Source: Revue Notre-Dame Du Cap
Prier avec mon corps, c’est m’asseoir droit, le cœur à l’écoute qui me garde et que je reçois gratuitement comme une grâce, dans l’attente du Verbe qui est, qui était et qui vient.
Prier avec mon corps, c’est me lever chaque matin avec le Christ qui naît et ressuscite en moi. Il me rafraîchit l’âme à la première rosée d’oraison comme si je marchais pieds nus dans l’aube.
Prier avec mon corps, c’est être debout avec d’autres croyants, dans une église ou sur les routes, en célébration du Christ ressuscité qui est parole et visage, absence et précieuse.
Prier avec mon corps, c’est élever les bras et ouvrir la main à l’instant qui passe, disponible à la musique qui va naître, un peu comme l’orchestre attend le signal du chef avant de commencer à jouer.
Prier avec mon corps, c’est chanter des hymnes au Seigneur. Le louer à la ville comme à la campagne. C’est danser avec les premiers flocons de neige qui recouvrent ma tête d’une joie légère.
Prier avec mon corps, c’est entrer d’une seule voix dans la psalmodie des psaumes, en communion avec des moines ou des frères et sœurs nouvelle, portés tous ensemble par un même souffle.
Prier avec mon corps, c’est savoir respirer entre deux mots, deux notes, deux silences, deux pas, comme au sommet de montagnes enneigées, et écrire la joie qui fait fondre mes résistances.
Prier avec mon corps, c’est partir en éclaireur, plus loin devant, dans une même cordée d’enfants, à la recherche de celui qui est plus présent en nous que nous le sommes à nous-mêmes.
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