samedi 28 février 2015

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9, 2-10

La Transfiguration

Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et ils s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus: "Rabbi, il est heureux que nous soyons ici; dressons donc trois tentes: une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie." De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nué e qui les couvrit de son ombre, et de la nuée, une voix se fit entendre: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le." Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire: "ressusciter d’entre les morts".

Petit commentaire

Vivre le Carême, c’est gravir la montagne et se mettre à l’écoute de Jésus. On n’y parvient pas tout de suite. Il faut de la patience et du courage. Il faut monter pour contempler les choses. Gravir la montagne c’est prendre le temps de l’écoute, c’est se réserver chaque jour du temps pour la prière. Si nous ne gravissons pas cette montagne avec Jésus, nous manquerons quelque chose d’absolument essentiel. Comme pour les trois disciples, Jésus veut nous libérer du sommeil de l’individualisme et de la tristesse. Il est urgent que nous mettions le Christ au centre de notre vie. Dieu intervient dans notre vie de façon mystérieuse, mais constante et fidèle. Notre attachement profond au Christ ressuscité nous transfigure au quotidien, et son Esprit, qui est en nous, nous dispose à transfigurer les autres.

Questions pour la réflexion:

• Quelles sont ces montagnes, où j’ai entrevu une lumière qui éblouit?

• Quel visage du Christ vivant s'y révèle et m'illumine?


vendredi 27 février 2015

Allumer des étoiles dans la nuit

Pour que le monde soit plus beau, Seigneur,
Je voudrais allumer des étoiles dans la nuit.

Une étoile du regard
Pour un peu de lumière dans le cœur de ceux
À qui personne ne fait jamais attention.

Une étoile d’écoute pour un peu de chaleur dans le cœur de ceux
À qui personne ne donne de temps.

Une étoile de parole¸ pour un peu de joie procurée
Par quelques mots d’encouragement, de merci, de tendresse.

Une étoile de service,  pour un peu de partage avec des mains qui se tendent,
Qui travaillent, qui s’unissent.

Une étoile de parfum, pour respirer à fond la vie, pour admirer et ressentir
Les merveilles qui nous entourent.

Je voudrais, Seigneur,  allumer juste quelques petites étoiles
Pour conduire le monde jusqu’à toi.

Danielle SCIAKY

Source : Service d’animation spirituelle de la santé Charlevoix


jeudi 26 février 2015

Réflexion d’une grand-maman

Je pleure mon Église
Je pleure mon église

Je pleure mon église
Cette église où je fus baptisée,
Celle où mes parents m’ont amenée,
Celle où on m’a enseigné,
Celle qui m’a accompagnée
Lorsque vint le temps de me marier.
Celle où mes enfants furent baptisés,
Celle qui m’a consolée, lors de pertes d’être aimés.

Je pleure mon église

Lorsque je vois des portes se fermer parce
Qu’on a cessé de l’aimer,
On a cessé de la visiter, on a cessé de s’engager.
On s’en est éloigné par besoin de liberté!
Prisé ou privilégié d’autres priorités!
Était-elle trop étouffante…
Devait-elle devenir très souffrante…
Pour repenser sa façon d’évangéliser et trouver une
Nouvelle approche,
Pour redevenir plus près de ses proches?

Je pleure mon église

Lorsqu’on s’acharne à la démolir,
Qu’on la scrute et cherche un faux pas à écrire.
Prend-on assez le temps d’étaler tout ce qui sa fait de bien?
Cela fait rarement les potins!
Divine et humaine est mon Église.
Ne formons-nous pas tous et toutes cette Église…
Peut-elle alors, être d’être d’une infinie perfection!
C’est là qu’interviennent mon cœur et ma raison.
Toutes personnes demeurent dignes de pardon.

Je pleure mon Église

Celle qui m’a façonnée.
Celle qui, l’Amour de mon Être Supérieur, m’a enseigné
Mon prochain à aimer et à pardonner,
La justice envers les plus petits a portée
Et le respect du Sacré.
Y-a-t-il encore place à l’intériorité! Sait-on encore prier?
Comment se ressourcer? Une génération devra trouver!

Je pleure mon Église

Lorsque celle-ci est  ignorée pour tout
Le bien fait depuis tant d’années.
Lorsqu’on manque de justice en accablant
En général les communautés.
Toutes ont célébré, enseigné, soigné et la vie protégée.
Sans cesse mon Église demeure
Une défenderesse d’équité.
Mon Église vit un temps de crucifixion
Le comparant à un mauvais larron!
J’aime toujours cette Église porteuse de Vérité
Auprès de mes êtres aimés,
En gage d’une vie de qualité empreinte d’une spiritualité.
Mon contribution : passer des valeurs à ma génération.
Ma douce consolation : c’est l’espoir en une
Résurrection.

Mon Église pleure humainement
Mais sourit divinement!

Parce qu’elle sait depuis le commencement
Qu’elle vivra éternellement.
De plus en plus mon Église et moi sommes confiants
En pensant à la Grande Mission…
Qu’importe où nous serons.
Mon Église n’a qu’une seule adresse : le fond du cœur
Et c’est à tous les chrétiens (nes) qu’elle s’adresse.
Toujours prête à souhaiter la bienvenue
Car elle travaille pour Dieu.

Anny B. Audet Le Messager de Saint-Antoine Mars 2015



mercredi 25 février 2015

Un temps de grâce

La célébration du mercredi des Cendres qui a eu lieu le 18 février nous a introduit dans un temps de grâce de quarante jours. Le temps du carême est amorcé; c’est le temps de nous préparer à Pâques. Ce temps est le moment favorable pour se laisser saisir par Jésus.

De même que le serment ne peut lui-même porter du fruit sans demeurer sur la vigne, ainsi vous non plus si vous demeurez en moi. (Jn 15,4-1)

Marcher à la suite de Jésus n’est pas toujours facile, mais nous avons sa lumière qui peut éclairer notre esprit. N’oublions pas qu’il est toujours là à l’écoute de notre cœur, attendant qu’on lui ouvre la porte. Il a besoin de nous. Mais que pouvons-nous lui offrir? Ce que lui-même nous offre particulièrement en ce temps du carême. C’est sa grâce, sa présence, sa parole, le souffle de son Esprit qui nous a rendu fils et filles de Dieu et qui nous rend capables de marcher à sa suite.


Le carême est un temps de recherche de Dieu, un temps de découverte de la volonté de Dieu, un temps de marche vers Dieu. On sait que le carême est traditionnellement un temps de pénitence. Mais faire pénitence, ce n’est pas seulement faire des sacrifices, se mortifier au jeûne, c’est surtout changer notre cœur. Bien souvent, lorsque nous entendons cette parole de Jésus Convertissez-vous! Nous ne nous sentons que vaguement concernés; nous croyons qu’elle s’adresse aux autres. Qu’est-ce, en fait, que cette conversion proposée à chacun et chacune d’entre nous?

