mardi 31 octobre 2017

Le bon choix

Le roi d’un petit royaume pacifique décida qu’il était temps pour lui de se marier. Son choix s’arrêta bientôt sur quatre princesses, toutes aussi belles et renommées les unes que les autres.
Le roi, voulant être sûr de ne pas se tromper, résolut alors de les mettre secrètement à l’épreuve. Il convoqua les quatre jeunes femmes pour leur annoncer son départ :
— Nobles princesses, leur dit-il en s’inclinant devant elles, je pars ce soir pour un court voyage. Je vous promets qu’à mon retour je désignerai celle d’entre vous qui deviendra mon épouse et régnera ainsi à mes côtés.
Quelques jours plus tard, un émissaire du roi se présenta devant chaque princesse :
— Sa majesté m’envoie vous prévenir de son retour imminent. Mais il désire vous apporter à chacune un cadeau. Choisissez tout ce qui vous ferait plaisir.
La première princesse demanda des robes de soie, des étoles de fourrure et des bijoux précieux. Ainsi, pensa-t-elle, je serai la plus élégante.
La seconde princesse voulut des tapisseries délicates, de grands tapis moelleux et des coussins brodés. Ainsi, se dit-elle, mes appartements seront les plus luxueux.
La troisième princesse souhaita de la vaisselle d’or et d’argent et, pour confectionner les mets les plus fins, elle demanda que l’on engage à son service un célèbre cuisinier. Ainsi, se dit-elle, ma table sera la plus réputée.
La quatrième princesse resta un moment pensive :
— Je voudrais, dit-elle enfin, que le roi revienne au plus vite car je me languis de sa présence et ne souhaite rien d’autre que d’être près de lui.
La jeune femme était profondément amoureuse du roi. À son retour, le monarque fit venir les quatre princesses. Les ayant saluées, il s’adressa à la première jeune fille :
— Voici pour vous, belle princesse, des robes et des bijoux précieux.
Il fit un signe à un page qui chargea de soies et de joyaux scintillants les bras de la demoiselle. La princesse ravie fit une profonde révérence.
Le roi se tourna vers la deuxième jeune fille :
— Et pour vous, noble princesse, des coffres sculptés, des tapis de fourrure et des coussins brodés.
Deux pages entassèrent devant la jeune femme les meubles précieux. La princesse satisfaite s’inclina à son tour.
Puis le roi s’adressa à la troisième jeune fille :
— Je vous ai apporté, princesse, de la vaisselle d’or ciselé, et j’ai engagé pour vous servir ce maître cuisinier et ce maître pâtissier.
La jeune femme, toute heureuse, remercia le roi tandis que les pages disposaient la vaisselle étincelante à ses pieds. Le roi s’avança alors vers la quatrième jeune fille :
— Et vous, ma douce princesse, lui dit-il, je vous offre mon cœur et ma couronne afin que vous deveniez ma femme et que je sois près de vous comme vous l’avez désiré.
La jeune femme, rougissante de plaisir, sortit au bras du souverain.
Les trois autres princesses se regardèrent consternées. Le conseiller du roi, qui avait assisté à la scène, leur dit alors :

— Nobles princesses, vous étiez libres de choisir. Ne soyez donc pas déçues, puisque vous avez reçu ce que vous avez demandé. Seule la future reine a fait preuve de discernement. En ne désirant rien d’autre que l’amour du roi, elle a obtenu tout le reste. Elle sera parée de robes somptueuses et de bijoux merveilleux. Elle habitera dans les appartements les plus luxueux, et elle ne goûtera que des mets exquis puisqu’elle sera assise à la table du roi. Quant à vous, nobles princesses, malgré tous vos beaux cadeaux, il vous manquera toujours l’essentiel…

dimanche 29 octobre 2017

Conte pour la Toussaint

Il était une fois, minuscule, presque invisible, transparente, une petite goutte d’eau tombée des cieux sur une rose.
– Vous êtes bienvenue, fit la fleur dans un soupir ! Ma beauté se fanait, mon pied se desséchait … le soleil est trop cruel …j’allais mourir … Mais toute seule, vous ne pourrez me sauver la vie. Êtes- vous ma messagère de milliers d’autres, non ? Mais, comment t’appelles-tu ?
Son nom ? C’était la première fois qu’on lui posait pareille question.
– Mon nom, songea-t-elle ?…Voyons, je viens d’une source mais je ne suis pas elle. Je fais partie de la Vie puisqu’avec moi, par moi, je la fais éclore, la Vie, du milieu de la Mort et de sa pourriture … Je la fais croître, la soutiens, l’entretiens. Par moi, la Vie des hommes, oui, et des animaux, des plantes et des céleste espaces … mais je ne suis pas la Vie.
L’Eau, silencieuse et tremblante n’avait encore rien répondu que la rose éternua et mourut. Le soleil à nouveau l’aspira dans un nuage lourd et gris qui mit le cap sur l’océan vert. Un Feu rapide et tonitruant transperça tout à coup le nuage qui s’épancha sur les flots agités, crêtés d’écume blanche. Avec des milliers et des centaines de milliers de ses compagnes, la petite goutte d’Eau fut précipitée dans l’océan noir. Elle trembla devant les gouffres marins, fut brassé par des courants glacés, frôla les squales et les cétacés, rejaillit dans les airs et retomba sur la pointe d’une vague longue et maternelle.
– Bonjour ! fit la vague. Tu as gardé le soleil dans tes yeux. Quel est ton nom ?
– Encore ! se dit la voyageuse. Il me faut cette fois donner réponse à une femme si sereine. Voyons … je suis dans l’énergie des vents et des mers. Je suis née d’une Source, du fin fond d’un autre Secret minéral, dans la pureté du cristal enfoui. J’ai dévalé les montagnes, les ravins, les campagnes. La Terre meuble et chaude m’accueillit. Et j’ai connu ce petit grain si noir, si sec et desséché qu’il semblait mort. Je le caresse, l’étreins et réveille son germe endormi. La Vie me porte et je transporte la Vie. Mais je ne suis pas la Vie.
Un grand vent, à nouveau, souleva la vague jusqu’à étirer sa chevelure dans les airs. D’un grand coup de rire elle fit sauter et rebondir notre voyageuse au front si réfléchi. Poussière d’Eau et de Lumière, elle s’envola vers l’azur, en criant à la vague au sourire d’émeraude :
– Je sais : mon nom est Liberté !
Un vieux rocher millénaire grommela : – Ben oui : le don multiplié de Dieu !
Et c’est pourquoi, aujourd’hui encore, les Bretons se rassemblent sur les grèves, dans le grand vent qui fait se balancer les rubans, les bannières et crier les petits, pour rendre grâces au grand Dieu qui leur confia les vents, les eaux, les mers et les blés pour nourrir leur liberté. Et devant les calvaires, cela prend nom de « pardon ».
Père Alain de la Morandais


