mercredi 18 octobre 2017

Conte philosophique : L’argent n’est pas tout ! Par duc

Un jour un homme s’entendit appeler par un vieil homme sage qui était adossé à sa fenêtre et qui était un très important responsable de sa région : « J’ai appris que tu mérites une récompense car tu honores ta ville par ton travail et ta science. Je ne sais pas ce qui te ferait plaisir. Alors je vais t’amener  dans la salle où j’ai accumulé tout ce qu’un homme fortuné peut se payer. Tu choisiras ce que tu voudras et je te le donnerai. »

Pendant qu’il le disait, passait à côté de lui un enfant orphelin, pauvrement vêtu, cherchant un petit travail pour manger. Celui-ci ne mangeant pas à sa faim s’affala par terre. Il demanda à son secrétaire de le lui amener ! Il le lui présenta donc, après lui avoir expliqué qu’il devait s’incliner devant ce haut responsable  et lui dire « Grand honneur à vous Monsieur ».

Malgré ses recommandations,  le petit ne s’inclina pas, ni ne prononça les paroles demandées.  Alors le secrétaire le secoua rudement et dit à son responsable « Cet enfant est grossier et crasseux, il ne fait que déshonorer ta demeure. Rejette-le dans la rue ! Si tu désires avoir un enfant, on va- t’en trouver un propre, poli, bien habillé. »

Mais le vieil homme insista « Non, je veux cet enfant ! Je veux lui aussi le conduire dans ma salle aux trésors. Je veux le voir sourire au moins une fois ! Qu’il puisse lui aussi choisir ce qu’il désire, je le lui donnerais. » Et il prit la main de l’enfant pour l’accompagner dans une immense chambre coffre-fort.

 Il y était stocké toutes les richesses qu’un homme fortuné pouvait avoir sur terre. L’homme qu’il voulait honorer au début, se dirigea vers des lingots d’or, des bijoux magnifiques, des objets d’art d’une extrême valeur. Il eut un mal fou à choisir et ses poches n’étaient pas asses grandes pour pouvoir emporter tout ce qu’il désirait.

Pendant ce temps, l’enfant était resté aux côtés du vieil homme qui commençait à s’inquiéter : « Mais alors petit, pourquoi ne vas-tu pas choisir par exemple ces pierres précieuses ou encore ces magnifiques livres ? » L’enfant pauvre fit non de la tête et répondit « Pourquoi prendrais-je les livres, je ne sais pas lire ! Et les pierres, pour moi ce sont des cailloux et rien de plus. »  « Mais elles te rendraient riche ! » « Je n’ai pas de père ni de mère, ni de frère. A quoi cela me servirait d’aller dans mon refuge avec ce trésor ? » « Mais tu pourrais t’acheter une maison ! » « Pour y habiter seul ? » « Alors des vêtements ! » « J’aurais toujours froid car il me manque l’amour de parents. » « De la nourriture ! » « Je ne pourrais me rassasier des baisers de maman, ni les acheter à aucun prix ! » « Des maîtres qui t’apprendront à lire ! » « Cela me plairait davantage, mais ensuite que lire ? » « Et bien les œuvres des poètes, des philosophes, l’histoire des peuples, les sciences, les mathématiques… » « Choses inutiles, vaines ou passées… Cela ne vaut pas la peine ! »

« Quel sot enfant » dit le premier homme ! Faisant ricaner les autres témoins de la scène. Mais le vieil homme prit patience et demanda encore une fois  ce que l’enfant aimerait pardessus tout ! « Je ne crois pas que vous, homme très puissant et fortuné  puissiez me le donner. Ce n’est pas une chose d’ici -bas !»  « Ah ! Tu veux des œuvres qui ne sont pas de la terre, et bien j’en ai de dicté par Dieu. » Et il se mit à en lire à haute voix devant lui. « C’est beau mais pour comprendre il faut connaître le langage de Dieu. » Là, le vieil homme eut un mouvement de stupeur et serra l’enfant contre son cœur. Alors que notre premier homme eut un rire moqueur en clamant « Même les plus savants ne savent pas ce qu’est Dieu et toi, enfant ignorant, tu veux le savoir ? Cela ne t’apportera pas la richesse ni la connaissance des sciences humaines ! » « Je ne cherche pas la richesse, ni être savant des choses périssables, je cherche l’amour, et il m’a été dit un jour que Dieu est Amour ! »

Le vieil homme l’amena près d’un vieux livre poussiéreux, l’ouvrit pour en lire quelques mots « Que celui qui est petit vienne à moi, Dieu. Je lui enseignerai la science de l’amour dans ce livre ! » « Oh, c’est ce que je veux et j’aurai tout en le possédant ! » Il le lui donna donc et dit à l’autre homme « Cet enfant est le plus sage du pays. Alors que vous, votre orgueil et votre avidité vous ont rendu ivre des œuvres mortels. Cet enfant restera près de moi s’il le désire. Et ensemble nous nous efforcerons de lire le livre qui est amour, c’est-à-dire Dieu. »


L’enfant pour la première fois, fit un large sourire et prit la main de celui qui deviendra comme un père pour lui. Puis il courut à son lieu favori, où il pouvait seul admirer la nature, pour remercier ce Dieu créateur qu’il allait commencer à connaître.

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