samedi 29 septembre 2018

Lusine et ses crayons Par Vérona dans Contes et légende


Il était une fois, une petite fille, Lusine, qui vivait avec sa famille, au cœur de la forêt luxuriante de "bois d'Orille". Depuis toujours, les bois avaient fourni le gîte et le couvert à toute la petite famille.
Lusine était très jeune et elle aimait par-dessus tout se promener le long des chemins sinueux, bordés de jolies fleurs multicolores, s'enivre des effluves capiteux des champignons, admirer la majesté des arbres protecteurs et jouer avec toutes sortes de petits animaux nullement effrayés par sa présence.
Son meilleur ami, Willy, un espiègle petit lapin, l'accompagnait chaque jour pour d'interminables promenades. Les saisons, les années se succédaient sans que jamais rien ne vienne perturber la tranquillité de leur univers.  Lusine était douée de la capacité de comprendre le langage de la Nature. C'est Willy qui le lui avait appris et elle comprenait désormais tous les êtres vivants qui l'entouraient.
Un soir, alors que le soleil était déjà presque couché, les deux compères étaient tellement éloignés de la chaumière, qu'ils n'avaient plus le temps de rentrer pour passer la nuit.
Qu'importe ! La forêt était leur amie !
Lusine demanda donc à un vieux chêne de les abriter pour la nuit. Alors qu'ils étaient blottis l'un contre l'autre entre les méandres de l'écorce du vieil arbre, ce dernier leur fît part de son souci :
-"Quelle tristesse d'être toujours ainsi ! Je m'ennui ! Mes amis le hêtre, le boulot, le cèdre et bien d'autres sont comme moi ! Nous nous languissons chaque jour ! Les fleurs, elles, sont admirées pour leurs couleurs, leurs odeurs ... Alors que nous, nous contentons de grandir ... grandir ... de sorte que plus personne ne nous remarque plus !"
Lusine fût très touchée par le désarroi des arbres. La morosité avait envahit la forêt et Lusine était déterminée à aider ses amis à retrouver la sérénité. Elle en fît part à Willy et tous deux se mirent à chercher une solution.
Dès le lendemain, les deux complices se mirent en route pour la rivière ; Ils savaient que là, ils pourraient consulter l'Esprit de la forêt sans trop le déranger. En effet, alors que Lusine et Willy arrivaient au pied d'une jolie cascade, ils trouvèrent un lutin, tout vêtu de vert, profondément occupé à s'admirer dans l'Onde.
-"Qui me dérange ?" Fît- il en sursautant.
-"Pardonnez notre hardiesse. Je suis Lusine, et voici Willy. Nous habitons tous les deux cette jolie forêt dont vous êtes le bienfaiteur. Nous venons vous instruire du tourment des arbres et vous demander de l'aide pour y remédier."
-"Je suis au courant de tout ça ! Que crois-tu donc pouvoir faire ? Les arbres sont ce qu'ils sont ! Ils sont grands et forts ! Ne peuvent-ils pas se contenter de ça ?" Répondit le lutin courroucé.
Lusine eut une idée :
-"Ils admirent les jolies couleurs des fleurs ... Ne serait-il pas possible de varier un peu les nuances de leurs feuilles ?"
Le lutin réfléchit longuement ... frotta son menton ... se gratta sous le bonnet ... et finit par annoncer :
-"Et bien soit ! J'ai ici un coffret. Chaque année, juste avant l'hiver, tu pourras l'ouvrir et tu trouveras des crayons de couleurs enchantés. Ces crayons te permettront de colorier les feuilles des arbres des couleurs les plus flamboyantes. Ils pourront les conserver quelques semaines puis les feuilles tomberont ! C'est la condition !"
Lusine prit le coffret, remercia le lutin et s'en retourna sous les frondaisons.
L'époque était propice pour commencer son travail car l'été venait de s'achever ; Elle se mit donc à son ouvrage et commença à colorier chaque feuille dont l'arbre acceptait les conditions du lutin. Petit à petit, la forêt commença à rayonner de mille feux. Des arbres refusèrent bien sûr : Le pin, l'épicéa, l'if et quelques autres mais la plupart étaient ravis !
C'est ainsi que, chaque année, à l'automne, tous les arbres, à quelques exceptions près, se couvrent les uns après les autres, de couleurs resplendissantes pendant quelques semaines puis perdent leurs feuilles
Auteur anonyme

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (9, 38- 43- 45- 47-48)


Jésus appelle les Douze à la tolérance



En ce temps-là, Jean, l'un des Douze, disait à Jésus: "Maître, nous avons vu quelqu'un expulser les démons en ton nom; nous l'en avons empêché, car il n'est pas de ceux qui nous suivent." Jésus répondit: "Ne l'en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi; celui qui n'est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d'eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu'on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu'on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-là. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t'en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s'éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t'en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t'en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas."


Petit commentaire

La tolérance

Tout ce que nous faisons pour aider les autres vient de Dieu.

Le récit de l'évangile commence par une leçon sur la tolérance et l'esprit d'ouverture. Il est intéressant que cette question soit soulevée par Jean, l'un des amis les plus proches de Jésus. Suggérant qu'il a fallu du temps pour que les enseignements de Jésus soient intériorisés par ses disciples.

