Il y a plusieurs différences de style et de vocabulaire entre l’évangile de Jean et les évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc). Les évangiles synoptiques se caractérisent par des épisodes brefs, des personnes présentes avec peu de détails, l’enseignement en paraboles, de nombreux miracles et un seul séjour à Jérusalem au cours duquel Jésus est mis à mort. L’évangile de Jean se distingue par des épisodes plus longs, des personnages plus complexes, de longs discours de Jésus et par l’absence de paraboles. De plus, Jean mentionne plusieurs séjours de Jésus à Jérusalem, dont trois fois pour célébrer la fête de la Pâque, ce qui implique un ministère de trois ans approximativement.
Le quatrième évangile se divise en deux parties avec prologue (1,1-18) et un épilogue (21,1-25). La première partie, intitulée ``le livre des signes`` (1,19-12,50) présente la révélation de Jésus au monde. Les évènements se déroulent en Galilée, en Samarie et en Judée. La deuxième partie, ``le livre de la gloire`` (13, 1-20,31) situe l’action à Jérusalem, et raconte la passion, la mort et la résurrection de Jésus.
Dans son évangile, Jean n’utilise jamais le mot ``miracle``, il parle plutôt de ``signes``. Pour la quatrième évangéliste, l’important n’est pas la manifestation de la puissance divine, mais la signification théologique des actes de Jésus, ce qu’ils révèlent de Jésus.
Il y a sept signes dans l’évangile de Jean. Le premier, c’est celui des noces de Cana où Jésus change l’eau en vin : Jésus est l’époux qui inaugure le banquet eschatologique. Le second signe est celui de la purification du temple : le nouveau temple, c’est Jésus. Le troisième signe, celui de la guérison du fils du fonctionnaire royal et le quatrième, la guérison du paralytique révèlent que Jésus vient au nom de son Père accomplir ses œuvres de vie. Le cinquième signe est celui de la multiplication des pains : Jésus est le véritable pain de vie, celui qui nous nourrit pour la vie éternelle. Par le sixième signe, la guérison de l’aveugle-né, Jésus se révèle être la lumière du monde. Le dernier signe, le retour à la vie de Lazarre, révèle que Jésus est la résurrection et la vie, celui qui nous donne la vie éternelle.
Dans l’évangile de Jean, la mort de Jésus, c’est sa glorification, son élévation, la manifestation de sa gloire divine. En 12,32 Jésus avait prédit qu’une fois élevé de terre, il attirerait à lui tous les êtres humains. Sa mort sur la croix révèle la gloire de Dieu, gloire de l’amour qui se donne jusqu’au bout.
Source Andrea Spatafora (Prions En Église)
jeudi 21 mai 2009
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