mercredi 29 mai 2019

Les Contes des Esprits de la Nature – L’été
« L’été, au bord de l’étang, les cigales chantent et les poissons, le soir, sautent en un ballet aquatique.
Les esprits de la nature ne sont pas en reste. Les fleurs printanières se transforment en fruits ou graines et il faut toute l’expertise d’un esprit pour les faire grandir, mûrir.
Tandis que les humains sont assommés par la chaleur, les esprits se nourrissent de cette énergie solaire vive et la transmettent aux plantes dont ils prennent soin. Le soleil est source de vie et son énergie nourrit les esprits.
Tout semble lourd, à cette saison, car ce que donne le soleil est rendu en fruits, en graines, en feuilles… Les plantes sont nourries et se dépassent pour donner, produire, mûrir.
Il faut du temps pour pousser et mûrir, mais il faut aussi du travail, du travail invisible. L’esprit et la plante mettent toute leur énergie, toute leur attention, dans ce seul but : mûrir.
L’esprit est tendu comme un arc en direction du soleil, s’en nourrissant et tentant de le rejoindre à la fois.
Mais une fois le soleil couchant, la tension se relâche, les esprits soufflent, respirent, dansent… Les nuits d’été sont les plus propices à surprendre des dryades dansés, se réjouissant de l’accomplissement de la journée. Car, même si les humains ne le voient pas, chaque jour voit son lot d’accomplissements, d’avancées, de mûrissements.
Tout comme le mûrissement intérieur n’est pas toujours perceptible à l’extérieur, celui des plantes ne l’est pas toujours non plus. Pourtant il est bien là.
Et quand au printemps les esprits se focalisaient sur la pousse des plantes et l’arrivée des nouvelles pousses, en été ils  se focalisent sur « produire » pour rendre à la terre, pour rendre à la Nature.
Pour les humains, il en est aussi ainsi : le printemps nous voit grandir, apprendre le monde autour de nous, et l’été nous voit nous épanouir et partager avec les autres, créer ensemble, « produire » ensemble pour ensuite transmettre aux jeunes pousses, à l’automne, ce que nous aurons appris.
Les saisons sont aussi des cycles dans une vie, revenant parfois, s’éternisant occasionnellement, ne se présentant pas toujours dans l’ordre habituel… Chacune est à vivre pleinement, en conscience, car chacune nous apporte et nous permet d’apporter au monde. »



lundi 27 mai 2019

PETIT CONTE : LA GRAINE ET L’AUTONOMIE Publié par Caroline Gauthier



Pendant des années, une petite graine a lutté pour gagner son indépendance.
Elle voulait créer ses propres fruits pour être enfin libre, et trouver sa chance.
Mais, elle s’est fatiguée à cette tâche.
Parce qu’elle travaillait sans relâche.