En même temps, la tolérance est une attitude de vie que nous avons encore à approfondir, à creuser ensemble pour qu’elle ne soit pas simplement une attitude négative, proche de l’indifférence et d’un nivellement par le bas où tout idéal spirituel serait raboté. Pour que la tolérance soit plus que la tolérance, pour qu’elle soit un mode de vie qui construise et élève le monde, il importe grandement que chacun apporte un matériau solide et de qualité. Plus notre foi chrétienne est appelée à entrer en dialogue avec d’autres, plus il importe que nous l’approfondissions ensemble et que nous réfléchissions et œuvrions par des moyens d’annonce adaptés à notre temps et convaincants à la fois.

Nous devons toujours être tolérants, humbles et aimants envers ceux qui ne sont pas dans la boucle de notre foi catholique.  Cette tolérance, elle se manifeste surtout dans la façon que nous avons de ne pas juger les autres ; je sais que ce n’est pas toujours facile à faire, mais il faut s’y astreindre: «Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés», disait Jésus. Tu m’appelles à regarder l’autre dans sa différence, à l’aimer, Toi aussi, Tu l’aimes, ce n’est pas toujours facile.

Il y a beaucoup de chemins et de voies vers Dieu, même si cela ne veut pas dire qu'ils sont tous identiques.   Nous croyons que la voie que Dieu nous a révélée est la vraie voie, car c'est Jésus le Fils de Dieu qui nous l'a appris. Et si le Fils de Dieu nous a enseigné cela, alors c'est le vrai chemin avec les dons les plus extraordinaires pour nous aider: surtout l'Eucharistie, le don du Corps et du Sang de Jésus; la Parole de Dieu; la guérison que nous recevons par la confession et bien d'autres choses.   Nous espérons et prions pour que les autres découvrent ces trésors.   Mais Dieu continue à tendre la main aux gens tout autour de nous de manière à ne jamais connaître.   Je pense qu'une partie de ce à quoi nous sommes appelés, c'est de prier pour les gens autour de nous, afin qu'ils découvrent Dieu aussi.   Nous avons la chance d'avoir reçu le don de la foi.

Question

-Pourquoi les disciples essaient-ils d'arrêter la personne chassant les démons?

- Pourquoi Jésus leur dit de ne pas faire ça?

- Que veut dire Jésus quand il ordonne de couper la main qui nous fait trébucher?

vendredi 28 septembre 2018

Conte : Pourquoi le soleil et la lune ne se voient jamais ? Carmen Montet


Il y a fort longtemps, lorsque la terre était toute jeune, le soleil et la lune venaient ensemble lui rendre visite. La petite Terre toute contente de ses nouveaux amis, les accueillait les bras ouverts.
Mais très vite, Madame Lune et Monsieur Soleil voulurent être le préféré de la Terre et se querellèrent. Le soleil disait :
- C'est moi qui dois rester auprès de ma jolie terre ! C'est de moi qu'elle a le plus besoin !
- Tu dis n'importe quoi ! Rageait la lune furieuse ! C'est de moi qu'elle a le plus besoin, pour se reposer de tes rayons de feu, pour rêver avec mes belles étoiles, pour s'endormir avec la nature, pour un sommeil réparateur !
- Et après ? Répliqua le soleil ! Sans moi, sans ma lumière, ma chaleur, la Petite ne survivrait pas! Il parlait de la terre en disant la « Petite ».
Un jour, ils décidèrent de jouer au plus fort, et s'installèrent du même côté de la terre. Le soleil chauffa, chauffa la nature, les forêts, les mers, alors que la lune passait sans cesse devant le soleil provoquant l'obscurité, la peur.
Les petites étoiles ne savaient plus où se placer. Certaines s'accrochèrent aux rayons du soleil et faillirent bien être brûlées. La petite Terre, ne savait que faire ni que dire pour les contenter tous les deux. Elle ne faisait pas de différence et pour elle, Soleil et  Lune étaient indispensables à sa vie : comme un père et une mère pour un enfant. Mais ce couple- là ne s'entendait pas et ne pouvait habiter ensemble. Alors la Terre eut une idée de génie. Elle convoqua les deux adversaires et leur dit :
- Voilà je vous aime tous les deux, j'ai besoin de vous deux mais comme il semble hélas impossible de vous voir ensemble, voilà ce que je propose : ma surface est plus grande qu'il n'y parait, alors lorsque Soleil se montrera sur une partie de ma surface à l'Est, toi,  Lune elle apparaîtra à l'opposé à l'Ouest et ainsi vous ne vous verrez jamais et je vous aurai tous les deux pour moi. Lorsque  Soleil aura fait son trajet et sera à l’ouest,  Lune, elle, alors prendra sa place à l'Est.
Lune et Soleil furent très contents de cette proposition et, depuis ce jour, ils ne se génèrent plus et ne se disputèrent plus. La petite Terre put ainsi bénéficier le jour de la lumière de la chaleur Monsieur Soleil et la nuit,  de la quiétude, de l'obscurité, et des étoiles de dame Lune !

mercredi 26 septembre 2018

L’arbre de vie : une âme pour deux corps


Il existe des personnes qui nous rendent heureux dans la vie, par le simple hasard de les avoir rencontrées sur notre chemin.

Quelques-unes parcourent le chemin en entier à nos côtés, et voient passer beaucoup de lunes, mais il en est d’autres que nous voyons à peine, d’un pas à l’autre. Toutes, nous les appelons amies, et il en est plusieurs sortes.

