40 jours après Noël, Joseph et Marie se sont
agglutinés au cortège compact de ceux qui, patiemment, piétinent en attendant
de franchir la porte monumentale du Temple. Cela donne au moins le temps de
s’émerveiller. Songer que la surface du Temple couvre plus de 14 hectares.
Songer que l’enceinte extérieure mesure au nord 320 mètres ; au sud, 280 ; à
l’est, 485 ; à l’ouest, 515.
Joseph et Marie ont enfin franchi la porte
monumentale. Ils se sont perdus dans le labyrinthe des parvis et des enceintes.
Tout cela est colossal, écrasant, bouleversant.
Ils s’avancent, ces petites gens de Nazareth,
humbles comme toujours, prêts à demander pardon à ceux qui les heurtent. La
règle veut que l’on apporte aux prêtres un agneau que l’on sacrifiera. Si l’on
est trop pauvre, deux tourterelles suffisent. Joseph les a achetées à l’entrée.
Dans les bras de Marie, le bébé dort. Mais pourquoi,
parmi ces milliers de fidèles qui les entourent, un vieil homme, en les voyants,
sursaute-t-il ? Pourquoi fait-il des pieds et des mains pour fendre la foule et
s’approcher d’eux ?
Il s’appelle Siméon. Au Temple, on le connaît bien.
Depuis des années, il vit dans la prière et les sacrifices. Il ressent si
fortement la présence de Dieu qu’il est persuadé de voir, avant de mourir, le
Messie. De toute son âme, il en espère la venue.
Le voici devant Marie. Il ne quitte plus des yeux
l’enfant Jésus. Un bonheur sans limites illumine son visage. Sans que Marie
songe à résister, il lui arrache le bébé, l’élève dans ses bras. Les paroles
qu’il profère ressemblent à un chant. C’est à Dieu qu’il s’adresse :
- Maintenant, laisse ton serviteur s’en aller en
paix !... Mes yeux ont vu la Lumière qui éclairera les nations et fera la
gloire des enfants d’Israël !
Tout autour, les gens se sont arrêtés. Avec un
étonnement que nous pouvons comprendre, ils entendent les étranges paroles de
Siméon. Parmi eux, il y a une femme. Très vieille, elle aussi. Elle s’approche.
Son nom est Anne, elle ne quitte jamais le Temple. Avec une voix dont la
puissance surprend chez une femme aussi âgée, elle se met à louer Dieu. Elle
s’écrie :
-Voici celui qui sauvera Israël !
Source : Alain Decaux raconte Jésus aux enfants
La fête de ce jour a un double objet, célébrer la
Purification de Marie et la Présentation de Jésus au Temple selon la loi de
Moïse. Cette loi fixait le temps où les mères devaient se présenter avec leurs
nouveau-nés devant les autels, et elle exigeait une offrande pour le rachat des
enfants mâles. Ni Marie, toute pure dans sa maternité, ni Jésus, Fils de Dieu,
n’étaient obligés à cette cérémonie ; cependant par humilité, et pour donner
aux hommes un éclatant exemple d’obéissance aux lois divines, Marie,
accompagnée de Joseph et portant Jésus en Ses bras, se rendit au Temple de Jérusalem.
La fête chrétienne qui nous conserve le souvenir de
cette cérémonie porte, dans le langage populaire, le nom de la Chandeleur, à
cause de la procession qui se fait ce jour-là dans nos églises avec des cierges
allumés.
Les cierges symbolisent Notre-Seigneur Jésus-Christ,
Lumière du monde ; la procession représente le passage de la sainte Famille
dans le Temple et la rencontre des deux vieillards Siméon et Anne. Saint
Anselme, développant ce mystère, nous dit qu’il y a trois choses à considérer
dans le cierge : la cire, la mèche et la flamme. La cire, ouvrage de l’abeille
virginale, est la Chair du Christ ; la mèche, qui est intérieure, est Son Âme ;
la flamme, qui brille en la partie supérieure est Sa Divinité.
