Un jour un homme s’entendit appeler par un vieil
homme sage qui était adossé à sa fenêtre et qui était un très important
responsable de sa région : « J’ai appris que tu mérites une récompense car tu honores
ta ville par ton travail et ta science. Je ne sais pas ce qui te ferait
plaisir. Alors je vais t’amener dans la
salle où j’ai accumulé tout ce qu’un homme fortuné peut se payer. Tu choisiras
ce que tu voudras et je te le donnerai. »
Pendant qu’il le disait, passait à côté de lui un
enfant orphelin, pauvrement vêtu, cherchant un petit travail pour manger.
Celui-ci ne mangeant pas à sa faim s’affala par terre. Il demanda à son
secrétaire de le lui amener ! Il le lui présenta donc, après lui avoir expliqué
qu’il devait s’incliner devant ce haut responsable et lui dire « Grand honneur à vous Monsieur
».
Malgré ses recommandations, le petit ne s’inclina pas, ni ne prononça les
paroles demandées. Alors le secrétaire
le secoua rudement et dit à son responsable « Cet enfant est grossier et
crasseux, il ne fait que déshonorer ta demeure. Rejette-le dans la rue ! Si tu
désires avoir un enfant, on va- t’en trouver un propre, poli, bien habillé. »
Mais le vieil homme insista « Non, je veux cet
enfant ! Je veux lui aussi le conduire dans ma salle aux trésors. Je veux le
voir sourire au moins une fois ! Qu’il puisse lui aussi choisir ce qu’il
désire, je le lui donnerais. » Et il prit la main de l’enfant pour
l’accompagner dans une immense chambre coffre-fort.
Il y était
stocké toutes les richesses qu’un homme fortuné pouvait avoir sur terre.
L’homme qu’il voulait honorer au début, se dirigea vers des lingots d’or, des
bijoux magnifiques, des objets d’art d’une extrême valeur. Il eut un mal fou à
choisir et ses poches n’étaient pas asses grandes pour pouvoir emporter tout ce
qu’il désirait.
Pendant ce temps, l’enfant était resté aux côtés du
vieil homme qui commençait à s’inquiéter : « Mais alors petit, pourquoi ne
vas-tu pas choisir par exemple ces pierres précieuses ou encore ces magnifiques
livres ? » L’enfant pauvre fit non de la tête et répondit « Pourquoi
prendrais-je les livres, je ne sais pas lire ! Et les pierres, pour moi ce sont
des cailloux et rien de plus. » « Mais
elles te rendraient riche ! » « Je n’ai pas de père ni de mère, ni de frère. A
quoi cela me servirait d’aller dans mon refuge avec ce trésor ? » « Mais tu
pourrais t’acheter une maison ! » « Pour y habiter seul ? » « Alors des
vêtements ! » « J’aurais toujours froid car il me manque l’amour de parents. »
« De la nourriture ! » « Je ne pourrais me rassasier des baisers de maman, ni
les acheter à aucun prix ! » « Des maîtres qui t’apprendront à lire ! » « Cela
me plairait davantage, mais ensuite que lire ? » « Et bien les œuvres des
poètes, des philosophes, l’histoire des peuples, les sciences, les
mathématiques… » « Choses inutiles, vaines ou passées… Cela ne vaut pas la
peine ! »
« Quel sot enfant » dit le premier homme ! Faisant
ricaner les autres témoins de la scène. Mais le vieil homme prit patience et
demanda encore une fois ce que l’enfant
aimerait pardessus tout ! « Je ne crois pas que vous, homme très puissant et
fortuné puissiez me le donner. Ce n’est
pas une chose d’ici -bas !» « Ah ! Tu
veux des œuvres qui ne sont pas de la terre, et bien j’en ai de dicté par Dieu.
» Et il se mit à en lire à haute voix devant lui. « C’est beau mais pour
comprendre il faut connaître le langage de Dieu. » Là, le vieil homme eut un
mouvement de stupeur et serra l’enfant contre son cœur. Alors que notre premier
homme eut un rire moqueur en clamant « Même les plus savants ne savent pas ce
qu’est Dieu et toi, enfant ignorant, tu veux le savoir ? Cela ne t’apportera
pas la richesse ni la connaissance des sciences humaines ! » « Je ne cherche
pas la richesse, ni être savant des choses périssables, je cherche l’amour, et
il m’a été dit un jour que Dieu est Amour ! »
Le vieil homme l’amena près d’un vieux livre
poussiéreux, l’ouvrit pour en lire quelques mots « Que celui qui est petit
vienne à moi, Dieu. Je lui enseignerai la science de l’amour dans ce livre ! »
« Oh, c’est ce que je veux et j’aurai tout en le possédant ! » Il le lui donna
donc et dit à l’autre homme « Cet enfant est le plus sage du pays. Alors que
vous, votre orgueil et votre avidité vous ont rendu ivre des œuvres mortels.
Cet enfant restera près de moi s’il le désire. Et ensemble nous nous
efforcerons de lire le livre qui est amour, c’est-à-dire Dieu. »
L’enfant pour la première fois, fit un large sourire
et prit la main de celui qui deviendra comme un père pour lui. Puis il courut à
son lieu favori, où il pouvait seul admirer la nature, pour remercier ce Dieu
créateur qu’il allait commencer à connaître.
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