samedi 28 octobre 2017

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu, 22, 34-40

L’amour de Dieu et L’amour du prochain

En ce temps-là, les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve: «Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement?» Jésus lui répondit: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.  De ces deux commandements dépend toute la loi, ainsi que les Prophètes.>>

Je réfléchis !

- Dans quel but le docteur de la Loi questionne-t-il Jésus ?
 - Qu'est-ce qu'un commandement ?
- la question que le docteur de la loi pose te paraît-elle difficile ?
- comment comprends-tu "quel est le grand  commandement"?
- quel est le plus grand et le premier commandement pour Jésus ?
 - le commandement cité par Jésus est-il seulement pour lui le grand commandement ?  Qu'est-ce que cela montre ?
- que dit Jésus tout de suite après ?
- qui est ce prochain dont Jésus parle ?
- peut-on séparer l'amour de Dieu, l'amour du prochain et l'amour de soi-même ? Pourquoi ?
- qu'est-ce qui montre que ces deux commandements sont le cœur de la vie du croyant ?
- alors, comment pouvons-nous aimer Dieu? notre prochain ? nous-même, avec le regard de Jésus

Petit commentaire EXTRAIT

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Ce commandement de Dieu semble si facile à mettre en pratique mais en réalité il est si complexe et si difficile parce que nous sommes des êtres blessés qui ont besoin d’aimé et d’être aimé en retour.  Comment aimer son prochain quand nous sommes habités par le « vieil homme », c’est-à-dire quand l’orgueil, la convoitise, la jalousie, la rivalité,  la colère, la haine, la vengeance… dictent notre comportement. Comment aimer son prochain quand nous avons été blessés au plus profond de notre être où le cœur a été déçu, bafoué, humilié, abusé, jugé, anéanti et que nous ne savons même plus comment nous aimer nous-mêmes sans nous détruire et sans étouffer l’autre. Comment vraiment aimer son prochain quand nous cherchons nos propres intérêts et quand il doit mériter notre amour. Comment vivre la gratuité de l’amour non seulement avec ceux et celles que nous aimons tout naturellement ou choisissons d’aimer mais  aussi avec ceux et celles que  nous avons la difficulté à aimer. Comment vivre la gratuité de l’amour si nous n’avons pas goûté l’Amour et le pardon de Dieu au plus profond de notre être.

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » N’est-ce pas une grâce à demander au Seigneur? Jésus ne nous parle pas de l’amour humain qui se donne et se reprend mais bien de l’amour divin. Un amour gratuit qui se donne à cœur joie, qui ne connait pas de frontières et qui ne disparaît jamais. C’est si bon d’aimer le Seigneur de tout son cœur et d’aimer son prochain comme il nous a aimés mais c’est seulement avec  sa grâce qu’il est possible de vivre cet amour divin une journée à la fois. Nous n’avons rien fait pour mériter l’Amour de Dieu puisqu’Il nous accueille tels que nous sommes. Nous nous avons du prix à ses yeux et c’est merveilleux. Demandons au Seigneur de nous dépouiller du « vieil homme » pour que nous puissions l’aimer plus que tout et d’aimer nos prochains avec tendresse et compassion.

Mon Seigneur et mon Dieu,
Viens guérir nos blessures intérieures, nos insécurités
Qui nous empêchent de t’aimer plus que tout.

Ô Jésus, Fils du Dieu vivant,
Donne-nous la grâce de l’Amour divin,
Ce regard divin qui ne connaît pas de frontières.

Ô Esprit du Dieu vivant,
Embrase-nous du feu sacré de ton amour et
Fais vibrer nos cœurs au rythme du cœur de Dieu.


Aimer

Aimer, c’est reconnaître que l’autre peut avoir raison.
Aimer, c’est être capable de dire « je te félicite ».
Aimer, c’est être capable de dire « excuse-moi ».
Aimer, c’est être capable de pardonner.
Aimer, c’est savoir retenir les mots pour ne dire que la vérité.
Aimer, c’est faire silence plutôt que d’offenser.
Aimer, c’est être capable de lutter dans la vie sans écraser les autres.
Aimer, c’est dire à l’autre qu’on l’aime sans jamais se lasser.
Aimer, c’est être capable de dire ensemble « Notre Père ».
Marcel Beauchemin

mercredi 25 octobre 2017

O Seigneur ! Transforme-moi en citrouille d’Halloween…

Bientôt, c’est la fête de Tous les Saints
et cette citrouille peut nous aider
sur le chemin de la sainteté.

En effet, que faisons-nous d’elle pour Halloween ?
Nous creusons l’intérieur
pour la débarrasser de ses pépins.
Nous y perçons des ouvertures
en forme d’yeux et de bouche,
puis nous y plaçons une bougie
avant de l’exposer, allumée devant la maison.

Et bien, la sainteté, c’est un peu la même chose :
Dieu nous demande de faire, pour nous,
ce que nous faisons pour la citrouille !

D’abord creuser en nous-mêmes
pour éliminer les pépins et les déchets…
C’est-à-dire nos manques d’amour.
Ensuite, nous ouvrir sur Dieu et sur le monde
par les yeux et par la bouche.
Enfin demander au Seigneur de mettre en nous sa Lumière
afin de nous permettre de rayonner dans la nuit.

Père Denis BOUREUX                                     

        Lumière - sainteté

dimanche 22 octobre 2017

Les fleurs amoureuses

Il était une fois une marguerite et une pâquerette qui s’aimaient tendrement. Elles étaient nées non loin l’une de l’autre. La berge d’un canal avait été aménagée en promenade. Tout au long de la rive, des saules pleureurs laissaient d’un côté nonchalamment tremper dans l’eau paisible le bout de leurs branches, de l’autre apportaient ombre et fraîcheur aux promeneurs tranquilles marchant sur un chemin de fins gravillons. De l’autre côté de ce chemin, s’étendait une pelouse bien tondue sur laquelle les enfants faisaient mille galipettes, jouaient au ballon ou essayaient d’attraper des sauterelles. C’est là qu’était née la pâquerette. Au-delà de la pelouse, et à perte de vue, un pré laissait lascivement ses hautes herbes se balancer au rythme des vents. C’est là qu’était née la marguerite. Très jeunes déjà, elles s’étaient remarquées entre toutes et se faisaient des petits signes de leurs pétales. Leur amour grandissait de jour en jour, mais voilà, un mètre les séparait, c’était plus que trop pour elles.

– Tu es si loin, je ne peux même pas sentir ton parfum, j’aurais tant aimé que nous poussions l’une contre l’autre, disait la marguerite. Alors la pâquerette, au prix de mille efforts, extirpant du sol, une à une ses racines pour les replanter un peu plus loin, se déplaça-t-elle jusqu’aux pieds de sa promise.

– Tu es si petite, je te distingue à peine parmi toutes ces herbes, j’aurais tant aimé appuyer ma fleur tout au bord de la tienne, disait la marguerite. Alors la pâquerette, au prix de mille souffrances, allongeant sa tige, rejoignit-elle sa bien-aimée.

– Ta corolle est si petite comparée à la mienne, j’ai si peur en l’étreignant d’en froisser le moindre pétale, disait la marguerite. Alors la pâquerette, au prix de mille tortures, s’étala-t-elle au plus large qu’elle pût pour ressembler à l’élue de son cœur. – Nous allons enfin pouvoir partager notre vie comme nous l’avons rêvé depuis notre plus jeune âge, disait la marguerite en se serrant contre son amie. Mais la pâquerette ne pût rien répondre, épuisée de tant de peine, elle n’eût plus que la force de se laisser faner, laissant seule à jamais celle pour qui elle avait tout donné. Que t’en semble, ami, viens- tu de lire une histoire d’amour ? Tu ne crois pas, et tu as raison; si tu y avais cru, tu aurais eu raison aussi. L’amour, c’est donner le meilleur de ce que l’on a, de ce que l’on est, de ce que l’on peut, sans rien demander en échange. L’amour, c’est accueillir l’autre tel qu’il est, sans rien exiger de lui de peur de l’obliger à faire ce qu’il ne pourrait pas, de peur de le faire devenir quelqu’un qu’il n’est pas, de peur de lui prendre quelque chose qu’il n’a pas : de peur de l’épuiser. L’amour, c’est recevoir simplement ce que l’autre est capable de donner, même si ce don ne nous satisfait pas entièrement car, ce qu’il a donné est ce qu’il avait de plus beau. L’amour, c’est savoir que demain, par amour, l’autre donnera encore et encore, offrant le meilleur de ce que Dieu a mis en lui, et cela, sans rien demander en échange.
  Antoine LANG;   

samedi 21 octobre 2017

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, 22, 15-21



 En ce temps-là, les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? » Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’un denier. Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » 

Piste réflexion

Pourquoi dit-on?

Il faut rendre à César ce qui est César.

Qu’est-ce que cela veut dire?

Rendre à une personne quelque chose qui lui appartient.

D’où cela vient-il?

Cette expression vient de la réponse que Jésus fait aux pharisiens quand ils lui demandent s’il faut payer de l’impôt à César. Regarde L’Évangile du dimanche 22 octobre, Si Jésus répond oui, il sera pour les juifs un collaborateur de César. Mais, il sait aussi que, s’il répond non, il sera dénoncé auprès des Romains comme un rebelle. Alors Jésus retourne le piège :``Montrez-moi la monnaie de l’impôt.`` Les pharisiens sortent alors une pièce d’argent romaine de leur poche. Ils se servent donc de l’argent de César. Et Jésus leur dit :``Rendez donc à César, et à Dieu ce qui est à Dieu..``c'est-à-dire la personne humaine elle-même puisque `` homme et femme sont créés à l’image de Dieu ``. Nous sommes invités à vivre au service de l’Homme, en toute fraternité.

Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c’est l’adorer du plus profond de notre être, et vivre sous son regard, en sa Présence, tout au long de nos journées.
Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, C’est lui rendre l’hommage filial de notre obéissance dans l’accomplissement de nos devoirs humains.
Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c’est lui consacrer, comme il le demande chaque dimanche, le jour du Seigneur, le jour où le Christ est ressuscité.
Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c’est lui offrir l’unique sacrifice qu’il puisse vraiment accepter, celui de son Fils, crucifié et ressuscité !

Rendre à César ce qui est à César, c’est payer l’impôt à celui qui détient le pouvoir.
Rendre à César ce qui est à César, c’est reconnaître l’autonomie du monde temporel, politique, économique, social et culturel tout en l’imprégnant de la charité qui vient de Dieu.
Rendre à César ce qui est à César, c’est refuser de sacraliser le pouvoir, l’Argent et la recherche du Plaisir et d’en faire un absolu !
Rendre à César ce qui est à César, c’est reconnaître l’échelle des valeurs, humaines et de nos responsabilités face à la hiérarchie que nous mettons dans la mise en œuvre de ces valeurs.
Rendre à César ce qui est à César, c’est accepter la réalité humaine, c’est accepter le chemin qui nous permet, dans un juste comportement vis-à-vis de César de pouvoir rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c’est-à-dire, la totalité de notre personne humaine.

Quiz: Est-il juste de payer des impôts?

Sélectionnez une seule réponse pour chaque question.

1- Quelques-uns des pharisiens s'approchèrent de Jésus et lui demanda: ``Est-il permis de payer des impôts à l'empereur, ou pas?" Jésus répondit: ``Montrez-moi la monnaie utilisée pour la taxe." Qu'a-t-il dit alors?

A)  Dont la tête est présente, et dont le titre?
B)  Que donnerait un homme en échange de son âme?
C)  Publicains et les pécheurs entrent dans le royaume des cieux devant vous!
D)  L'ouvrier crie pour son salaire!

2-  Ensuite, Jésus s'en alla en disant:

A)  L'amour de l'argent est la racine de toutes sortes de maux.
B)  Puis redonner à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est de Dieu.
C)  Pourquoi était-ce l'argent n'est pas donné aux pauvres?
D)  Ne pas être querelleur, ou un amant de l'argent.

3-      Pourquoi les pharisiens demandent à Jésus cette question?

A)  Hérode avait exigé de l'argent tribut des pharisiens.
B)  Ils voulaient piéger Jésus.
C)  Le prêtre les avait envoyés à Jésus.
D)  Ils voulaient que Jésus pour régler un différend avec les Sadducéens.

4-  Quelle est la leçon de cette histoire?

A)  Il est préférable de donner de l'argent pour les pauvres que de la payer en impôts.
B)  Nous ne sommes pas obligés de payer des impôts à un gouvernement mal.
C)  Il est préférable de payer des impôts que de gaspiller notre argent bêtement.
D)  Nous devons obéir à la loi et payer nos impôts.

Solutions : 1- A)  Dont la tête est présente, et dont le titre? 2- B)  Puis redonner à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est de Dieu.  3- B)  Ils voulaient piéger Jésus. 4- D)  Nous devons obéir à la loi et payer nos impôts.

mercredi 18 octobre 2017

Conte philosophique : L’argent n’est pas tout ! Par duc

Un jour un homme s’entendit appeler par un vieil homme sage qui était adossé à sa fenêtre et qui était un très important responsable de sa région : « J’ai appris que tu mérites une récompense car tu honores ta ville par ton travail et ta science. Je ne sais pas ce qui te ferait plaisir. Alors je vais t’amener  dans la salle où j’ai accumulé tout ce qu’un homme fortuné peut se payer. Tu choisiras ce que tu voudras et je te le donnerai. »

Pendant qu’il le disait, passait à côté de lui un enfant orphelin, pauvrement vêtu, cherchant un petit travail pour manger. Celui-ci ne mangeant pas à sa faim s’affala par terre. Il demanda à son secrétaire de le lui amener ! Il le lui présenta donc, après lui avoir expliqué qu’il devait s’incliner devant ce haut responsable  et lui dire « Grand honneur à vous Monsieur ».

Malgré ses recommandations,  le petit ne s’inclina pas, ni ne prononça les paroles demandées.  Alors le secrétaire le secoua rudement et dit à son responsable « Cet enfant est grossier et crasseux, il ne fait que déshonorer ta demeure. Rejette-le dans la rue ! Si tu désires avoir un enfant, on va- t’en trouver un propre, poli, bien habillé. »

Mais le vieil homme insista « Non, je veux cet enfant ! Je veux lui aussi le conduire dans ma salle aux trésors. Je veux le voir sourire au moins une fois ! Qu’il puisse lui aussi choisir ce qu’il désire, je le lui donnerais. » Et il prit la main de l’enfant pour l’accompagner dans une immense chambre coffre-fort.

 Il y était stocké toutes les richesses qu’un homme fortuné pouvait avoir sur terre. L’homme qu’il voulait honorer au début, se dirigea vers des lingots d’or, des bijoux magnifiques, des objets d’art d’une extrême valeur. Il eut un mal fou à choisir et ses poches n’étaient pas asses grandes pour pouvoir emporter tout ce qu’il désirait.

