mardi 30 avril 2019


Muguet joli, muguet de Mai

Auteur : Alençon, M. d’ | Ouvrage : Et maintenant une histoire II, Les fêtes civiles.

Premier Mai

Il faisait un temps affreux, ce soir-là, dans la vallée d’Alpenrose. Dès la nuit venue, le vent était tombé des montagnes environnantes, s’abattant avec des rafales de pluie et de grêle sur les bâtiments du couvent.
Par bonheur, ceux-ci étaient solides, bâtis de bon granit de la montagne ; ils avaient vu bien d’autres tempêtes mais les hurlements du vent dans les couloirs, les sifflements dans les cheminées, le fracas d’une ardoise ou d’une branche qui s’écrasait, étaient vraiment impressionnants.
Récit du muguet du 1er mai. Et l’on pensait au voyageur perdu dans la montagne, au berger attardé, au pauvre sans logis.
« Que Dieu les conduise jusqu’à la porte du couvent, murmura le bon frère hôtelier qui, un imposant trousseau de clés à la main, revenait de la tournée qu’il faisait chaque soir dans le monastère. Que Dieu les conduise ici : ils trouveront chaleur, bon gîte et réconfort. »
« Quel temps ! Quel temps ! dit-il encore, est-ce un temps de mars ? L’hiver ne veut point laisser la place… »
Et il s’attrista en pensant à son jardin — car frère Bonaventure était jardinier en même temps qu’hôtelier du couvent. La semaine passée, encouragé par un rayon printanier, il avait sorti de leur abri d’hiver des fleurs, des plants que cette tempête était en train d’anéantir. Quel malheur ! Quel malheur ! Il en avait beaucoup de peine car, grâce à ses soins et à ses capacités, les jardins du monastère étaient magnifiques ; on venait de loin pour les admirer…
Soudain, un violent coup de cloche à la porterie le fit sursauter, l’arrachant à ses regrets.
« Quoi ? Serait-ce un voyageur ? »
Il se hâta de toute la vitesse de ses vieilles jambes et, tout apitoyé à l’avance, il ouvrit la lourde porte avec des mots de compassion et de bienvenue.
« Entrez, entrez, qui que vous soyez ; vous êtes envoyé de Dieu, venez- vous chauffer et vous réconforter. »

Celui qui était là en avait bien besoin : trempé, grelottant dans des vêtements usés, il semblait à bout de forces. Il se laissa conduire près d’un grand feu, fit honneur aux mets chauds que le bon frère Bonaventure lui servait en causant amicalement avec lui, puis s’endormit, épuisé de fatigue, dans le lit confortable qui lui fut offert.
Le lendemain matin, le frère hôtelier fut bien surpris de trouver son voyageur levé, dispos, et qui, le bâton à la main et la besace au côté, se préparait à partir.
« Quoi, déjà ? Vous ne restez pas quelques jours ici ? »
L’inconnu expliqua qu’il avait un long voyage à faire et qu’il voulait profiter du beau temps.
« Du beau temps, mais oui ! La tempête s’est calmée à l’aube, le ciel est bleu et le soleil luit ; le mois de mars réserve des surprises : cette éclaircie est peut-être passagère, je veux en profiter.
— Visitez au moins notre monastère, fit le bon frère désolé de voir son hôte si pressé ; hier, il faisait nuit, et vous n’avez rien vu. »
Le voyageur bien volontiers suivit son hôte à travers les salles et la chapelle, au long des cloîtres : le monastère était très beau ; les moines eux-mêmes ajoutaient chaque année quelque sculpture ou quelque statue. Puis nos deux compagnons visitèrent le jardin. Hélas ! que de dégâts la tempête n’avait-elle pas causés : plants arrachés, feuilles naissantes déchiquetées ! Le frère Bonaventure ne se lassait pas de gémir.
« Le printemps réparera tout cela, fit l’étranger croyez-moi, et je veux vous faire présent d’une fleur qui ne fleurit certainement pas ici : je ne l’ai vue qu’en des régions fort éloignées. Vous m’avez si bien reçu, si bien réconforté, que je suis heureux de vous faire plaisir. »
Ce disant, l’étranger tira de sa besace quelques racines de peu d’apparence, et en fit présent au moine.
Celui-ci, dès le départ de son hôte, les planta en bonne place dans son jardin.
Et voici que, quelques semaines après, sortirent de terre de petits cornets verts qui étaient des feuilles roulées. Juste pour le mois de mai, celles-ci s’ouvrirent, laissant s’échapper des grappes de délicieuses clochettes d’un blanc si pur, d’un parfum si pénétrant, que frère Bonaventure alerta toute la communauté afin qu’elle vienne admirer cette merveille. Tous s’extasièrent à l’envi.