C’est dans les gestes simples de notre quotidien soit : dans ce sourire; cette oreille attentive que nous portons aux blessés de la vie; cette main secourable; ce temps que nous partageons avec les esseulé; cette parole bienfaisante que nous prenons le temps de prononcer; cet accueil chaleureux que nous réservons à ceux qui nous approchent.

Que d’efforts quotidiens nous avons à déployer pour être la vivante image de Jésus! Le carême nous donne l’occasion d’approfondir, dans la prière et la pénitence, cette nécessité vitale de demeurer en union avec Jésus. Alors, préparons notre cœur pour suivre ce carême avec ferveur et loyauté, attentifs à la Parole de Dieu.

- Le jeûne qui me plaît est ceci :
- Desserre les chaînes injustes;
- Rends la liberté aux opprimés;
- Partage ton pain avec celui qui a faim;
- Accueille chez toi le malheureux sans-abri;
- Couvre celui que tu verras sans vêtement;
- Ne te dérobe pas à ton semblable.
(Isaïe 58, 6-9)

Source : Bernadette Girouard, Le Messager de Saint-Antoine Mars 2015 

mardi 24 février 2015

Parce que c’est le début du Carême....

"… toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite …toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret …toi, quand tu jeûnes, parfume- toi la tête et lave- toi le visage" (Évangile du jour : Matthieu 6,1-6.16-18)

Avez-vous remarqué comment Jésus, s’adressant à tous les disciples, invite soigneusement chacun à s’examiner et à réfléchir à sa manière particulière de pratiquer l’aumône, la prière ou le jeûne. Si Jésus semble explicitement condamner l’hypocrisie collective des religieux qui font surtout attention à ce que leurs pratiques soient connues de toutes et de tous, il s’adresse à son disciple, à chacun, à toi qui écoute sa Parole ou qui la lit.

Ce que Jésus pointe avec véhémence ce sont ces religieux qui font des choses, si pieuses soient-elles, plus pour eux-mêmes et leur gloriole personnelle que pour la gloire de Dieu. Ils ont leur récompense puisqu’ils cherchent leur propre satisfaction. Certes ils font l’aumône, mais pour être vus et que leur générosité soit remarquée ; certes ils prient, mais de manière ostentatoire afin que leur piété soit remarquée ; certes ils jeûnent, mais en affectant de triste figures défaites et que leur privation soit remarquée… ils font tout pour que cela se remarque. Ils détournent le sens authentique de l’aumône, de la prière et du jeûne pour leur bénéfice immédiat, pour construire leur notoriété et établir leur supériorité. Ils le font pour eux, pas pour Dieu, ni même avec lui… il n’y a plus de place pour Dieu quand nous faisons des choses pour notre propre satisfaction !

Jésus nous invite à réfléchir au sens réel de nos actes et à les poser sans perdre de vue leur but : la rencontre avec Dieu, avec le Père ! En entrant dans ce carême, demandons-nous pour qui nous nous proposons de vivre tel ou tel effort ? Demandons-nous si c’est bien là que Dieu nous attend et vient à notre rencontre ? Demandons-nous où se trouve notre pièce la plus retirée pour nous tenir face à Dieu dans l’intimité d’une authentique rencontre… et souvenons du prophète Joël : Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu… Ne faisons rien sans d’abord nous tourner vers Dieu, soyons attentif à la présence de Celui qui habite dans le secret ! Amen

Bon chemin vers Pâques !

Éric MASSE Le GOANVIC



lundi 23 février 2015

Apprends-moi!

Seigneur, notre Père, apprends-moi, comme Marie,
À contempler Ton visage dans le visage
De toutes les personnes que je côtoie chaque jour,
Surtout ceux et celles qui ont le plus besoin de mon amour.
Apprends-moi, comme Marie,
À les accueillir comme ils sont avec leur besoin de se dire
Et leur besoin d’être écoutés.
Apprends-moi, Comme Marie, à faire croître et grandir
Les personnes qui demeurent près de moi
Celles qui cherchent davantage le bonheur
Mais qui se sentent mal-aimées.
Seigneur, notre  Père, apprends-moi,
Comme Marie et par Marie, à être disponible
À Ton Esprit d’Amour pour éliminer toutes les pauvretés,
Aujourd’hui et chaque jour de ta Nouvelle Année.
Amen!

 Missionnaires Ensemble Hiver 2015 

dimanche 22 février 2015

Début du Carême, dimanche le 22 février prochain sous le thème: "Bienveillants comme lui"

Faire le bien autour de soi, Se montrer compatissant et généreux, Dire du bien des autres, les aider à reconnaître leur dignité d’enfants de Dieu, Ne pas fermer les yeux sur la souffrance des autres, Contribuer à la réalisation du Royaume par une présence bienveillante dans le monde. Voilà ce qui fera de nous des femmes et des hommes `` bienveillants comme Lui ``

Qu’est-ce que la bienveillance?

Déf.: sens, disposition favorable envers quelqu'un.

Synonymes: affabilité, aide, altruisme, amabilité, amitié, bénignité, bienfaisance, bonhomie, bonté, charité, compréhension...

La bienveillance, je dirais que c’est la disposition du coeur à vouloir faire le bien. Le temps du Carême est une période propice à cultiver cette prédisposition du coeur à vouloir être bon et bonne pour les autres. D’ailleurs, la bienveillance est un des fruits de l’Esprit. Être bon et faire le bien, c’est comme de l’Amour en action. Cette volonté de vouloir faire du bien sans rien attendre en retour, voilà la définition, à mon avis, du mot bienveillance.

Mais cela dit, cet état du coeur est souvent difficile à atteindre sans laisser l’Esprit de Jésus y entrer. Voilà pourquoi le rituel de la prière facilite cet état. Lorsque tu pries, la petite porte de ton coeur s’ouvre et hop!, Jésus saute dedans, il te donne la paix du coeur. C’est bien d’avoir l’intention d’être bon, mais après, il faut passer à l’action. Le Carême est un moment dans l’année où l’on peut mettre de côté tout ce qui nous incite à faire le contraire de la bienveillance, et les tentations seront nombreuses. Jésus aussi a eu des tentations au désert. Parle-lui, il comprendra de quoi tu parles.

Fruits de l’Esprit: l'amour, la joie, la paix, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la patience et la maîtrise.

Quelques attitudes de bienveillance…

Être bienveillants comme Dieu, cela nous demande de nous exercer au bien, à l’accueil de l’autre, à la compassion et à la joie. Tout un défi!

Être bienveillants, ce sera donc comme Lui, prendre plaisir à faire le bien autour de nous, être foncièrement bon, le manifester par nos paroles, nos attitudes, et nos gestes, dire du bien de ses semblables, les aider à reconnaître leur dignité d’enfants de Dieu, ne pas fermer les yeux sur la souffrance des autres, ne pas fuir la réalité : en un mot : avoir à cœur d’aider à réaliser le ROYAUME.

