mardi 29 mars 2022

Je crois en Dieu

 


Je crois en toi, mon Dieu
En admirant la splendeur d’un coucher de soleil
En regardant la voûte  étoilée
En pensant à tous ces astres fidèles à leur périple depuis des milliards d’années.

En réalisant que la rotation de la terre produit le jour et la nuit
Et que le système du corps humain a été créé pour être en accord avec ce rythme.

Par le mystère de l’eau transparente, inodore et incolore
Mais indispensable à la vie
Par la différence de goût, de forme et de couleur de tous les fruits qui existent
Par la complexité et la dextérité d’une main humaine
En pensant à la multitude et à la diversité de toutes les bestioles qui vivent sur la terre
Chaque espèce, même microscopique ayant sa manière de vivre et  de se nourrir.

Je crois en Dieu
Qui est à l’origine de ces sciences
Que les humains ont mis tant de siècles à mettre au jour
Et les inimaginables forces de la nature qui doivent être encore à découvrir

Par les accords harmonieux de la musique et par l’oreille humaine
Qui en saisit la beauté et la grandeur
Dans l’éclatement de la végétation à chaque printemps
par la capacité de l’âme de s’élever devant la beauté

Nous naissons, nous vivons, nous mourons
Et d’autres recommencent :
Il doit bien y avoir quelqu’un qui a commencé tout ça
On dira : c’est la nature.
Mais la nature : qui l’a créée?

Pour moi, ce n’est pas un choix : croire ou ne pas croire
Il y a Quelqu’un
Impossible à imaginer, mais…
Il existe!
Je crois en Dieu.

Thérèse B. Martin
St-Alexis de Matapédia

Le Messager de Saint-Antoine Avril 2022

samedi 26 mars 2022

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15, 1-3.11-32

 LA PARABOLE DE L'ENFANT PRODIGUE

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t‑il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t‑elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

4e dimanche du Carême C : Riche en miséricorde

Dieu est riche en miséricorde. Rien ne pourra l’empêcher de nous aimer. Laissons-nous réconcilier avec lui.

 LE PERE DE L’ENFANT PRODIGUE (Luc 15, 1-32)


 C’est une très belle page d’Évangile que nous venons d’entendre. L’histoire de ce père et de ses deux enfants, c’est tout simplement l’histoire d’un amour profond vécu au cœur d’une famille, mais un amour mis à l’épreuve de la séparation et du pardon. C’est une très belle histoire d’amour… et sous les traits de ce père tout ordinaire, nous avons une magnifique image de Dieu, un Dieu Miséricorde. Jésus nous donne, dans cette parabole, l’exemple d’un père plein d’amour pour ses enfants, un père qui, par son silence, par son sens de l’autre, et finalement par son accord, va permettre à son fils de s’en aller au loin pour faire l’expérience de sa liberté. Face à la liberté d'un fils adulte, il ne s'agit en aucune manière de permissivité ou d'abandon de son autorité de père. En lui permettant de partir, et même si ça le fait énormément souffrir, le père va lui exprimer, plus que jamais, tout son amour de père. C’est quand même pas rien pour lui de partager avec ses enfants ce qui a fait sa vie, tous les biens qu’il a acquis à force de travail, et de savoir qu’il y en a un qui risque de tout gaspiller. Le véritable amour fait beaucoup souffrir… Le véritable amour que le pape François nomme « Miséricorde », est don de vie pour l’autre. Quand il faut donner sa vie, ça fait mal….. mais le véritable amour est à ce prix…… C’est lui, le père, qui prend l’initiative, à l’approche de son fils perdu, de toujours le considérer comme son enfant, et non comme un de ses ouvriers. Il le voit venir de loin comme s’il n’avait jamais cesser de guetter son retour et il court vers lui. Rien n’a pu altérer l’amour de ce père pour son enfant : ni les kilomètres, ni la brutalité du départ, ni l’insolence du fils, ni le silence de sa chambre vide à la maison n’ont pu entraver son amour pour celui qui lui a tout pris et qui, aussi, a tout perdu.. Le véritable amour ne se laisse pas impressionner par des emportements de l’autre ou même par ses fragilités. L’amour est patience. L’amour est attente… C’est encore lui, le père, qui doit engager un dialogue avec l’autre fils qui est resté à la maison et qui vient de rentrer dans une profonde colère. Il est appelé à manifester d’une autre manière son amour pour le fils aîné. L’amour pour une personne est toujours unique et particulier. Ce qui est vécu avec l’un est différent de ce qui est vécu avec l’autre : ceci, nous le vivons tous d’une manière ou d’une autre au sein de nos familles. Chacun a besoin d’être reconnu de manière particulière, dans le cœur du même père. Regardez ce père qui est attentif à l’un et à l’autre et qui donne sans compter en fonction du chemin de chacun des deux enfants, en fonction de leur caractère et de leur histoire : Au fils parti et revenu, il ne va pas hésiter à tuer le veau gras… et au fils aîné qui est resté la maison, il ne va pas hésiter à dire : « Tout ce qui est à moi est à toi » Chacun a sa part d’amour en fonction de ce qu’il est. On peut reconnaître là la tâche très délicate des parents vis-à-vis de chacun de leurs enfants. Ce qui nous fait dire que l’amour ne se vit pas seulement dans le cœur, mais qu’il passe par des actes concrets et qu’il s’adresse à des personnes précises… ; et qui que nous soyons, aînés ou plus jeunes, célibataires ou mariés, séparés ou vivant en couple, nous en sommes tous à un tâtonnement pour aimer l’autre en vérité. Voyez jusqu’où va l’engagement de celui qui aime vraiment : jusqu’au pardon ! En sachant que pardonner veut dire donner par-dessus une blessure, mon amour à l’autre. Amour et Pardon sont les deux faces d’une même réalité. Dans cette parabole, le père s’engage dans l’amour jusqu’au pardon, et on voit bien qu’il ne s’agit pas que d’une parole prononcée du bout des lèvres… il engage tout ce qu’il est… et tout ce qu’il a aussi. L’amour est don de soi-même pour la vie de l’autre, l’amour est pardon pour la vie de l’autre, ou bien, il n’est pas. C’est l’amour du père qui a tout fait…dans cette histoire... P. Louis Morandeau