« Ces fleurs sont un don de Dieu et de la Vierge pour récompenser l’hospitalité ! Ce sont des fleurs bénies, les fleurs du mois de Marie, les « lis de la vallée ».
Les « lis de la vallée », comme on les appelait, firent l’admiration des gens du pays qui se pressèrent en foule pour les contempler. Et la renommée des jolies fleurs s’étendit beaucoup plus loin encore, jusqu’aux provinces éloignées.
Le bon frère Bonaventure était devenu encore plus fier de son jardin. Les lis, bien soignés, prospéraient chaque année ; le plant s’agrandissait, devenait magnifique, et le frère jardinier pouvait maintenant donner une petite grappe de jolies clochettes à chaque visiteur.
Durant tout le mois de mai, c’est un défilé de pèlerins qui sonnent à la porte du couvent. Tout affairé et tout content, frère Bonaventure se multiplie pour bien accueillir tout ce monde ; il n’a plus le temps de rien faire d’autre, à peine le temps de prier, et il se sent fier, plus fier qu’un grand inventeur ou qu’un grand général. Et le temps passa.
Mais frère Bonaventure, s’il était un bon jardinier et un excellent hôtelier, était surtout un saint homme. Un beau jour, tandis qu’il méditait sur l’humilité, il courba la tête et se frappa la poitrine :
« Quoi, moi qui suis le dernier de tous, je sens en moi orgueil et vanité à cause du lis de la vallée que je suis le seul à posséder. Jour et nuit, je ne pense plus qu’à la beauté de cette fleur. Que faire ? Tout saccager ? Je n’en ai pas le droit, car le lis chante les louanges du mois de Marie. O bonne Vierge, éclairez-moi. »
Jusqu’au soir, le pauvre frère resta triste et pensif.
C’était un beau soir d’avril, avec une telle douceur dans l’air que tout : gens, bêtes et plantes, semblaient vivre et respirer avec béatitude. Le soleil s’était couché, mais une lune ronde et lumineuse l’avait remplacé et éclairait le cloître et le jardin comme au crépuscule.
Quelle est cette ombre qui se glisse furtivement au jardin, un outil à la main, un sac sur l’épaule ? Ce n’est pas l’heure du travail, les religieux sont retirés chacun dans leur cellule. Ne reconnaissez-vous pas le dos voûté, la barbe blanche du frère Bonaventure ? Que va-t-il donc faire à cette heure ?
Parmi toutes ses plantes qu’il connaît si bien, notre travailleur nocturne n’a pas grand mal à trouver le plant des lis de la vallée. Ils ne sont pas encore fleuris, mais les feuilles roulées sont prêtes à découvrir les jolies grappes blanches et odorantes. On croirait déjà respirer leur doux parfum. Frère Bonaventure enfonce la bêche, déterre soigneusement avec ses racines tout le plant, sans regret, sans hésitation. Le grand sac est plein, ouf ! Le voilà sur l’épaule. Et, plus voûté encore, sans laisser la bêche, frère Bonaventure sort par la petite porte du couvent.
Le voilà dans la campagne. Vite, vite, il gagne le bois. Comme il est beau sous la lune ! Les feuilles nouvelles s’agitent avec un frémissement de soie, des parfums d’arbres en fleurs flottent dans l’air. Mais le frère ne s’attarde pas. Il cherche, ici et là, les plus jolies clairières, les banquettes moussues des chemins, les pentes bien exposées et, quand le terrain lui semble propice, il enfonce la bêche et plante une touffe des précieux lis de la vallée.
A l’aube, le moine revint las, essoufflé, mais heureux.
« Je ne serai pas le seul à posséder les fleurs de Marie. Elles seront à tous, je resterai l’humble jardinier. »
En effet, au bout de peu de temps, une ravissante floraison de clochettes odorantes couvrit le sol de la forêt, célébrant le mois de mai et la beauté du renouveau. Il y en a partout, partout, même dans nos régions, de ces jolis lis de la vallée qu’on appelle aussi muguet de mai.

M. D’Alençon.

lundi 29 avril 2019


LES HABITS DU SAGE…

Un Roi, ayant entendu parler d’un Sage dont l’enseignement était réputé dans la région, l’invita à dîner.

Le jour précédent l’invitation, le grand Maître se présenta au palais dans l’habit de mendiant qu’il portait parmi ses disciples. Personne ne fit attention à lui.

Il entra, mais n’eut pas même le temps d’arriver à la salle à manger : les pages du Roi, voyant ce mendiant souiller de sa présence le sol royal, le menèrent vers les cuisines où on lui offrit quelques restes.

Le Sage ne dit rien mais s’en alla comme il était venu.

Le lendemain, il revint chez le Roi, cette fois-ci vêtu de son plus beau punjabi traditionnel : on lui réserva une place d’honneur au milieu des convives de haut rang.

Mais dès que les pages apportèrent les plats, la réaction du Sage surprit tout le monde: il prit la nourriture dans ses mains et en fit une boule qu’il mit dans ses poches.

Le Roi choisit de ne rien dire mais alors qu’on apportait le dernier plat, le grand Maître plongea la main à l’intérieur et en retira une pleine poignée de riz qu’il répandit sur son manteau en disant:

« Tiens, c’est pour toi ».