Elle espérait secrètement que les gens aimeraient ses fruits pulpeux.
Elle voulait contribuer à nourrir le monde grâce à sa production de fruits juteux.
Elle faisait donc ce qu’on lui avait appris.
Et reproduisait les méthodes des arbres de son verger et de ses amis.
Comme, ils étaient plus forts et plus grands ;
Ils devaient forcément savoir quelles étaient les meilleures méthodes à appliquer pour créer des fruits géants !
Cette petite graine faisait donc tout pour leur ressembler.
Elle travaillait dur et fort avec ses petits bras musclés !
Pourtant, elle n’obtenait rien de tout ce qui était désiré,
Malgré son acharnement à essayer.
Elle était même devenue un échec ambulant.
Une catastrophe vraiment !
Ses fruits étaient secs, et il y en avait peu !
Elle n’arrivait même pas à se nourrir elle-même, même si elle l’appelait de ses vœux !
Les arbres de son verger étaient même obligés de lui donner leurs propres fruits ;
Pour qu’elle puisse continuer à survivre et à mener sa vie.
Elle n’aimait pas cela et n’avait plus envie…
Car elle était redevable de ces dons non gratuits.
Elle sentait qu’elle pesait à ces arbres ;
Qui avait peux peu d’émotions et restaient de marbres.
Et plus elle essayait de se sortir de ce destin mal engagé,
Et, plus elle se « plantait ».
Elle faisait toujours plus de la même chose ;
Et elle avait vraiment sa dose.
Car malgré ses efforts permanents ;
Elle continuait à échouer lamentablement.
Pourquoi ?
Parce qu’elle n’avait jamais pris le temps de savoir qui elle était vraiment.
Elle avait essayé de ressembler aux autres arbres de son champ ;
Sans prendre le temps de sentir sa graine pleinement.
Elle pensait que c’était le seul moyen d’attirer le regard de ces ifs ! Mais le sien restait encore complètement chétif.
Elle n’arrivait pas à grandir !
C’était toujours de pire en pire !
Elle n’arrivait pas à pousser !
Comme si quelque chose la bloquait et voulait l’en empêcher !
Cette pauvre graine luttait et continuer à croire le fait qu’elle était une moins que rien.
Puisqu’incapable de parvenir à s’autonomiser et à produire des fruits bien pleins.
Pourtant tout son pâturage était rempli d’arbre magnifique !
Et le sien ressemblait à un truc maléfique.
Un matin épuisée, elle s’arrêta de lutter,
Pour juste se poser la question de savoir qui elle était.
Elle essaya de comprendre pourquoi elle échouait systématiquement,
Malgré son acharnement.
Les arbres du verger se mirent à hurler !
« Mais dit-moi petite graine ! Tu t’arrêtes de bosser alors que nous on te donne des fruits pour t’aider ! Et que l’on travaille d’arrache pieds ! »
Mais elle était tellement épuisée, qu’elle ne pouvait faire autrement que de tout stopper !
Elle était en plein « burn-out »avéré, mais personne ne la comprenait.
Cette pause forcée lui fit comprendre une chose essentielle :
Qu’elle avait essayé toutes ces années d’être une autre chose qu’elle.
Elle découvrit que « son soi » était tellement différent de ces autres arbres géants ;
Qu’il lui avait été impossible de se déployer sans être raillée ou rejetée par son clan.
Était-elle prête à prendre ce risque d’être vue dans son authentique ?
À vivre le rejet ? La moquerie ? Le jugement ? L’exclusion ? Ou des piques sarcastiques ?
Au point où elle en était, elle n’avait rien à perdre à essayer.
Car c’était elle finalement qui se rejetait et se jugeait à continuer à agir loin de sa vérité.
Mais, était-elle prête à avancer seule?
À prendre le risque que les arbres de son verger ne lui donnent plus de fruits pour vivre en sécurité ?
À prendre le risque de ne pas être comprise et intégrée ?
À prendre le risque qu’on ne vienne plus à son secours dans ses échecs répétés ?
Si elle ne jouait plus le jeu d’être une autre et ne faisait plus semblant, comment réagiraient ceux de son clan ?
Était-elle prête à mettre en avant ses atouts si différents ?
Un soir de pleine lune, elle tenta sa différence…
Elle parla avec sa vérité et tenta sa chance :
Les phrases ne manquèrent pas de fuser, et elle resta médusée :
« Mais c’est vraiment n’importe quoi ce que tu dis là. »
« Tu en es arrivé là ? »
Devant tant de phrases assassines et mesquines ;
Elle se replia vite fait et ne fit plus la maline.
Ben oui, c’était trop dangereux de sentir cela dans son corps fragile…
La raillerie lui faisait trop mal dans sa chair docile.
Il ne lui restait plus alors qu’à se te taire
Et à continuer à avoir l’air.
Le risque est bien trop grand…
La peur et les d’échec d’antan bien trop présents.
Mais un jour, dans une conversation, la négation d’elle-même est trop forte.
Elle ne peut plus faire la morte.
Tout explose comme un cri de tonnerre.
Une rage indicible crépite au creux de sa terre.
Et l’on s’étonne de cette rage …
Elle a l’air de tout sauf d’être sage…
Encore des phrases qui fusent et la jugent :
« Serais-tu une radicale extrémiste? »
« Une hystérique ?… Es-tu devenue folle ou stupide ? »
Et là, tel un roseau, elle plie, mais ne rompt pas…
Ils ne l’auront pas cette fois.
Elle est fière de continuer à être en lien avec cette rage qui gronde encore.
Car grâce à elle, elle sent enfin quelque chose qui monte au creux de son corps.
Elle a besoin de cette rage pour continuer à se sentir malgré les moqueries et les jugements.
Elle a besoin d’elle pour ne pas de nouveau disparaître dans sa coquille et ses fuites d’antan.
Elle sait qu’à partir d’aujourd’hui,
Elle est prête pour sa richesse, son autonomie…
Car malgré les autres qui pensent autrement et la grondent ;
Elle reste campée dans sa vérité profonde.
Enfin, elle sait…Elle sent…
Elle était une graine de pommier qui avait tentée de fabriquer des figues.
Ce qui ne lui avait causée que de la fatigue.
Parce qu’on lui avait dit que les figues, c’est ce qu’il fallait produire.
Ce qui avait fini par la nuire.
Parce qu’on lui avait dit que les figues, c’était les seuls fruits qui devaient exister dans ce verger.
Ce qui l’avait épuisée.
Car elle était née : POMME !!!
Elle avait donc essayé toute sa vie de produire cette figue, ce satané fruit et de le vendre.
Mais son fruit ne pouvait être que sans sève et exsangue.
Car il n’était pas en lien avec sa terre et son eau.
Elle n’était pas un figuier, mais un pommier si beau.
Une fois sa graine de pomme sentie de l’intérieur.
Elle a arrêté de produire ces figues de malheurs.
Elle l’a fait au départ avec au ventre de la peur.
Parce que bien sûr, cela ne se faisait pas d’arrêter de produire les fruits de son clan !
Il criait tous de ne plus la voir faire comme avant !
Armée de courage, elle a poursuivi cette quête vers son senti !
Elle a tout arrêté pour juste essayer de sentir sa propre sève et son élan de vie.
Il est vrai que sa graine à elle était bien profondément enfouie.
ll lui a fallu du temps pour qu’elle se montre à la surface et non restée tapie.
Elle a lors commencé à vouloir la faire sortir de sa terre.
À la montrer à la lumière.
Mais des gens ont voulu marcher dessus.
Et elle est de nouveau rentrée dans sa grotte sans un salut.
Jusqu’à ce que la période de gestation soit suffisamment longue et dense;
Pour que cette graine reprenne de la force et de la puissance.
Alors, avec ses petits bras, elle a poussé la terre, pour aider sa graine à refaire surface.
Et on a de nouveau tenté de lui dire à quel point cette graine ne valait rien en pleine face !
Mais elle n’en avait cure !
Elle a alors arrêté de se planter à côté des figuiers.
Tant qu’elle ne se sentait pas assez forte pour s’y frotter.
Elle a poursuivi sa route avec la force solitaire de ses petits bras. Et a avancé un pas à la fois.
Elle a commencé alors comme par magie à croiser d’autres pommiers.
Sur sa route, ils ont complimenté sa belle graine qui commençait à pousser…
La sève de son arbre s’est petit à petit renforcée.
Et là à sa grande surprise et tout cela sans un bruit ;
Elle a enfin produit un fruit.
Des gens voulaient même bien y gouter !
Ce qui ne lui était jamais arrivé.
D’autres fruits ont commencé alors à éclore !
Elle avait enfin trouvé son trésor !
Des forces invisibles contribuaient même à son propre essor !
Elle ne luttait plus jamais !
Car le soleil l’inspirait, et la pluie l’irriguait !
Ses fruits étaient tellement gros, nourris de sa sève, de sa terre et de son eau,
Que tout le monde en voulait et grimpait jusqu’à sa cime et même plus haut !
Plus besoin de lutter…
Les figuiers ont un jour arrêté de causer.
Ils ont senti qu’il ne pouvait plus rien dire.
Elle n’était plus dans leur ligne de mire.
Le pommier n’avait plus besoin non plus de rugir pour prendre sa place.
Tout simplement , il« était ».
Et cela suffisait pour se faire respecter.
Il était maintenant prêt à donner.