Est bienveillante la personne qui prend plaisir à faire le bien autour d’elle, qui est foncièrement bonne et qui le manifeste par ses paroles, ses attitudes, ses gestes. Elle se montre compatissante, généreuse, charitable. Elle dit du bien de ses semblables et, dans la mesure du possible, les aide à reconnaître leur propre dignité d’enfants de Dieu, faisant en sorte qu’ils se sentent aimables et aimés. Une personne bienveillante ne ferme pas les yeux sur la souffrance des autres. Elle ne fuit pas devant les obstacles; croyante, elle a à cœur d’aider à réaliser le Royaume. On dit d’elle qu’elle passe dans ce monde en faisant le bien. (Vie liturgique, no 412, page 5)

Jésus est le modèle par excellence de la bienveillance du Père, vécue au quotidien… Apprenons à devenir comme Lui, des gens qui apportent la consolation, l’encouragement, la paix…

http://www.opmcanada.ca/sites/default/files/CHEMIN.CAREME-2015.pdf

"Bienveillants comme lui" thème à développer

Chaque dimanche nous suggérerons les 5 attitudes suivantes:
 
- premier dimanche : faire le bien autour de soi
 - deuxième dimanche : se monter compatissant et généreux
- troisième dimanche : dire du bien des autres, les aider à reconnaître leur dignité d’enfants de Dieu
 - quatrième dimanche : ne pas fermer les yeux sur la souffrance des autres
- cinquième dimanche : contribuer à la réalisation du Royaume par une présence bienveillante dans le monde. (Contribution à Développement et Paix)


- Premier dimanche : faire le bien autour de soi

Nul besoin d'être riche pour faire le bien autour de soi. Faire le bien autour de soi, c'est soulager ceux qui souffrent, apporter du mieux-être, voire du bonheur au plus de monde possible ! Comment cela peut-il ne pas être évident ?

Si on n'est pas habitué, on commence par les choses "gratuites" : on sourit, on prononce des paroles agréables pour les autres. Après, on peu faire plus dur : apprendre à écouter ceux qui ont besoin de parler, rendre des services à ceux pour qui on peut le faire S'ILS LE SOUHAITENT, etc… Penser à autrui, essayer de ressentir ce que ressentent les autres, après on se retient avant d'engueuler quelqu’un. On fait un sourire même si faut se forcer.

La Bible nous encourage à secourir ceux qui traversent des épreuves ou se trouvent dans une situation difficile. ““ Ne refuse pas le bien à ceux à qui il est dû, recommande Salomon, chaque fois qu’il est au pouvoir de ta main de le faire. ” (Proverbes 3:27). Faire le bien à d’autres, c’est notamment puiser généreusement dans nos ressources en leur faveur, ce qui revêt de nombreux aspects. La meilleure chose que nous puissions faire pour notre prochain n’est-elle pas de l’aider à nouer une relation étroite avec le vrai Dieu (Daniel 12:4) ? C’est donc le moment, maintenant, d’avoir du zèle pour prêcher le Royaume et faire des disciples. — Matthieu 28:19, 20.  “ N’oubliez pas de faire le bien et de partager avec d’autres ”, recommande, pour sa part, l’apôtre Paul. — Hébreux 13:16.

Jésus Christ lui-même nous a encouragés à faire tout notre possible pour soulager autrui. Dans un exemple, il a parlé d’un Samaritain qui a rencontré un homme qui venait d’être battu et dévalisé. Le Samaritain, dit Jésus, a été “ pris de pitié ” et s’est servi de ce qu’il possédait pour panser les plaies du blessé et l’aider à se remettre de l’agression (Luc 10:29-37). Ce Samaritain compatissant n’a pas changé le monde, mais il a sans conteste changé la vie d’un homme. Nous pouvons faire de même.

Faire le bien autour de soi, Se montrer compatissant et généreux, Dire du bien des autres, les aider à reconnaître leur dignité d’enfants de Dieu, Ne pas fermer les yeux sur la souffrance des autres, Contribuer à la réalisation du Royaume par une présence bienveillante dans le monde. Voilà ce qui fera de nous des femmes et des hommes `` bienveillants comme Lui ``


samedi 21 février 2015

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 12-15

La Tentation au Désert

Jésus venait d'être baptisé. Aussitôt l'Esprit le pousse au désert. Et dans le désert il resta  quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
 Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : " Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ".

 Petit commentaire

Seigneur Jésus au début de ce temps de carême tu me pousses au désert pour que dans la prière, le jeûne et l’aumône je puisse te rencontrer et tourner mon cœur de nouveau vers toi.

 Vivre le Carême, c’est se laisser conduire au désert par l’Esprit. Un lieu de passage âpre et riche de potentialités si, comme le Christ, nous consentons à ce que nous sommes : des créatures recevant leur être de Dieu, marquées par le manque et aspirant à la plénitude.

Tout au long de ce carême, nous sommes invités à suivre Jésus au désert. Il veut nous associer à sa victoire. Souvent, nous demandons à Dieu de nous protéger. Or voilà qu'aujourd'hui, il nous conduit sur le lieu du combat. Il nous met en face de nos responsabilités. Mais il ne nous laisse pas livrés à nos seules forces. Son amour nous est acquis une fois pour toutes et rien ne peut nous en séparer.

Certes, nous sommes appelés à passer ``du désert au Royaume`` pour vivre dans l’intimité de Dieu et retrouver notre dignité royale, celle que chante le Psaume 8 en écho au livre de la Genèse (Gn 1-3).Mais ce passage ne se fait pas sans combat, sans affrontement à la tentation, sans épreuve – un combat qui suppose un discernement et la mise en œuvre de notre liberté pour poser des choix, et ne pas nous soumettre au serpent, le ``père du mensonge`` (Jn 8, 44). Voilà qui serait démesuré, si le Christ n’était à nos côtés pour nous guider et nous faire, par instants, goûter sa présence.

 Questions

1- Comment je vis le carême ?
2- Qu’est-ce que cette période change dans ma vie personnelle ? Dans ma vie de foi ?
3- Quels sont les tentations que j’ai à combattre ?
4- Quelle est ma mission ?
5- Que veut dire, pour moi, la parole de Jésus : `` Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle``
6- Pendant le carême, nous sommes invités à jeûner. Quel sera mon jeûne ?
7 - Pendant le carême, nous sommes invités au partage et à l’aumône. Qu’est-ce que j’ai à partager, à donner ?
8- Pendant le carême, nous sommes invités à prier. Pour qui ou pour quoi vais-je prier ?

Convertissez-vous

Prendre le temps de s’arrêter
Un peu, beaucoup.
Avec toi Seigneur,
Comme un ami parle à son ami.
Relire l’ordinaire de mes jours,
Mes avancées, mes reculées
Mes rencontres, mes joies, mes peines,
L’inattendu de la vie.

Ouvrir les yeux,
Faire la vérité,
Désirer la lumière.
Comprendre ce qui est à changer
En mon cœur et dans mon quotidien :
Me retourner
Me convertir !