Le Roi, n’y tenant plus lui lança:

« Serais-tu devenu fou, toi que l’on dit si sage ? »

Après un long silence, le Maître répondit:

« Je me suis présenté chez toi hier dans mon habit de mendiant et l’on m’a donné les restes comme à un chien. Aujourd’hui, j’arrive richement vêtu et on m’honore. C’est donc mon manteau que l’on invite, il est normal que ce soit lui qui se nourrisse. »


Sur quoi devons-nous juger autrui ?
Sur les apparences ou sur ce qu’il est vraiment ?

Comme ce Roi, nous sommes trop souvent méfiants et victimes des préjugés de notre caste, de notre famille, de notre condition sociale.

Nous fermons notre cour et notre raison avant de connaître la personne en face.

Avant de juger, écoutons ce que les autres ont à nous dire: nous recueillerons peut-être des secrets très utiles… et s’ils n’ont que de mauvaises paroles, nous saurons alors quoi faire pour les éviter ! 

samedi 27 avril 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 19-31


La paix soit avec vous

C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

 Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

 Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

Reconnaissance !

 Après la mort de Jésus, dépités et apeurés, les disciples s’enferment.
On imagine leur tristesse et leur déception. Sans doute sont-ils restés longtemps en silence, chacun ruminant les événements passés.
Et là, Jésus surgit au milieu d’eux afin de leur redonner la paix et la force de sortir pour aller témoigner. Ils en sont tous remplis de joie.
L’évangéliste Jean raconte cette expérience spirituelle forte vécue par les disciples, qui les remet en route et les envoie partager la Bonne Nouvelle : « Nous avons vu le Seigneur. »
Puis il nous parle de saint Thomas, qui – comme beaucoup de jeunes plongés dans une culture qui met l’accent sur le ressenti, l’affect, l’approche technico- scientifique – a besoin d’expérimenter, de vérifier par lui-même une vérité pour y adhérer.
Jésus ressuscité ne cesse de venir à notre rencontre, généralement de manière très discrète, et nous ne le reconnaissons qu’après-coup dans les effets produits : la joie, la paix, la vie. Nous aussi, comme les disciples, nous sommes souvent tentés de « verrouiller nos portes… Devant une épreuve de santé, une difficulté familiale qui nous paraît insurmontable…un manquement à l’amour… une difficulté professionnelle… autant de verrous qui nous isolent… Il y aurait encore tant d’autres situations qui nous interrogent et nous font peur, et pour lesquelles nous aurions besoin d’entendre le Ressuscité nous dire : « La paix soit avec vous! »

Question

1. Pourquoi pensez-vous que Jésus a soufflé sur les disciples quand il leur a donné le Saint-Esprit? Quel effet ce cadeau a-t-il eu sur la peur des disciples? Qu'en est-il de votre peur et de tous les aspects de votre vie? Qu'est-ce que le pardon du péché et la résurrection ont en commun?
2. Comment résolvez-vous vos questions / doutes? Es-tu comme Thomas? Quelle est votre attitude envers les personnes qui doutent des vérités qui vous sont chères? Comment Jésus a-t-il géré Thomas et ses doutes?

Petits jeux :  Bible Quiz Sur La Crucifixion Et La Résurrection De Jésus Christ

L'une des plus grandes démonstrations par Dieu de son profond amour pour nous, ses enfants, a été le sacrifice de son fils Jésus et le pouvoir qu'il a démontré lorsqu'il l'a ressuscité. La souffrance, la torture et la souffrance endurées par notre Sauveur sont presque inimaginables. Pour couronner le tout, sa victoire sur la mort par la résurrection permet à nous, croyants, de mener une vie victorieuse à travers le Christ!

1) Alors que les soldats se moquaient de Jésus avant sa crucifixion, quel type de couronne ont-ils mis sur sa tête?
 la couronne de Pilate
 la couronne de Caïphe
 une couronne d'épines
 une couronne d'or

2) Qui a porté la croix pour Jésus sur le chemin du Golgotha?
 Jésus lui-même
 Simon de Cyrène
 les soldats
 Les disciples de Jésus

3) Où était sur l'inscription sur la croix de Jésus l'inscription "Ceci est Jésus, le Roi des Juifs"?
 au- dessus de sa tête
 sous ses pieds
 accroché à son cou

4) Combien d'autres ont été crucifiés avec Jésus?
 un
 Trois
 Sept
 deux

5) Qu'est-ce qui a été déchiré en deux à peu près au moment où Jésus a rendu son dernier souffle?
 La robe de jésus
 La croix de Jésus
 le voile ou le rideau du temple
 La robe de Pilate

6) Après la mort de Jésus, que lui ont fait les soldats au lieu de lui casser les jambes?
 couper sa langue
 percé le flanc avec une lance
 coupé ses bras
 couper sa tête

 7) Après la mort de Jésus, qui a demandé à Pilate son corps? 
 Simon Pierre
 Marie Madeleine
 Simon de Cyrène
 Joseph d'Arimathie

8) Quel jour de la semaine Marie Madeleine et les autres sont-elles allées au tombeau?
 le premier jour de la semaine; après le sabbat
 le jour du sabbat
 la veille du sabbat
 le quatrième jour de la semaine

