Balthasar et le berger
Balthasar entre dans l’Étable avec les deux autres
mages. Tout le monde est en silence et contemple ce divin enfant que les trois
mages cherchaient. Balthasar s’assoit près d’un berger qui bloque presque la
porte et, à voix basse, ils échangent quelques mots.
Balthasar- Avez-vous suivi, l’étoile, vous aussi?
Berger- Quelle étoile, mon seigneur?
Balthasar- Je vous en prie, appelez-moi Balthasar.
Berger- D’accord Balthasar, mais quelle étoile?
Balthasar- Celle qui nous a guidés ici, mes amis et
moi.
Berger – Non, nous c’est un ange magnifique qui nous
a parlé. Il nous a réconfortés et a dit des choses à la fois étranges et
merveilleuses : `` Je viens vous
annoncer une bonne nouvelle, (…) Il vous
est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ
Seigneur; et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un
nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire.`` Ensuite, un chœur d’anges
s’est mis à chanter le gloire de Dieu. Nous sommes donc venus pour voir si
l’ange disait vrai. Or, le nouveau-né était la`, couché dans la mangeoire,
comme l’ange l’avait dit. Croyez-vous qu’il est vraiment le Christ seigneur? Il
est si petit et ensuite si vulnérable.
Balthasar- J’en suis certain. Sans le savoir, cet
enfant est vraiment l’astre que nous suivons. Une nouvelle étoile est apparue
et ce n’est pas tant dans le ciel comme dans notre cœur qu’il nous faut chercher. Cet enfant est le Christ.
Berger- Mais comment daignez-vous me parler, vous un
riche seigneur, à moi un pauvre berger de la plaine?
Balthasar- Ne sentez-vous pas la paix et l’harmonie?
Tout est calme et silencieux. Tout nous porte à la prière, à l’adoration et aux
partages. Comment pourrais-je avoir ma place ici, sans me laisser interpeller
par la parfaite humilité qui habite cet enfant? S’il pouvait parler, il me
dirait de ne pas me faire appeler maître ni seigneur, car il est le seul maître
et seigneur. Je suis convaincu que
quiconque entre dans cette étable, qui adore l’enfant et vénère sa mère, sera
transformé.
Même s’il ne voulait pas perturber le silence et l’atmosphère de paix, Balthasar s’enhardit et prit la parole :
-
``Merci Messieurs``, répondit Joseph.``
Je vous en prie, prenez un thé et sur le chemin de votre retour, empruntez une
autre route, car Hérode vous fait suivre…``
Revue Sainte Anne De Beaupré Décembre 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire