mardi 31 mars 2015

MESSE CHRISMALE


 Chaque année, dans tous les diocèses du monde, prêtres, diacres et fidèles se réunissent pour célébrer la Messe Chrismale. Elle se célèbre normalement au matin du Jeudi Saint mais peut être anticipée. C’est au Mardi de la Semaine Sainte que cette célébration s’est fixée depuis longtemps dans notre diocèse.

Pourquoi `` Chrismale `` ?

La Messe Chrismale reçoit cette appellation parce que c’est au cours de cette célébration que le Saint Chrême est consacré. Cette huile servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l’année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre.

Avec le Saint Chrême qui est l’objet d’une consécration spéciale, deux autres huiles sont bénites : l’Huile des Catéchumènes qui sert dans les célébrations préparatoires au baptême surtout pour les adultes ou les enfants déjà grands ; et l’Huile des Malades qui sert dans la célébration du Sacrement des malades.


Prêtres, diacres et fidèles sont invités largement à cette célébration qui manifeste l’unité de toute la communauté diocésaine autour de son évêque.

lundi 30 mars 2015

Les cloches de Pâques

1- Laquelle de ces festivités vient en premier dans le calendrier, la semaine de Pâques ou la Semaine Sainte ?
A. La semaine de Pâques
B. La Semaine Sainte
C. Les deux termes font référence à la même fête
D. Cela dépend de l’année

2- Lequel de ces symboles de Pâques fait référence à la tombe vide ?
A. L’œuf
B. La croix
C. Le lapin
D. Le vin

3- Quel est le nom du jour qui précède le Mercredi des cendres ?
A. Mardi Saint
B. La journée du feu
C. Mardi Gras
D. il n’y a pas de nom particulier

4- A quel samedi le Samedi des Œufs ou "Egg Saturday" fait-il référence ?
A. Il n’y a pas de samedi appelé Samedi des Œufs
B. Au samedi suivant le mercredi des cendres
C. Au samedi deux semaines avant le mercredi des cendres
D. Au samedi précédent le mercredi des cendres

5- Lequel de ces animaux n’est pas un symbole de Pâques ?
A. Poussin
B. Coccinelle
C. Lapin
D. Agneau

6- Lequel des jours de Pâques est également appelé `` jour de Dyngus ``?
A. Lundi de Pâques
B. Vendredi saint
C. Mercredi des cendres
D. Samedi des Œufs

7- Quel évènement biblique le Vendredi saint commémore-t-il ?
A. La résurrection de Jésus
B. La crucifixion de Jésus
C. La naissance de Jésus
D. L’entrée de Jésus à Jérusalem

8- Quand la Veillée pascale a-t-elle lieu ?
A. Durant toute la période de Pâques
B. Le dimanche
C. Le vendredi
D. Le samedi

9- Quelle fête juive coïncide avec le weekend de Pâques ?
A. La Pentecôte
B. Le Grand Pardon
C. Pessah
D. Les Tabernacles

10- Et enfin…sur quelle colline Jésus a-t-il été crucifié ?
A. Sinaï
B. Gethsémané
C. Golgotha
D. Calvaire

Solution : aux cloches de Pâques : 1- B. La Semaine Sainte; 2- A. L’œuf; 3- C. Mardi Gras; 4- D. Au samedi précédent le mercredi des cendres; 5- B. Coccinelle; 6- A. Lundi de Pâques; 7- B. La crucifixion de Jésus; 8- D. Le samedi; 9- A. La Pentecôte; 10- D. Calvaire


dimanche 29 mars 2015

Les maladies…du chrétien!!!

Des maladies qui sont un danger pour tout chrétien

1. La maladie de se sentir immortel, immunisé ou tout à fait indispensable. Antidote : la grâce de se sentir pécheurs et de dire de tout son cœur : Nous ne sommes que des serviteurs. Nous avons fait ce que nous devions faire.

2. Le `` marthalisme `` (nom de sainte Marthe), l’activité excessive. Antidote : se reposer, prendre des vacances, sérieusement.

3. La pétrification mentale et spirituelle de ceux qui se cachent derrière leurs dossiers. Remède : avoir les sentiments même du Christ Jésus, sentiments d’humilité et de don de soi, détachement et de générosité.

4. La planification excessive et le fonctionnarisme. Remède : l’abandon à l’Esprit Saint et à sa créativité.

5. La mauvaise coordination. Remède : l’esprit de communion et d’équipe.

6. La maladie d’Alzheimer spirituelle qui rend certains totalement dépendants de leur présent, de leurs passions, caprices et manies.

7. La rivalité et la vanité. Remède : chercher le bien des autres.

8. La schizophrénie existentielle, fruit de l’hypocrisie. Remède : se convertir pour renoncer à une double vie.

9. La rumeur, la médisance et le commérage. Remède : le refus du terrorisme des bavardages.

10. La maladie de diviniser les chefs, par souci de carriérisme et d’opportunisme. Remède : honorer Dieu et non les personnes.

11. La maladie de l’indifférence envers les autres : au contraire, par exemple, les encourager.

12. La maladie du visage lugubre. Le remède c’est l’humour, l’auto-dérision.

13.  La maladie d’accumuler (on le voit au moment des déménagements). Remède : devenir une cavalerie légère.

14. Les cercles fermés pouvant aboutir aux tirs amis des frères d’armes. Remède : choisir l’harmonie du Corps tout entier.

15. Le profit mondain et les exhibitionnismes transformant le service en pouvoir. Remède : transformer plutôt le pouvoir en service.


Pape François (discours à la curie romaine, 22 décembre 2014)

samedi 28 mars 2015

Évangile selon saint Marc 11, 1-10

(Récit de l’entrée à Jérusalem)
Quelques jours avant la fête de la Pâque, Jésus et ses disciples approchent de Jérusalem, de Bethphagé et de Béthanie, près du mont des Oliviers. Jésus envoie deux de ses disciples : “Allez au village qui est en face de vous. Dès l’entrée, vous y trouverez un petit âne attaché, que personne n’a encore monté. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous demande : 'Que faites-vous là ?’ Répondez : 'Le Seigneur en a besoin : il vous le renverra aussitôt.’” Ils partent, trouvent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachent. Des gens qui se trouvaient là leur demandaient : “Qu’avez-vous à détacher cet ânon ?” Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire. Ils amènent le petit âne à Jésus, le couvrent de leurs manteaux, et Jésus s’assoit dessus. Alors, beaucoup de gens étendirent sur le chemin leurs manteaux, d’autres, des feuillages coupés dans la campagne. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient, criaient : “Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni le Règne qui vient, celui de notre Père David. Hosanna au plus haut des cieux !”