Oser un petit ou un grand pas !
Voir mon frère avec ton regard Jésus !
Être ferment de paix, d’unité,
De réconciliation.
Poser une pierre
Pour que notre monde tourne mieux !
Croire que rien n’est jamais fini !
Croire à la Bonne Nouvelle




vendredi 20 février 2015

Au sujet de la liberté

La liberté est le pouvoir, enraciné dans la raison et la volonté, d’agir ou de ne pas agir, de faire ceci ou cela, de poser ainsi par soi-même des actions délibérées. Par le libre arbitre chacun dispose de soi. La liberté est en l’homme une force de croissance et de maturation dans la vérité et la bonté. La liberté atteint sa perfection quand elle est ordonnée à Dieu, notre béatitude.

Tant qu’elle ne s’est pas fixée définitivement dans son bien ultime qu’est Dieu, la liberté implique la possibilité de choisir entre le bien et le mal, donc celle de grandir en perfection ou de défaillir et de pécher. Elle caractérise les actes proprement humains. Elle devient source de louange ou de blâme, de mérite ou de démérite.

Plus on fait le bien, plus on devient libre. Il n’y a  de liberté vraie qu’au service du bien et de la justice.

La liberté s’exerce dans les rapports entre les êtres humains. Chaque personne humaine, créée à l’image de Dieu, a le droit naturel d’être reconnue comme un être libre et responsable. Tous doivent à chacun ce devoir du respect.

Le droit à l’exercice de la liberté est une exigence inséparable de la dignité de la personne humaine, notamment en matière morale et religieuse. Ce droit doit être civilement reconnu et protégé dans les limites du bien commun et de l’ordre public. (Tiré du Catéchisme de L’Église Catholique, 1731-1738)

La liberté d’expression est un ``droit fondamental``… mais la liberté d’expression n’autorise pas tout et elle doit s’exercer ``sans offenser``.

Pape François.

  Missionnaires Ensemble Hiver 2015

jeudi 19 février 2015

Une prière pour le temps du carême

Bienveillants comme lui

Tu es tout amour, Dieu notre Père;
 tendresse et miséricorde sont tes attributs.

La création tout entière reflète ta bonté;
harmonie est son chant, abondance est sa parole.

Tu l’as voulue belle, gratuite et généreuse;
bons et mécréants sont héritiers de tes largesses.

Tous nous noms sont gravés dans ton cœur;
tu n’oublies aucun de tes enfants.

 Fidèle à ton alliance, tu envoies le Fils aimé,
Jésus, né de Marie, notre frère en humanité.

De village en village sur les routes de Galilée,
 il annonce ton royaume et rend visible ta bonté.

Bienveillant comme toi, il guérit et pardonne;
il accueille et bénit, redresse et nourrit.

 Gens de mauvaise réputation, pauvres et petits
 partagent sa table et fêtent avec lui.

 Comme le père attend impatiemment le retour de son fils, 
il travaille sans relâche à ramener les égarées.

Aujourd’hui, tu nous envoies sur les routes du monde
pour que nous soyons tes témoins, bienveillants comme toi.


 Yvonne Demers

mardi 17 février 2015

Les cendres : une ouverture à l’espérance

Recevoir les cendres, c’est humblement reconnaître nos fragilités, nos faiblesses, nos manques… en espérant que de ces cendres peut naître une vie nouvelle à accueillir, celle dont le Ressuscité nous ouvre la voie. Il nous appartient d’écouter sa voix qui nous appelle avec Lui. C’est ce que soulignait le pape Benoît XVI au cours d’une audience générale : `` En nous imposant les cendres sur le front, le célébrant nous dit : "Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière" (Genèse 3, 19), ou bien, répétant l’exhortation de Jésus : "Convertissez-vous et croyez à l’Évangile" (Marc 1, 15). Les deux
formulations constituent un unique rappel à la vérité de l’existence humaine.

Allume mes braises

Je suis semblable aux cendres, Seigneur,
à ces poussières grises et mortes,
lorsque j’ouvre à la jalousie qui refroidit mon amitié,
lorsque j’autorise la bouderie à écarter le sourire de mes lèvres,
lorsque j’admets que la méchanceté en moi dépose ses baves de saleté,
lorsque je permets à l’égoïsme de gonfler en moi
et de remplir toute la place en mon cœur
jusqu’à m’empêcher de penser aux autres,
lorsque je t’oublie, Seigneur, et que je laisse s’éteindre ma confiance en toi !

Je ne suis pas uniquement cendres, Seigneur !
Sous mes cendres, tu le sais, toi qui me connais,
dorment des braises attendant d’être ranimées.

Seigneur, allume mes braises pour qu’à nouveau brûle,
vive et joyeuse, la flamme de mon amour pour toi
et pour mon prochain !

Charles Singer - © Signes d’aujourd’hui n°182 [publié le 14 février 2014]


J’ai besoin de l’Esprit

Prière pour le mercredi des Cendres

Seigneur Jésus,

Tu as tellement été bon envers tout le monde que je suis presque découragé en pensant que je dois faire la même chose.

Tu es tellement bienveillant et tellement puissant que je crois que tu peux te servir de moi pour être bienveillant envers ceux et celles qui en ont besoin.

Tu as tellement le souci de nous envoyer ton Esprit que je suis certain que cela deviendra possible pour moi de devenir bon envers tout le monde, de devenir bienveillant.

Tu aimes tellement le monde que nous pouvons être certains d'apprendre à aimer quand on décide de marcher dans tes traces, de t'imiter en toute chose.

Tu es tellement celui que je veux aimer que, pendant tout le Carême et même après, je veux me laisser guider par ton Esprit pour te ressembler toujours plus.

Je sais tellement que te ressembler veut dire être bienveillant envers tout le monde alors je commence dès maintenant. Amen.




lundi 16 février 2015

Dieu n'est pas indifférent à nous - Pape François - Message Carême 2015

Dieu… n’est pas indifférent à nous. Il porte chacun de nous dans son cœur, il nous connaît par notre nom, il prend soin de nous et il nous cherche quand nous l’abandonnons. Chacun de nous l’intéresse ; son amour l’empêche d’être indifférent à ce qui nous arrive. Mais il arrive que, quand nous allons bien et nous sentons à l’aise, nous oublions sûrement de penser aux autres (ce que Dieu le Père ne fait jamais), nous ne nous intéressons plus à leurs problèmes, à leurs souffrances et aux injustices qu’ils subissent… alors notre cœur tombe dans l’indifférence : alors que je vais relativement bien et que je suis à l’aise, j’oublie ceux qui ne vont pas bien. Cette attitude égoïste, d’indifférence, a pris aujourd’hui une dimension mondiale, au point que nous pouvons parler d’une mondialisation de l’indifférence. Il s’agit d’un malaise que, comme chrétiens, nous devons affronter.

     Quand le peuple de Dieu se convertit à son amour, il trouve les réponses à ces questions que l’histoire lui pose continuellement.

     L’indifférence envers son prochain et envers Dieu est une tentation réelle même pour nous, chrétiens. C’est pour cela que nous avons besoin d’entendre ...le cri des prophètes qui haussent la voix et qui nous réveillent.