Chaque feuille d’un arbre pourrait caractériser un de nos amis. Les premiers à éclore du bourgeon sont notre papa et notre maman qui nous enseignent ce qu’est la vie. Ensuite, viennent les amis frères, avec lesquels nous partageons notre espace pour qu’ils puissent fleurir comme nous.

Nous en arrivons à connaître toute la famille des feuilles, nous la respectons et lui souhaitons du bien.
Mais le destin nous présente d’autres amis, ceux dont nous ne savions pas qu’ils allaient croiser notre chemin. Parmi ceux-là, il y en a beaucoup que nous appelons amis de l’âme, du cœur.

Ils sont sincères et vrais. Ils savent lorsque nous n’allons pas bien, ils savent ce qui nous rend heureux.

Parfois un de ces amis de l’âme étincelle en notre cœur, nous l’appelons alors ami amoureux. Il met du brillant dans nos yeux, de la musique sur nos lèvres, fait danser nos pieds et chatouille notre estomac.

Il existe aussi des amis d’un temps, peut-être de vacances, de quelques jours ou de quelques heures. 

Pendant ce temps où nous sommes à leurs côtés, ils s’habituent à mettre de nombreux sourires sur nos visages.

Parlant de près, nous ne pouvons oublier les amis lointains, ceux qui se trouvent au bout des branches et qui, lorsque souffle le vent, apparaissent d’une feuille à l’autre.

Passe le temps, s’en va l’été, l’automne s’approche et nous perdons quelques- unes de nos feuilles, certaines naîtront lors d’un autre été et d’autres restent pendant plusieurs saisons.

Mais ce qui nous réjouit le plus, c’est de nous rendre compte que celles qui tombèrent continuent d’être proches, en alimentant notre racine de joie. Ce sont les souvenirs de ces moments merveilleux lorsque nous les avons rencontrés.

Je te souhaite, feuille de mon arbre, paix, amour, santé, chance et prospérité. Aujourd’hui et toujours… tout simplement parce que chaque personne qui passe dans notre vie est unique.


Elle laisse toujours un peu d’elle-même et emporte un peu de nous. Il y a celles qui auront emporté beaucoup, mais il n’y en a pas qui n’auront rien laissé.

C’est la plus grande responsabilité de notre vie et la preuve évidente que deux esprits ne se rencontrent pas par hasard.

Ce superbe conte intitulé « L’arbre des amis » du grand Jorge Luis Borges, illustre à la perfection la manière dont se succèdent les relations dans l’arbre de notre vie.

Il est possible que les feuilles d’une branche s’envolent, mais il est certain que cette branche fleurira à nouveau.

Un ami est quelqu’un qui connaît tous vos défauts, mais qui continue de vous aimer. Ce sont les amis de notre âme, ceux que nous pouvons appeler fièrement les compagnons de notre existence.

Ils sont incroyablement courageux, et ce même si nous nous montrons parfois sous des visages peu glorieux.

L’une des plus grandes difficultés inhérentes au fait d’être un arbre est la défoliation. Nous devons faire en sorte que nos feuilles jaunissent et tombent, pour pouvoir en produire de nouvelles.

Certaines feuilles durent toute la vie, d’autres tombent au moindre contact. Certaines encore périssent avant l’automne, et ce sont assurément les plus douloureuses.

Le fait que nos feuilles tombent de nos branches de manière précoce, peut nous faire penser que nous sommes malades. Elles provoquent en nous une profonde tristesse, au plus profond de nos racines.
Mais si elles se défont de nous de cette manière, cela signifie simplement qu’elles nous ont apporté tout ce qu’elles avaient de bon à nous donner, et qu’il est désormais temps pour elles de laisser la place à d’autres.

En tant qu’arbres de vie, notre plus grande aspiration consiste à avoir de belles fleurs et de bons fruits. C’est notre plus grand trésor.

Notre plus grande responsabilité est donc de nous maintenir vigoureux, de planter des racines saines et de continuer à pousser, pour devenir des symboles d’amour, de santé et de prospérité.

lundi 24 septembre 2018

L’histoire du sapin : Un conte, ça vous dit ?


Il était une fois un arbre bien malheureux, il s’agissait du sapin. En effet, tous les arbres avaient de belles feuilles, celles du marronnier ou du figuier étaient semblables à des mains, celles du chêne étaient élégamment ondulées, et celles du charme, dentelées. Le saule pleureur avait des feuilles semblables à des larmes et des branches longues et souples que faisait danser le vent, ce qui en faisait une plante pleine de mélancolie et grandeur.
D’autres étaient parés de belles teintes, le ginko biloba par exemple, « l’arbre aux mille écus » était ainsi appelé car il était à certains moments doré comme de l’or et l’amarante avait de ravissantes feuilles pourpres et nervurées de violet clair.
Certains étaient délicieusement parfumés, tel que le laurier et le cèdre au feuillage particulièrement odorant.
Le sapin se morfondait. Lui n’avait ni seyantes couleurs, ni délicieux parfums, ni feuilles élégamment formées et finement ciselées… Le sapin n’avait que de tristes épines, que personne de venait admirer, et qui écorchaient les enfants qui essayaient d’atteindre la cime du grand arbre. Les branches basses ne permettaient pas aux marcheurs de venir s’abriter du soleil, ces derniers préféraient l’ombre des noisetiers ou des saules. Le sapin était triste, ne se trouvait aucune beauté.
L’hiver rude et terrible arriva, après que l’automne eût enflammé la forêt. Cette saison attristait aussi le sapin, dont les épines conservaient ce vert froid, émeraude. Ni rouge flamboyant, ni orange vif, ni jaune or ou marron chaud.
Mais comme je le disais, l’hiver arriva. Le feuillage fragile des arbres de la forêt fut malmené par le vent, la pluie et la neige.
Lentement, leurs feuilles tombèrent une à une, jonchant le sol, encore et toujours ; au bout de quelques temps, il ne resta plus une feuille, ni sur le saule, le chêne ou le laurier. Leurs branches dénudées et sombres s’agitaient, frémissaient dans le vent glacial.
Mais au milieu de la forêt trônait le sapin, plus auguste et majestueux que jamais. Immense, paré de son immense feuillage émeraude, il était insensible aux assauts du vent. C’est ainsi que le sapin compris qu’il n’avait rien à envier aux autres arbres de la forêt, car chacun avait quelque chose de particulier, une spécificité, quelque chose qui le rendait unique. Et lui ne perdait pas une épine en hiver.