samedi 25 mai 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14, 23-29


C’est ma paix que je vous donne



En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes Paroles. Or, la Parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez ».



Réflexion

1. Je vous laisse la paix. La paix de Jésus Christ n’est pas la paix à laquelle notre monde fait allusion : elle dépasse le silence des armes ou un sentiment de bien-être béat. La véritable paix est quelque chose que nous puissions activement rechercher, comme nous cherchons des plaisirs ou des richesses. C’est le fruit de l’Esprit Saint et ce fruit est l’ultime produit d’un long processus. Il faut d’abord planter la graine, nourrir le sol, l’arroser, puis attendre que la plante pousse, que la fleur apparaisse et finalement cueillir le fruit. La paix est le fruit de la justice : il ne peut y avoir de paix que là où chacun accomplit ses devoirs envers les autres.

2. Heureux les artisans de paix. Les sentiments et les actions contraires à la paix ne peuvent pas venir de Dieu. La haine, les rancoeurs, les disputes familiales, le mépris, les brusqueries, l’omission, sont des armes contre la paix. Tout comme nous pouvons être marchands de ces "armes", nous pouvons travailler à les éliminer. Qu’ai-je fait récemment pour construire la paix autour de moi ? Dans ma famille ? Au travail ? Est-ce que j’ai été facteur de désunion ?

3. Remercions Dieu pour son don de paix qui nous rappelle que nous avons été créés pour vivre cette paix. Prêchons la paix du Christ comme il l’a fait. Il allait faisant le bien. Bienheureuse Mère Teresa nous dit : `` Nos actes d’amour ne sont rien d’autre que des actes de paix... et la paix commence par un sourire. ``

Dialogue avec le Christ Seigneur, j’ai besoin de ton aide pour surmonter ce qui, dans ma vie, contredit ma vocation chrétienne. Aide-moi à être un artisan de paix autour de moi. Que ton Esprit me guide dans mes efforts. Aide-moi à être ouvert et fidèle à ses inspirations. Que le don généreux de moi-même afin de faire régner la paix soit un signe pour mon entourage que je suis ton disciple et que cela les attire vers toi.

Résolution Aujourd’hui, je mettrai en pratique la suggestion de Mère Teresa de Calcutta : ``Souriez cinq fois par jour à une personne à qui vous n’avez pas du tout envie de sourire- faites-le pour la paix.``



Questions pour adultes:
- Que signifie garder la parole de Jésus?
- Qu'est-ce que cela signifie que Jésus et le Père ont élu domicile chez nous?
- Quelle est la paix que Jésus donne?
Questions pour les enfants:
- Quel est le signe que nous aimons Jésus?
- Qui est le Saint-Esprit?
- Quelle est la paix dont parle Jésus?