Questions :

- Pourquoi Jésus demande-t-il d’aller chercher un ânon ?
- Pourquoi un ânon pas encore monté ?
- Pourquoi aussitôt que les disciples ont mis leurs manteaux sur l’âne et que Jésus se soit assis  dessus, nous voici déjà à Jérusalem, comme s’il n’y avait pas de déplacement. Il entre à la  fois dans Jérusalem et dans le Temple ?
- Pourquoi la foule met-elle des manteaux et des feuillages par terre ?
- Pourquoi crier : `` sauve-nous `` ? Sauver de quoi ?
- Que regarde Jésus autour de lui dans le Temple?

Petit commentaire

Entrer pour mourir

Pourquoi faut-il entrer dans la vie pour y mourir?

Jésus entre glorieusement à Jérusalem sur un symbole de paix. Il ne ressortira de cette ville où la paix est souhaitée que dans un linceul. Ou plutôt, dans un corps renouvelé.
C’est du moins la foi, l’espérance et la joie profonde qui habite les chrétiens d’aujourd’hui. Par contre, elles n’empêchent pas la douleur de la croix.  Un passage que nous ne souhaitons à personne. Cette douleur extrême vient d’un choix : celui de donner sa vie pour que l’amour ait un nom.

Entrer pour mourir.

Dès notre naissance, la vie nous mène vers le passage de la mort. Inexorablement et sûrement. Alors, quels seront nos choix tout au long de ce passage ‘vie sur terre’?
Seront-ils ceux qui font nous attendre la mort, sagement et sans faire de bruit, omettant même de vivre? Ou encore, serons-nous de ceux et celles qui préfèrent en `` virer une bonne `` toute leur vie parce que, de toute façon, nous mourrons… J’aimerais mieux être de ceux qui croient, comme Jésus, que l’amour est premier et devrait être le nouveau chemin qui mène notre vie.  Mais ce n’est pas un chemin sans douleur. Au contraire, pour une entrée triomphale, que de croix seront à porter dans un monde qui choisit de ne rien concéder à la tendresse, au petit à petit, à l’amitié ou à la compassion. Après tout, cette entrée triomphale doit revêtir les couleurs d’un certain despotisme. Observer les chefs de ce monde en donne souvent l’idée. Que ce soit par un coup d’état ou la spéculation au service des plus riches, le service au monde, par amour, est bien le dernier des soucis de ceux et celles qui du haut de leurs grands discours ou de leurs gros VUS dernier cri, projettent sur le monde leurs idéaux assoiffés de pouvoir, donnant l’illusion d’un bonheur éphémère à reproduire ad nauseam. Un vertige qui les empêche de s’asseoir avec les plus pauvres, les plus dépressifs, ou encore, de simplement servir l’autre dans un équilibre de partage qui rend heureux.

Jésus entre pour mourir.

Parce que personne n’accepte encore de se laisser aimer au-delà des lois établies. Parce l’idée d’un roi qui serve les autres, relève le plus pauvre, accueille la femme adultère, ou mange avec les pécheurs notoires scandalise l’ordre établi, la tranquillité d’esprit des endormis et des paresseux. Un Dieu au service de l’être humain scandalise encore nombre de croyants. `` Dieu peut aimer ``, se disent-ils. Mais la limite se situe où s’écrit la loi des humains. La croix, elle les sauve. Mais ils la considèrent, inconsciemment peut-être, comme un accessoire de salut égoïste qui leur permet de continuer leur vie.

Certainement plus heureux et sentimentalement mieux. Mais, cette croix est-elle amoureusement sans limite ou est-elle seulement un appareil d’inclusion sociale qui permet d’asseoir intérieurement une morale qui transforme un cœur de chair en cœur de pierre? Cette croix de l’Évangile n’est-elle pas plutôt un dépouillement complet où Dieu veut se laisser aimer, se laisser prendre, se laisser bercer. Passage dans et par lequel il laisse son amour être amplifié, être porté. L’amour fait souffrir. L’amour ressuscite les morts; recrée la vie, fait renaître le feu. Rien ne s’arrête quand on aime, ont osé chanter nombre d’artistes. Jésus y croit, au-delà de cette envie humaine de durcir le ton, de dominer, de posséder pour ne rien partager.

Mario Bard

Quiz de Pâques

 1 – Le dimanche des Rameaux se passe
  A – 5 jours avant la Pâque juive
  B – 10 jours avant la Pentecôte
  C – Le jour du nouvel an juif

2 – Que signifie Hosanna ?
A-      Vive Dieu
B-      De grâce Seigneur sauve nous
C-      Louez le Seigneur

3 – Pourquoi Jésus lave t’il les pieds des disciples ?
A-      C’est une coutume avant la Pâque
B-      Pour donner l’exemple
C-      En signe d’au revoir

4 – A quel événement correspond la Pâque juive ?
A-      La sortie d’Égypte du peuple hébreu
B-      Le don des Tables de la Loi à Moïse
C-      La naissance d’Abraham

5 – Le mot `` Pâque(s) `` signifie
A-      Victoire
B-      Vie
C-      Passage

Réponse au quiz : 1- La réponse est A - 5 jours avant la Pâque juive:
A Jérusalem les pèlerins affluent pour célébrer la Pâque.
Le peuple juif se prépare à fêter la sortie d'Égypte
2- La réponse est B - De grâce Seigneur sauve nous
Le dimanche des Rameaux la foule acclame Jésus à la manière d'un roi.
Elle le reconnait comme le Messie, le Sauveur.
Il est attendu par le peuple d’Israël depuis longtemps et vient libérer les hommes du mal et du pêché
3- La réponse est B - Pour donner l'exemple
Au temps de Jésus les serviteurs lavent les pieds des invités de la maison en signe d'accueil.
En lavant les pieds de ses disciples, Jésus se montre serviteur.
Il les invite à faire de même: aimer c'est se mettre au service les uns des autres
4- La réponse est A - La sortie d’Égypte du peuple hébreu
Le jour de la Pâque, le peuple juif, se souvient de la libération de l'esclavage et de la sortie d'Égypte de leurs ancêtres les Hébreux.
La réponse est C - Passage
Pour les chrétiens, Pâques est le plus grand des passages, celui de la mort à la vie.
A Pâques, Jésus a vaincu la mort: il est ressuscité, vivant pour toujours.
La Pâque juive commémore le "Passage¨ de la mer Rouge par le peuple Hébreu conduit par Moïse.



vendredi 27 mars 2015

Les rameaux

Le dimanche des Rameaux est une fête chrétienne célébrée 8 jours avant Pâques et démarrant la Semaine Sainte. 
Cette fête fait mémoire de ces jours où Jésus fut acclamé comme un roi par les habitants de Jérusalem qui le saluaient avec des palmes, avant d’être condamné à mort comme un malfaiteur. D'autre part, ce dimanche commémore la Passion du Christ et sa mort sur la croix. Ce dimanche des Rameaux, dont le nom liturgique est `` Dimanche des Rameaux et de la Passion `` est le début de la `` Semaine sainte.  Les `` rameaux `` de feuillage toujours vert, bénis  par le prêtre, rappellent que la vie ne finit pas.