samedi 22 septembre 2018

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9, 30-37


Qui est le plus grand ?

En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »

Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Commentaire

« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
 (Marc 9,30-37)

La parole de Dieu nous est adressée, mais, nous sommes encore une fois invités à nous demander ce que nous pouvons faire pour les autres. Le Seigneur ne prend pas de voies détournées. Il ne nous dit pas qu’il faut faire notre possible. Si nous avons du temps disponible, ça va, mais si nous n’avons pas le temps, ce sera pour une autre fois. Le Seigneur nous fait plonger directement dans le sujet et il nous rappelle que la loi du service au prochain n’est pas une loi qu’on peut prendre ou laisser à volonté, mais bien une loi obligatoire si on veut vraiment se mettre à sa suite. Un chrétien, c’est un disciple de Jésus-Christ. Un disciple, c’est celui ou celle qui s’engage à suivre un maître. Si ce maître s’appelle Jésus, s’engager à sa suite implique une volonté d’imiter ce que le maître a fait. Le maître est allé jusqu’au don total de lui-même par amour pour ses frères et ses sœurs. Jésus venait de leur dire: « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes; ils le tueront et trois jours après Il ressuscitera. » Ils ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Il leur signifiait par-là que malgré tout le bien qu’il a pu faire, malgré toutes les belles paroles qu’il a pu dire, malgré tous ses miracles, malgré sa bonté, son amour et sa tendresse pour tous, sa récompense en ce monde, sera sa mort. Sa récompense sera le don total de sa vie. Il ne sera épargné en rien. Il ira jusqu’au bout dans son amour. Et nous qui croyons que parce que nous rendons un petit service ici ou là, parce que nous sommes bénévoles dans telle ou telle organisation, parce que nous donnons un peu de notre temps pour telle ou telle œuvre humanitaire, les autres devraient nous regarder comme des bienfaiteurs de l’humanité et devraient nous élever un monument en l’honneur de nos bienfaits. Nous sommes exactement comme les premiers disciples. « De quoi discutiez-vous en chemin? » nous demande Jésus. Ils se taisaient, car sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand Qui est le ou la bénévole de l’année? A qui doit-on remettre un trophée? Voilà la question. Jésus de répondre aujourd’hui comme hier: « Si Quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa et leur dit: « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais celui qui m’a envoyé. » (Jean Jacques Mireault, prêtre)

QUESTIONS PERSONNELLES

• Jésus veut s’abaisser et servir. Les disciples veulent monter et dominer. Quelle est ma motivation dans la vie? Est-ce que cela correspond à toutes mes actions? Est-ce compatible avec les instructions de Jésus?

• Est-ce que je suis Jésus et que je suis avec lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et que sa manière de vivre devienne ma façon de vivre et de vivre avec les autres?

• Est-ce que je suis Jésus en traînant le long du chemin, sans vraiment faire attention, «je vais en promenade»? Ou est-ce que je suis impatient, regardant et écoute, essayant de ne pas manquer un moment avec lui?

• De nos jours, beaucoup jouent un rôle de leader dans la société: en tant que responsable, parent, enseignant ou fonctionnaire. Comment servir et être efficace et responsable dans ce rôle et quand même être «dernier» et servir?

• Comment un enfant apprend-il? En regardant chaque petite action que fait le parent et en l'imitant! Ceci comment apprendre en tant que disciple. Apprenons-nous de Jésus en imitant toutes ses actions, comme le font les enfants, ou sommes-nous trop adultes pour cela?

Compléter

Veuillez lire le texte dans votre Bible pendant que vous étudiez chaque partie de la leçon. Jésus voulait préparer ses disciples à la tragédie qui approchait. Il les avertit qu'il serait trahi entre les mains des hommes et serait tué, mais les encouragea en annonçant que trois jours plus tard, il se relèverait. Les disciples n'ont pas compris; ils étaient trop occupés à discuter de qui serait le plus grand dans le royaume à venir de Jésus. Sachant ce qu'ils contestaient, Jésus prit un enfant dans ses bras et l'utilisa comme modèle de l'humilité qui devrait caractériser les disciples. Il a dû le décevoir beaucoup de voir les disciples se disputer le pouvoir alors qu'il était préoccupé par ses souffrances à venir.

* 1 & 2 * Qu'est-ce que Jésus prédisait qu'il allait lui arriver? Réponse: Les hommes le ______ lui, mais le troisième jour il serait ______ des morts.