mardi 21 mai 2019


Le conte des sables

Née dans les montagnes lointaines, une rivière traversa bien des contrées pour finalement atteindre les sables du désert. De même qu’elle avait franchi tous les autres obstacles, la rivière essaya de passer celui-là mais elle s’aperçut qu’au fur et à mesure qu’elle coulait dans le sable, ses eaux disparaissaient.
Elle était certaine cependant que son destin était de traverser le désert. Mais par quels moyens ?… C’est alors qu’une voix cachée, une voix venue du désert, murmura : « Le vent traverse le désert, la rivière peut en faire autant. »
La rivière répliqua qu’elle se jetait contre le sable et ne parvenait qu’à être absorbée ; que le vent, lui, pouvait voler et ainsi traverser le désert.
« En t’élançant de la façon qui t’est coutumière, tu ne traverseras pas. Tu ne peux que disparaître ou devenir un marécage. Tu dois laisser le vent t’emporter à ta destination. »
Comment était-ce possible. « En te laissant absorber dans le vent. »
Cette idée était inacceptable pour la rivière. Après tout, elle n’avait jamais été absorbée auparavant. Elle ne voulait pas perdre son individualité : une fois perdue, comment pouvait-on être sûr de jamais la retrouver ?
« Le vent remplit cette fonction, dit le sable. Il absorbe l’eau, la porte au-dessus du désert puis la laisse retomber. L’eau tombe en pluie et redevient rivière.
–Comment puis-je savoir si c’est la vérité ?
– C’est ainsi. Et si tu ne le crois pas, tu ne pourras devenir rien de plus qu’un marais et cela même peut prendre bien des années. Et ce n’est certainement pas la même chose qu’une rivière.
– Mais ne puis-je demeurer la rivière que je suis aujourd’hui ?
– De toute façon tu ne peux rester la même, dit le murmure. La part essentielle de toi-même est emportée et forme à nouveau une rivière. Même aujourd’hui, tu portes ce nom parce que tu ne sais quelle part de toi-même est la part essentielle. »
Quand elle entendit ces paroles, certains échos s’éveillèrent dans les pensées de la rivière. Vaguement, elle se souvint d’un état où elle – ou était-ce une partie d’elle-même ? – avait été dans les bras du vent. Elle se souvint aussi – mais était-ce un souvenir ? – que c’était cela qu’elle devait faire. Même si la nécessité ne s’en imposait pas.
Alors la rivière éleva ses vapeurs jusque dans les bras accueillants du vent. Et celui-ci, doucement, et sans effort, les souleva et les emporta au loin, les laissant délicatement retomber dès qu’elles atteignirent le sommet d’une montagne, à bien des lieues de là. Et parce qu’elle avait douté, la rivière put se souvenir et enregistrer dans son esprit avec autant plus d’acuité les détails de l’expérience. « Oui, j’ai appris maintenant ma véritable identité », se dit-elle.
La rivière commençait à apprendre. Mais les sables murmuraient :
«  Nous savons parce que nous voyons arriver cela jour après jour et parce que nous, les sables, nous nous étendons de la rivière à la montagne. »
Et c’est pourquoi l’on dit que les voies qui permettent à la Rivière de la Vie de poursuivre son voyage sont inscrites dans les Sables. »