Chaque année, durant la Grande Semaine, nous sommes replongés dans ce mystère comme nous y invite le triduum pascal du Jeudi saint à la vigile pascale, le Samedi saint.
Jésus entre à Jérusalem, ville fondée par David dont il descend, acclamé comme un roi, triomphalement aux cris des `` Hosanna ``, c'est-à-dire`` sauve-nous ! `` …

Juché sur un ânon, c’est le signe du roi qui se fait humble serviteur. C’est le signe de sa puissance d’amour qui guérit, pardonne, ressuscite. Le peuple a reconnu en lui le roi sauveur tant attendu. 

La Semaine sainte  

Q1. Quand commence la Semaine sainte ?
  
   Le Mercredi des Cendres
   Le Dimanche des Rameaux
   Le Jeudi Saint

Q2. Comment Jésus est-il entré à Jérusalem le dimanche des Rameaux ?
  
   Sur un âne
   A pied
   A cheval

Q3. Comment s'appelle le dernier repas de Jésus ?
  
   Le repas de la Pâques
   Il n'a pas de nom
   La Cène

Q4. Qui a livré Jésus aux Romains ?
  
   Matthieu
   Pierre
   Judas

Q5. Que doit porter Jésus jusqu'à la colline où il sera crucifié ?
  
   Une croix
   Un homme
   Un animal

Q6. Qui s'exclame au pied de la croix : "Vraiment cet homme était le fils de Dieu ! " ?
  
   Ponce Pilate
   Pierre
   Un centurion

Q7. Qui renie Jésus trois fois ?
  
   Judas
   Pierre
   Marie

Q8. Où va prier Jésus avant son arrestation ?
  
   Au mont des Oliviers
   Au bord du lac
   Au pied de son lit

Q9. Où est déposé le corps de Jésus à sa mort ?
  
   Au tombeau
   Chez lui
   Au temple

Q10. Le matin de Pâques, quand on ouvrit le tombeau, qui avait il à l'intérieur ?
  
   Le corps de Jésus
   Plus rien
   Un ours

Solution Quiz  Semaine Sainte : Q1 : Le Dimanche des Rameaux; Q 2 : Sur un âne; Q 3 : La Cène : Q 4 : Judas; Q 5 :   Une croix; Q 6 :   Un centurion; Q 7 : Pierre; Q 8 : Au mont des Oliviers; Q 9 :   Au tombeau; Q10 :   Plus rien

jeudi 26 mars 2015

10 Béatitudes pour le Temps de la Passion

Nul n'est exempté dans sa vie du temps de la passion !
Ce temps douloureux mais nécessaire pour la croissance humaine et spirituelle,
Ce temps d'échec mais nécessaire pour l'appréciation de la réussite !
Quand vient ce temps, si tu es chrétien, rentre dans la chapelle de la Passion de l'Amour,
Contemple et médite les différentes étapes que traverse le chemin de l'Amour,
Bénis et laisse-toi bénir par celui-là qui, le premier, a emprunté ce chemin pour toi  qui, désormais, s'est fait AMOUR pour tous et qui te dit :

1- BIENHEUREUX, ceux qui sont des "manteaux rouges" qui indiquent et protègent les plus fragiles, ils seront appelés les martyrs de la solidarité !
2- BIENHEUREUX, ceux qui se constituent en "couronne de félicitation" et non en "couronne d'épine", ils seront appelés les rois du progrès !
3- BIENHEUREUX, ceux qui sont des "coqs de Pierre" pour des dangers, des abandons, des séparations, ils seront appelés les saints Anges de la famille et de la société !
4- BIENHEUREUX, ceux qui portent dignement leurs croix, ils seront appelés les chemins de la sainteté !
5- BIENHEUREUX, ceux qui sont "les marteaux de la Foi, ils seront appelés les rocs imprenables !
6- BIENHEUREUX, ceux qui sont "les clous de la Foi", ils seront appelés les inséparables de Dieu !
7- BIENHEUREUX, ceux qui sont "les éponges de la Foi", ils seront appelés les assoiffés de consolation !
8- BIENHEUREUX, ceux qui sont "la lance de la Foi", ils seront appelés les fers de lance de la vérité !
9- BIENHEUREUX, ceux qui sont "les échelles de la Foi", ils seront appelés les ascenseurs de la vie !
10- BIENHEUREUX, ceux qui sont "les tombeaux de la Foi", ils seront appelés les confidents de Dieu pour les autres !
BIENHEUREUX, serez-vous si votre vie vous conduit à aimer PASSIONNEMENT l'autre, chemin vers DIEU, chemin de DIEU !

Anne-Marie et Bernard Colas


lundi 23 mars 2015

Cri du coeur en ce temps de Carême 2015

Seigneur Dieu de l'univers
Tu nous entraînes au désert
Pour parler à notre cœur
Afin de renouveler notre ardeur

Toi qui nous veux tout à toi
Viens raviver en nous la foi
Parle-nous dans l'intimité
Pour nous conduire et nous enflammer

Que ce temps de pénitence
Nous enseigne l'obéissance
À ta Parole puissante
Qui est en nous fortifiante

Toi notre Dieu et notre amour
Fais-nous désirer et aimer toujours
Ce qui te plaît, ce qui est saint
Pour te suivre jusqu'à la fin

Ouvre nos oreilles à l'Esprit Saint
Car nous sommes tes enfants
Rends-nous attentifs à ses inspirations
Pour y correspondre avec dévotion

Brise en nous toute résistance
Comble-nous de candeur et d'innocence
Pour te servir et t'adorer comme des tout-petits
Qui en toi s'abandonnent et se confient

Sois-nous en tout temps propice
Et qu'en Jésus nous trouvions toutes nos délices
Lui qui nous a montré sa bienveillance
En donnant sa vie pour nous dans la souffrance