* 3 * A propos de quel sujet les disciples se disputaient-ils? Réponse: Ils se sont disputés pour savoir lequel d'entre eux était le ______.

* 4 & 5 * Qu'est-ce que Jésus a dit qu'il fallait faire s'il veut être le premier (v35)? Réponse: Il devrait être le ______ de tous et le ______ de tous.

Réponses : tueront- ressuscité, grand, dernier- serviteur

vendredi 21 septembre 2018

Vers le soleil


Il était une fois, dans un pays inconnu et très lointain, un champ de tournesols qui n’était pas comme les autres. À première vue, certes, même un expert en champ de tournesols se serait fourvoyé et l’aurait classé dans la catégorie CTPC, ce qui signifie dans le jargon des experts «Champ de tournesols de première catégorie». Cependant, si son analyse avait été plus fine et s’il avait su entendre la nature, il aurait perçu une plainte subtile, mélopée étrange qui disait tout son mal de vivre, là au coin droit du champ, proche du vieux cyprès et du petit ruisseau.

Qui pleurait sous le soleil provençal? Et surtout, pourquoi ces pleurs?

Eh bien ! Laissez-moi satisfaire votre curiosité et vous parler de celui qui aurait voulu être un soleil, mais qui n’était qu’un tournesol.

Toute la journée, le tournesol, depuis les premiers rayons du soleil sur l’horizon à l’aurore et jusqu’à ses derniers au crépuscule, suivait la course de l’astre, son idole. Il aurait aimé être comme lui : l’unique, celui que tout le monde attend, que tout le monde célèbre, celui qui réchauffe et qui donne bonne mine, celui qui aveugle et qui étale majestueusement sa puissance dans le ciel comme un monarque sur la terre.

Il se lamentait sur son sort qui n’avait fait de lui qu’une pâle réplique du dieu. Il geignait; et dans son langage de méridional, cela ressemblait à ceci : « Peuchère, je ne comprends pas! Pourquoi lui et pas moi ? C’est injuste… »


Et il recommençait à pleurer!

Les autres tournesols avaient essayé de lui remonter le moral; ils l’avaient consolé, mais désormais ils étaient fatigués de ce pleurnichard qui leur cassait les oreilles. Ses plus proches voisins, tannés de l’entendre, s’étaient résolus à commander une paire de bouchons aux abeilles qui venaient les butiner et, munis de leur cire protectrice, ils pouvaient à loisir, et surtout en paix, se faire dorer la pilule toute la sainte journée sans se soucier des jérémiades de leur comparse.

Un jour, pourtant, peut-être à cause de ses cris plus forts qu’à l’habitude, le tournesol alerta un voyageur qui passait par là. C’était une fourmi et, comme chacun sait, les fourmis sont des traductrices hors pair, douées pour les langues et les affaires.

Chico – c’était le nom de notre fourmi – s’approcha du tournesol et l’apostropha : « Dis donc l’ami, pourquoi pleures-tu ? Es-tu blessé ? As-tu besoin d’aide ? »

La fourmi n’est pas prêteuse – la cigale l’apprit à ses dépens – mais elle sait donner un coup de main à l’occasion. Le tournesol, surpris que quelqu’un lui adresse la parole, se tut. Ce silence soudain provoqua un léger émoi chez les corolles dorées… Le tournesol tourna ses pétales à gauche, puis à droite.

Rien.

Il pensa alors à cet instant que c’était son dieu qui daignait enfin l’interpeller…

Mais la voix reprit : « Eh, l’ami, je suis là. En bas ! ».

Alors le tournesol s’inclina et découvrit au pied de sa tige la minuscule créature : « Ah, c’est toi… », fit-il d’un air déçu.

La fourmi, qui avait un certain penchant pour la vantardise, répliqua : « Comment ça ? C’est moi ! Tu te fiches de ma figure, j’espère ! Sais-tu à qui tu parles ? Je suis Chico, la fourmi de Marseille! Et tu as intérêt à t’excuser tout de suite ou… tu vas regretter amèrement tes paroles! »

Mais au lieu de provoquer des excuses, les paroles de Chico déclenchèrent un nouveau déluge de plaintes et, devant ce torrent de larmes, la fourmi resta coite. Et ça, je vous jure, parole de conteuse, que faire taire un Marseillais est tout un exploit.

La fourmi se fit alors caressante : « Bon, je me suis emportée… Excuse-moi… On oublie ça, d’accord ? Dis-moi plutôt pourquoi tu pleures, peut-être pourrais-je t’aider? »

Le tournesol expliqua : ce fut long et difficile, car à chaque phrase succédait un sanglot et, finalement, la fourmi comprit que le tournesol rêvait d’être le soleil.

