Il était une fois un arbre bien
malheureux, il s’agissait du sapin. En effet, tous les arbres avaient de belles
feuilles, celles du marronnier ou du figuier étaient semblables à des mains,
celles du chêne étaient élégamment ondulées, et celles du charme, dentelées. Le
saule pleureur avait des feuilles semblables à des larmes et des branches
longues et souples que faisait danser le vent, ce qui en faisait une plante
pleine de mélancolie et grandeur.
D’autres étaient parés de belles
teintes, le ginko biloba par exemple, « l’arbre aux mille écus »
était ainsi appelé car il était à certains moments doré comme de l’or et
l’amarante avait de ravissantes feuilles pourpres et nervurées de violet clair.
Certains étaient délicieusement
parfumés, tel que le laurier et le cèdre au feuillage particulièrement odorant.
Le sapin se morfondait. Lui n’avait ni
seyantes couleurs, ni délicieux parfums, ni feuilles élégamment formées et
finement ciselées… Le sapin n’avait que de tristes épines, que personne de
venait admirer, et qui écorchaient les enfants qui essayaient d’atteindre la
cime du grand arbre. Les branches basses ne permettaient pas aux marcheurs de
venir s’abriter du soleil, ces derniers préféraient l’ombre des noisetiers ou
des saules. Le sapin était triste, ne se trouvait aucune beauté.
L’hiver rude et terrible arriva, après
que l’automne eût enflammé la forêt. Cette saison attristait aussi le sapin,
dont les épines conservaient ce vert froid, émeraude. Ni rouge flamboyant, ni
orange vif, ni jaune or ou marron chaud.
Mais comme je le disais, l’hiver
arriva. Le feuillage fragile des arbres de la forêt fut malmené par le vent, la
pluie et la neige.
Lentement, leurs feuilles tombèrent
une à une, jonchant le sol, encore et toujours ; au bout de quelques temps, il
ne resta plus une feuille, ni sur le saule, le chêne ou le laurier. Leurs
branches dénudées et sombres s’agitaient, frémissaient dans le vent glacial.
Mais au milieu de la forêt trônait le sapin, plus auguste et majestueux que jamais. Immense, paré de son immense feuillage émeraude, il était insensible aux assauts du vent. C’est ainsi que le sapin compris qu’il n’avait rien à envier aux autres arbres de la forêt, car chacun avait quelque chose de particulier, une spécificité, quelque chose qui le rendait unique. Et lui ne perdait pas une épine en hiver.
Mais au milieu de la forêt trônait le sapin, plus auguste et majestueux que jamais. Immense, paré de son immense feuillage émeraude, il était insensible aux assauts du vent. C’est ainsi que le sapin compris qu’il n’avait rien à envier aux autres arbres de la forêt, car chacun avait quelque chose de particulier, une spécificité, quelque chose qui le rendait unique. Et lui ne perdait pas une épine en hiver.
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