Pendant ce temps, l’enfant était resté aux côtés du vieil homme qui commençait à s’inquiéter : « Mais alors petit, pourquoi ne vas-tu pas choisir par exemple ces pierres précieuses ou encore ces magnifiques livres ? » L’enfant pauvre fit non de la tête et répondit « Pourquoi prendrais-je les livres, je ne sais pas lire ! Et les pierres, pour moi ce sont des cailloux et rien de plus. »  « Mais elles te rendraient riche ! » « Je n’ai pas de père ni de mère, ni de frère. A quoi cela me servirait d’aller dans mon refuge avec ce trésor ? » « Mais tu pourrais t’acheter une maison ! » « Pour y habiter seul ? » « Alors des vêtements ! » « J’aurais toujours froid car il me manque l’amour de parents. » « De la nourriture ! » « Je ne pourrais me rassasier des baisers de maman, ni les acheter à aucun prix ! » « Des maîtres qui t’apprendront à lire ! » « Cela me plairait davantage, mais ensuite que lire ? » « Et bien les œuvres des poètes, des philosophes, l’histoire des peuples, les sciences, les mathématiques… » « Choses inutiles, vaines ou passées… Cela ne vaut pas la peine ! »

« Quel sot enfant » dit le premier homme ! Faisant ricaner les autres témoins de la scène. Mais le vieil homme prit patience et demanda encore une fois  ce que l’enfant aimerait pardessus tout ! « Je ne crois pas que vous, homme très puissant et fortuné  puissiez me le donner. Ce n’est pas une chose d’ici -bas !»  « Ah ! Tu veux des œuvres qui ne sont pas de la terre, et bien j’en ai de dicté par Dieu. » Et il se mit à en lire à haute voix devant lui. « C’est beau mais pour comprendre il faut connaître le langage de Dieu. » Là, le vieil homme eut un mouvement de stupeur et serra l’enfant contre son cœur. Alors que notre premier homme eut un rire moqueur en clamant « Même les plus savants ne savent pas ce qu’est Dieu et toi, enfant ignorant, tu veux le savoir ? Cela ne t’apportera pas la richesse ni la connaissance des sciences humaines ! » « Je ne cherche pas la richesse, ni être savant des choses périssables, je cherche l’amour, et il m’a été dit un jour que Dieu est Amour ! »

Le vieil homme l’amena près d’un vieux livre poussiéreux, l’ouvrit pour en lire quelques mots « Que celui qui est petit vienne à moi, Dieu. Je lui enseignerai la science de l’amour dans ce livre ! » « Oh, c’est ce que je veux et j’aurai tout en le possédant ! » Il le lui donna donc et dit à l’autre homme « Cet enfant est le plus sage du pays. Alors que vous, votre orgueil et votre avidité vous ont rendu ivre des œuvres mortels. Cet enfant restera près de moi s’il le désire. Et ensemble nous nous efforcerons de lire le livre qui est amour, c’est-à-dire Dieu. »


L’enfant pour la première fois, fit un large sourire et prit la main de celui qui deviendra comme un père pour lui. Puis il courut à son lieu favori, où il pouvait seul admirer la nature, pour remercier ce Dieu créateur qu’il allait commencer à connaître.

lundi 16 octobre 2017

Le petit ange et la bougie

« La légende raconte qu’un homme souffrait terriblement d’avoir perdu son jeune fils.

Depuis sa mort et pendant de longues années, il n’avait pu retrouver le sommeil.

Il pleurait inlassablement de l’aube au crépuscule.    
                           
Une nuit, un ange apparut dans ses rêves et lui dit :
- « Cela suffit de pleurer !

- C’est parce que je ne peux supporter l’idée de ne plus jamais le revoir.
- Tu veux le voir ? » Lui demanda l’ange.

Et il prit l’homme par la main et l’emmena avec lui jusqu’au ciel. « Attends ici, tu vas le voir passer »
De jeunes garçons défilaient en rang, habillés en petits anges, avec des ailes blanches. Chacun portait à la main une bougie allumée. Ils étaient beaux comme on imagine que sont les petits anges dans le ciel !

« Qui sont-ils ?

- Ce sont tous les enfants qui sont morts la même année que le tien et qui sont devenus purs comme nous les anges…

- Mon fils est parmi eux ?

- Oui, bien sûr, tu vas bientôt le voir, regarde, il arrive ».

Et l’homme le voit, radieux, lumineux, comme il s’en souvenait.

Mais quelque chose le bouleversa : de tous les enfants, c’était le seul dont la bougie était éteinte. Il fut envahi par une grande tristesse.

A ce moment-là son fils le voit, accourt vers lui et se jette dans ses bras.
« Mon fils, pourquoi ta bougie n’est- elle pas allumée, comme celle des autres ?


- Si Papa, tous les matins les anges allument ma bougie mais tu sais ce qui arrive à chaque fois ? Chaque nuit, tes larmes l’éteignent… »

samedi 14 octobre 2017

Jésus nous invite Jacky Questel Réflexion (saint Matthieu 22, 1-14)