La procession de la Chandeleur nous apparaît comme
la marche du peuple chrétien à la lumière du Christ, figuré par les cierges que
porte le clergé, la portion choisie de l’Église, comme Jésus même était porté
entre les bras de Marie, entre ceux du saint vieillard Siméon et du pontife qui
L’offrit au Seigneur.
Les cierges de la Chandeleur sont
bénits avec une solennité toute particulière et avec l’emploi des prières les
plus touchantes. Conservés dans la maison des chrétiens, ils sont un gage de la
protection divine. Il est dans l’esprit de l’Église d’allumer les cierges de la
Chandeleur pour repousser les esprits de ténèbres, dans les dangers corporels
et spirituels, au lit des mourants, pour éloigner d’eux l’ennemi des hommes,
qui fait alors son suprême effort afin d’arracher les âmes à Dieu. C’est bien
alors surtout, en effet, que l’homme a besoin du recours du Rédempteur, vraie
lumière des âmes, pour illuminer les derniers instants de sa vie.
La Chandeleur en questions
Le 2 février, on fête la Chandeleur ! C'est le
moment de faire des crêpes et de les déguster bien sûr, mais connaissez-vous
les origines et les coutumes autour de cette fête gourmande ? Voici un quiz
pour répondre à toutes vos questions.
Question (1/7)
La Chandeleur est la dernière fête de Noël.
C'est vrai.
C'est faux.
C'est faux.
Question (2/7)
Qu’évoque la forme des crêpes ?
Le Soleil.
La Lune.
Rien du tout. C'est juste une forme de crêpe !
La Lune.
Rien du tout. C'est juste une forme de crêpe !
Question (3/7)
Le mot Chandeleur vient de :
Chandelle.
C’était le nom des crêpes en breton ancien.
C’était le nom d’un dieu romain fêté à cette date.
C’était le nom des crêpes en breton ancien.
C’était le nom d’un dieu romain fêté à cette date.
Question (4/7)
La date de la Chandeleur, c'est :
Toujours le 2 février.
Ça change chaque année.
Ça change chaque année.
Question (5/7)
Pour réussir les crêpes, la poêle doit être assez
chaude pour y faire grésiller une goutte d’eau.
C'est vrai.
C'est faux.
C'est faux.
Question (6/7)
Que doit-on tenir dans la main pour faire la
première crêpe ?
Une pièce ou un objet en or.
Un grain de blé.
Une dent.
Une dent.
Question (7/7)
A la Chandeleur, les beignets aussi sont à
l’honneur.
C'est vrai.
C'est faux.
C'est faux.
Réponses : 1-C'est vrai. La Chandeleur est
considérée comme la dernière des fêtes de Noël. C’est le moment d’enlever la
déco de fête et la crèche.2- Le Soleil. La forme de disque doré de la crêpe
évoque le Soleil, dont le retour commence à se préciser à cette période de
l’année.3- Chandelle. Le mot « Chandeleur » vient de « candela », la chandelle.
La Chandeleur date de l’époque des Romains. Les habitants de Rome parcouraient
la ville avec des flambeaux, signe de lumière. Dans les églises, les torches
étaient remplacées par des chandelles bénies que l’on conservait allumées pour
évoquer le retour de la lumière et pour éloigner le malin, les orages, la mort,
etc. 4- Toujours le 2 février. Cette fête a lieu 40 jours après Noël… donc
toujours le 2 février ! 5- C'est vrai. Cela indique que la poêle est à la bonne
température. Autre secret : la pâte à crêpes doit avoir la consistance de la
crème à fouetter.6- Une pièce ou un objet en or. C’est la coutume de la pièce
d’or. Les paysans faisaient sauter la première crêpe avec la main droite tout
en tenant une pièce d’or dans la gauche. Si la crêpe atterrissait dans la
poêle, assurance d’avoir de l’argent toute l’année. Une autre variante de cette
coutume veut que cette première crêpe soit déposée sur le haut d’une armoire
pour être riche toute l’année. 7- C'est vrai. On trouve des beignets de la
Chandeleur (ou de Carnaval) dans toutes les régions françaises. Selon les
régions, la composition, la forme, l’épaisseur, le nom des beignets changent :
beignets, bugnes, roussettes, merveilles, oreillettes, beignets, nouets…
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