Rends-nous fermes à porter notre croix
À la suite de notre divin Roi
Et fais de nous des témoins pleins de joie
Qui suivent la Vie, la Vérité et la Voie

Renouvelle-nous dans la ferveur
Pour imiter le Christ notre Sauveur
Afin d'être de vrais témoins de lumière
Qui proclament la vérité tout entière

 Que notre vie te soit entièrement consacrée
À t'aimer, à te servir et à t'annoncer
Toi qui es notre salut et notre espérance
Qui viens nous sauver et alléger nos souffrances

 Ô Seigneur, Maître du ciel et de la terre
Toi notre souverain et notre Père
Garde-nous à jamais en ta présence
Et soutiens-nous dans ta bienfaisance

 Et que ton nom soit adoré, Père créateur
En ton Fils Jésus Christ, notre Rédempteur
Dans l'Esprit Saint consolateur
Aux Trois, toute gloire et tout honneur.

 Amen!

Les Pauvres de Saint-François
Mars 2015


dimanche 22 mars 2015

- Cinquième dimanche : contribuer à la réalisation du Royaume par une présence bienveillante dans le monde. (Contribution à Développement et Paix)

Tout d’abord, l’avancement du Royaume ne dépend pas seulement de Dieu, mais aussi de nous. La Parole de Dieu ne va pas se répandre juste comme cela. Cela dépend de ceux qui l’ont accueillie dans un premier temps. Par le baptême, tu nous appelles, Seigneur, à mettre nos dons personnels au service de la mission de Jésus, à annoncer ton amour à tous nos frères et sœurs de la terre. Tu invites chaque personne vivant en ce monde à partager ta propre vie.

Il nous rejoint dans les diverses circonstances par les personnes qu’il met sur notre route. Nous sommes choisis par Dieu pour incarner sa bonté, sa tendresse et sa justice. Le Seigneur a besoin de nos mains pour continuer les siennes. Il a besoin de nos lèvres pour prononcer ses paroles. Il a besoin de nos yeux pour voir la souffrance humaine et la soulager. Pour exister, pour vivre pleinement, le Seigneur attend de nous, qu’à partir de nos dons, nous travaillions à construire la vie, pour grandir et vivre pleinement, et ainsi, faire fructifier ce qui est en nous et ainsi servir la PAROLE DE DIEU.

Quand on apprend à aller vers les autres pour leur demander ce dont ils ont besoin, c’est tout un univers qui s’offre à nous. La vie, c’est s’ouvrir aux autres, pas se refermer sur soi. Tout ce qui permet de se consacrer aux autres est positif… ``

`` Une vie réussie est une vie que l’on a menée conformément à ses souhaits, en agissant toujours en accord avec ses valeurs, en donnant le meilleur de soi-même dans ce que l’on fait, en restant en harmonie avec qui l’on est et, si possible, une vie qui nous a donné l’occasion de nous dépasser, de nous consacrer à autre chose qu’à nous-mêmes et d’apporter quelque chose à l’humanité, même humblement, même si c’est infime : une petite plume d’oiseau confié au vent, un sourire pour les autres… ``.

Si nous aimons Dieu, nous devons respecter le monde que Dieu a créé. Le maître de la terre, ce n’est pas nous, c’est Dieu. Nous devons donc nous occuper de notre terre, comme Dieu nous le demande. De plus en plus de personnes se rendent compte, que nous sommes en train de casser la terre. Il faut à tout prix arrêter cela, et changer nos manières de vivre. Dieu n’est pas responsable de la violence gratuite des êtres humains et de la destruction que celle-ci entraîne. Tous ceux et celles qui travaillent à établir la paix peuvent cependant compter sur son soutien. Il est la force des bâtisseurs de paix. Dieu nous a donné la responsabilité de la terre. Il nous faut donc la protéger : arrêter de couper les arbres pour faire du charbon de bois, sans planter de nouveaux arbres (reboisement). Ne plus continuer les feux de brousse. Protéger les rivières et les points d’eau. Ne pas laisser les grandes usines, salir notre terre (la pollution). Garder notre terre propre : ne pas jeter les ordures n’importe où, nettoyer les caniveaux, etc…Un proverbe dit : ``La terre est notre mère. C’est elle qui nous donne la vie.``

Prière développement paix

Père aimant et créateur, nos sœurs et frères de chaque pays te demandent, comme nous, le pain et la nourriture de chaque jour.

Tu nous invites à répondre avec toi à leur demande en faisant appel à notre sens de la fraternité, de la solidarité et du partage.

Aide-nous à pétrir la pâte ensemble afin que nos sœurs et frères aient du pain pour nourrir leur corps et une compassion pour rassasier leur âme.

Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous est possible. Parce qu’on sème, chaque personne aura sa place à la table familiale. Amen.

 Prière composée par les membres du comité Développement et Paix de la paroisse Saint-Félix de Cap-Rouge, diocèse de Québec Photo : Isabel Corthier - Caritas Belgique DPC-15-F-24

samedi 21 mars 2015

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 12, 20-33

`` Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. ``

Parmi les Grecs qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu durant la Pâque, quelques-uns abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée. Ils lui firent cette demande: "Nous voudrions voir Jésus." Philippe va le dire à André; et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare: "L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié. Amen, amen, je vous le dis: si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perd; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.

Maintenant je suis bouleversé. Que puis-je dire? Dirai-je: Père, délivre-moi de cette heure? - Mais non! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci! Père, glorifie ton nom!" Alors, du ciel vint une voix qui disait: "Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore." En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre; d’autres disaient: "C’est un ange qui lui a parlé." Mais Jésus leur répondit: "Ce n’est pas pour moi que cette voix s’est fait entendre, c’est pour vous. Voici maintenant que ce monde est jugé; voici maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes." Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.

Piste de réflexion

1- Comment comprenons-nous l’image du grain de blé tombé en terre? Éclaire-t-elle notre vie?
2- Aujourd’hui comment rendons-nous gloire à Dieu?
 3- Quand, comment et avec qui parlons-nous de la vie éternelle?

Petit commentaire

L’histoire du grain de blé que nous propose Jésus est très parlante. Devenir chrétien, c’est suivre le chemin de ce grain de blé jeté en terre. C’est consentir à se laisser aimer pour ne plus vivre centré sur soi. C’est accepter de se laisser faire, comme le grain de blé, pour pouvoir porter du fruit. La mort et la Résurrection sont au coeur de tout amour, qui est pascal, comme elle est au coeur de l’amour du Christ, que nous allons célébrer dans l’eucharistie. En buvant ensemble à la même coupe, nous exprimons la dimension pascale de la vie chrétienne : aimer, c’est verser son sang, c’est livrer sa vie.