Un homme allait donner un grand dîner, et invita beaucoup de monde
« Un homme allait donner un grand dîner, et invita beaucoup de monde. A l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : « Venez maintenant, tout est prêt. » Mais tous avaient des occupations qu’ils jugeaient bien plus importantes, et aucun ne se dérangea. Alors le maître de maison, en colère, dit à son serviteur : « amène ici tous les pauvres et estropiés que tu trouveras dans les rues ! » Le serviteur fit ainsi, et revint dire « Maître, nous avons fait ce que tu as dit, mais il y a encore de la place. » Le maître dit alors au serviteur : « va par les routes et les jardins, et force les gens à entrer, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ceux qui avaient été invités ne goûtera de mon diner. »D’après Luc 14, 15-24
Teva jette son cartable à la volée et embrasse fougueusement sa maman.
«  On a encore parlé de la messe, maman ! Le catéchiste a dit que c’était un festin. C’est quoi, au juste, un festin ? Maman rit : « tu ne peux pas rester cinq minutes sans poser de questions ! Vas prendre ton goûter sur la table et viens, nous allons voir ça ensemble ! »Teva revient avec son goûter et sa serviette. « Alors, maman, un festin, c’est quoi ? »
 Un festin est un repas copieux et délicieux.
Alors, dit Teva en reposant son verre de jus d’orange, mon goûter est un vrai festin ! Non : d’abord, c’est un vrai repas, et puis, c’est un repas avec des invités. Ah oui ! Le Maître avait invité plein de monde, et personne n’a voulu venir… Ce n’est pas gentil ! Mais pourquoi on dit que la messe est le festin du Seigneur ? Il n’y a pas des plats à manger! Il y a Jésus lui-même, qui s’est fait nourriture pour nous, tu sais bien. Quelle nourriture terrestre pourrait donc surpasser celle-là ?
 Oui, c’est bien un festin, qui nourrit notre âme et notre cœur, avec les textes lus, et avec le corps offert du Christ. Et tu as raison, ce n’est pas bien de refuser une invitation faite par amour ! Quoique… je me souviens d’un petit garçon qui n’avait pas de paires de bœufs à essayer, mais qui avait mal à la tête, la semaine dernière… Tu ne vois pas si Jésus t’avait dit : « aucun de ceux qui devaient venir et ne sont pas venus ne goûtera à mon dîner… »Teva leva un regard inquiet : Mais j’y ai été, maman, j’y ai été !!!Maman embrassa son petit garçon pour le rassurer.- Tu sais, on ne doit pas prendre une parabole dans son sens littéral. Jésus voulait montrer la peine de Dieu, qui nous envoie son Pain venu du ciel, en la personne de Jésus, et qui se rend compte que bien peu répondent à son invitation.
 Il voulait montrer aussi que cette invitation, n’était pas seulement pour les Juifs, mais pour tous les humains ; et Jésus voyait bien que les Juifs, dans leur grande majorité, ne le suivaient pas, donc qu’ils refusaient cette invitation. Mais, à cette époque-là, les Juifs pensaient que le salut que leurs prophètes promettaient depuis des siècles ne concernait que leur peuple, et que tous ceux qui ne pratiquaient pas leur religion en seraient exclus. C’était aussi une façon de préparer ses apôtres à l’idée qu’il était venu pour tous les hommes de toutes les races et nations, et pas seulement pour les Juifs. 
Il le leur dit aussi avant son ascension, tu te souviens
Il le leur dit aussi avant son ascension, tu te souviens ? « Convertissez toutes les nations, baptisez-les… » Sa venue est vraiment comme un soleil qui s’est levé pour chacun de nous. Et pourtant, Saint Pierre se posera la question, et il faudra l’intervention de Jésus, dans une vision, pour qu’il se décide à baptiser des romains, des étrangers à sa religion…
 Tu as souvent vu le prêtre, les bras grands ouverts, à la messe
Tu as souvent vu le prêtre, les bras grands ouverts, à la messe ! Personne n’est exclu, l’invitation est pour tout le monde. Seuls restent dehors ceux qui refusent délibérément d’entrer. Mais, même ceux-là, Dieu les invite. Il ne veut forcer personne, mais espère toujours qu’un jour ils se décideront…
Et après la bénédiction finale, que nous dit le prêtre ?
« Allez dans la paix du Christ ! » répond Teva sans hésitation. Et ça veut dire quoi ? Qu’on peut partir, c’est fini !!! Eh bien, tu te trompes ! Oui, cela veut dire qu’on peut partir, mais pour vivre dans la paix du Christ, et cela veut dire pour vivre comme il aime que nous vivions ! En portant sa paix et son amour à tous ceux qui nous entourent ! Mais nous sommes trop petits, nous ! Nous ne savons pas !
 - Le prêtre nous a bénis « au nom du Père, du Fils et du Saint- Esprit ». Et c’est le Saint-Esprit qui nous soufflera comment aimer Dieu dans nos actes de tous les jours. En jouant aux boules sans tricher, en invitant dans vos jeux le petit nouveau qui semble perdu, en allant voir le camarade malade, en aidant Maman à la maison, en tenant votre chambre propre… Tous ces petits riens font plaisir à Dieu ! 
 Ce n’est pas répéter des formules comme un perroquet qui fait plaisir à Dieu ! C’est d’aller vers les autres et de nous faire de tous des amis, sans distinction de couleur de peau, de niveau social ou de religion ! Car tous sont ses enfants, donc nos frères ! Et si le prêtre nous « envoie » à la fin de la messe, c’est justement pour qu’on aille vers les autres ! En somme, à la messe, Jésus nous confie son amour pour qu’on le distribue… 
 - Merci, maman, dit Teva en l’embrassant
- Merci, maman, dit Teva en l’embrassant. Je ne vais pas tout retenir, mais je vais essayer de mettre sur mon cahier de caté ce dont je me souviens, et comme ça, c’est moi qui expliquerais à ma catéchiste !!!


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22, 1-14

Parabole des invités au festin

 En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux anciens du peuple, et il leur dit en paraboles : « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.” Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.” Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce.
Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence.Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

Petit commentaire

« L’invitation aux noces est une invitation à vivre, pas seulement à manger »
                                                    
Le Père nous invite au repas de noces, à cette intimité avec Jésus dont l’amour seul peut combler notre soif d’aimer. Qui que nous soyons, les mauvais comme les bons, l’AMOUR nous attend.  Et si notre vocation était d’aller aux croisées des chemins, rappeler à tous ceux que nous rencontrons, l’AMOUR qui les attend au dedans. (Fernande)

Le royaume est comme un banquet. Y entrent tous ceux qui finissent par entendre l'appel du roi. Mais il ne suffit pas simplement d'être présent. Il faut aussi savoir pourquoi on est là.