 Question

 1-Quelles sont les attitudes et les ressentis des personnages ?
  2- A qui ressemble le père ? A qui ressemblent les fils ?
3- De qui suis-je le plus proche ? Du fils cadet ? Du fils aîné ? Du père ?
  4- Qu’est-ce que cette parabole m’apprend de l’amour de Dieu ?

 Conte de la lutte entre deux loups

 Un vieil indien initiait son petit-fils à propos de la vie. Il lui disait : « Une lutte est en cours à l’intérieur de moi. C’est une lutte terrible entre deux loups. L’un est coléreux, plein d’envie, d’avarice, d’arrogance, de ressentiment, de mensonge, de supériorité, de fausse fierté. Il est toujours prêt à faire la guerre. L’autre est rempli de paix, bon, heureux, serein, humble, généreux, vrai, plein de compassion. Et cette lutte a aussi lieu en toi, mon enfant, et en chaque personne. " Le petit-fils réfléchit un instant et interrogea son grand-père : « Lequel de ces deux loups va gagner la lutte ? » Le vieil indien répondit simplement : «Celui que tu nourris ».

 Et dans ma vie ?

 En moi aussi, il y a la lumière, la joie, la sérénité, l'amour, la générosité, le pardon qui font face au tumulte, à la colère, à la violence, à la tricherie, à l'envie de guerre... En moi, il y a deux visages, celui qui est proche de la Volonté et de la Lumière de Dieu, et celui qui en est totalement éloigné ! En moi, il y  deux visages, et je suis chaque jour totalement libre de choisir celui que je veux prendre. Je cherche tout ce qui n'est pas paisible en moi Je choisis : Est-ce que je veux continuer à nourrir ce qui est sombre en moi, quitte à étouffer La Lumière qui vit en moi ? Ou est-ce que je veux grandir vers la lumière et trouver ainsi la Paix de Dieu ? Si je choisis de grandir vers la paix : Je choisis une chose que je vais essayer de changer en moi durant ce carême. Je garde cette chose en mon cœur et j'y pense le plus souvent possible. Je reste aussi au plus près du Père, je le prie et je lui demande sa Force, son Esprit Saint pour m'aider à mieux grandir vers la paix.

jeudi 24 mars 2022

25 mars, fête de l'Annonciation de la Mère de Dieu.

 


L’Annonciation est une fête qui symbolise pour les chrétiens l’annonce de la maternité divine à Marie, par l’archange Gabriel. Cet événement biblique est célébré par les catholiques et les orthodoxes. Soit 9 mois avant Noël qui est la date choisie pour la naissance de l’enfant Jésus.

Les Évangiles de Matthieu et Luc rapportent l’Annonciation, c’est-à-dire l’annonce par l’ange Gabriel à Marie puis à Joseph, de la conception virginale de Jésus, le récit de Luc donnant plus de place à Marie, alors que c’est l’inverse dans celui de Matthieu.

Gabriel est considéré comme le messager de Dieu dans la Bible et dans le Coran. Il est un archange cité dans l'Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Coran.

Pourquoi fêtons-nous l'Annonciation de la Vierge Marie ?

L’Annonciation à la Vierge Marie est d’abord la fête de l’Incarnation puisque Dieu commence en Marie sa vie humaine qui conduira Jésus jusqu’à la Croix et la Résurrection, jusqu’à la Gloire de Dieu.

L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.

Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.

Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »

L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.

Et voici qu’Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait : ‘la femme stérile’.

Car rien n’est impossible à Dieu. »

Marie dit alors : Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole.

Alors l’ange la quitta.

Dans la scène biblique de l’Annonciation, Dieu propose et attend une réponse.

Ce sera « Qu’il me soit fait selon ta parole. »

Marie devient la Mère de Dieu et du Sauveur avant de devenir, au pied de la croix, la Mère de l’Église.

 

mardi 22 mars 2022

Le Fils Perdu LUC 15, 11-32

 


Comme tu le sais, le Seigneur Jésus aimait raconter des paraboles. Souvent, il prenait des exemples de la vie courante pour expliquer des choses importantes, pour parler, à ceux qui l’écoutaient, de Dieu et de son amour. Alors aujourd’hui tu vas encore une fois entendre une de ses histoires. Et aujourd’hui encore il veut t’apprendre quelque chose sur Dieu et sur toi-même, es-tu prêt à l’écouter ?