     Dieu n’est pas indifférent au monde, mais il l’aime jusqu’à donner son Fils pour le salut de tout homme. Dans l’incarnation, dans la vie terrestre, dans la mort et la résurrection du Fils de Dieu, la porte entre Dieu et l’homme, entre ciel et terre, s’ouvre définitivement. Et l’Église est comme la main qui maintient ouverte cette porte grâce à la proclamation de la Parole, à la célébration des sacrements, au témoignage de la foi qui devient efficace dans la charité (cf. Ga 5, 6). Toutefois, le monde tend à s’enfermer sur lui-même et à fermer cette porte par laquelle Dieu entre dans le monde et le monde en lui. Ainsi, la main, qui est l’Église, ne doit jamais être surprise si elle est repoussée, écrasée et blessée.

     … Le chrétien est celui qui permet à Dieu de le revêtir de sa bonté et de sa miséricorde, de le revêtir du Christ, pour devenir comme lui, serviteur de Dieu et des hommes. …

  Pape François - Message Carême 2015


dimanche 15 février 2015

Message du Pape François pour le Carême en 2015 :

`` Tenez ferme `` (Jc5,8)

`` Chers frères et sœurs,

 Le Carême est un temps de renouveau pour l’Église, pour les communautés et pour chaque fidèle. Mais c’est surtout un `` temps de grâce `` (2 Co 6,2). Dieu ne nous demande rien qu’il ne nous ait donné auparavant : `` Nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier `` (1 Jn4, 19). Il n’est pas indifférent à nous. Il porte chacun de nous dans son cœur, il nous connaît par notre nom, il prend soin de nous et il nous cherche quand nous l’abandonnons. Chacun de nous l’intéresse ; son amour l’empêche d’être indifférent à ce qui nous arrive. Mais il arrive que, quand nous allons bien et nous prenons nos aises, nous oublions sûrement de penser aux autres (ce que Dieu le Père ne fait jamais), nous ne nous intéressons plus à leurs problèmes, à leurs souffrances et aux injustices qu’ils subissent… alors notre cœur tombe dans l’indifférence : alors que je vais relativement bien et que tout me réussit, j’oublie ceux qui ne vont pas bien. Cette attitude égoïste, d’indifférence, a pris aujourd’hui une dimension mondiale, au point que nous pouvons parler d’une mondialisation de l’indifférence. Il s’agit d’un malaise que, comme chrétiens, nous devons affronter.

Quand le peuple de Dieu se convertit à son amour, il trouve les réponses à ces questions que l’histoire lui pose continuellement. Un des défis les plus urgents sur lesquels je veux m’arrêter dans ce message, est celui de la mondialisation de l’indifférence. L’indifférence envers son prochain et envers Dieu est une tentation réelle même pour nous, chrétiens. C’est pour cela que nous avons besoin d’entendre, lors de chaque Carême, le cri des prophètes qui haussent la voix et qui nous réveillent. Dieu n’est pas indifférent au monde, mais il l’aime jusqu’à donner son Fils pour le salut de tout homme. À travers l’incarnation, la vie terrestre, la mort et la résurrection du Fils de Dieu, la porte entre Dieu et l’homme, entre le ciel et la terre, s’est définitivement ouverte. Et l’Église est comme la main qui maintient ouverte cette porte grâce à la proclamation de la Parole, à la célébration des sacrements, au témoignage de la foi qui devient agissante dans l’amour (cf. Ga5,6). Toutefois, le monde tend à s’enfermer sur lui-même et à fermer cette porte par laquelle Dieu entre dans le monde et le monde en lui. Ainsi, la main, qui est l’Église, ne doit jamais être surprise si elle est repoussée, écrasée et blessée. C’est pourquoi, le peuple de Dieu a besoin de renouveau, pour ne pas devenir indifférent et se renfermer sur lui-même. Je voudrais vous proposer trois pistes à méditer pour ce renouveau.

1. `` Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance `` (1 Co12,26) –

L’Église La charité de Dieu qui rompt ce mortel enfermement sur soi-même qu’est l’indifférence, nous est offerte par l’Église dans son enseignement et, surtout, dans son témoignage. Cependant, on ne peut témoigner que de ce que l’on a éprouvé auparavant. Le chrétien est celui qui permet à Dieu de le revêtir de sa bonté et de sa miséricorde, de le revêtir du Christ, pour devenir comme lui, serviteur de Dieu et des hommes. La liturgie du Jeudi Saint, avec le rite du lavement des pieds, nous le rappelle bien. Pierre ne voulait pas que Jésus lui lave les pieds, mais il a ensuite compris que Jésus ne veut pas être seulement un exemple de la manière dont nous devons nous laver les pieds les uns les autres. Ce service ne peut être rendu que par celui qui s’est d’abord laissé laver les pieds par le Christ. Seul celui-là a ``part ``avec lui (Jn13,8) et peut ainsi servir l’homme. Le Carême est un temps propice pour nous laisser servir par le Christ et apprendre ainsi à servir comme lui. Cela advient lorsque nous écoutons la Parole de Dieu et recevons les sacrements, en particulier l’Eucharistie. En elle, nous devenons ce que nous recevons : le Corps du Christ. Grâce à ce corps, cette indifférence, qui semble prendre si souvent le pouvoir sur nos cœurs, ne trouve plus de place en nous. Puisque ceux qui sont du Christ appartiennent à l’unique Corps du Christ et en lui personne n’est indifférent à l’autre. `` Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie `` (1 Co12,26). L’Église est une communio sanctorum parce que les saints y prennent part, mais aussi parce qu’elle est communion de choses saintes : l’amour de Dieu révélé à nous dans le Christ ainsi que tous les dons divins. Parmi eux, il y a aussi la réponse de tous ceux qui se laissent atteindre par un tel amour. Dans cette communion des saints et dans cette participation aux choses saintes personne n’a rien en propre, et ce qu’il possède est pour tout le monde. Et puisque nous sommes liés en Dieu, nous pouvons faire quelque chose autant pour ceux qui sont loin, que pour ceux que nous ne pourrions jamais rejoindre par nos propres forces, puisque nous prions Dieu avec eux et pour eux, afin que nous nous ouvrions tous ensemble à son œuvre de salut.