Pourtant, que de résistances mettons-nous avant d’accepter de lâcher-prise ainsi sur notre propre vie! Eh oui!, le petit grain de blé était plus tranquille avant, ‘en père peinard’ dans son grenier, en tas avec les autres [3]. Un certain bonheur, qui était le nôtre, avant de nous laisser déranger par le Christ. Et pourtant, il nous manquait quelque chose, ou plutôt quelqu’un, et ce petit bonheur nous semblait trop petit, un peu étroit...

Un jour, on charge ce tas de grains de blé sur une charrette et on le sort dans la campagne. C’est le début de l’ouverture à l’autre, avec un petit côté excitant pas désagréable...: çà se passe bien, il y a plein de gens nouveaux à découvrir, tout en gardant sa liberté.

Puis on verse les grains sur la terre fraîchement labourée: petit frisson d’un contact plus personnel, d’une proximité avec un corps étranger à la fois inquiétant et attirant.

Puis on enfonce le grain de blé tombé en terre. Et là, le grain de blé se demande s’il n’a pas fait une grosse bêtise en se laissant conduire jusque là. Il ne voit plus rien, il n’entend plus rien, l’humidité le transperce jusqu’au dedans de lui-même... Le grain de blé qui, par la mort inévitable, est en train d’être transformé, de devenir ce qu’il doit être, c'est-à-dire un bel épi, regrette le grenier où en effet il était très heureux, mais heureux d’un petit bonheur humain. Sa tentation est alors de faire machine arrière, de céder à la panique, de refuser de se laisser faire. C’est dommage, car c’est précisément là que Dieu agit: le Dieu qui le transforme, pour le faire passer de l’état de grain à l’état d’épi, ce qui n’est possible que par une mort à soi-même et une nouvelle naissance. Dieu veut notre croissance, et il n’y a pas de croissance sans transformation.

Bien sûr, sur ce chemin de croissance, il faut savoir quitter. Au début, les pertes sont visibles et conséquentes: son indépendance, ses habitudes, quelque fois sa région, ses amis, sa famille... Avec le temps, elles deviennent plus subtiles, plus difficiles: quitter ses certitudes toutes faites, son égoïsme, sa nostalgie... Le Christ lui-même a dû se battre intérieurement pour ne pas abandonner ce chemin. `` Bien qu'il soit le Fils, il a pourtant appris l'obéissance par les souffrances de sa Passion `` ; il a supplié Dieu ``  avec un grand cri et dans les larmes ``  (He 5,7-9), car il n’imaginait que `` faire la volonté `` de son père irait jusqu’à un tel abandon, jusqu’à une telle déréliction. Il en est `` bouleversé `` (Jn 12,30) au plus profond de lui-même. Dans l’évangile de Jean, c’est ce passage qui tient lieu d’agonie à Gethsémani, ce qui en dit long sur le déchirement au plus intime qui fait hésiter Jésus.

Vous voyez que l’histoire de ce grain de blé n’est pas seulement celle du Christ dans sa Pâque : c’est la nôtre, à tout âge, dès lors que nous exprimons le désir de `` voir Jésus ``.

Que l’Esprit du Christ nous inspire une confiance à toute épreuve, pour traverser sans découragement les étapes jusqu’à Pâques, du grenier à l’épi…

Patrick Braud

Nos fragilités : des semences d’avenir !

Nos fragilités sont comme des semences d’avenir ;
Aucune utilité à l’état brut
Mais promesse de vie nouvelle
Quand elles acceptent de traverser les entrailles de la terre.

Comme le grain qui disparaît de la surface,
Comme le grain enfoncé dans la terre,
Nos fragilités nous enfoncent dans l’abîme.
Comme le grain qui se désintègre dans les entailles de la terre,
Nos fragilités nous désintègrent dans les profondeurs de nous-mêmes.

Qui pourrait croire alors
Que tout cet anéantissement couve un printemps ?
Qui pourrait croire à l’heure où on ne voit
Que la terre remuée, secouée, presque violentée,
Que la vie se fraie un chemin dans son sein ?
Qui pourrait croire en la vie quand on ne voit que la mort ?

Toi, Seigneur, tu y crois,
Tu arroses la terre avec la pluie  de printemps,
Tu la caresses chaque matin, du soleil levant,
Tu la berces chaque soir d’une brise légère,
Tu y crois Seigneur et tu accompagnes sa poussée.

Apprends-nous à croire contre toute évidence,
Et à vivre la perte, l’enfoncement et la désintégration,
Comme promesse d’engendrement.
 Apprends-nous à espérer contre toute espérance
Et à traverser nos fragilités
Comme le grain qui traverse les entrailles de la terre.
Apprends-nous à attendre contre toute impatience
Et à voir dans nos faiblesses et nos limites
Les germes d’un nouveau possible.

 Elena  LASIDA

1- Grain de blé compléter le texte qui suit

Un grain de blé, c’est tout _____________; ça tiens dans une ________,
Une toute petite main!

Un grain de blé, ça peut rester toute sa vie grain de blé. Mais ça ne sert à _______ !

Un grain de blé, ça peut aussi rejoindre beaucoup d’autres grains de blé. Ensemble, ils se laissent ___________ Ensemble, ils produisent  la _________ qui nourrira les _________

Un grain de blé peut aussi tomber en terre, ____________. Il n’existe alors plus en tant que grain de blé, ____________ il existe, _______________, différemment.

Dans la terre ses racine se propagent____ Vers le ciel, une tige _____________ jusqu’au jour où, en haut de la tige apparaissent  des ___________ grains de blé.

Le petit grain de blé a donné beaucoup de _______________ qui nourriront les hommes!

1- Réponses : petit, main, rien, transformer, farine, hommes, mourir, autrement, s'élève, milliers, fruits.



vendredi 20 mars 2015

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi, fils de la terre ?
Qui donc est Dieu si démuni si grand si vulnérable ?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?

Qui donc est Dieu pour se lier d'amour à part égale ?
Qui donc est Dieu s'il faut pour le trouver un cœur de pauvre ?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?

Qui donc est Dieu, s'il vient à nos côtés prendre nos routes ?
Qui donc est Dieu, qui vient sans perdre cœur à notre table ?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?