9) Quand Marie et les autres sont venus au tombeau, où était la pierre qui était devant le tombeau?
 toujours devant la tombe
 roulé loin de la tombe
 cassé en deux de chaque côté de la tombe
 dissous en poudre à l'entrée de la tombe

10) Quand Jésus est apparu à Marie à l'extérieur de la tombe, qui a-t-elle pensé que Jésus était au début?
 un ange
 un des soldats
 le jardinier
 Pilate

Réponses : 1- une couronne d'épines ; 2- Simon de Cyrène ; 3- au-dessus de sa tête ; 4- deux ; 5- le voile ou le rideau du temple ; 6- percé le flanc avec une lance ; 7- Joseph  d'Arimathie ; 8- le premier jour de la semaine; après le sabbat ; 9- roulé loin de la tombe; 10-  le jardinier; 

La fragilité du jugement.


Il était une fois, un homme qui avait quatre fils.
Il désirait leur apprendre à ne pas juger les choses trop rapidement. Aussi il leur recommanda en partant d’aller examiner un poirier qui se trouvait à une grande distance.
Le premier fils y alla en hiver, le deuxième au printemps, le troisième en été et le dernier en automne. Lorsqu’ils en furent tous revenus, il les appela ensemble et leur demanda de décrire ce qu’ils avaient vu En Hiver Le premier fils dit que l’arbre qu’il avait vu était laid, tordu et pourri.
Au Printemps Le second dit qu’il était recouvert de bourgeons verts et plein de promesses.
En Été Le troisième fils n’était pas d’accord, il dit qu’il était chargé de fleurs qui sentaient très bon et étaient fort belles, c’était la plus belle chose qu’il aie jamais vu.
A l’Automne Le dernier fils n’était d’accord avec aucun d’eux ; il dit que l’arbre était vieux et croulait sous les fruits mais on le sentait plein de vie…
Satisfait l’homme expliqua à ses fils qu’ils avaient tous raison, parce qu’ils avaient chacun vu une seule saison de la vie de l’arbre. Il leur demanda de ne pas juger de la valeur d’un arbre ou d’une personne seulement sur une saison; de même que le plaisir, la joie et l’amour que nous éprouvons dans cette vie peuvent seulement être mesurés que lorsque toutes les saisons sont passées.
Moralité:
Ne laissez pas la peine d’une saison détruire la joie de toutes les autres.
Ne jugez pas la vie seulement sur les difficultés passagères.
Traversez avec persévérance les mauvais moments et soyez certains,  que tôt ou tard, des moments meilleurs viendront.