Il ne s'agit pas d'être chrétien, d'avoir reçu le baptême, pour être bien présent au festin offert par le maître. Nous sommes tous invités. Il s'agit de se sentir présent, de se sentir invité, de se sentir pleinement participant au banquet. Il s'agit de reconnaître l'invitation de ce roi qui nous invite à la liberté, à la joie intérieure du royaume. Aujourd'hui nous sommes invités à répondre à cette invitation. (Jacques Morel)

Questions

Que signifie cette parabole pour nous ?
Comment répondre à l’invitation?
Est-il si important, pour Jésus, d'être bien vêtu ?
Qui est venu aux noces ?
Que représente l'habit de noces dans la parabole ?

mercredi 11 octobre 2017

Le conte de l'amour et du temps

Il était une fois, une île où tous les différents sentiments vivaient:  le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l'Amour y compris.

Un jour on annonça aux sentiments que l'île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l'Amour resta. L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment. Quand l'île fut sur le point de sombrer, l'Amour décida d'appeler à l'aide.

La Richesse passait à côté de l'Amour dans un luxueux bateau.

L'Amour lui dit, "Richesse, peux-tu m'emmener?"

"Non car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau. Je n'ai pas de place pour toi."
L'Amour décida alors de demander à l'Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau, "Orgueil, aide moi je t'en prie !"

"Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau."

La Tristesse étant à côté, l'Amour lui demanda, "Tristesse, laisse-moi venir avec toi.". "Ooh... Amour, je suis tellement triste que j'ai besoin d'être seule !"

Le Bonheur passa aussi à côté de l'Amour, mais il était si heureux qu'il n'entendit même pas l'Amour l'appeler !

Soudain, une voix dit, "Viens Amour, je te prends avec moi."

C'était un vieillard qui avait parlé. L'Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu'il en oublia de demander son nom au vieillard. Lorsqu'ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s'en alla. 

L'Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir "Qui m'a aidé?"

"C'était le Temps" répondit le Savoir.

"Le Temps?" s'interrogea l'Amour. "Mais pourquoi le Temps m'a-t-il aidé?"

Le Savoir sourit plein de sagesse et répondit : "C'est parce que Seul le Temps est capable de comprendre combien l'Amour est important dans la Vie."

La morale de cette histoire : Prends le Temps de réaliser  ce qu'est l'Amour Véritable...

samedi 7 octobre 2017

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 21, 33-43


Parabole des vignerons meurtriers

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne.  Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon.  Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : ‘Ils respecteront mon fils.’ Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : ‘Voici l’héritier : venez ! Tuons-le, nous aurons son héritage !’Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.   Eh bien ! Quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? »  On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement.

Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. »

    Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !  Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »

Réflexion

Ici cette parabole renvoie à l'histoire de l'alliance que Dieu a conclue avec les hommes, d'abord le peuple d'Israël, puis l'humanité tout entière.

Voici les quelques pistes pour l’Évangile de ce dimanche :

- Qu'est-ce que le propriétaire du domaine me confie comme responsabilité, comme travail dans sa vigne-création ? Dans l’Église ? Dans notre monde ?
- Sur qui, sur quoi aurais-je tendance à vouloir mettre la main ? Qui et qu'aimerais-je posséder, contrôler, maîtriser ?
- Dans quel esprit est-ce que j'accomplis une mission qui peut m'être confiée ? En fidélité, en faisant la volonté du propriétaire, comme le Fils par rapport au Père ? Ou en me rebellant et en faisant ma propre volonté, comme les vignerons ?
- Comment est-ce que j'accueille Jésus, « le Fils » que Dieu le Père a envoyé ?
- Quel(s) fruit(s) est-ce que je porte, de peur que, sinon, le maître ne m’enlève le Royaume ?

Petit commentaire

Que le Seigneur nous a munis d'aptitudes et de talents.

Cette Vigne de la Parabole qui doit donner des fruits, symbolise tout ce que le Seigneur a mis en nous pour que notre vie ne soit pas inutile sur la terre et que nous portions les fruits que le Seigneur attend de notre présence dans notre milieu de vie. Comme le peuple choisi du Seigneur, IL nous a désignés avec un plan bien précis. Sans aucun mérite de notre part, IL a semé en nous tant de belles choses avec l'intention de récolter du cent pour un. Les Saints qui nous ont précédés dans le temps ont été attentifs à collaborer pleinement au plan de Dieu et c'est pourquoi leurs oeuvres les suivent dans le temps, ce qui leur donne une survie... En chacun de nous, le jour de notre Baptême, IL a semé la FOI comme un beau cadeau bien emballé que nous aurons à développer notre vie durant. IL nous a donné des talents et des charismes dont nous avons à enrichir les autres. Dieu nous a aimés le Premier. Cette Parabole de la Vigne dont le titre pourrait être : "La Parabole de l'AMOUR trahi" se répéterait en notre vie si nous ne collaborions pas au Plan de Dieu sur nous...

À chacun de nous, le Seigneur a confié une Mission sur terre afin que la grande Vigne de la terre produise selon son Plan divin. Il faut souvent nous demander quelle est notre fidélité aux appels du Seigneur, soit au sein de notre famille, soit dans notre milieu de travail et de loisirs... Il nous envoie des serviteurs ou pour nous aider ou pour nous instruire des volontés du Maître... Comment les recevons-nous ?...La semence de leurs paroles tombe-t- elle sur le bord de la route, dans les épines ou les roches ou bien dans une terre qui donnera du cent pour un ?... Un chrétien est essentiellement un MISSIONNAIRE et chargé d'une Mission auprès de ses frères en humanité, Mission qu'il remplira ou par l'habilité de ses mains, ou par le service, ou encore par l'ouverture de son esprit... Qu'est-ce que nous avons fait jusqu'ici ?... Que ferons-nous ?...