Cette parabole commence dans la cour d’une belle maison. Il y a plein de chèvres et de moutons, il y a même des boeufs. On entend un tout jeune veau qui vient de naître. Et partout des poules, des coqs et même un superbe cheval. Une si belle maison avec tant de bétail… Le propriétaire est un homme bien riche ! Ce matin-là, ses serviteurs travaillent dans la cour et se préparent à partir aux champs, car ces grands champs tout à l’entour lui appartiennent aussi ! Ce qu’on doit savoir encore, c’est que le maître de la maison a deux fils, ils sont déjà grands, ce sont de jeunes adultes, et il les aime beaucoup, plus que tout au monde. Mais en fait, regarde, c’est lui, c’est cet homme qui est là dans le coin de la cour et qui parle avec ses serviteurs. Il a une grande barbe blanche et de beaux vêtements, mais ce qui frappe le plus, c’est son regard, c’est un homme plein d’amour. La porte de la maison s’ouvre et un beau jeune homme en sort. C’est son deuxième fils. Il s’approche de son père.

- Hm, hm… Hm, père… Il faut que je te parle, c’est important !

- Oui, mon garçon, tu as quelque chose à me dire ?

- Et bien… Père, je veux que tu me donnes aujourd’hui la partie de l’héritage qui me revient. Comme ça, avec cet argent, je pourrai vivre comme je veux, je pourrai faire ce que je veux ! Je serai enfin libre !

- Mais enfin, mon enfant, est-ce que tu n’es pas heureux ici, est-ce que tu n’as pas tout ce que tu veux ? De la bonne nourriture chaque jour, des vêtements solides, un frère et l’amour de ton père ?

- Père, tu ne comprends pas, moi ce que je veux, c’est vivre ma vie, je veux décider moi-même de ce qui est bien pour moi. Je veux être mon propre maître ! J’en ai assez de tes conseils… Laisse-moi vivre ! Donne-moi maintenant ma part d’héritage.

Le père est triste, très triste. Son propre fils doute de son amour, mais comment trouverait-il ailleurs un amour qui se donne comme ça, sans contrepartie ? Son garçon qui a si peu vécu pense mieux savoir que lui ce qui est juste et bon pour sa vie. Le père sait que son fils se trompe. Il sait que nul part ailleurs il ne trouvera le même amour, la même paix et la même joie que dans cette maison. Mais son fils est majeur, responsable de sa vie, libre de choisir ce qui lui semble bon. Alors le père décide de le laisser partir.

Le père se lève et entre dans sa chambre. Il y a là un gros coffre de bois clouté de fer. La serrure est impressionnante. Du fond de sa poche, il tire une grosse clé et ouvre le coffre. Il se met à compter les pièces d’or et les met dans un joli sac de cuir. En comptant cet argent, des larmes coulent de ses yeux. Il n’est pas triste de se séparer de son argent, ça non, s’il a tant travaillé dans sa vie, c’est aussi pour pouvoir laisser quelque chose à ses deux fils. Non, s’il pleure, c’est parce qu’il est triste de voir son fils faire un si mauvais choix pour sa vie.

- Voilà, mon fils, dans ce sac il y a la moitié de mes biens, c’est ta part d’héritage, fais-en bon usage !

- Youhou ! A moi la belle vie, à moi la liberté !… Dans quelques jours, le temps de préparer mes affaires, je pars à l’étranger. Là-bas la vie sera formidable, plus de contraintes, plus d’ordres à recevoir… Je serai enfin libre !

Quelques jours plus tard, le jeune homme est prêt pour le départ. Il s’est acheté une belle chaîne en or, des habits magnifiques et un superbe cheval qui lui permettra de voyager agréablement et rapidement. Et il n’a pas oublié non plus le joli sac de cuir rempli de pièces qui tintent joyeusement à sa ceinture.

- Au revoir, la famille ! Je pars, à moi la vie et la liberté !

Et c’est au triple galop, dans un nuage de poussière qu’il quitte la maison de son père.

Derrière une fenêtre, on peut voir la tête d’un vieil homme. Son regard est triste, il secoue doucement la tête et sur la table, on peut voir une petite flaque d’eau, ce sont ses larmes qui coulent doucement de ses yeux. Son fils fait une énorme erreur, il le sait, son fils doute de son amour, il méprise ses conseils, mais il l’aime toujours. Après avoir galopé quelques heures, le fils sort du pays et arrive à l’étranger. Que de choses à voir, que de choses à découvrir ! La vie est vraiment merveilleuse loin de la maison du père, plus d’ordres à recevoir, que la liberté ! Voilà justement une ville ! Allons-y ! Il entre dans la ville et s’étonne de tant d’animation dans la rue.

- Super… Ces boutiques avec toutes ces choses à acheter, et ces bars, quel changement ! Ce n’est pas à la campagne que j’aurais vu ça ! Je vais enfin pouvoir m’amuser. Chez mon père c’était nul, vraiment ici ce sera la vraie vie. Vive la musique et vivent les danseuses ! Qui veut venir s’amuser avec moi ? Je vous invite ! Vous qui passez dans la rue, venez, allons boire ensemble et fêter notre nouvelle amitié ! Il y aura à boire pour tout le monde, allez, venez ! Et toi, jolie mademoiselle, viens ma chérie avec nous, il y a de la place sur mes genoux pour toi !