dimanche 19 mai 2019

La rose bleue


Une jeune princesse possédait toutes les qualités que l'on pût désirer. Ses yeux d'un bleu profond illuminaient un visage ravissant, et tout le monde admirait la façon qu'elle avait de raconter des histoires.
Sa mère était morte à sa naissance, et son père l'adorait et ne lui refusait rien.
La princesse cependant avait un défaut : se considérant comme une personne parfaite, elle exigeait que tout autour d'elle le fût également. Elle n'hésitait pas à jeter un gâteau si les fraises qui l'ornaient n'étaient pas toutes exactement de la même taille et de la même couleur ! Évidemment, aucun prétendant ne trouvait grâce à ses yeux. Son père insistait pour qu'elle se mariât, mais elle refusait tous les jeunes gens qu'il lui présentait. Un jour qu'il la suppliait de nouveau, elle lui promit qu'elle épouserait celui qui lui apporterait une rose bleue.
Le père ne se réjouit pas de cette décision, car il savait bien que les roses bleues n'existent pas. Les roses sont blanches, rouges, roses ou jaunes, mais jamais bleues !
Cédant à l'exigence de sa fille, il fit annoncer dans tout le pays que le premier qui apporterait à la princesse une rose bleue, de la couleur de ses yeux, l'épouserait le jour même. Nombreux furent ceux qui partirent à la recherche de cette rose dans l'espoir de devenir le gendre de l'empereur ! Beaucoup abandonnèrent leur recherche.
Seuls trois prétendants continuèrent leur quête. L'un d'eux était un riche marchand. Il alla voir un fleuriste et lui demanda de lui trouver une rose bleue, sinon il le tuerait. Le fleuriste désespéré utilisa un subterfuge pour sauver sa vie. Il trempa une rose blanche dans un liquide bleu, et la rose se teinta de la couleur désirée ! Quand le marchand revint voir le fleuriste, il le remercia et lui donna beaucoup d'argent. Il se précipita alors au palais pour montrer la rose bleue à la princesse et l'épouser. Le roi se réjouit à la vue de la fleur et dit à sa fille : « Tu dois tenir ta promesse ! Tu as la rose bleue que tu souhaitais, nous allons préparer le mariage. » Sa fille cependant avait deviné la ruse et répondit à son père : « Comment avez-vous pu vous laisser aussi facilement tromper ?
« Cette rose n'est bleue que parce qu'elle a été teintée ! Ce n'est pas sa couleur d'origine. » Elle demanda qu'on apporte un oiseau. Lorsque celui-ci se posa sur la rose, il mourut instantanément, tué par le poison qui avait servi à colorer la fleur.
Le deuxième prétendant était un militaire qui se rendit dans la région des cinq fleuves, célèbre pour ses diamants. Il examina de nombreuses pierres précieuses et finit par trouver un très gros saphir bleu. Il l'acheta et le porta à un joaillier pour le faire tailler en forme de rose. Quand l'empereur vit le bijou, il le trouva magnifique et fut persuadé que sa fille accepterait de se marier avec ce militaire.
Son père alla la chercher et lui dit : « Tu dois tenir ta promesse ! Tu as la rose bleue que tu souhaitais, nous allons préparer le mariage. » Quand elle vit la rose, la jeune femme s'écria : « Mais ce n'est pas une fleur ! Mon père, vous voyez bien que ce n'est qu'un saphir taillé en forme de fleur ! J'ai de bien plus beaux bijoux et j'attends toujours qu'on m'apporte une vraie rose bleue. »
 Le troisième prétendant était un jeune noble de bonne famille. Il convoqua le plus réputé des peintres du pays et lui demanda de lui peindre la plus belle rose bleue qu'on pût imaginer. Quand le tableau fut achevé, il le porta à l'empereur, qui fut persuadé que, cette fois-ci, sa fille serait satisfaite, et qu'elle aurait enfin trouvé un mari.
Son père alla la chercher et lui dit : « Tu dois tenir ta promesse ! Tu as la rose bleue que tu souhaitais, nous allons préparer le mariage. » La princesse répondit qu'elle voulait une rose vivante et non une image, aussi belle soit-elle. Le dernier prétendant fut donc refusé comme tous les autres.
Un soir d'été qu'elle admirait le coucher du soleil, elle entendit un poète chanter. C'était un beau jeune homme à la voix douce et harmonieuse. Elle descendit à sa rencontre. Elle s'éprit de lui, mais quand il lui dit qu'il souhaitait l'épouser, elle lui répondit : « Hélas, j'ai juré que je n'épouserais que celui qui serait capable de me rapporter une rose bleue. Jusqu'à présent, personne n'y est parvenu.
— Moi j'y parviendrai. Ce n'est pas difficile, il y a partout des roses bleues. »
Le lendemain, il arriva au palais avec une rose de couleur crème. Il la présenta à l'empereur, qui se moqua de lui. Il fit néanmoins appeler sa fille et lui dit : « Voilà ma fille un poète qui prétend avoir trouvé une rose bleue ! » À sa grande surprise, il entendit sa fille répondre : « Mais oui, mon père, elle est bleue, c'est la plus belle rose que j'ai jamais vue et elle est bien bleue. » Tout le monde à la cour partagea la stupéfaction de l'empereur. Tout le monde voyait une rose crème et non bleue ! Partout la princesse disait : « Je vous assure qu'elle est bleue. C'est vous qui ne voyez pas ! Elle est d'un bleu merveilleux, et je suis heureuse car je vais épouser celui qui me l'a rapportée. » Et ainsi fut fait. La princesse fut très heureuse et perdit l'habitude de rechercher en permanence la perfection.

samedi 18 mai 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (13,31-33a, 34-35)

Vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. `` (Jn 13,34)
Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti, Jésus déclara : `` Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera; et il le glorifiera bientôt. Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de  l'amour  les uns pour les autres. ``

Question :

Devons-nous aimer aussi ceux qui nous font du mal ?
Quand Jésus nous dit : `` Aimez-vous les uns, les autres ``, comment peut-on le mettre en pratique ? (Exemples de réponses : en priant, en faisant le bien autour de soi, en lisant la Bible ou en écoutant la Parole de la Bible, en allant à la messe, en aidant un camarade, en partageant…)
Quelles sont nos priorités dans la vie? Avec quoi remplit-on notre vie, avec quoi remplit-on notre cœur?
Y a-t-il des personnes que tu as du mal à aimer? Sais-tu pourquoi?
Quand tu rends un service qui ne te plaît pas, comment te sens-tu après?
Quand Jésus a demandé à ses amis - et à nous - de s’aimer les uns les autres, qu’a-t-il signifié?
 Comment pouvons-nous montrer que nous nous aimons aujourd’hui - pas un amour romantique confus, mais le genre d'amour dont Jésus parlait?

Petit commentaire

«Vous aimer les uns les autres»

Je dis toujours que l’amour commence à la maison : d’abord dans votre famille et ensuite dans votre ville. C’est facile de prétendre aimer les gens qui sont très loin, mais beaucoup moins facile d’aimer ceux qui vivent avec nous ou tout près de nous. Je me méfie des grands projets impersonnels : l’amour doit commencer par une personne. Pour parvenir à aimer quelqu’un, il faut le rencontrer, se rendre proche de lui. Tout le monde a besoin d’amour. Tous les êtres humains ont besoin de savoir qu’ils comptent pour les autres et qu’ils ont une valeur inestimable aux yeux de Dieu.

Aujourd'hui Jésus nous invite à nous aimer les uns les autres. Même dans ce monde si compliqué où nous devons vivre, compliqué à cause du bien et du mal qui s'y mêlent et s'y amalgament. Fréquemment, nous sommes tentés de le regarder comme une fatalité, une mauvaise nouvelle, alors que nous, les chrétiens, sommes censés apporter la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dans notre monde violent et injuste.