Qui donc est Dieu, que nul ne peut aimer s'il n'aime l'homme ?
Qui donc est Dieu, qu'on peut si fort blesser en blessant l'homme ?
Qui donc est Dieu pour se livrer perdant aux mains de l'homme ?
Qui donc est Dieu, qui pleure notre mal comme une mère ?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?

Qui donc est Dieu, qui tire de sa mort notre naissance ?
Qui donc est Dieu pour nous ouvrir sa joie et son royaume ?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?

Qui donc est Dieu pour nous donner son Fils né de la femme ?
Qui donc est Dieu qui veut à tous ses fils donner sa mère ?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?


Qui donc est Dieu pour être notre Pain à chaque cène ?
Qui donc est Dieu pour appeler nos corps jusqu'en sa gloire ?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?

Qui donc est Dieu ?
L'Amour est-il son nom et son visage ?
Qui donc est Dieu qui fait de nous des fils à son image ?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?

Jean Servel

Pistes de réflexion :  

- Est-ce que je sais accueillir l'Amour de Dieu, et en vivre, a chaque instant de ma vie ?
- Qui est Dieu pour moi ?
- Jusqu'où suis-je prêt à suivre le Christ?
- Quelles sont les limites que je pose ? Sont- elles sources de joies ou vécu comme des faiblesses, des blessures?

Missionnaires ensemble 2015


jeudi 19 mars 2015

La famille chrétienne

La famille chrétienne est une révélation et une réalisation spécifique de la communion ecclésiale, c’est pourquoi elle peut et elle doit se dire ``Église domestique`` (58).

Tous les membres de la famille, chacun selon ces propres dons, ont la grâce et la responsabilité de construire, jour après jour, la communion des personnes, en faisant de la famille une ``école d’humanité plus complète et plus riche``(59) Cela s’accomplit à travers les soins et l’amour donnés aux jeunes enfants, aux malades, aux personnes âgées; à travers les services réciproques de tous les jours; dans le partage des biens, des joies et des souffrances.

Pour construire une telle communion, un élément est fondamental, celui de l’échange éducatif entre parents et enfants (60), qui permet à chacun de donner et de recevoir. À travers l’amour, le respect, l’obéissance à l’égard des parents, les enfants apportent leur part spécifique et irremplaçable à l’édification d’une famille authentiquement humaine et chrétienne (61). Cela leur sera plus facile si les parents exercent sans faiblesse leur autorité comme un véritable ``ministère``, ou plutôt comme un service ordonné au bien humain et chrétien des enfants et plus particulièrement destiné à leur faire acquérir une liberté vraiment responsable, et si ces mêmes parents gardent une conscience aiguë du ``don`` qu’ils reçoivent sans cesse de leurs enfants.


-Saint Jean Paul 11, Familiaris Consortio, #21

Questions pour susciter la réflexion

1- Quelles sont les ressemblances entre la façon dont nous apprenons à vivre en famille et la façon dont nous apprenons à vivre au sein de l’Église?

2- Quelles sont certaines différences entre ce que nous apprenons de vivre superficiellement et ce que nous apprenons de vivre d’une manière plus humaine?

3- En se rendant compte que Dieu ne m’a pas seulement donné ma vie, mais aussi des relations parents enfants particulières, comment est-ce que nous donnons et recevons des uns des autres?

4- Quelles sont les ``grâces et les responsabilités`` contribuent à faire que notre famille est plus chrétienne et plus humaine?

Mars 2015 Columbia


mercredi 18 mars 2015

La noble vacation de la famille

Le pape François nous invite à suivre l’exemple de saint Joseph et à protéger le don de la vie familiale.

Note de l’éditeur : le texte qui suit est tiré d’un discours donné par le pape François le 16 janvier 2015 dernier lors d’une rencontre avec des familles au  – Mall of Asia Arena – de Manille, aux Philippines. L’extrait est reproduit avec l’autorisation de la Libreria Edotrice Vatican et en prévision de la fête de saint Joseph, époux de Marie, le 19 mars.

Les Saintes Écritures parlent rarement de saint Joseph, mais quand elles le font, nous le trouvons souvent en train de se reposer, avec un ange qui lui révèle en songe la volonté de Dieu. Dans le passage de l’Évangile que nous venons d’écouter, nous trouvons Joseph en train de se reposer non pas une fois, mais deux fois. Ce soir, je voudrais me reposer dans le Seigneur avec vous tous – j’ai besoin de me reposer avec les familles, et je me souviens de ma propre famille… – et je voudrais réfléchir avec vous sur le don de la famille.

J’aime beaucoup l’idée de rêver en famille. Toutes les mamans et tous les papas  ont rêvé de leur enfant pendant de neuf mois. C’est vrai non? Rêver comment sera cet enfant…C’est impossible une famille qui ne rêve pas. Quand la capacité de rêver se perd dans une famille, les enfants ne grandissent pas, l’amour ne grandit pas, la vie s’affaiblit et s’éteint.  C’est pourquoi je recommande que le soir, en faisant son examen de conscience, on se demande : ``est-ce que j’ai rêvé aujourd’hui l’avenir de mes enfants? Ai-je rêvé de l’amour de mon mari ou de ma femme ?…``Est-ce que j’ai rêvé mes parents, mes grands-parents qui ont porté l’histoire jusqu’à moi? Il est important de rêver, et de rêver en famille. S’il-vous plaît ne perdez pas cette capacité de rêver.

Le repos de Joseph lui a révélé la volonté de Dieu… Se reposer dans le Seigneur. Le repos est bien nécessaire à la santé de nos esprits et de nos corps, et pourtant souvent il est difficile d’y parvenir, à cause des nombreuses exigences qui pèsent sur nous.
Le repos est aussi essentiel pour notre santé spirituelle ; ainsi nous pouvons écouter la voix de Dieu et comprendre ce qu’il nous demande. Joseph a été choisi par Dieu pour être le père adoptif de Jésus et l’époux de Marie. En tant que chrétiens, nous sommes nous aussi appelés, comme Joseph, à offrir une maison à Jésus. Vous préparez une maison pour lui dans vos cœurs, dans vos familles, dans vos paroisses et dans vos communautés.