- Allez les gars, regardez, il a de l’or à ne plus savoir qu’en faire, oui, oui, on est tes amis !

Le fils est vraiment content, il a des amis, 10, 20, 30 même parfois. Ils sont là chaque jour.

Mais tu l’as bien compris, ils sont là pour son argent. Alors chaque jour ensemble, ils mangent, ils boivent, la bière coule à flots, et puis ensuite ils sortent et s’en vont avec des filles.

- Aujourd’hui tu nous paies à manger, mets donc la main à la poche. Aubergiste, amène du vin et du bon, on a soif…

Jour après jour, la même scène recommence et jour après jour l’argent sort de la poche du fils pour aller remplir les bourses de ceux qui tiennent les bars. Le cheval a été vendu depuis longtemps, de toute façon il ne servait plus à rien, puisqu’il ne compte plus voyager. Il a en effet décidé de rester dans cette ville avec ses nouveaux amis. Et puis ça lui coûtait aussi trop cher de nourrir cette bête depuis qu’il y avait la famine dans le pays, une sécheresse terrible ! Tout avait augmenté ! Ensuite il avait dû vendre sa grosse chaîne en or, il en avait retiré un bon prix, mais ce matin- là :

- Aujourd’hui on va s’amuser ! Oh, oh…

Ce matin-là, il ne lui restait plus que trois pièces d’argent au fond de la poche. Jamais il n’aurait cru que l’argent parte si vite ! Il sort dans la rue.

- Ah ! Mon ami, on t’attendait… Viens vite que l’on s’amuse ! Viens, on va essayer un nouveau bar pas très loin d’ici. Allez, assieds-toi et sors ton argent ! Comment, trois pièces d’argent… Tu crois qu’on peut s’amuser avec trois pièces d’argent ?

Bon, on a compris, mon gars, tu ne nous intéresses plus, on va s’amuser sans toi maintenant. Allez ! Dégage ! Tire-toi de là. Dépêche !

- Écoutez, depuis des semaines on vit ensemble, et je vous paie tout. On s’est bien amusé, non ? Alors, maintenant, vous allez m’aider un peu. D’ailleurs est-ce qu’il y a une place dans une cour pour moi ? Je cherche un endroit pour dormir, car je dois quitter l’hôtel, je n’ai plus d’argent.

- Tu crois qu’il y a de la place pour un mendiant chez nous ? Va voir ailleurs ! Allez, ciao !

Le soir est là maintenant et il n’y a plus du tout d’argent. Tous ses amis sont partis, pas un n’est resté pour l’aider. Il va encore tenter quelque chose.

- Ismaël, c’est moi, ton ami… Ouvre ! J’ai faim maintenant. Ouvre, est-ce que l’on n’était pas une super équipe tous les deux ! Ouvre ! Donne-moi au moins quelque chose à manger, j’ai juste un petit problème financier, aide-moi ! Ou alors donne-moi du travail. Donne-moi du travail, je gagnerai mon pain !

- Fiche le camp, ce n’est pas un hospice pour les mendiants, ici. Tu crois qu’avec cette famine on va nourrir une bouche de plus dans la cour. Tire-toi et d’ailleurs tu n’es qu’un étranger.

Jour après jour, les réponses sont les mêmes. Enfin il arrive devant une ferme, un élevage de cochons. Ce riche propriétaire a des centaines de porcs.

- Donnez-moi du travail, n’importe quel travail ! Même pour un tout petit salaire je suis prêt à travailler chez vous… Donnez-moi à manger !

- C’est bon. Va garder les cochons.

C’est ainsi que le fils se retrouve dans les champs à garder les cochons. Pour lui, comme pour chaque Juif, le cochon est un animal impur, qu’il ne peut pas manger, et qu’il ne peut même pas toucher. Quelle humiliation pour lui de devoir s’occuper de ces porcs, de devoir les soigner, les laver, les nourrir ! Il est vraiment tombé bien bas ! Les jours passent et le patron ne lui donne toujours rien. Pas de salaire, pas un sou, rien. Dans son ventre aussi il n’y a rien, rien si ce n’est un gros trou. La faim le tenaille, le fait souffrir…

- Je n’en peux plus, je suis là tout seul, sans rien dans le ventre au milieu de ces centaines de porcs qui eux sont chaque jour plus gros. Oui, je vais manger de leur soupe. C’est infect, c’est de la nourriture avariée, mais au moins j’aurai quelque chose dans le ventre. Ah ! Quelle odeur, c’est répugnant… Dire que chez mon père, il y avait toujours quelque chose de préparé à manger, des serviteurs, une chambre propre, comme j’ai été stupide ! Pourquoi est-ce que je n’ai pas réfléchi ?

Pourquoi est-ce que je n’ai pas écouté mon père ? Est-ce que je peux retourner comme ça, comme s’il ne s’était rien passé et dire… Bonjour, papa, c’est moi…

Non ça, je peux pas faire ! Il y a maintenant un problème entre moi et mon père, j’ai désobéi, j’ai fait des choses graves. J’ai jeté son argent par la fenêtre, j’ai douté de son amour… Alors voilà ce que je vais faire, je vais retourner chez mon père et je vais lui demander pardon. Oui, je vais me jeter à ses pieds et lui dire : « Père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne mérite plus d’être ton fils, mais accepte-moi comme un serviteur dans ta maison, je travaillerai dur… » Ah ! Ça ne va pas être facile de reconnaître que je me suis trompé, ça ne va pas être facile de demander pardon ! Mais je sais que c’est ça que je dois faire, car c’est là-bas qu’il y a la vraie joie, c’est là-bas que l’on m’aime vraiment, pas pour mon argent, mais parce que je suis le fils.