2. `` Où est ton frère ? `` (Gn4,9) – Les paroisses et les communautés

 Il est nécessaire de traduire tout l’enseignement de l’Église universelle dans la vie concrète des paroisses et des communautés chrétiennes. Réussit-on au cœur de ces réalités ecclésiales à faire l’expérience d’appartenir à un seul corps ? Un corps qui en même temps reçoit et partage tout ce que Dieu désire donner ? Un corps qui connaît et qui prend soin de ses membres les plus faibles, les plus pauvres et les plus petits ? Ou bien nous réfugions-nous dans un amour universel qui s’engage en faveur d’un monde lointain mais qui oublie le Lazare qui est assis devant sa propre porte fermée ? (cf. Lc16,19-31). Pour recevoir et faire fructifier pleinement ce que Dieu nous donne, il faut dépasser les frontières de l’Église visible dans deux directions. D’une part, en nous unissant à l’Église du ciel dans la prière. Quand l’Église terrestre prie, s’instaure une communion de service réciproque et de bien qui parvient jusqu’en la présence de Dieu. Avec les saints qui ont trouvé leur plénitude en Dieu, nous faisons partie de cette communion dans laquelle l’indifférence est vaincue par l’amour. L’Église du ciel n’est pas triomphante parce qu’elle a tourné le dos aux souffrances du monde et se réjouit toute seule. Au contraire, les saints peuvent déjà contempler et jouir du fait que, avec la mort et la résurrection de Jésus, ils ont vaincu définitivement l’indifférence, la dureté du cœur et la haine. Tant que cette victoire de l’amour ne pénètre pas le monde entier, les saints marchent avec nous qui sommes encore pèlerins. Sainte Thérèse de Lisieux, docteur de l’Église, convaincue que la joie dans le ciel par la victoire de l’amour crucifié n’est pas complète tant qu’un seul homme sur la terre souffre et gémit, écrivait : `` Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l’Église et les âmes `` (Lettre 254, 14 juillet 1897). Nous aussi, nous participons aux mérites et à la joie des saints et eux participent à notre lutte et à notre désir de paix et de réconciliation. Leur bonheur de jouir de la victoire du Christ ressuscité nous est un motif de force pour dépasser tant de formes d’indifférence et de dureté du cœur. D’autre part, chaque communauté chrétienne est appelée à franchir le seuil qui la met en relation avec la société qui l’entoure, avec les pauvres et ceux qui sont loin. L’Église est, par nature, missionnaire, et elle n’est pas repliée sur ellemême, mais envoyée à tous les hommes. Cette mission est le témoignage patient de celui qui veut porter au Père toute la réalité humaine et chaque homme en particulier. La mission est ce que l’amour ne peut pas taire. L’Église suit Jésus Christ sur la route qui la conduit vers tout homme, jusqu’aux confins de la terre (cf. Ac1,8). Nous pouvons ainsi voir dans notre prochain le frère et la sœur pour lesquels le Christ est mort et ressuscité. Tout ce que nous avons reçu, nous l’avons reçu aussi pour eux. Et pareillement, ce que ces frères possèdent est un don pour l’Église et pour l’humanité entière. Chers frères et sœurs, je désire tant que les lieux où se manifeste l’Église, en particulier nos paroisses et nos communautés, deviennent des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence !

 3. `` Tenez ferme `` (Jc5,8) – Chaque fidèle

 Même en tant qu’individus nous sommes souvent tentés d’être indifférents à la misère des autres. Nous sommes saturés de nouvelles et d’images bouleversantes qui nous racontent la souffrance humaine et nous sentons en même temps toute notre incapacité à intervenir. Que faire pour ne pas se laisser absorber par cette spirale de peur et d’impuissance ? Tout d’abord, nous pouvons prier dans la communion de l’Église terrestre et céleste. Ne négligeons pas la force de la prière de tant de personnes ! L’initiative 24 heures pour le Seigneur, qui, j’espère, aura lieu dans toute l’Église, même au niveau diocésain, les 13 et 14 mars, veut montrer cette nécessité de la prière. Ensuite, nous pouvons aider par des gestes de charité, rejoignant aussi bien ceux qui sont proches que ceux qui sont loin, grâce aux nombreux organismes de charité de l’Église. Le Carême est un temps propice pour montrer cet intérêt envers l’autre par un signe, même petit, mais concret, de notre participation à notre humanité commune.

 Enfin, la souffrance de l’autre constitue un appel à la conversion parce que le besoin du frère me rappelle la fragilité de ma vie, ma dépendance envers Dieu et mes frères. Si nous demandons humblement la grâce de Dieu et que nous acceptons les limites de nos possibilités, alors nous aurons confiance dans les possibilités infinies que l’amour de Dieu a en réserve. Et nous pourrons résister à la tentation diabolique qui nous fait croire que nous pouvons nous sauver et sauver le monde tout seuls.

Pour dépasser l’indifférence et nos prétentions de toute-puissance, je voudrais demander à tous de vivre ce temps de Carême comme un parcours de formation du cœur, comme l’a dit Benoît XVI (cf. Lett. Enc. Deus caritas est, n. 31). Avoir un cœur miséricordieux ne veut pas dire avoir un cœur faible. Celui qui veut être miséricordieux a besoin d’un cœur fort, solide, fermé au tentateur, mais ouvert à Dieu. Un cœur qui se laisse pénétrer par l’Esprit et porter sur les voies de l’amour qui conduisent à nos frères et à nos sœurs. Au fond, un cœur pauvre, qui connaisse en fait ses propres pauvretés et qui se dépense pour l’autre.

 Pour cela, chers frères et sœurs, je désire prier avec vous le Christ en ce Carême : `` Fac cor nostrum secundum cor tuum ``: `` Rends notre cœur semblable au tien `` (Litanies du Sacré Cœur de Jésus). Alors nous aurons un cœur fort et miséricordieux, vigilant et généreux, qui ne se laisse pas enfermer en lui-même et qui ne tombe pas dans le vertige de la mondialisation de l’indifférence. Avec ce souhait, je vous assure de ma prière afin que chaque croyant et chaque communauté ecclésiale parcourt avec fruit le chemin du Carême, et je vous demande de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous garde.

Du Vatican, le 4 octobre 2014,

 Fête de saint François d’Assise Publié le mardi 27 janvier 2015

samedi 14 février 2015

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1, 40-45

La lèpre le quitta et il fut purifié""

En ce temps-là, un lépreux vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie :`` Si tu le veux, tu peux me purifier.`` Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit :`` Je le veux, sois purifié.`` A l’instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié. Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère :`` Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage.`` Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu’il n’était plus possible à Jésus d’entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d’éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui.

Petit commentaire

Pris de pitié devant cet homme, Jésus se laissant toucher par sa misère, cette lèpre et cette souffrance lui dit : `` Oui je le veux, sois purifié ! `` Étendant la main, Jésus le touche et à l’instant même la lèpre le quitta." Jésus lui demande de rester dans la discrétion : `` Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. `` Cet homme devrait entrer dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour. Mais malgré cet Amour de Dieu pour lui, malgré cette parole de Jésus, cet homme se met à proclamer et à répandre la nouvelle ! Jésus est obligé d’éviter les lieux habités ! Dans la discrétion, nous sommes les acteurs du grand combat pour la justice et la paix qui se joue dans le monde.

`` A l’instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié. `` Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère : `` Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. `` Nous avons besoin en effet de témoignage vivant pour nous réveiller et nous lever dans la foi, l’espérance et un amour renouvelé. Aujourd’hui pour nous mettre en action devant la misère du monde, il nous faut une grande foi, une espérance renouvelée et une grande confiance en l’amour de Dieu qui transforme le monde. Dans l’adoration nous préparons et attendons dans la paix pour que les obstacles à la grâce de Dieu viennent à bout des cœurs obstinés.

`` Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu’il n’était plus possible à Jésus d’entrer ouvertement dans une ville. ``

Il était obligé d’éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui." Jésus crie du haut de la Croix : `` Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? `` Il a voulu devenir lui-même ce lépreux, ce condamné à mort qui nous cherche au plus profond de nos enfers pour nous en sauver. La Vie de Jésus est un secret d’amour qui nous rend vainqueur de toute adversité, de toute maladie et de toute mort. La religion, si elle devient extérieure à notre cœur profond, si le cœur de l’homme ne se laisse pas saisir par le cœur de Dieu, la religion devient un obstacle à l’amour infini de Dieu. Devant la lèpre du mal, nous reconnaissons notre manque d’amour et d’intériorité, notre péché. Quand nous avons la joie de célébrer le Mystère pascal, nous célébrons un secret d’Amour infini de Dieu, nous prenons la mesure de la discrétion, la mesure du Salut qui nous est donné. Par le mystère pascal nous sommes au cœur du grand combat pour la vie et la justice qui se vit dans le monde. Alors nous sommes traversé par le désir que Dieu soit victorieux en nous, que nous soyons les témoins de l’humiliation de notre Peuple pour appeler l’Esprit Saint et le salut de Jésus.

Piste réflexion :

1. `` Si tu veux tu peux me purifier `` :
Considérer cet homme conscient de sa ‘maladie’ et de son besoin de salut.
Qu’est-ce que le lépreux aura vu de spécial en Jésus pour déposer en lui, avec conviction, son espoir ?
Est-ce que je reconnais en moi-même une conscience et une attitude semblables ?

2. Méditer deux traits de Jésus que St. Marc nous montre :
- Jésus est `` pris de pitié devant cet homme ``.
- Jésus voit cette guérison comme un témoignage pour les gens. Témoignage de quoi ?
Est-ce que j’accueille, dans ma vie, la miséricorde de Dieu et sa puissance de guérison ?

3. Jésus dans la périphérie des villes :
Essayer de voir avec l’imagination, Jésus `` hors murs ``, empêché d’entrer ouvertement dans les villes. Voir aussi tout ce monde qui vient le chercher.

Questions de révision et exercices:

1) Que savez-vous de la lèpre?
2) Qu'enseignait la loi au sujet des lépreux?
3) Que nous révèle le V.40 de la foi de cet homme?
4) Expliquez les différents gestes de Jésus.
5) Quelle analogie voyez-vous entre la lèpre et le péché, la guérison de l'une et le pardon de l'autre?
6) Par delà la démonstration de toute-puissance, quels sont l'enseignement de ce texte et sa leçon pour chacun de nous?

jeudi 12 février 2015

Petites Béatitudes d'aujourd'hui

* Bienheureux ceux qui savent rire d’eux-mêmes : Ils n’ont pas fini de s’amuser.
* Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d’une taupinière : Il leur sera épargné bien des tracas.
* Bienheureux ceux qui sont capables de se reposer et de dormir sans chercher d’excuses : Ils deviendront sages.
* Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter : Ils en apprendront des choses nouvelles !
* Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux :
Ils seront appréciés de leur entourage.
* Heureux êtes-vous si vous savez regarder sérieusement les petites choses, et paisiblement les choses sérieuses : vous irez loin dans la vie.
* Heureux êtes-vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace : votre route sera ensoleillée.
* Heureux êtes-vous si vous êtes capables de toujours interpréter avec bienveillance les attitudes d’autrui, même si les apparences sont contraires : vous passerez pour des naïfs, mais la charité est à ce prix.
* Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir et qui prient avant de penser : Ils éviteront bien des bêtises.
* Bienheureux vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez : vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvé la véritable sagesse.

mercredi 11 février 2015

Journée Mondiale des malades 11 février 2015

SURTOUT VOUS

`` Je me sens comme un petit oiseau sur la branche``

 La Journée mondiale des malades nous relie toutes et tous à l’expérience de la précarité et de la fragilité. Si la souffrance peut nous endurcir et nous refermer sur nous-mêmes, elle peut aussi nous attendrir et nous rapprocher, nous permettre d’atteindre une qualité d’attention, de présence et d’échange parfois négligée dans la course folle de toutes nos responsabilités. Le thème de cette journée de prière, `` Surtout vous `` qui m’ouvrez votre cœur nous invite à une rencontre de chaque personne malade au niveau du cœur. Un malade doit être bien informé et accompagné par des professionnels, par plusieurs intervenants qui le ressourcent et lui offrent toutes leurs compétences ainsi que leur `` cœur à l’ouvrage ``, dans l’espérance que tout se passe bien. La présence, à un autre niveau, de parents, de bénévoles et de priants révèle ce cœur à cœur `` intemporel ``, comme le dit la chanson de Linda Lemay; intemporel parce qu’il dépasse le temps de la maladie. Le cœur à cœur ouvert inscrit en chacun l’éternité du Christ, Dieu proche aujourd’hui; Celui-ci est sauveur à l’intérieur des combats de la vie, composante d’une histoire qu’Il veut gagnante pour toute personne.

 Surtout vous et non pas votre maladie d’abord; surtout vous et tout ce qui vous habite de beau et de vrai, qui vous a façonné; surtout vous qui m’enrichissez et me faites grandir dans ma recherche de sens à la vie, au-delà des réponses trop faciles… Surtout vous qui m’amenez à écouter et adopter un regard différent sur la vie, à la manière de Dieu.

 † Denis Grondin Évêque auxiliaire à Québec

http://www.cssante.ca/fileadmin/cha/Microsite/CSsante/JMM/PAST_JMM2015_P17-20d.pdf

mardi 10 février 2015

Les Béatitudes de notre temps Par le père Joseph Faucoup

Et si on prenait le contre pied des Béatitudes laissées par Jésus ?

Personnage 1 : Heureux les riches…. Ceux qui ont de l’argent, qui peuvent tout se payer.

Personnage 2 : Mais non dit Jésus : `` Heureux les pauvres ``…

Personnage 3 : Non pas ceux qui baignent dans la misère – car l’homme n’est pas fait pour la misère  - mais heureux ceux qui sont ouverts à leurs frères et qui ont un intense désir de Dieu.

Personnage 1 : Heureux ceux qui rient, ceux qui en profite, qui s’en tirent toujours.

Personnage 2 : Mais non dit Jésus : `` Heureux ceux qui pleurent ``…

Personnage 3 : Non pas les pleurnichards, mais ceux qui par amour ont de la peine. Le sang de Dieu coule dans leurs veines.

Personnage 1 : Heureux les violents, les forts en gueules, ceux qui écrasent et savent se servir de leurs poings.

Personnage 2 : Mais non dit Jésus : `` Heureux les doux ``…

Personnage 3 : Non pas les molassons, mais ceux qui pour la paix donnent leur vie. Le Fils de Dieu est leur ami.

Personnage 1 : Heureux ceux qui trichent, qui ont toujours certains d’avoir raison.

Personnage 2 : Mais non dit Jésus : `` Heureux ceux qui pour la justice souffrent ``.