vendredi 6 octobre 2017

Une histoire de gratitude Mots en Bulle

Cette histoire s’est passée dans un monde fou dans lequel les demandes, les besoins, la joie et la tristesse tourbillonnaient sans cesse. Dans ce monde, il ne suffisait que d’un élément négatif pour que tout s’emballe et bascule du côté obscure de la force.
C’est au centre de cet univers que vivait une petite lumière qui vibrait au rythme des énergies environnantes. Ayant appris très tôt qu’il était facile de nourrir le négatif, cette petite lumière avait tendance à être terne, ne sachant pas comment faire rejaillir sa nature véritable.
Parfois, il lui arrivait de s’illuminer un peu plus qu’à l’habitude.
Cela se passait sans qu’elle ne s’y attende. Lorsqu’on lui tendait la main, elle quittait subitement sa part d’ombre pour briller comme jamais elle n’avait brillé auparavant. Elle aimait se retrouver dans cet état de bien être, mais trouvait cependant bien triste qu’il lui faille attendre un bon geste pour se sentir ainsi.
Elle se mit donc à réfléchir et réalisa qu’elle avait tendance à briller ainsi lorsque le mot « merci » était prononcé. Un simple mot pouvait donc avoir un si grand pouvoir!
Quelle découverte incroyable!
Forte de cette découverte, la petite lumière pensa soudain que le fait d’attendre que l’autre fasse sa part était certes énergisant, mais aussi fort embêtant puisqu’il s’agissait d’un état temporaire.
Elle se demanda alors s’il lui était possible de générer par elle-même ce sentiment qui lui permettait de briller. Elle fit donc une tentative sans se douter que son existence en serait bouleversée. Il lui fallu quelques secondes pour penser simplement au bonheur qu’elle avait d’exister, à ce privilège qu’elle avait, jour après jour, de pouvoir briller même de sa lueur la plus timide. À cette simple pensée, elle se mit à briller, briller, briller, tellement que quiconque l’aurait croisé à cet instant, en aurait été aveuglé.
Elle venait, pour la première fois, de générer de la gratitude.
Suite à cet épisode, elle voulut prolonger encore et encore cette gratitude qui lui permettait de briller bien au-delà de ses espérances. Elle se mit alors en quête de sources potentielles de gratitude: Le sourire d’un enfant, une chanson à la radio, un moment de calme au bord de l’eau… elle réalisa qu’elle avait des millions de raisons d’être reconnaissante.
Elle s’entraîna ainsi chaque jour à trouver la moindre étincelle de gratitude même dans les moments les plus sombres. Plus elle pratiquait, plus il lui était facile de passer au travers des tempêtes de ce monde fou dans lequel les demandes, les besoins, la joie et la tristesse tourbillonnaient sans cesse.

Cette histoire est tirée d’un fait vécu. La petite lumière dont il est question, c’est la mienne. J’aurais pu raconter l’histoire de la vôtre, mais elle n’aurait pas eu la même authenticité. La gratitude est un sentiment puissant mais tellement personnel qu’il m’aura fallu partir de l’intérieur pour vous faire ressentir son essence profonde. Il vous revient donc la responsabilité de faire briller votre lumière un peu plus chaque jour en commençant simplement par remercier la vie pour le simple fait que vous existiez.

lundi 2 octobre 2017

La rencontre

Il y avait un jeune homme, qui priait Dieu tous les soirs, le suppliant de lui venir en aide. Il trouvait que sa vie était sans intérêt et qu’elle semblait tourner en rond. Depuis déjà un moment, il se sentait comme prisonnier. Un soir, voyant que Dieu ne semblait pas vouloir répondre à ses prières, il se fâcha contre lui : «Seigneur, pourquoi ignores-tu mes prières? Je te prie à tous les soirs. Fidèle, je te supplie de me venir en aide !» Et il s’endormit. Le lendemain matin, un homme qui semblait venir de nulle part, lui apparût et lui demanda : « Hé jeune homme, si un passant te demande de l’aider à retrouver son chemin en te disant qu’il est perdu, que feras-tu?» Le garçon surpris par la question, lui répondit : « Je vais d’abord lui demander où il désire aller exactement.»

L’homme répliqua : « Ah! Oui… et si le passant te répond, qu’il a perdu le papier sur lequel sa destination était inscrite, et que les seules informations qu’il possède maintenant sont l’endroit d’où il vient et celle où il est présentement.» Le jeune homme répondit que cette situation lui semblait un peu ridicule. Alors l’homme lui dit: « Pourquoi donc jeune homme, demandes-tu alors à Dieu de t’aider à te diriger vers une direction, alors que tu ne la connais pas toi-même? Comment voudrais-tu qu’il commande à ses Anges de te diriger alors que tu ne sais pas quoi faire de ta vie? Tu sais, Dieu entend tes prières et ne demande pas mieux que de te guider, mais tu dois savoir d’abord ce que tu désires. Dieu a effectivement un plan de vie pour toi, mais il t’a donné également le libre arbitre afin que tu puisses choisir la façon de te rendre à destination, sinon quelle serait ta raison d’être, si c’est Dieu qui vivait ta vie à ta place, et qu’aurais-tu à apprendre s’il te donnait toutes les réponses à l’avance, au lieu de te laisser apprendre de tes erreurs, n’est-ce pas la raison d’être ici sur terre, afin d’apprendre dans le but de grandir? »


Le jeune homme saisit qu’au lieu de se fâcher contre Dieu, il devrait simplement se faire un plan de vie afin de pouvoir reprendre son chemin vers la destination qui lui avait été destinée avant son départ, pour ensuite demander avec confiance à Dieu de le guider vers cette destination.

Neil Gates