Alors il mange une dernière fois la soupe des cochons… Ah ça pue ! Il prend un long bâton et il se met en route. Comme il a l’air misérable ! Il est si sale, amaigri, et de ses beaux habits, il ne reste que des haillons qui puent le cochon. Ses pieds sont couverts de boue et de blessures, car depuis longtemps il n’a plus de chaussures.

Il arrive enfin dans son pays et on distingue tout là-bas la maison de son père. Dans cette maison, un homme, un vieillard est assis et il regarde le chemin. Cet homme attend, attend.

Il attend depuis des semaines, depuis des mois, il attend son enfant. Et chaque jour, il se demande si ce sera aujourd’hui que son garçon comprendra que son père l’aime vraiment, qu’il comprendra que le vrai bonheur se trouve dans cette maison. Chaque jour le père regarde par la fenêtre.

- Tiens là-bas, il y a quelque chose qui bouge … C’est quelqu’un qui s’approche.

Oh ! C’est un homme maigre et sale, un mendiant sûrement ! En tout cas ce n’est pas mon fils ! Mais, mais cette façon de marcher, ça me rappelle mon… Non, est-ce que c’est lui ? Mais oui, c’est lui !

Malgré sa crasse et sa maigreur, malgré la distance il l’a reconnu. Alors ce vieillard se met à courir, à courir vers son fils et c’est la rencontre, là, sur le chemin. Il se jette au cou de son fils et le couvre de baisers.

- Père, j’ai péché contre Dieu et contre toi.

- Serviteurs, venez ! Apportez vite la plus belle robe de la maison et habillez mon fils, apportez un anneau d’or et regardez ses pauvres pieds… Apportez des sandales pour ses pieds. Qu’on tue aussi un veau bien gras et que l’on prépare une belle fête ! Car mon fils était mort, mais il est revenu à la vie. Il était perdu et il est retrouvé !

Comme le fils est reconnaissant, lui qui voulait être esclave dans la maison de son père, lui qui voulait gagner par son travail le droit de vivre chez son père, il reçoit tout. Son père lui pardonne et lui fait grâce. Tout cela parce qu’il s’est repenti, qu’il a sincèrement et profondément reconnu son péché et tout ça parce que son père l’aime d’un amour parfait.

Toi qui nous écoutes aujourd’hui, sais-tu qui est ce père ? Eh bien, c’est Dieu ! Et toi, tu es peut-être encore comme ce garçon désobéissant et pécheur. Tu utilises la liberté que Dieu te donne pour faire le mal et dilapider les ressources que Dieu met à ta disposition. Tu ne veux pas lui obéir, parce que tu ne crois pas que ce qu’il veut pour toi, c’est le meilleur.

Satan veut te donner un peu de joie, un tout petit peu de joie pour pouvoir mieux te détruire.

Il veut ta mort spirituelle. Les filles faciles, l’alcool… Tout cela ne mène qu’à la maladie et à la mort spirituelle. Dieu te laisse le choix d’accepter son amour et de vivre dans sa maison, mais pour cela il faut revenir à lui, lui demander pardon. Tu dois reconnaître tes fautes, les regretter et alors Dieu t’accueillera dans sa présence avec joie. Désires-tu cela ? Alors, cours vers Dieu, il t’attend aujourd’hui !

La fête a commencé, les musiciens sont là et une bonne odeur de viande rôtie se répand partout. Cette musique et toute cette animation intriguent le frère aîné qui rentre des champs. Il appelle un serviteur.

- Eh toi ! Qu’est-ce que c’est que cette fête chez mon père, pourquoi cette musique et cette bonne odeur de viande rôtie ?

- C’est ton frère, il est revenu et ton père est tellement heureux de l’avoir retrouvé sain et sauf qu’il fait une grande fête.

- Comment ! Faire la fête pour cet ingrat, pour ce pécheur !

Le père entend les cris du fils aîné et sort vers lui.

- Viens avec nous, ton frère est revenu ! Il était comme mort, mais il est revenu à la

vie. Il était perdu mais je l’ai retrouvé. Entre avec nous, réjouis-toi avec nous !

- Ça jamais, moi je suis toujours là avec toi, moi j’obéis à tous tes ordres, moi je suis un bon garçon pour toi. Moi je suis bien… Lui c’est un voyou, il est parti, il a gaspillé ce que tu lui avais donné. Et à moi tu n’as jamais rien donné !

- Mais mon garçon, tu es chez toi ici, tout ce qui est à moi est à toi aussi. Viens faire la fête !

Mais le frère ne veut pas comprendre l’amour de son père pour son jeune fils, il ne comprend pas la grâce de son père. Lui, il pense mériter l’amour de son père, mais son jeune frère ne mérite rien du tout. Tu es peut-être comme ce frère, tu te dis, moi je ne suis pas un pécheur, je suis quelqu’un de bien, je ne vole pas, je ne cours pas après les filles… Mais il y a aussi d’autres péchés, les mauvaises pensées par exemple… est-ce que tu peux vraiment dire que tu n’as jamais péché ? Bien sûr que non ! Ce fils aîné, parce qu’il se croyait parfait n’est pas entré dans la fête !