Chico était très embêtée, mais l’ingéniosité ne lui faisait pas défaut. Une idée lumineuse lui vint tout à coup : elle devait convaincre le tournesol qu’il était bien mieux d’être tournesol que soleil.
Comme le plaidoyer promettait d’être long, Chico s’installa confortablement à l’ombre de la plante aux reflets d’or , se racla la gorge et elle commença : « Vois-tu, je crois que tu n’es pas tant à plaindre. J’ai beaucoup voyagé, crois-moi, et j’ai rencontré des gens bien plus malheureux que toi. Toi, tu as la chance d’être entouré de ta famille; tu as des amis autour de toi avec qui tu peux partager tes peines et tes joies. Regarde-le, lui là-haut, tout seul : personne à qui parler, à qui faire la cour, avec qui jaser de tout de rien, de la pluie et du beau temps. Tu parles d’une vie. Ah ! C’est sûr, il a la paix! La sainte paix même! Mais comme il doit être triste de tout contempler sans pouvoir partager, de tout illuminer sans pouvoir se réjouir avec ceux qu’on aime. Je pense que si le soleil pouvait échanger ta place avec la sienne, il le ferait. »

Le tournesol n’avait jamais envisagé son problème sous ce jour, et ses pleurs s’étaient calmés.
« En plus, ton soleil n’est pas si puissant que ça. Un nuage peut le cacher; la Lune parfois s’amuse à lui voler la vedette et, s’il pleut, il n’est même plus capable de pointer son nez. J’ajouterais même qu’il a l’air bienfaisant parce qu’il chauffe et permet aux légumes de pousser.  Mais s’il décide de ne plus quitter le ciel, c’est la canicule et la récolte est fichue ! Alors celui que tu adores tant, parfois les hommes le maudissent.»

Le tournesol écoutait avec une attention accrue le discours de la fourmi et trouvait que ça faisait pas mal de bon sens
.
«Faut-il encore pour te convaincre que je te dise que toi, tu réjouis le regard du promeneur quand il te voit, soleil parmi tant de soleils, éclairer son paysage… Que s’il te cueille, tu embelliras sa demeure. Que ta corolle jaune ressemble à un sourire éternel. Que ta place est ici avec les tiens parce que c’est là que ton destin doit s’accomplir. Qu’il est bon d’avoir des rêves, mais qu’ils ne doivent pas t’empêcher de vivre. Que tu es beau parce que tu existes tout simplement et que tu n’as pas besoin d’être un autre pour qu’on t’aime! »

Chico, dans ce dernier élan d’exaltation oratoire, s’était levée. Elle resta un instant le bras levé comme Cicéron à la fin d’un discours enflammé devant la plèbe. Ce fut un tonnerre d’applaudissements qui jaillit du champ : les tournesols s’étaient tous reconnus dans cette description, et même le tournesol pleureur criait à tue-tête. Les larmes qui coulaient sur ses pétales n’étaient plus de désolation et de découragement, mais de bonheur et de joie de vivre.

La soirée qui suivit fut chaude : les tournesols voulaient fêter le sauveur qui leur avait redonné confiance en eux, qui leur avait montré leur beauté et leur importance.

Quand la fête fut finie, le tournesol se tourna vers la fourmi, qui déjà reprenait son baluchon pour explorer d’autres contrées, et lui dit d’une voix émue : « Je te remercie pour ta tendresse et ton amour. Sans toi, je n’aurais jamais su que je peux moi aussi apporter du bonheur dans ce monde.»

La fourmi sourit et lui murmura doucement : « Eh! Petit tournesol, n’oublie pas : nous avons tous le même soleil. Chacun y trouvera sa place et s’y sentira heureux, car chacun peut être un soleil pour le cœur de l’autre. »

mercredi 19 septembre 2018

Le don de Crainte - Un Regard pour s'Émerveiller


Le don de Crainte ce n'est pas avoir terriblement peur.
Bien au contraire ! 

C'est l'Émerveillement... Pour te rendre capable de reconnaître Dieu en toute confiance, de le remercier pour les merveilles qu'il fait pour toi.

Alors voici un conte pour s'émerveiller...

Un puissant seigneur extrêmement riche et un pauvre paysan avaient chacun un fils. Le puissant seigneur monta avec son fils en haut d’une montagne, lui montra avec fierté le paysage en contrebas et lui dit avec engouement :
– Regarde, mon fils ! Un jour, tout cela sera à toi, le jour de ta succession !

Le fils ressentit alors une grande exaltation, une ivresse de puissance, un bonheur intense. Mais tandis qu’il redescendait doucement de la montagne, sa joie fut perturbée par des pensées de peurs, de craintes : et si son père demain changeait d’avis ? Et si des intrigants prenaient le pouvoir ? Et s’il disparaissait le lendemain sans qu’il ait eu le temps de lui transmettre la charge ? Et si… ?

Le paysan pauvre monta avec son fils sur l’autre versant de la même montagne, au même moment; il lui montra le même paysage et lui dit avec amour :

– Regarde, mon fils ! Regarde !

Le fils resta là, attentif aux sons, aux odeurs, aux couleurs, aux images, et s’imprégna de la majesté du monde, le cœur emplit de joie…

(Malek Boukerchi – Le laboratoire du bonheur)


L’émerveillement est le pilier de toutes les espérances joyeuses du monde à venir. Tout est dans le regard, comme l’illustre ce conte qui nous invite à voir le monde autrement.