Pour écouter et accepter l’appel de Dieu, pour construire une maison à Jésus, vous devez être en mesure de vous reposer dans le Seigneur Vous devez trouver le temps, chaque jour, de vous reposer dans le Seigneur pour prier… Se reposer dans la prière est particulièrement important pour les familles. C’est en famille que nous apprenons d’abord comment  prier. N’oubliez pas : quand  la famille  prie ensemble, elle demeure ensemble ! C’est important. Là, nous arrivons à connaître Dieu, à grandir comme hommes et femmes de foi, à nous voir comme membres de la plus grande famille de Dieu, l’Église…

Je voudrais aussi vous dire quelque chose de personnelle. J’aime beaucoup saint Joseph, parce que c’est un homme fort et silencieux. Sur mon bureau, j’ai une image de saint Joseph qui dort. En dormant, il veille sur l’Église, il peut le faire…Et  Quand j’ai un problème, une difficulté, j’écris un billet  et je le mets sous saint Joseph, pour  qu’il le rêve. Cela veut dire : qu’il prie pour ce problème.

Ces précieux moments de repos, de pause de prière avec le Seigneur, sont des moments que nous voudrions peut-être pouvoir prolonger. Mais comme saint Joseph, une fois écoutée la voix de Dieu, nous devons nous réveiller de notre sommeil ; nous devons nous lever et agir; en famille nous devons nous lever et agir (cf. Rm 13, 11) La foi ne nous retire pas du monde, mais elle nous y insère davantage. C’est très important. Nous devons aller plus profondément dans le monde, mais avec la force de la prière. Chacun de nous, en effet, joue un rôle spécial dans la préparation de la venue du Royaume de Dieu dans notre monde.

Tout comme le don de la Sainte Famille a été confié à saint Joseph, ainsi le don de la famille et sa place dans le plan de Dieu nous sont confiés. (…) L’Ange du Seigneur a révélé à Joseph les dangers qui menaçaient Jésus et Marie, les obligeant à fuir en Égypte et puis à s’établir à Nazareth. De la même manière, en notre temps, Dieu nous appelle à reconnaître les dangers qui menacent nos propres familles et à les protéger du mal.

Soyez attentifs aux nouvelles  colonisations idéologiques. Il y a des colonisations  idéologiques  qui cherchent  de détruire la famille. Elles ne naissent pas du rêve, de la prière, de la rencontre avec Dieu, ni de la mission que Dieu nous donne. Elles  viennent du dehors, c’est pour cela que je dis que ce sont des colonisations. Ne perdons pas la liberté de la mission que Dieu nous donne, la mission de la famille! Et de même que nos peuples, à un moment de leur histoire sont parvenus à maturité pour dire``non`` à toute colonisation politique, nous devons comme famille être très clairvoyants, très habiles et très forts pour dire ``non`` à toute tentative de colonisation idéologique de la famille; demander à saint Joseph, qui est l’ami de l’ange, de nous envoyer l’inspiration pour savoir quand on peut dire ``oui`` et quand il faut dire``non``.

Les pressions sur la vie de la famille aujourd’hui sont nombreuses. Tandis que trop de personnes vivent dans la pauvreté extrême, d’autres sont saisies par le matérialisme et par des styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigences les plus fondamentales de la morale chrétienne. Ce sont les colonisations idéologiques. La  famille est aussi menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie.

Je pense au pape Paul VI, à un  moment où se posait le problème de l’accroissement de la population, il a eu le courage de défendre l’ouverture à la vie dans la famille. Il savait les difficultés  qui se trouvent en toute  famille, c’est pour cela que, dans son encyclique (Humane Vitae), il a été si miséricordieux… Mais  il a regardé au-delà : il a regardé les peuples de la terre, et il a vu cette menace de destruction de la famille par la privation d’enfants.

Notre monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vaincre ces menaces ! Les Philippines ont besoin de familles saintes et pleines d’amour pour protéger la beauté et la vérité de la famille dans le plan de Dieu, et constituer un soutien ainsi qu’un exemple pour les autres familles. Chaque menace à la famille est une menace à la société elle-même. L’avenir de l’humanité, comme saint Jean-Paul II l’a souvent dit, passe par la famille (cf. Familiaris Consortio, n. 85)

L’avenir passe par la famille. Donc, protégez vos familles !  Protégez vos familles! Voyez en elles le plus grand trésor de votre nation et nourrissez-les toujours de la prière et de la grâce des sacrements. Les familles auront toujours leurs épreuves, elles n’ont pas besoin qu’on leur en rajoute d’autres! Au contraire, soyez des exemples d’amour, de pardon et d’attention. Soyez des sanctuaires de respect pour la vie, en proclamant la sacralité de chaque vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle. Quel grand don ce serait pour la société, si chaque famille chrétienne vivait pleinement sa noble vocation ! Alors, levez-vous avec Jésus et Marie, et préparez-vous à parcourir la route que le Seigneur trace pour chacun de vous…

N’oubliez pas le repos de la famille et la prière. N’oubliez pas de prier pour la famille. Priez souvent et portez des fruits de votre prière dans le monde, que tous puissent connaître Jésus-Christ et son amour miséricordieux.

Mars 2015 Columbia


lundi 16 mars 2015

Laisser le cœur chanter par André Dumont, o.m.i.

Attends, j’arrive!

Hommage aux aidants oubliés

Qu’il soit béni
Celui qui fuit
Les faux-amis
Sans foi ni loi
Gros ego froid
Double parole
Que tout désole…
Et n’aiment plus!

Autour de toi
On reviendra
Chercher la joie
Chercher la paix
Aux jours mauvais
De la détresse
Trouver sagesse :
Heureux es-tu!

Soir après soir
Sans éteignons
Viens t’émouvoir
À savourer
D’encor aimer
Avec tendresse…
Seule richesse
Jamais déçue!

Tu as osé
Foncer, donner
Et pardonner
Aux plus perdus
Aux plus exclus…
Vers l’autre rive
Attends, j’arrive
Salut, Jésus!

(Psaumes 1 et 128 revisité)

Revue Notre Dame Du Cap mars 2015


dimanche 15 mars 2015

- Quatrième dimanche : ne pas fermer les yeux sur la souffrance des autres.

Avons-nous le courage d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles, peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile ? Combien le monde a besoin de tendresse aujourd’hui ! Patience de Dieu, proximité de Dieu, tendresse de Dieu.

La réponse du chrétien ne peut être différente de celle que Dieu donne à notre petitesse. La vie doit être affrontée avec bonté, avec mansuétude. Quand nous nous rendons compte que Dieu est amoureux de notre petitesse, que lui-même se fait petit pour mieux nous rencontrer, nous ne pouvons pas ne pas lui ouvrir notre cœur et le supplier : ‘‘Seigneur, aide-moi à être comme toi, donne-moi la grâce de la tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel conflit’’.