Un jour le Seigneur Jésus va venir chercher tous les chrétiens, pour la grande fête éternelle.

Les chrétiens iront tous à cette belle fête, mais ceux qui se croient justes, comme le fils aîné, n’y entreront pas. Et ceux qui sont encore en train de garder les cochons, ceux qui préfèrent leur misère à la joie du père, parce qu’ils ont honte de venir demander pardon, ne participeront non plus pas à cette fête. Oui, Dieu te dit aujourd’hui : « Viens dans la maison du Père, reconnais que tu es un pécheur, demande pardon à Dieu ton Père et il te recevra dans sa maison.

dimanche 20 mars 2022

125e anniversaire de la bienheureuse Dina Bélanger

 


La musicienne et religieuse Dina Bélanger est née le 30 avril 1897. Pour souligner le 125e de sa naissance, différentes activités seront  organisées du 30 avril 2022 au 30 avril 2023 par le Centre Dina-Bélanger.

Pour la programmation : https://bit.ly/3q5TQSt  

Originaire du quartier Saint-Roch à Québec, Dina Bélanger manifeste très jeune un grand talent pour la musique. Promise à une brillante carrière, elle étudie de 1916 à 1918 au Conservatoire de musique de New York et loge alors chez Religieuses de Jésus-Marie de la métropole américaine. Après son retour, l’appel du Christ se fait plus fort que tout : elle entre en 1921 au noviciat de cette congrégation religieuse. Elle enseigne la musique aux élèves mais développe rapidement la tuberculose et meurt en 1929 à l’âge de 32 ans.  Son autobiographie, publiée en 1934 sous le titre Une vie dans le Christ, permet de connaître son cheminement mystique. Elle est béatifiée par le pape Jean-Paul 11 le 20 mars 1993.

vendredi 18 mars 2022

Évangile de Jésus-Christ selon Saint Luc 13, 1-9

 Parabole du figuier stérile  La Patience de Dieu.

 Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient.

Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »

 Petit commentaire

 3e dimanche du Carême C : Moi, figuier inutile?

 Dieu se montre patient et nous accorde du temps pour que nous acceptions de changer de vie et que nous  puissions améliorer notre regard sur lui, le monde et les autres. Avec lui, je peux renaître autrement et produire encore des fruits.

 Ce troisième dimanche du Carême ramène notre réflexion à la dimension de la conversion dans ma vie. Il ne suffit pas d’invoquer l’Esprit et d’écouter le Christ pour aller plus loin, il faut que je mette ma volonté au service de la relation d’intimité avec Lui qui se développe en moi. Pour ce faire, la patience et la miséricorde envers moi-même sont les ingrédients essentiels pour une pleine fécondité de la présence de Dieu dans sa vie.

 ***Prendre le temps de conscientiser l’énergie que je mets à ce que les événements aillent comme je veux***

 Pour qu’un changement s’opère en soi, il est possible que je prenne conscience combien je suis prisonnier de ma volonté propre. Intégrer un mouvement intérieur différent de mes réactions habituelles exige de la patience et de la miséricorde envers soi-même. C’est le seul chemin qui permettra la croissance d’une patience et d’une miséricorde envers les autres. L’exercice d’écouter le Christ dans son cœur ouvre à de nouveaux choix qui s’orientent petit à petit autour de l’amour expérimenté dans mon intimité avec Lui. C’est uniquement avec le Seigneur que les racines de ma vie se tournent progressivement vers le soleil radieux qu’est le Christ en moi. Jusqu’où me suivras-tu? Pour aller plus loin dans ma relation à Dieu, je marche avec Jésus sur le chemin de l’intériorité : Il est essentiel que j’apprenne à discerner la volonté de Dieu dans ma vie.

 Pour que la Parole soit féconde Intériorisation personnelle qui peut se poursuivre par un partage en groupe.


©
Je m’arrête pour comprendre les motivations d’une action posée aujourd’hui. Quelles sont ces motivations?

© Être vrai dans ce qui motive mon action : est-ce mon insécurité, ma peur de perdre ma place, ma crainte de toucher le vide, mon impuissance etc.

 © Quels sentiments émergent lorsque je fais la relecture d’un choix que j’ai fait aujourd’hui?