Pour aimer comme Jésus, c’est d’abord vers lui que nous devons nous tourner. C’est toute sa vie que nous devons regarder, ses paroles, son engagement, son attention à tous et à chacun. Cet amour du Christ pour tous les hommes, nous le voyons aussi dans sa prière.

En effet, Jésus nous dit «de nous aimer les uns les autres, comme Il nous a aimés» (Jn 13,34). Et une bonne façon de nous aimer, de mettre en pratique la Parole de Dieu, c'est d'annoncer, à tout heure, en tous lieux, la Bonne Nouvelle, l'Évangile, que n'est que Jésus-Christ lui-même.

Les paroles de Jésus sont pour nous aujourd'hui Bonne Nouvelle, heureuse nouvelle car elles nous rappellent que « L'Amour chrétien ne surgit pas d'en bas, de nous, mais d'en haut, de Dieu.

L'amour de charité il émane d'une source divine, du coeur même du Dieu-Charité. S'aimer les uns les autres avec le coeur du Christ, voici le commandement nouveau.

mercredi 15 mai 2019

Quiz sur la Vierge Marie


La Vierge Marie occupe une place très importante dans la théologie et la dévotion catholique. Saurez-vous répondre à ces quelques questions à son propos ?

1- Dans la Bible quels sont les deux ensembles de textes où le prénom "Marie" pour parler de la Mère de Jésus n'est pas cité ? (attention cocher deux cases)
A) L’Évangile selon Saint Luc
B) L’Évangile selon Saint Jean
C) Les lettres de Saint Paul
D) L’Évangile selon St Matthieu

2- La liturgie de l'Église catholique fête Sainte Anne et Saint Joachim le 26 juillet comme les parents de la Vierge Marie. Dans quel texte ces personnages sont-ils mentionnés pour la première fois ?
A) Dans l’Évangile de Matthieu
B) Dans l'Évangile de Luc
C) Dans le protévangile de Jacques

3- Dans le "je vous salue Marie", nous invoquons Marie comme "Mère de Dieu". Si Marie est Mère de Dieu, est-elle Mère du Père, du Fils et du Saint-Esprit ?
A) Oui si elle est Mère de Dieu, elle est Mère de toute la Trinité
B) Non, elle est seulement Mère du Christ qui est le Fils de Dieu, la deuxième Personne de la Trinité

4- Le nom "vierge de Guadalupe" apparaît pour la première fois:
A) pour désigner une statue donnée par le pape à l'archevêque de Séville.
B) pour désigner une statue trouvée par un paysan espagnol à Guadalupe en Estrémadure espagnol.
C) pour désigner une apparition de la Vierge à un indien à Tolpetiac, au Mexique.

5- L'immaculé conception, signifie que :
A) Marie a été conçue sans le péché originel
B) Marie a donné naissance à Jésus en restant vierge
C) Marie a conçu Jésus du Saint-Esprit sans s'unir à un homme

6- Quel théologien s'est opposé à l'idée de l'Immaculée Conception de la Vierge ?
A) Origène (185-253)
B) Saint Ambroise de Milan (340-397)
C) Saint Thomas d'Aquin (1224-1274)

7- La prière du chapelet avec méditation des mystères de la vie du Christ par le regard de Marie a pour origine
A) Une apparition de la Vierge à Saint Dominique au XIIIè siècle
B) Une dévotion initiée par un chartreux au XVè siècle
C) Une prescription du pape Saint Pie V au XVIè siècle

8- Le réformateur protestant Martin Luther a écrit un commentaire sur le cantique de Marie (le magnificat qui se trouve dans l’Évangile de Luc)
A) Vrai, il a cherché à présenter Marie comme modèle de foi
B) Faux, il cherchait à rompre avec la dévotion catholique

9- L'Assomption de Marie, on la fête le 15 août, mais elle désigne le fait que:
A) L'âme de Marie a été élevée au Ciel à la fin de sa vie
B) L'âme et le corps de Marie ont été élevés au Ciel à sa mort
C) L'âme et le corps de Marie ont été élevés au Ciel à la fin de sa vie

10- Le Concile Vatican II (1962-1965) comporte quatre grandes constitutions. Le texte du Concile sur la Vierge Marie figure:
A) Dans le prologue du Concile pour montrer l'importance de la Vierge Marie
B) Le texte sur la Vierge Marie constitue une des quatre grandes constitutions du Concile
C) Le texte sur la Vierge Marie est inséré dans la constitution du Concile sur l'Église