Dis-nous cher ange, ce qui t'émerveille ! Ressens-tu parfois ce sentiment immense de confiance, de beauté qui t'habite, qui t'ouvre les yeux sur la merveille que tu es et sur les merveilles qui t'entourent.



mardi 18 septembre 2018

Savoir apprécier ce que l'on a ...... conte par Lilou


Un jour, le père d'une très riche famille amène son fils à la campagne
pour lui montrer comment les gens pauvres vivent.
Ils passent quelques jours sur la ferme d'une famille qui n'a pas
beaucoup à leur offrir.
Au retour, le père demande à son fils:
” As-tu aimé ton séjour ?”
” C'était fantastique papa !”
” As-tu vu comment les gens pauvres vivent ?”
” Ah oui” répond le fils.
Alors: ” Qu'as-tu appris?”
Le fils lui répond:
J'ai vu que nous n'avions qu'un chien
alors qu'ils en ont quatre.
Nous avons une piscine qui fait la moitié du jardin
et ils ont une grande crique.
Nous avons des lanternes dans notre jardin et eux,
ont des étoiles partout dans le ciel.
Nous avons une immense galerie à l'avant et eux,
ont l'horizon.
Nous avons un domaine mais eux,
ont des champs à perte de vue.
Nous avons des serviteurs alors qu'eux servent les autres.
Nous achetons nos denrées et eux, les cultivent.
Nous avons des murs autour de la propriété pour nous protéger,
eux ont des amis qui les protègent.
Le père en resta muet.
Le fils rajouta:
” Merci papa de m'avoir montré tout ce que nous n'avons pas”.
Trop souvent nous oublions ce qui nous est acquis pour
nous morfondre sur ce que nous n'avons pas.
Ce qui est un objet sans valeur pour un,
peut très bien être un trésor pour l'autre.
Ce n'est qu'une question de perspective et
c'est à se demander ce qui arriverait si on
rendait grâce pour tout ce que nous avons au
lieu d'en vouloir toujours plus.
Apprenez à apprécier ce que vous ” avez “.
Retrouvez vos yeux et votre coeur d'enfant et
voyez combien il est important d'apprécier
ce que vous avez plutôt que de se soucier
de ce que vous ne possédez pas.
On ne cherche pas le bonheur
on le cueille tout simplement
au hasard de la route.
Alors juste pour aujourd'hui
laisse un petit bonheur
faire de ta journée une fête.

Cueille ces 2 minutes de bonheur que je t'offre
pour une journée harmonieuse et pleine de douceur de vivre

samedi 15 septembre 2018

Voici pour vous l'histoire d’un patron et de son employé.


Il était une fois un patron trop stressé, trop angoissé. Ce chef d’entreprise était tout le temps en colère, il faisait plein de reproches à ses employés.

Les gens en avaient marre. L’ambiance au bureau était trop stressante, tous les employés étaient au bout du nerf.

Mais un jeune homme au service de production était beaucoup plus visé que les autres. Il avait l’impression que son patron était tout le temps auprès de lui : « tu ne fais pas cela comme il faut, à cause de toi, on ne respecte pas le planning. Le client sera livré en retard, nous serions obligé de payer les pénalités de retard. Tout cela, à cause de toi, tout est ta faute ».

Bref, ce jeune homme avait l’impression d’être harcelé, tout ce qu’il faisait n’était pas assez bien. Les reproches du matin au soir, l’ambiance trop stressante au bureau. Il ne savait pas s’il arriverait à tenir longtemps comme ça. Il était très en colère contre son patron et il a décidé de changer de travail.

Un jour ce jeune homme s’est trouvé à une fête. Il a gagné un concours. Comme récompense, on lui a offert trois médailles, mais les organisateurs du concours lui ont posé la condition : « Tu peux garder une médaille pour toi, mais les deux autres, il faut que tu les offres aux gens que tu aimes ». Il y avait une phrase sur chaque médaille : « A la personne que j’aime beaucoup ».

Le jeune homme, sans hésiter, a offert une médaille à sa femme. Mais que faire de la troisième médaille ? Il n’avait pas d’enfants, ses parents habitaient trop loin…. Là, ce jeune homme a eu une idée : « je vais offrir ce médaille à mon patron, on va voir le résultat. »

Le lendemain, quand il est arrivé au bureau le patron était encore plus en colère que d’habitude. Le jeune homme a eu un moment d’hésitation avant d’offrir la médaille à son patron, ensuite, il s’est décidé quand même. Il a expliqué à son patron d’où venait cette médaille, il lui a parlé du concours qu’il a gagné. Il lui a dit que malgré toutes ses colères, il le comprenait. Il comprenait que son patron travaillait dur et beaucoup trop. Il était stressé, angoissé, l’entreprise lui prenait beaucoup trop de temps. Notre jeune lui a dit tout cela, il lui a témoigné sa compassion et sa compréhension.

Le patron l’a remercié sèchement et il est vite entré dans son bureau. Tout seul, il avait du mal à cacher ses larmes. Il a pensé qu’il était injuste vis-à-vis de ce jeune homme et des autres employés. Il a compris beaucoup de choses à cet instant-là.

Le soir, il était arrivé à la maison et il a appelé son fils de 14 ans. Il lui a offert cette médaille en lui racontant l’histoire de son employé. Il a dit à son fils : « Toi et ta maman, vous êtes deux personnes que j’aime le plus dans ce monde. Mon travail me prend trop de temps et je suis désolé de ne pas passer suffisamment de temps avec vous. Mon fils, je veux t’offrir cette médaille et j’ai envie que tu saches que tu es le plus beau cadeau que la vie m’a fait. Je suis très fier de toi et je t’aime beaucoup. Tu es ma joie de vivre. »

Son fils s’est mis à sangloter. Le père était tout surpris : « mais qu’est-ce qui t’arrive ? » Son fils lui a répondu : « Papa, je croyais que j’étais un fardeau pour toi, tu me critiquais tout le temps…. Je croyais que tu avais honte de moi, que je n’étais pas à la hauteur, que tu regrettais d’avoir un fils comme moi… Bref, j’ai voulu me suicider demain, j’ai déjà tout planifié…. Si tu ne m’avais pas parlé aujourd’hui, je l’aurais fait ». Le père a pleuré en écoutant son fils, ce jour-là sa vie a vraiment changé. Il a changé ses valeurs, il a compris à quel point c’était important de témoigner l’amour et le respect aux gens qui partagent votre vie, à nos proches, à nos amis, à nos collègues.

