En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Celui
qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui
aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit
pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé
sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. Qui vous
accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de
prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en
sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple
verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je
vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
Petit
commentaire
Accueil
de l’autre, accueil de Dieu
L’accueil
et l’hospitalité sont des exigences pour le disciple de Jésus qui lui
permettent de rencontrer Dieu.
Accueillir
c'est un acte de foi, c’est une attitude d’attention, de respect de l’autre,
quelques soient sa situation, son histoire, ses questions, ses attentes...
Avons-nous peur d’accueillir ? Ou bien, avons-nous
peur de donner ? Savons-nous offrir l’hospitalité, faire un effort pour sortir
de nos égoïsmes, reconnaître aussi que nous restons toujours en attente de
l’amour d’autrui ? Et avons-nous conscience que la famille des chrétiens est
notre famille, plus large et plus riche que celle que nous a donnée nos parents
? Ce sont en fait les questions que nous pose Jésus aujourd’hui et je ne suis
pas sûr que nous ayons les bonnes réponses à ces questions.
Est-il besoin
de rappeler que sans le message de Jésus, sans spiritualité et sans Dieu, la
vie n’a aucun sens et « celui qui veut garder sa vie pour soi la perdra » comme
le dit Jésus. En effet, plus nous nous attachons aux récompenses matérielles
comme le pouvoir, l’argent ou les distractions en tout genre qui défilent
devant nos yeux, plus nous découvrons combien tout ceci est vide : nous
devenons des moutons, de simples objets que l’on manipule au gré des modes et
des tendances du moment. Nous ne vivons plus que dans la fugacité et le virtuel
: notre énergie et notre vie s’en vont se perdre dans les nuages.
Il faut bien
admettre que cette méconnaissance de la parole du Christ et cette absence de
spiritualité se font une part de plus en plus belle dans notre société. Notre
monde devient une ode permanente à l’hédonisme, un univers où l’on veut jouir
de tout... et vite. C’est un peu ce qu’André Gide* mettait en avant évoquant la
sensualité « tous azimuts », qui occupe tout l’espace qui nous entoure. Et les
choses ne vont qu’en empirant !
Ne penser qu’à mettre la main égoïstement sur ces «
nourritures terrestres » et oublier notre prochain n’est pas une fin en soi.
Cessons donc de courir ainsi après tous ces leurres, ouvrons nos cœurs et
faisons de la place pour Jésus ! Et comme il nous le demande, « donnons à boire
aux plus petits », sans attendre de retour, mais simplement au nom d’un amour à
partager. (Bernard Vollerin)
* André Gide, Les
nourritures terrestres, 1897, édité chez Gallimard en 1942
Pistes
de réflexion
1- Est-ce qu'on accepte facilement les personnes qui
sont différentes de nous?
Les personnes qui n'ont pas les mêmes opinions que nous?
Les personnes qui n'ont pas la même culture que nous?
Les personnes qui n'ont pas les mêmes opinions que nous?
Les personnes qui n'ont pas la même culture que nous?
2- Est-ce que Jésus nous a parlent de l'accueil des
uns et des autres?
3- Comment pouvons-nous accueillir l'autre?
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