Réponses : 1- B) L’Évangile selon Saint Jean et C) Les lettres de Saint Paul
Saint Paul n'a qu'une mention dans toutes ses lettres faisant référence à la Vierge Marie. Il indique, dans la lettre aux Galates que "Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse" (Ga 4,4).
L'Évangile selon Saint Jean mentionne bien la Vierge Marie dans deux scènes principales (aux noces de Cana et au pied de la Croix), mais ne la désigne que comme "la mère" [de Jésus] et jamais par son prénom.
2- C) Dans le protévangile de Jacques; le protévangile de Jacques est un texte apocryphe (c'est-à-dire qui n'a pas été retenu dans l'ensemble des textes qui forment aujourd'hui notre Nouveau Testament) daté du IIè siècle qui comporte des récits de la vie de la Vierge Marie antérieurs à la naissance de Jésus. C'est lui qui mentionne le nom d'Anne et Joachim, absents de nos quatre Évangiles. 3- Non, elle est seulement Mère du Christ qui est le Fils de Dieu, la deuxième Personne de la Trinité; Comme Jésus est à la fois vrai Dieu et vrai homme, ce qu'on peut dire de Lui comme homme, on peut le dire de Lui comme Dieu. Si Marie est mère de Jésus, on peut donc dire qu'elle est Mère de Dieu carJésus est Dieu. C'est ce qu'on appelle en théologie la "communication des idiomes". Mais cela ne signifie pas que Marie est Mère du Père ou du Saint-Esprit.
Le titre de "Marie, Mère de Dieu" (en grec Théotokos, Θεοτόκος) a été défini au Concile d'Ephèse (431); 4- A) pour désigner une statue donnée par le pape à l'archevêque de Séville. Le nom désigne effectivement cette statue statue donnée par Saint Grégoire le Grand à Saint Léandre, archevêque de Séville, en 595. Mais il est surtout connu de nos jours pour désigner le sanctuaire mexicain qui garde l'image de la Vierge apparue à Saint Juan Diego en 1531 et qui est le lieu de pèlerinage catholique le plus fréquenté du monde.5- A) Marie a été conçue sans le péché originel; C'est le Pape Pie IX (1846-1878) qui définit par la bulle Ineffabilis Deus le dogme de l'Immaculée Conception en 1854 en s'appuyant sur une ancienne Tradition. Il déclare que "la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel". 6- C) Saint Thomas d'Aquin (1224-1274); Saint Thomas d'Aquin estimait que si Marie était conçue sans le péché originel, cela signifierait qu'elle n'aurait pas besoin du salut donné par le Christ. Si le Christ est Sauveur de tous les hommes, Il doit aussi être le sauveur de Marie.
La compréhension qu'a aujourd'hui l'Église du dogme de l'Immaculée Conception souligne bien que Marie a été "préservée de tout péché par une grâce venant déjà de la mort de son Fils" (prière de la fête du 8 décembre). 7- B) Une dévotion initiée par un chartreux au XVè siècle; C'est le chartreux Dominique de Prusse qui combine différentes traditions de dévotions mariales donnant naissance, entre 1435 et 1445, au chapelet tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Mais c'est le dominicain Alain de la Roche qui, entre 1462 et 1470, va répandre cette dévotion à partir de Lille, Douai et Gand dans le monde entier, associant cette dévotion à l'Ordre de Saint Dominique. 8- A) Vrai, il a cherché à présenter Marie comme modèle de foi; Luther a effectivement écrit en 1521 ce commentaire indiquant que dans le Magnificat « Marie nous enseigne comment nous devons aimer et louer Dieu... Elle veut être le plus grand exemple de la grâce de Dieu, au point d'inciter chacun à la confiance et à la louange de la grâce divine » 9- C) L'âme et le corps de Marie ont été élevés au Ciel à la fin de sa vie; Quand il définit le dogme de l'Assomption le 1er novembre 1950, le pape Pie XII indique "que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste". C'est bien dans son âme et dans son corps que Marie est élevée au Ciel. Par ailleurs, Pie XII ne tranche pas le débat qui existe entre des théologiens pour savoir si Marie est morte ou non avant son Assomption. 10- C) Le texte sur la Vierge Marie est inséré dans la constitution du Concile sur l'Église; Le sujet a été un des plus débattus au Concile. Finalement, il a été décidé d'insérer le texte sur la Vierge Marie dans le texte sur l'Église. Le huitième et dernier chapitre de la constitution Lumen gentium est ainsi intitulé "La bienheureuse Vierge Marie, mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l'Église". La raison principale de l'insertion de ce chapitre sur Marie dans la constitution sur l'Église a été de souligner que Marie est personnellement ce que l'Église est communautairement: elle est l'image et le modèle de l'Église


mardi 14 mai 2019


La merveilleuse visite à la Salette   Auteur : Filloux, H.

Au bord du lac

Qu’elle est belle, cette route Napoléon ! Elle longe le beau lac de Laffrey, aux reflets d’azur… Voici maintenant le lac de Pétichet moiré d’argent, plus loin, le lac de Pierre-Châtel plein de mystère, parmi le chuchotement des roseaux. N’est-ce pas une bonne grand- mère, qui rentre, chargée de bois mort, dans le soir tombant ?
— Grand’mère, il doit en passer des autos sur la route !
GRAND-MÈRE. — L’été, ça ne cesse pas. Si vous aviez été ici, l’autre année, en septembre, vous en auriez compté des mille. C’était le Centenaire de la Salette.
FRANÇOISE. — Qu’est-ce que la Salette ?
GRAND-MÈRE. — Une haute montagne, à près de deux mille mètres et bien sauvage. Quelques prairies avec beaucoup de pierres et de rochers. Pas un arbre, pas un buisson. Et tout là-haut, une magnifique église où l’on vient de partout prier Notre-Dame. Ah ! j’y suis allée tant de fois quand j’étais jeune. On se mettait en route, avant le soleil, à pied, par les sentiers de la montagne, en chantant des cantiques. Ces veillées en plein air, ces processions aux flambeaux, c’était très beau !
ANNE-MARIE. — Pourquoi a-t-on bâti une église si haute ?
GRAND-MÈRE. — C’est une merveilleuse histoire. Rentrez donc. Mon fourneau est « éclairé ». Nous serons mieux au chaud. Et je m’en vais « puis » vous faire une – « pogne » 1. Vous goûterez ça !