 

Saint Joseph, soutien des familles

 

Seigneur, tu as donné à Joseph et Marie, l’immense privilège d’offrir à Jésus un foyer où régnaient l’amour et la paix. Fais de notre famille un lieu où tous peuvent apprendre à s’accueillir avec amour. Tu as voulu que Joseph accompagne Jésus avec tendresse pour le préparer à remplir la mission unique que tu lui as confiée; sois le soutien de tous les parents dans leurs efforts de chaque jour pour guider leurs enfants et leur permettre d’avancer sur le chemin de l’amour et de la liberté. Tu as permis que cette famille connaisse la souffrance, l’exil et la pauvreté; viens au secours des familles qui doivent quitter leur pays et qui vivent dans la précarité jour après jour. Donne-leur force et courage et donne-nous un cœur généreux, prêt à leur apporter l’aide dont elles ont besoin. Toi qui as invité Joseph à répondre à ton appel et à former avec la Vierge Marie un foyer fidèle au projet de Dieu; aide nos familles à demeurer fortes dans les moments difficiles et fidèles à témoigner de ton amour. Amen.

mercredi 16 mars 2022

Prière pour la paix en Ukraine :

 


Seigneur, Prince de la Paix, écoute notre prière. Nous nous tournons vers Toi, alors que des bruits de guerre résonnent en Europe. Nous te prions pour l’Ukraine. Nous te prions pour la Russie. Nous te prions pour l’Europe et le monde. Sois le soutien de tous ceux qui sont secoués, ébranlés par la peur, l’angoisse et la violence. Brise l’orgueil des puissants, inspire la sagesse aux gouvernants. Change les cœurs de pierre en cœur de chair. Maintiens en nous l’esprit d’amour qui distingue en l’autre un frère, une sœur. Seigneur, fais de nous des artisans de paix.

samedi 12 mars 2022

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 28b-36

 Devant ses disciples, Jésus resplendit de lumière


En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

2e dimanche du Carême C : Laissons-le nous transfigurer

 Dans la transfiguration, le Christ se révèle et nous révèle. Regarder le visage du Christ, image de Dieu, pour être transfiguré par lui. La Transfiguration nous concerne nous aussi, qui sommes appelés non seulement à assister à la gloire du Fils de Dieu, mais à en vivre. En effet, puisque nous sommes avec le Christ, sa gloire nous investit nous aussi, transformant notre corps et notre âme et ainsi, nous vivons dans son amour, qui est lumière qui nous éclaire et nous transforme, ainsi que nos relations humaines et notre regard sur la vie quotidienne. Avec Pierre, Jacques et Jean, « nous montons nous aussi, aujourd’hui, sur le mont de la transfiguration et nous restons en contemplation devant le visage de Jésus pour en recueillir le message et le traduire dans notre vie ; parce que nous aussi, nous pouvons être transfigurés par l’amour. En réalité l’amour est capable de tout transfigurer » (Pape François). Ce passage de saint Luc nous invite à rayonner à notre tour. Rayonner oui, mais pas d’une manière volontariste, ou pour se mettre en avant. Il s’agit de rayonner d’une relation dont je suis témoin l’amour du Père pour le Fils et du Fils pour le Père.

 Je suis appelé à participer par ma vie à cet élan de confiance reçue et donnée.

En vivant de cette relation, en me mettant à l’école de Jésus, en le contemplant durant sa prière, en méditant sa parole, en la mettant en pratique au coeur de ma vie, je m’ouvre à son Esprit qui me fait rayonner dans mon quotidien. Je deviens alors signe de sa présence agissante dans le monde. Y a-t-il plus belle nouvelle évangélisation ?

Alors... rayonnons ! 

Diverses sources

Je réfléchis :

 
1- Quels disciples sont présents avec Jésus ?

2- Où la scène est-elle située ?

3- En quelle circonstance se produit-elle ?

4- Pourquoi Jésus change-t-il d’aspect ?

5- Pourquoi Jésus s’enveloppe-t-il de lumière ?

6-  Quelle est l'origine de cette manifestation divine, quel est son déroulement ?

7-  Comment les disciples ont-ils ressenti cet évènement ?

8-  Quel message nous est donné dans ce texte ?

9- Qu'est ce qui transfigure notre vie ?

10- Qu’est-ce qui est lumière dans ma vie ???

11- Toi, que fais-tu pour rendre ce monde plus lumineux ou plus beau ?


samedi 5 mars 2022

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4, 1-13

 Les tentations de Jésus

En ce temps-là, après son baptême, Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain; dans l’esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim. Le diable lui dit alors : " Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain ". Jésus répondit : " Il est écrit : l’homme ne vit pas seulement de pain.`` Alors le diable l'emmena plus haut, et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre. Il lui dit : " Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela ". Jésus lui répondit : " Il est écrit : C’est devant le devant le Seigneur ton Dieu, que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte.`` Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : " Si tu es Fils de Dieu,  d’ici  jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges l'ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre ". Jésus lui fit cette réponse : " Il est dit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu ".

Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentation, le diable s'éloigna de Jésus jusqu'au moment fixé.

Pour vivre la Parole au quotidien

 1. Quelles sont les tentations majeures dans ma vie de tous les jours ?
Comment est-ce que j’arrive à les analyser pour mieux les dominer ?

2. Quand je leur résiste, quand je leur cède, comment est-ce que je continue à avancer ?

3. D’un mal, je peux tirer un bien. Comment faire de mes tentations un levier pour progresser ?

4. Ai-je rencontré une Parole de Dieu efficace qui m’ait permis de vaincre un obstacle ?

 1er dimanche du Carême C : Ne nous laisse pas entrer en tentation

 Guidé par l‘Esprit dans le désert, Jésus, Fils de Dieu, a vaincu la tentation de dévier de sa mission. Comme il était de condition pleinement humaine, il a eu à faire des choix difficiles pour demeurer fidèle à son Père et devenir l’humble serviteur de ses frères et sœurs.