jeudi 25 avril 2019

Manque d'amour


Il était une fois, une petite fille qui essayait de trouver sa place parmi les grandes personnes. Elle déambulait dans ce monde de grands, partagée entre l'envie d'en faire partie et l'envie de s'en échapper.
Elle aurait tant aimé que sa maman lui dise "je t'aime", qu'elle l'a prenne dans ses bras, lui dise qu'elle est belle et la couvre de bisous. Elle aurait tant aimé être spéciale aux yeux de son père, n'être que l'unique, sa fille adorée, sa passion. Elle aurait tant aimé lire cet amour qui lui manquait tant, cette fierté dans les yeux de ses parents, de cette lueur qui n'appartient qu'aux "papa" et aux "maman" qui ont le cœur gonflé de cette fierté d'être parents.
Elle aurait aimé lire dans les yeux de ses parents qu'elle était à sa place, qu'elle les rendait heureux, qu'elle leur était précieuse. Mais elle comprit très tôt qu'entre ses désirs et la réalité, il y a un gouffre que ne peuvent traverser l'indifférence et la froideur.
Elle se réfugiait dans un monde bien à elle, entourée de ces poupées pour qui elle était une mère aimante et protectrice, actrice d'une vie qui la satisfaisait si ce n'est pleinement, en tout cas, artificiellement. Elle se sentait si brimée, si délaissée, si assoiffée de cet amour qu'on lui refusait.
Elle se sentait VIDE.
Alors, elle commença à se remplir. Et puisqu'elle ne trouvait pas l'amour dont elle avait besoin, elle se remplissait de nourriture. Encore et encore. Se forger une carapace bien épaisse afin de se protéger, s'envelopper d'une illusion d'attentions, tel était son but. Un véritable appel au secours ou une stratégie de défense ? Nul ne saurait le dire. Mais l'effet escompté n'était pas au rendez-vous. Les brimades remplacèrent l'indifférence, les surnoms vexants prirent le pas sur tout le reste.
Et la petite fille souffrait, et plus elle souffrait, plus elle mangeait. Plus elle mangeait, plus elle souffrait. Plus elle souffrait, plus les brimades se faisaient dures.
Elle grandissait dans cette atmosphère froide, sans une once de douceur, sans geste de tendresse, sans mot d'amour. Un mode où elle avait l'impression d'être "trop". Trop voyante, trop grande, trop bruyante, trop présente, trop vivante. Son frère, lui avait toute l'attention de ses parents, comme le messie que l'on attendait, comme un cadeau de la vie qu'elle n'était pas. Oh, elle ne lui en voulait pas, il n'était pas coupable, c'est elle qui l'était, elle était coupable d'être née.
Un jour, elle devint "femme" et même cette perspective lui procura une frayeur sans nom, comme un prétexte de plus à brimade. Mais elle passa le cap, bon gré, mal gré. Et les pertes de ce sang inutile devinrent effrayantes, comme quelque chose que le corps rejetait, comme si la jeune fille qu'elle devenait refusait de prendre sa place. Comme un rejet de tout, même de sa propre existence.
Elle vécut ses années- là sans une complicité salvatrice avec sa mère et avec un rejet de son père de tout ce qui marquait sa féminité. C'est ainsi que le premier trait de crayon sous les yeux lui valu le doux sobriquet de la "pute".
Et un jour, un repas de famille, un "oncle" plus gentil que tout le monde, plus attentionné, montra à la jeune fille un peu de cette tendresse qui lui manquait tant, un peu de cette attention qu'elle a toujours cherchée sans la trouver. Il lui consacra plus de gestes câlins et d'attentions appuyées qu'à toute autre personne. Il était aimant, lui parlait tendrement, ne regardait qu'elle. Et elle, si avide d'amour, si affamée de tendresse, si assoiffée de reconnaissance, elle prenait ces gestes pour le cadeau que ses parents n'ont jamais pu lui faire.
Que pouvait-elle imaginer d'autre ? Pouvait-elle voir le mal dans ce bien-être soudain ? Comment douter d'un adulte, membre de la famille ?
Quand les gestes devinrent plus appuyés, quand les paroles prirent un sens qu'elle ne comprenait plus, des questions se posèrent. Mais qui lui donnerait les réponses ? A qui pouvait-elle en parler ? Ses parents l'auraient très certainement "grondée" pour avoir des pensées aussi "sales". Alors, elle se tu. Elle supportait le poids de son corps, ses étreintes, les signes évidents de sa virilité en exergue qu'elle ne pouvait comprendre à l'époque. Mais ce devait être bien, puisqu'il était adulte, qu'il était de sa famille.
A chaque rencontre, les scènes se rejouaient. Lui plus qu'entreprenant, elle que la peur rendait docile et muette. Cela dura des semaines, des mois, des années. Elle était tiraillée entre le sentiment de faire de mauvaises choses et celui d'avoir enfin sa part d'amour.
Se sentir aimée, n'était-ce pas un sentiment grisant ?
Puis les premiers flirts vinrent pimenter sa vie. Les premiers chagrins d'amour aussi. Ceux qui brisaient le cœur et qui faisaient couler les yeux. Sa mère, pour tout réconfort, criait sur la jeune fille de ne pas pleurer pour un garçon "Un de perdu, dix de retrouvé !" disait-elle dans ces moments- là. Mais elle ne pleurait pas le garçon, elle pleurait le sentiment de plénitude, de bonheur et de tendresse que lui apportaient ces amourettes.
Elle rencontra nombre de spécimens de sexe opposé. Pour eux, elle était prête à tout, tout pour un moment de tendresse, pour une parenthèse de semblant d'amour, juste une illusion de bonheur. Elle était prête à s'oublier, à sacrifier sa vraie nature au nom de cette soif. Toute son énergie était tournée vers cette quête du Graal, son cheval de bataille.
Les années passèrent, elle chemina, elle apprit, elle souffrit, puis elle comprit.
Elle comprit que cet amour qu'elle cherchait désespérément était en elle. Elle se devait d'être elle -même, se respecter et s'aimer. C'est cet amour son Graal. Aucun sacrifice, aucune brimade, aucun affront ne doit être exigé pour un amour quel qu'il soit.
Elle comprit que les gens sont l'aboutissement de leur propre quête. Ils ne possèdent que les armes qu'on a bien voulu leur donner tout au long de leur vie. S'ils ne prennent pas le temps, l'énergie et le courage de travailler sur eux, ils ne pourront qu'être  la marionnette de leurs origines. C'est pourquoi, il ne faut pas leur en vouloir.

L'héroïne de cette histoire n'en veut à personne. Certainement que ses parents n'ont pas appris à aimer, certainement que cet oncle n'avait ni la force, ni le courage d'affronter ses démons.
Aujourd'hui, notre petite fille a grandi, de toutes les façons possibles. Elle a compris et elle peut vivre pleinement, en étant elle-même. Elle chemine sur une route faite d'amour et d'espoir. C'est ce qu'elle souhaite également à tous les êtres qui ont traversé, traversent et traverseront sa vie.
 Des Jolies Chose

lundi 22 avril 2019

Conte: J'ai la terre qui tourne ... Histoire écrite par Béatrice Chevalier-Moinard.