La merveilleuse visite

Histoire de la Salette pour le catéchisme19 septembre 1846. — Une claire journée de soleil. Près du ruisseau, deux petits bergers gardent leurs troupeaux : Maximin et Mélanie. Ils descendent la pente en courant.
Tout à coup, Mélanie s’arrête, appelle Maximin.
— Viens vite ! Viens voir ! Une grande clarté, là !
Dans la grande lumière, plus éclatante que le soleil, une Dame vient d’apparaître. Elle est assise, vêtue comme une paysanne, mais elle porte un diadème de Reine. La tête dans ses mains, elle pleure…

Les enfants ont peur, mais voici que la Dame se lève et croise les bras. Elle est tout enveloppée de lumière et son visage rayonne. Elle regarde les petits avec tant de bonté, sa voie est si douce qu’ils se sentent rassurés.
Récit des apparitions de La Salette pour les petits« Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur. Je suis ici pour vous conter une Grande Nouvelle. »
Maximin et Mélanie s’approchent. La Dame parle et les enfants écoutent ses paroles, de bien graves paroles.
« Si mon peuple ne veut pas soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils… Et mon peuple va pleurer.
Des yeux de la Belle Dame, des larmes coulent…
« Je vous ai donné six jours pour travailler. Je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder… Et aussi ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils au milieu… Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils… Il viendra une grande famine.
S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé…
— Dites-moi, mes enfants, faites-vous bien votre prière ?
— Pas bien, Madame.
— Il faut bien la faire, mes enfants, soir et matin… Allons, mes enfants, faites passer mon message à tout mon peuple… »
Enveloppée de lumière, la Dame remonte le ravin, effleurant l’herbe à peine.
Les enfants la suivent, ravis de sa beauté…
Elle s’élève doucement et, bientôt disparaît laissant les enfants dans l’émerveillement.

samedi 11 mai 2019

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10, 27-30


Mes brebis écoutent ma voix
En ce temps-là, Jésus déclara :   « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.  Le Père et moi, nous sommes UN. »


QUESTIONS DE RÉFLEXION

1. Comment écoutez-vous la voix de Jésus dans ta vie?
2. Qu'est-ce qui vous aide à identifier celui de Jésus?
3. Qu'est-ce que la phrase "Ils vont ne jamais être perdu "méchant pour vous ?

Petit commentaire


Mes brebis écoutent ma voix, moi je les connais

Écouter, connaître, c’est aimer. Mes brebis écoutent ma voix, ceux qui m’aiment mettent en pratique mes paroles. Moi je les connais, moi aussi je les aime. Et elles me suivent : et ils marchent dans mes pas, ils s’efforcent d’imiter l’exemple de ma conduite, moi qui ai tant aimé le monde (Jn 3, 16) que je suis allé jusqu’à donner ma vie pour lui. Je leur donne la vie éternelle : la capacité d’aimer et de se laisser aimer ouvre les portes de la vie éternelle, de vivre avec Dieu qui est Amour. Je leur donne : ce n’est pas un salaire ou une récompense, c’est un cadeau, un cadeau de l’infinie miséricorde de Dieu qui se laisse toucher par nos efforts imparfaits de le suivre dans la voie de l’amour et a payé par la mort du Fils sur la croix le prix du billet donnant accès à la vie en sa compagnie pour l’éternité. Personne ne les arrachera de ma main : Rien, ni personne, ne nous séparera de l’amour du Christ comme le dit l’apôtre Paul : « Oui, j'en ai l'assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39). Le don de Dieu est sans repentance, même si nous chutons, Il continue de nous aimer et Il pardonne pour peu que nous reconnaissions avoir erré et cherchions à amender notre conduite. Le Père et moi, nous sommes UN, unité de nature, Amour, diversité de personne, dans la manière de manifester cet Amour.



Prière

Dieu, notre cher berger, enseigne-nous à t'écouter constamment comme tu nous appelles chaque jour, à nous guider sans crainte et à nous inviter à être fidèle à toi et à ta promesse de récompense éternelle. Ne nous laisse pas nous égarer et ne nous perdons pas de vue lorsque nous nous égarons. Ouvre nos oreilles pour entendre Ton appel avec un cœur ouvert et un esprit de volonté, car tu ne veux que du bien pour nous. Apprends-nous à répondre constamment à ton appel et à continuer notre chemin vers notre récompense éternelle avec joie et anticipation de ce qui va arriver. Amen.

COMPLETE LE TEXTE A TROUS:

Mots proposés: suivent, périront, arracher, connais, grand, la vie éternelle, UN, Père, main, voix, brebis.

Jésus disait: Je suis le bon pasteur.
Mes ..................... écoutent ma ...................... ; moi, je les ........................, et elles me .............................
Je leur donne ............................ : jamais elles ne ............., et personne ne les arrachera de ma ...............
Mon .................., qui me les a données, est plus ..................... que tout, et personne ne peut les ......................... de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes.................. »