 Réflexion: Essayez comme il pourrait en offrant chaque chose attrayante - richesse, pouvoir, estime - le diable ne pourrait pas se montrer plus fort. La douce persuasion de la prière et du jeûne garda Jésus plus fort et capable de résister à la tentation. Même le Fils de Dieu n'a pas été mis à l'épreuve! La tentation n'est donc pas nécessairement un signe de grande culpabilité. C'est une occasion de montrer que nos vies sont tournées vers Dieu, de rester inébranlables dans la foi que nous professons. Le carême n'est pas simplement notre temps dans le désert pour surmonter la tentation. C'est aussi un printemps de relation renouvelée avec Dieu. C'est un moment où nous sommes fortifiés, sous la douce chaleur de l'Esprit de Dieu qui nous guide, pour vaincre même les tentations de la richesse, du pouvoir et de l'estime. (Liturgie vivante, p.70)

 « On est dans une scène de film d’action ! Le bon et le méchant, le désert, des effets spéciaux, un combat décisif !

 Le démon lance trois attaques : première attaque « fuis le réel ! » C’est très tentant de transformer les pierres enfin quand on n’a pas mangé pendant 40 jours… dans notre vie c’est très tentant quand on voit le monde tel qu’il est de vouloir le fuir, se réfugier dans le déni ou dans le virtuel ! Pourtant c’est bien dans notre monde, dans notre réel que le seigneur vient nous rencontrer et nous rejoindre.

 

Deuxième attaque : détourne-toi de Dieu !

 

Troisième attaque : l’effet ‘waouh’ Jette-toi du temple : des anges te rattraperont sur leurs mains. Ça a de la gueule quand même ! Le démon vient jouer sur notre désir de sensations fortes et de sensationnel pour nous pousser à nous autodétruire.

 

Trois attaques. Une seule défense : la fidélité à Dieu. Juste avant de partir au désert Jésus a été baptisé et il a entendu cette voix qui disait : ‘tu es mon fils bien aimé, en toi j’ai toute ma joie’. Cette phrase Dieu nous la dit chaque jour ! Alors gardons-la au cœur pour s’engager dans le combat spirituel en sachant qu’en Dieu nous sommes déjà vainqueur… »

 https://retraites.prieenchemin.org/careme2022/samedi-5-mars/

 Dans l'histoire biblique d'aujourd'hui sur Jésus, nous entendons dire que Jésus éprouve pas mal de stress. Lorsque le stress survient, il est facile d'oublier qui nous sommes vraiment – ​​nous oublions que nous sommes un cadeau de Dieu – et, à la place, nous craquons. Mais nous n'avons pas à craquer. L'histoire d'aujourd'hui nous rappelle que nous pouvons faire la même chose que Jésus a fait lorsqu'il se sentait stressé - que nous pouvons utiliser les histoires des Écritures comme un moyen de se souvenir de prêter attention à Dieu et de recevoir la patience, la sagesse et le pardon de Dieu, ce qui peut souvent réduire le stress que nous ressentons. Ensemble, alors, lorsque l'un de nous ressent du stress, nous pouvons nous aider mutuellement à nous rappeler de prêter attention à Dieu et de recevoir les dons de Dieu au lieu de claquer. Et c'est la bonne nouvelle du jour !

La tentation de Jésus

 Jésus, plein du Saint-Esprit, est revenu du Jourdain et a été conduit par l'Esprit dans le désert, où pendant quarante jours il a été tenté par le diable. Luc 4: 1-2a (NIV)

 Choisissez le mot qui correspond le mieux à la définition.

 1. ressentir un besoin ou un désir de nourriture

A. faim B. tentation C. adoration D. pain

2. Un petit rocher A. faim B. diable C. monde D. pierre

 3. Un aliment composé de farine et d’eau, façonné en pains et cuit au four

A. pain B. adoration C. ange D. tentation

4. Essayer d'amener quelqu'un à faire le mal

A. pierre B. pain C. faim D. tentation

5. Montrer un fort sentiment d'amour et de respect pour Dieu

A. tentent B. diable C. adore D. ange

 6. Un être céleste, souvent représenté comme une figure humaine avec un halo et ailes

A. pain B. faim C. ange D. pierre

7. Le méchant souverain de l'enfer et l'ennemi de Dieu

A. culte B. monde C. ange D. diable

8. La Terre entière et tous les endroits et les choses qui s'y trouvent

A. pain B. tentation C. monde D. pierre 

 

jeudi 3 mars 2022

Prière pour le Carême

 


Dans un monde qui aspire au changement,

Seigneur, nous te prions.

Regarde notre Terre en détresse,

écoute les cris des pauvres et des malades,

entends les appels des assoiffés de justice,

vois nos maigres efforts d’unité et de paix.

Qui pourra répondre au désir de notre cœur?

Notre histoire déborde de mauvais souvenirs,

nous avons besoin d’un monde nouveau !

En toi seul se trouve notre avenir.

Tu es le premier mot de notre alliance,

l’horizon de notre humanité,

le chant de notre espérance,

l’origine de tout amour.

Nous étions seuls et égarés.

Tu as choisi un homme du nom de Jésus,

tu l’as comblé de ton Esprit

pour qu’il annonce

une vie nouvelle avec toi.

Avec sa mort et sa résurrection,

il nous a donné la liberté

d’une renaissance.

Louange à toi, Père de Jésus

et notre Père !

Lise Lachance