Elle tourne, elle tourne ma planète, bercée par le silence impressionnant de l'Univers.
Elle surveille sans en avoir l'air la petite lune grise qui dessine joliment des petits croissants. Et si elle s'arrêtait de tourner ? Un jour où elle aurait envie de se reposer un peu... histoire de discuter tranquillement avec petite lune aujourd'hui toute ronde et brillante ? Mais la lune, effrayée par cette idée surprenante, n'était pas d'accord !
 « Si tu t’arrêtes de tourner, plus rien ne sera pareil ! »
- Je veux seulement faire une pause et observer les alentours !
Tu sais, petite lune, je tourne ainsi depuis très très très longtemps, se lamente la Terre, impatiente.
- Avant de faire ce que tu pourrais regretter, tu dois consulter notre chef magicien, supplia la petite lune, plus brillante que jamais !
Mais le voilà justement qui arrive. C’est Solaris, le chef magicien, celui qui dirige de son bras puissant le grand ballet des planètes.
« Qu’est-ce que j’entends petite planète bleue ? Tu veux t’arrêter de tourner ?? »
La voix grave du chef magicien résonnait comme un écho qui n’en finissait pas…
« Je fais danser mes planètes autour du Soleil depuis des millions d’années, expliqua-t-il en détachant chaque mot. Les petites planètes MercureVénus et Mars, tes voisines, participent aussi à la chorégraphie
Vous avez toutes accepté les règles du jeu depuis le début. Et toi, d’un seul coup, d’un seul, tu voudrais tout remettre en question ? «
Voilà que le chef magicien s’énervait et gesticulait entre la Terre et la lune…
« Si tu t’arrêtes maintenant le ballet sera compromis ! Les grandes planètes vont être désorganisées… surtout Saturne avec ses immenses anneaux… je risque d’avoir de sérieux problèmes… » grogna-t-il en se grattant la tête.
Il s’avança plus près d’elle et lui demanda doucement : « Sais-tu en quoi tu es différente des autres planètes de mon système solaire ? »
La Terre, tournant sur elle-même, réfléchissait et examinait silencieusement Solaris.
« Tu es une planète fascinante qui abrite la vie ! » s’exclama le magicien en écartant les bras vers le ciel étoilé.
Maintenant voilà qu’il courait vers la lune et la contournait et revenait vers la Terre et criait encore : « Si tu ne tournais plus il n’y aurait plus de jour, plus de nuit, un de tes côtés serait toujours dans l’ombre et le froid, l’autre dans la lumière et la chaleur ! Plus de saison ! Plus de fleurs ! Plus de vie ! Plus de calendrier !... »
Il s’arrêta soudain, suspendu dans l’espace : « pense à tous ces enfants qui n’auraient plus d’anniversaire à fêter… ».
Alors la Terre, se déplaçant lentement, gracieuse et lumineuse, se sentit soudain terriblement importante. Elle transportait les mers, les montagnes, les vallées, les forêts, les déserts… Elle possédait des milliers d’espèces végétales et animales. Elle était indispensable à la survie de l’espèce humaine. Les autres planètes n’avaient pas sa chance…
Elle n’avait pas le droit de mettre fin à tout cela, le magicien avait raison…
Elle appela la lune qui attendait, silencieuse et inquiète : « Hé, petit satellite ! Que dirais-tu de tourner encore ensemble quelques milliards d’années autour de notre bon vieux soleil ? »
- Ouf ! Merci petite planète bleue, dit Solaris, les planètes continueront de danser parmi les étoiles… »
Puis il salua la Terre et repartit comme il était arrivé, à pas feutrés, dans l’Univers infini et mystérieux.

samedi 20 avril 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 1-9


Le tombeau est vide
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : ‘’On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. ‘’ Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensembles, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire  qui avait entouré la tête de Jésus non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Brève commentaire

Le tombeau, vide?

Le tombeau vide prépare les disciples à accueillir le Ressuscité. Cet accueil suscite une transformation qui se cristallise dans l’imitation du Christ: faire le bien comme lui-même l’a fait. Et cette imitation est source de la fraternité universelle et du nouveau monde; elle incite à l’édification du royaume de Dieu, le royaume de la vie en abondance.

Même après sa mort effrayante, Jésus demeurait au centre de la vie de Marie. Aux yeux des Pharisiens, il était parti pour toujours mais pour Marie, son amour pour Jésus vivait encore. Elle voulait le voir, être avec lui. Elle s’est levée de bon matin. Et que faire de la pierre à l’entrée du tombeau ? Elle ne s’arrêterait pas aux difficultés, parce que l’amour vrai vainc toutes les difficultés. Elle trouverait un moyen. A quoi pensait-elle en accourant au tombeau ? Marie était poussée par son grand amour pour Jésus (…) Pierre et Jean espèrent contre toute espérance : La nouvelle de Marie les stupéfie : Jésus n’est pas dans le tombeau. Ils en ont le souffle coupé. Sans attendre, ils se précipitent jusqu’au tombeau. Ils sont poussés par leur espoir, surtout Jean. Il aimait tant Jésus ; il était le disciple que Jésus aimait (…) 

L’amour est toujours fidèle : Le linge ...roulé à part à sa place : ce détail n’échappe pas à l’évangéliste. Pendant les trois années passées avec Jésus, Jean l’avait observé et il connaissait chacun de ses gestes. Quand il a vu les linges, il a cru (…) L’amour est plus fort que le péché. L’amour est plus fort que la mort ». (D’après une méditation de catholique.org)…



Petit quiz Pâques junior

Teste maintenant tes connaissances en cochant, dans chaque paragraphe, la réponse qui te paraît la meilleure. Puis, découvre ton score en bas de la page.