Cette histoire vous montre à quel point l’Amour et le respect peuvent changer le cours de notre vie. Pensez toujours à cela quand vous aurez envie de vous mettre en colère, de blesser quelqu’un de votre entourage. Cherchez toujours à comprendre les gens, pourquoi ils agissent ainsi. Vous allez peut être découvrir une grande douleur, une grande tristesse ou une immense peur cachée derrière cette colère. Manifestez la compassion et l’Amour à ces gens-là et les choses vont certainement changer entre vous.

Bien amicalement, Wink

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 8, 27-35


Jésus nous demande encore aujourd’hui : `` Pour toi, qui suis-je ? ``
Si quelqu'un veut marcher à ma suite…

En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne. Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.



Autre commentaire

Quand on veut se connaître, se faire connaître, c’est facile de parler de ce que l’on fait, de son métier, de ses activités...

Mais c’est plus difficile de révéler qui je suis vraiment, d’exprimer le sens de ma vie !

Connaître veut dire naître, renaître avec l’autre

Cette question entraîne la profession de foi de Pierre qui a pressenti qui était ce Jésus qu’il suivait depuis quelques temps. Mais le chemin sera encore long et difficile pour Pierre ! Car l’autre est toujours un mystère !

Seule l’amitié vraie et une totale confiance nous dévoilent les uns aux autres. Connaître veut dire naître, renaître avec l’autre, à tout ce qui fait sa vie, jusqu’à ne faire plus qu’un.

Croire en l’autre, c’est accepter qu’il entre dans ma vie, pénètre en moi, me bouscule ; c’est accepter de le recevoir en moi, car, si j’ai confiance en lui, cela veut dire que je sais qu’il ne me détruira pas, qu’il ne me dominera pas pour faire de moi son esclave... Alors, si je me laisse faire par lui, comme de l’argile dans les mains d’un potier, je reçois ma beauté, mon apparence, ma vie de lui !

Mais croire en l’autre, ce n’est pas seulement me recevoir de lui, c’est aussi m’offrir à lui, pour qu’il profite de la vie qui m’habite, pour l’enrichir du souffle qui m’anime, afin qu’il vive et grandisse !

Croire en l’autre, c’est m’offrir humblement (sans jamais forcer la porte de son cœur), attendant simplement qu’il m’ouvre ! C’est accepter de renoncer à moi-même, de perdre ma vie pour lui !

Dieu est premier, mais dans l’amour et le pardon, l’humilité et le don

C’est vrai, Dieu est 1er, le 1er, mais dans le pardon, l’amour, l’humilité, le service, le don de lui-même ! Folie et sagesse de Dieu ! Faiblesse et force de l’Amour qui se laisse toucher, ne reste indifférent à aucune souffrance !

"Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même ! Qui perd sa vie pour moi et l’évangile la sauvera !" … Le Christ nous pose une double question :

Qui dites-vous que je suis pour vous ?
Et, quel sens donnes-tu à ta vie ? Quel souffle t’habite ?
Que fais-tu de ta vie ?
Tu la gardes pour toi, ou bien tu la donnes, te donnes ?
Pierre sera transformé, projeté en avant par la force de cette relation amoureuse : "Tu seras pêcheur d’hommes ! Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église !"

Comme Pierre c’est facile de faire de beaux discours et de se tromper totalement sur Dieu ! "Tes pensées ne sont pas celles de Dieu !"... Pierre rêvait d’un Dieu puissant et régnant dans une gloire évidente aux yeux de tous...

Échanger sur le texte

Qu’expriment les réponses des `` gens `` au sujet de Jésus.
Quel lien voyez-vous entre la demande que fait Jésus aux disciples - taire le fait qu’il soit le Christ - et son annonce de la Passion ?
Quels sont les différents interlocuteurs de Jésus tout au long du texte ?  Comment Jésus s’adresse-t-il à eux ?
Que reflètent la réaction de Pierre et la réponse de Jésus (soyez attentifs aux mouvements dans les v.32- 33).  
De quoi la croix est-elle la conséquence pour Jésus, pour les disciples ?

Petit jeu

Mais toi et toi?" Il a demandé. "Qui dis-tu que je suis?" Pierre répondit: "Vous êtes le Christ." Marc 8:29 (NIV)

Complétez le paragraphe en remplissant les blancs avec le bon mot de la banque de mots au bas de la page.

Jésus et ses _____________ sont allés dans les villages autour de Césarée-de- Philippe. En chemin, il leur demanda: "au dire des  __________qui suis-je?" Ils ont répondu: "Certains disent __________ pour d’autres ___________, d'autres disent un des__________ " "Mais pour vous?" Il a demandé. "Qui dis-tu que je suis?" __________ a répondu: "Vous êtes le __________." Jésus leur  __________  de ne pas le dire à _________

 Christ –Élie- gens- prophètes- Jean le Baptiste – disciples- Pierre  défendit

Réponses : disciples- gens- Jean le Baptiste-Élie- prophètes- Pierre- Christ- défendit- personne