Dieu vient aimer chacun, il manifeste sa tendresse à chacun, en posant ces questions: "Comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ? Est-ce que je me laisse rejoindre par lui, est-ce que je me laisse embrasser, ou bien est-ce que je l’empêche de s’approcher ?

-Avoir le souci de l’autre, c’est le respecter dans ses désirs, dans ses choix, dans ses volontés ; c’est donc entendre et prendre en compte, ses besoins et ses désirs, ses aspirations, ses attentes et ses questions, ses joies et ses peines, ses plaintes et ses souffrances, ses sentiments, quelque difficile ou douloureuse que puisse être leur expression, et y compris l’inexprimable, l’indicible, ou ce qui ne se dit pas ; c’est saisir toute la portée de ses silences. C’est respecter, au delà de ce qu’il exprime, le secret de son intimité.

-Avoir le souci de l’autre, c’est aussi faire preuve de patience à l’égard de l’autre, de sa faiblesse et de ses difficultés. Faire preuve de patience, c’est sortir du temps, de la précipitation, de l’urgence ; c’est ne jamais se lasser de l’autre, le reconnaître et l’accepter tel qu’il est, sans irritation et sans impatience –

- Avoir le souci d’autrui, c’est aussi s’engager, pour aujourd’hui mais aussi pour demain, car quel sens aurait un engagement pris, s’il ne l’était au-delà de l’ici et maintenant, au-delà du temps ?

- Quand nous aidons les personnes qui souffrent, c’est Jésus que nous aidons. Comme Jésus nous le dira à la fin du monde (Matthieu 25, 35 à 45) : `` J’avais faim, est-ce que tu m’as donné à manger ? etc .... Tout ce que tu as fait aux plus petits de tes frères, c’est à moi que tu l’as fait ``. Depuis toujours, l’Église nous enseigne que Dieu nous jugera, à partir de ce que nous avons fait pour ceux qui ont faim et soif, pour les malades, pour les étrangers et pour les prisonniers. C’est ce `` qu’on appelle aujourd’hui : aider les pauvres en premier (l’action préférentielle pour les pauvres). Pourquoi demande-t-on cela ? Parce que les riches et les puissants peuvent plus facilement se débrouiller dans la vie. Ceux qu’il faut aider, ce sont donc les faibles et les petits. Sinon il n’y aura plus d’équilibre, ni d’égalité, dans la société.


Prière 

Quand j’avais faim

Quand j'avais faim, tu m'as donné à manger.
Quand j'avais soif, tu m'as donné à boire.
Ce que vous ferez au plus petits des miens,
C'est à moi que vous le ferez, a dit Jésus.
Maintenant, entrez dans la maison de mon Père.

Quand j'étais sans logis, tu as ouvert tes portes.
Quand j'étais nu, tu m'as donné ton manteau.
Quand j'étais las, tu m'as oert le repos.
Quand j'étais inquiet, tu as calmé mes tourments.

Quand j'étais petit, tu m'as appris à lire.
Quand j'étais seul, tu m'as apporté l'amour.
Quand j'étais en prison, tu es venu dans ma cellule.
Quand j'étais alité, tu m'as donné des soins.

En pays étranger, tu m'as fait bon accueil.
Chômeur, tu m'as trouvé un emploi.
Blessé au combat, tu as pansé mes plaies.
Cherchant la bonté, tu m'as tendu la main.

Quand j'étais noir, ou jaune, ou blanc,
Insulté et bafoué, tu as porté ma croix.
Quand j'étais âgé, tu m'as oert un sourire.
Quand j'étais soucieux, tu as partagé ma peine.

Tu m'as vu couvert de crachats et de sang.
Tu m'as reconnu sous mes traits en sueur.
Quand on se moquait, tu étais près de moi,
Et quand j'étais heureux, tu partageais ma joie.

Rends-nous dignes, Seigneur,
De servir nos frères qui, à travers le monde,
vivent et meurent dans la misère et dans la faim
Donne-leur par nos mains leur pain quotidien,
Et par notre amour la paix et la joie.


Mère Teresa

samedi 14 mars 2015

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,14-21

Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde...
"De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.

Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le jugement, le voici: quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière: il ne vient pas à la lumière, de peur que ses oeuvres ne lui soient reprochées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient reconnues comme des oeuvres de Dieu."

Petit commentaire

Cet évangile révèle comment les disciples, et nous-mêmes, sommes appelés à grandir dans la confiance, dans une relation d’amour avec Jésus. La foi n’est pas d’abord l’adhésion à une doctrine, c’est croire en la personne de Jésus et mettre sa confiance en lui, en ses paroles et son message. […] Jésus nous dit que si nous croyons en lui nous aurons la vie éternelle. Éternelle ici ne fait pas référence à quelque chose que nous vivrons après la mort, il s’agit de la vie que Dieu nous donne aujourd’hui. […] Lorsque nous entrons en relation avec Jésus et commençons à le suivre, nous recevons la vie qui est en lui, qui est sa relation avec son Père. […] Dieu a envoyé son Fils pour que nous ayons la vie. […] Jésus est venu nous libérer de toutes les entraves et les peurs qui nous enferment, et nous ouvrir à l’amour. Il est venu nous donner la vie même de Dieu pour qu’elle puisse jaillir en nous et à travers nous. Cette vie jaillit en nous parce que Jésus a été élevé sur la croix, qu’il est ressuscité, et qu’il a été élevé dans la gloire du Père. Nous ouvrir à cette vie nouvelle c’est comme se mettre en route, partir en pèlerinage. Nous marchons vers une terre sainte, conduits par l’Esprit de Jésus. […] Ce chemin, pèlerinage d’amour, commence et s’approfondit lorsque nous entendons Dieu murmurer au fond de notre cœur : ``Je t’aime tel que tu es. Je t’aime tellement que je suis venu te guérir et te donner la vie. N’aie pas peur. Ouvre ton cœur. Tu peux être toi-même. Tu n’as pas besoin d’être remarquable ou parfait. Tu es aimé tel que tu es. En découvrant combien tu es aimé, tu pourras répondre à cet amour et grandir dans l’amour. ``

Extraits de Jean Vanier, Entrer dans le mystère de Jésus, pp.80-85

Questions à partager :

1- Ai-je fait, un jour, une rencontre personnelle avec Jésus ?
2- Ai-je l’occasion de témoigner combien Jésus est important, comment il a changé ma manière de voir le monde, d’agir, de prier ?
3- Comment prendre les moyens et le temps d’approfondir ma foi, en vue de la Vie éternelle ?