I - QUE CÉLÈBRE-T-ON À PÂQUES ?
a) Le Christ mis en croix c) La résurrection du Christ
b) Le partage du pain d) L’anniversaire de Marie
II - QUE COMMÉMORE LA PÂQUE POUR LES JUIFS ?
a) La sortie d’Égypte c) Le passage de la Mer Rouge
b) Moïse reçoit les 10 commandements
 d) Les journées de la Fourme  
III - COMBIEN DE TEMPS JÉSUS RESTA-T-IL DANS LE DÉSERT ?
a) 40 heures c) 40 ans
b) 40 jours d) 40 siècles
IV - LORS DE LA CÉLÉBRATION DES CENDRES, QUE BRÛLE LE PRÊTRE ?
a) Ses chaussettes c) L’encens
b) Les vêtements de Jésus d) Les rameaux de l’année précédente
V - LE CARÊME DURE 40 JOURS ET SE TERMINE À PÂQUES.  QUEL JOUR COMMENCE-T-IL ?
a) Le mardi-gras c) Le lundi de la Pentecôte
b) Le mercredi des Cendres d) Le jour de la fête des Mères
VI - QUE CÉLÈBRE-T-ON LE VENDREDI SAINT ?
a) La résurrection c) Le dernier repas de Jésus
b) La crucifixion d) L’anniversaire du Pape
VII - COMMENT SE NOMME L’ENDROIT OÙ JÉSUS EST CRUCIFIÉ ?
a) Bethléem  b) Paris  c) Golgotha d) Nazareth
VIII - QUE CÉLÈBRE-T-ON LE DIMANCHE DES RAMEAUX, UNE SEMAINE AVANT PÂQUES ?
a) L'édit de Nicée, en 325, qui stipule que Pâques doit tomber un dimanche
b) La commémoration de la dernière Cène
c) L'entrée de Jésus dans Jérusalem
d) La naissance de Harry Potter
IX - SUR LE DOS DE QUEL ANIMAL JÉSUS FIT-IL SON ENTRÉE À JÉRUSALEM ?
a) Un âne c) Un cheval
b) Un chameau d) Un dinosaure
X – L E TOMBEAU DE JÉSUS EST VIDE, POURQUOI ?
 a) il a été pillé c) ses disciples ont enlevé son corps
b) Il est ressuscité d) Il a organisé une journée "portes ouvertes"
XI - AVANT SON DERNIER REPAS, JÉSUS LAVE
a) Son âne c) La croix b) Les pieds des apôtres d) Les oreilles des enfants
XII - JÉSUS SERAIT MORT À L’ÂGE DE 33 ANS. MAIS QUAND EST-IL NÉ ?
a) En l’an 0 c) On ne sait pas
b) En - 3 avant J.-C. d) Le 25 décembre 2008
XIII - QUI SE REND AU TOMBEAU LE PREMIER ?
a) Simon-Pierre c) Marie-Madeleine
b) Les Romains d) Astérix
XIV - QUE VEUT DIRE LE MOT "RESSUSCITER" ?
a) Faire carême c) Agiter des rameaux
b) Partir dans le désert d) Revenir de la mort à la vie
XV - C’EST LA FÊTE LA PLUS IMPORTANTE POUR LES CHRÉTIENS :
a) Noël c) Pâques b) L’Épiphanie d) La fête de la Saint-Aubrin

Solution du quizz Les bonnes réponses sont :

I c - La résurrection du Christ  II a - La sortie d’Égypte III b -40 jours  IV d - Les rameaux de l’année précédente  V b - Le mercredi des Cendres  VI b - La crucifixion VII c – Golgotha  VIII c - L'entrée de Jésus dans Jérusalem IX a - Un âne  X b- Il est ressuscité  XI b- Les pieds des apôtres  XII c - On ne sait pas  XIII c - Marie-Madeleine XIV d - Revenir de la mort à la vie  XV c- Pâques

Tu as entre :

0 à 5 bonnes réponses : tu es ‘cloche de Pâques’. Apparemment, cette année, tu as fait l’impasse sur la préparation de la fête de Pâques pourtant pleine de mystère.
6 à 10 bonnes réponses : tu es un ‘poussin de Pâques’. Tu maîtrises les grandes lignes de l’histoire de Pâques. Encore un effort et tu seras incollable.
10 à 15 bonnes réponses : Bravo ! Tu es un vrai ‘coq de Pâques’ ! Le Carême, les Rameaux, le ‘Triduum pascal’ n’ont plus de mystère pour toi… ou presque.

vendredi 19 avril 2019

L’EPINE NOIRE, L’ORIGINE DE SES FLEURS BLANCHES (006) ELS BAARS


Au début du printemps nous apercevons partout les buissons des épines noires qui, grâce à leurs fleurs blanches, illuminent la nature hivernale sans vie. Les fleurs blanches abondantes annoncent l’arrivée du printemps et mettent les gens de bonne humeur. Saviez-vous que les grandes fleurs d’un blanc clair témoignent de l’innocence de ce buisson aux épines longues? Écoutez cette légende de Pâques :