Personnage 3 : Ceux qui se font les serviteurs des autres : le cœur de Dieu leur est offert.

lundi 9 février 2015

Les Béatitudes pour notre temps

* Heureux qui avec le meilleur de son cœur s’occupe des personnes seules, malades ou âgées.
* Heureux qui ne fait pas que parler ou écrire mais a le courage de passer aux actes
* Heureux qui sert les autres au lieu de les asservir
* Heureux les jeunes qui donnent des mois et même des années de leur vie pour aider les pauvres
* Heureux les intellectuels qui se mouillent dans des projets concrets de solidarité humaine
* Heureux les gens qui au risque de leur vie, affirment  inlassablement les droits de la personne humaine, surtout des plus faibles
* Heureux les gens qui combattent  l’injustice, l’oppression, la répression, la brutalité, la violence
* Heureux les gens qui ne condamnent  pas, qui ne jugent personne
* Heureux les prisonniers qui humblement découvrent la bonté de Dieu au cœur de leur solitude
* Heureux les exploités, les jugés, les condamnés qui trouvent quelqu’un pour les défendre
* Heureux qui oppose la douceur à la violence, la patience à la colère et la bonté à la brutalité !
* Heureux les pécheurs qui reviennent sans cesse au Père malgré leurs faiblesses
* Heureux les pères et les mères de famille qui, au fil des jours, apprennent la paternité de Dieu en aimant leurs enfants
* Heureux les riches qui partagent généreusement leurs biens avec les plus pauvres
* Heureux ceux qui luttent patiemment pour améliorer le climat social
* Heureux qui sait donner de l’amour autour de lui
* Heureux les enfants qui vivent dans un climat d’affection
* Heureux les esseulés qui trouvent quelqu’un pour les écouter et les regarder
* Heureux qui s’émerveille devant la simplicité d’une fleur ou le sourire d’un enfant
* Heureux qui sait se reposer pour mieux travailler, mieux prier et mieux aimer

dimanche 8 février 2015

BÉATITUDES ÉCOLOGIQUES

Heureux ceux qui ont la patience d’attendre la
Présence amicale d’une poubelle pour y jeter leurs
Papiers; ils ajouteront de la beauté à leur quartier.

Heureux ceux qui sont capables de sourire à un
Piéton désirant traverser; ce sourire leur sera rendu.

Heureux ceux qui savent s’arrêter pour contempler
Les beautés de la Création; elles élèveront leur âme.

Heureux ceux qui évitent de rouler à tombeau
Ouvert : les routes qu’ils emprunteront ne seront
Plus des `` liaisons dangereuses ``.

Heureux ceux qui n’ont pas peur de sortir de leurs
Habitudes pour moins gaspiller; ils développeront en
Eux le sens du bien commun.
Heureux ceux qui savent faire 300 mètres à pied; ils
Ne s’en porteront que mieux.

Heureux ceux qui ne regardent pas seulement les
Défauts de leurs voisins; leurs relations mutuelles en
Bénéficieront.

Heureux ceux qui ont le souci de connaître
L’enseignement social de l’Église; ils seront plus
Attentifs aux appels des pauvres.

Heureux ceux qui savent jeûner, non pour leur ligne,
Mais pour comprendre ceux qui ont faim et apprendre
À s’oublier; ils seront mieux dans leur peau.

Heureux finalement ceux qui font tout pour rendre
La Terre ou leur immeuble habitables; ils hâteront la
Venue du Royaume.

Pèlerins en marche • No 32 • Novembre 2010

samedi 7 février 2015

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1, 29-39

Jésus guérit toutes sortes de malades.

La belle-mère de Simon remise debout

En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André. Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade. Jésus s’approcha d’elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d’esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. Le lendemain, bien avant l’aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l’ont trouvé, ils lui disent :`` Tout le monde te cherche.`` Mais Jésus leur répond :`` Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c’est pour cela que je suis sorti.`` Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.

Proposition d’homélie

Nous en connaissons de ces personnes qui se dévouent pour les autres; des personnes impliquées dans toutes sortes de causes et qui leur consacrent beaucoup de leur temps. Jésus est l’homme pour les autres. Sa cause à lui, c’est `` proclamer la Bonne Nouvelle ``. Pour lui, évangéliser, ce n’est pas faire de la propagande ou du recrutement. Évangéliser, c’est parler avec le langage du cœur. Sa vie semble rejoindre les attentes des hommes et des femmes de l’époque. Il est tout geste dans sa parole et il est parole à travers tous ses gestes. Lorsqu’il vient vers la personne, il la rejoint dans l’ensemble de son être, tant dans son corps que dans son esprit. Il n’y a pas de différence entre son parler et son agir. Saint Marc nous présente la journée typique de Jésus comme un exemple à suivre. Il se rend chez ses amis Simon et André. Dès son arrivée, on lui parle d’une malade. Jésus s’approche de la belle- mère de Simon, fiévreuse : `` Jésus fit lever la belle- mère de Pierre en la prenant parla main. `` Il lui parle le langage du cœur. De mots, il n’en a pas besoin. Son geste parle suffisamment. Jésus a une grande confiance en nous; il désire que nous l’aidions à annoncer la Bonne Nouvelle. Parce que nous sommes baptisés et enfants de Dieu, nous pouvons nous aussi guérir par des gestes de compassion, par des gestes qui manifestent notre sollicitude envers les personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur tête. La belle mère de Simon a surtout reconnu en Jésus son authenticité.
Pour témoigner de sa reconnaissance, elle se met à servir ses visiteurs. À son tour, elle parle le langage de Jésus, le langage du cœur. La Journée mondiale des malades 2015, le 11 février prochain, nous propose de parler le langage du cœur afin d’enrayer tout ce qui entrave l’épanouissement de l’être humain. Sommes-nous partants pour cette cause? Pas besoin d’argent, et il n’y a aucun critère d’éligibilité. Pour la belle-mère de Pierre, il y a eu surtout Jésus. Mais dans la vie de tant de personnes malades, il y a surtout vous, appelés à incarner Jésus pour leur plus grand bonheur. À notre tour de tendre la main pour aider à se relever toute personne écrasée par la souffrance humaine. Et l’on pourra dire de nous: `` Il y a surtout vous qui m’avez fait tant de bien!``


 Piste réflexion

1. Pourquoi était-il si important pour Jésus de s’isoler pour prier ?
2.  Que nous apprend  l’exemple de Jésus sur la priorité accordée au fait de passer du temps seul avec Dieu ? Pierre voulait que Jésus tire profit du `` succès `` de son ministère à Capharnaüm. Mais Dieu avait d’autres projets.
3. Comment faire en sorte de plaire à Dieu plutôt qu’aux autres, aussi louables qui puissent paraître leurs intentions ?

Pour prier :

Jésus tu es ma Force.
Tu me prends par la main, Tu me relève pour que je puisse Te suivre, pour que je puisse servir avec Toi.
Merci Jésus.
Tu me remets debout.
Tu me donne de l'élan.
Alors je peux aider comme Toi, servir, partager.
Merci Jésus pour Ta main qui me relève.
AMEN.