Il y a longtemps l’épine noire avait de petites fleurs très discrètes. Le buisson ne s’en inquiétait pas parce que les gens l’appréciaient de toute façon grâce à ses fruits bleu noirs en automne qui étaient bénéfiques pour la santé. Un jour, il y a presque 2000 ans, un soldat romain fut chargé de collecter des branches piquantes. Il devait fabriquer une couronne pour Jésus qui avait été arrêté et qui serait crucifié sur la montagne Golgotha près de Jérusalem. Ce soldat était violent et il chercha les branches les plus pointues. Après avoir collecté les branches avec de vilains aiguillons de la rose et de la mûre, il découvrit un buisson avec des bouts très longs et très pointus, à savoir l’épine noire. Ces épines longues tortureraient Jésus le plus.
Quand vint le vendredi de l’exécution de la peine et le condamné fut poussé en avant à travers le chemin, l’épine noire découvrit que la couronne que Jésus portait contenait également des branches de ses buissons à lui. Consterné, il baissa ses branches et avait tellement honte qu’il décida que dorénavant il ne fleurirait plus. Le buisson pria sans cesse au ciel afin d’être pardonné pour avoir contribué à l’horrible couronne d’épines.

Un soir l’épine noire entendit une voix qui s’adressa affectueusement à lui : « Chère épine noire, tu n’en peux rien qu’il y avait des branches de tes buissons dans la couronne d’épines de mon Fils. Le vrai coupable est le soldat qui a fait mauvais usage de tes branches pour en faire une couronne cruelle. Tu n’as rien à te reprocher. Pour montrer ton innocence au monde entier, tu seras dorénavant le premier buisson qui fleurira au printemps avec de grandes fleurs très claires. Ces fleurs seront blanches, parce que c’est la couleur de l’innocence. Après chaque hiver, les gens se réjouiront de voir tes fleurs, qui signifieront la fin de l’obscurité hivernale. Elles annonceront le printemps, une nouvelle saison fertile. »
Depuis ce jour l’épine noire est couverte de haut en bas de fleurs blanches sur ses branches qui ne portent pas encore de feuilles. Au printemps précoce les chemins sont flanqués de haies blanches d’épines noires fleurissantes et les parcs et bords des forêts sont ornés par de hauts buissons blancs qui égayent le paysage.

Les fleurs de l’épine noire fleurissent sur des branches sans feuilles avant que ces dernières ne bourgeonnent. Le miel dans ses fleurs fournit la première nourriture aux fourmis et aux sortes d’abeilles et de mouches précoces. Les baies ne deviennent comestibles pour l’homme qu’après une gelée bien dure, bien qu’elles aient à ce moment-là toujours un goût acide. Les peuples primitifs enterraient les baies pour stimuler la maturation.

Les roses ont des aiguillons et les épines noires ont des épines.
Un aiguillon est une excroissance dure et acérée, d’origine épidermique non vascularisée et pouvant se détacher sans que l’écorce de la tige ou du rameau qui la porte soit endommagée.

Une épine est une excroissance pointue et dure faisant corps avec le bois de la tige, des rameaux ou autres organes (dits épineux) et ne pouvant être détachée sans déchirure des fibres[1]. On les trouve sur de nombreux arbres (aubépine, févier d’Amérique) et arbustes des régions arides (Ocotillo).



jeudi 18 avril 2019

Quiz Semaine Sainte


La Semaine sainte est, pour les chrétiens, la semaine précédant Pâques. Elle est destinée à commémorer la Passion du Christ. Le Triduum pascal de la Passion et de la Résurrection du Christ commence le jeudi soir de cette semaine et se termine le soir du dimanche de Pâques. Ces trois jours sont le sommet de l'année liturgique car c'est par sa mort que le Christ a détruit la mort et c'est en ressuscitant qu'il a restauré la vie.
Dans quelle mesure vous souvenez-vous des personnes et des événements de la semaine sainte? Voici un petit quiz pour tester vos connaissances.
1.      Où s'est passée l'agonie dans le jardin?
2.      Qui a trahi Jésus?
3.      Qui a nié Jésus trois fois?
4.      Qui a ordonné que Jésus soit flagellé?
5.      Quel criminel a été libéré à la place de Jésus?
6.      Combien y a-t-il de stations de croix?
7.      Combien de fois Jésus tombe-t-il sur le chemin du Calvaire?
8.      Qui a aidé Jésus à porter sa croix?
9.      Qui a essuyé le visage de Jésus?
10.  Que dit le signe sur la croix?
11.  Qui a organisé la sépulture de Jésus?
12.  Qui fut le premier à découvrir que Jésus était ressuscité?

Réponses
1.      Gethsémani ou le mont des oliviers
2.      Judas
3.      Pierre
4.      Ponce Pilate
5.      Barabbas
6.      14
7.      3
8.      Simon de Cyrène
9.      Véronique
10.  Roi des juifs
11.  Joseph d'Arimathie
12.  Marie Madeleine