samedi 14 octobre 2017

Jésus nous invite Jacky Questel Réflexion (saint Matthieu 22, 1-14)

Un homme allait donner un grand dîner, et invita beaucoup de monde
« Un homme allait donner un grand dîner, et invita beaucoup de monde. A l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : « Venez maintenant, tout est prêt. » Mais tous avaient des occupations qu’ils jugeaient bien plus importantes, et aucun ne se dérangea. Alors le maître de maison, en colère, dit à son serviteur : « amène ici tous les pauvres et estropiés que tu trouveras dans les rues ! » Le serviteur fit ainsi, et revint dire « Maître, nous avons fait ce que tu as dit, mais il y a encore de la place. » Le maître dit alors au serviteur : « va par les routes et les jardins, et force les gens à entrer, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ceux qui avaient été invités ne goûtera de mon diner. »D’après Luc 14, 15-24
Teva jette son cartable à la volée et embrasse fougueusement sa maman.
«  On a encore parlé de la messe, maman ! Le catéchiste a dit que c’était un festin. C’est quoi, au juste, un festin ? Maman rit : « tu ne peux pas rester cinq minutes sans poser de questions ! Vas prendre ton goûter sur la table et viens, nous allons voir ça ensemble ! »Teva revient avec son goûter et sa serviette. « Alors, maman, un festin, c’est quoi ? »
 Un festin est un repas copieux et délicieux.
Alors, dit Teva en reposant son verre de jus d’orange, mon goûter est un vrai festin ! Non : d’abord, c’est un vrai repas, et puis, c’est un repas avec des invités. Ah oui ! Le Maître avait invité plein de monde, et personne n’a voulu venir… Ce n’est pas gentil ! Mais pourquoi on dit que la messe est le festin du Seigneur ? Il n’y a pas des plats à manger! Il y a Jésus lui-même, qui s’est fait nourriture pour nous, tu sais bien. Quelle nourriture terrestre pourrait donc surpasser celle-là ?
 Oui, c’est bien un festin, qui nourrit notre âme et notre cœur, avec les textes lus, et avec le corps offert du Christ. Et tu as raison, ce n’est pas bien de refuser une invitation faite par amour ! Quoique… je me souviens d’un petit garçon qui n’avait pas de paires de bœufs à essayer, mais qui avait mal à la tête, la semaine dernière… Tu ne vois pas si Jésus t’avait dit : « aucun de ceux qui devaient venir et ne sont pas venus ne goûtera à mon dîner… »Teva leva un regard inquiet : Mais j’y ai été, maman, j’y ai été !!!Maman embrassa son petit garçon pour le rassurer.- Tu sais, on ne doit pas prendre une parabole dans son sens littéral. Jésus voulait montrer la peine de Dieu, qui nous envoie son Pain venu du ciel, en la personne de Jésus, et qui se rend compte que bien peu répondent à son invitation.
 Il voulait montrer aussi que cette invitation, n’était pas seulement pour les Juifs, mais pour tous les humains ; et Jésus voyait bien que les Juifs, dans leur grande majorité, ne le suivaient pas, donc qu’ils refusaient cette invitation. Mais, à cette époque-là, les Juifs pensaient que le salut que leurs prophètes promettaient depuis des siècles ne concernait que leur peuple, et que tous ceux qui ne pratiquaient pas leur religion en seraient exclus. C’était aussi une façon de préparer ses apôtres à l’idée qu’il était venu pour tous les hommes de toutes les races et nations, et pas seulement pour les Juifs. 
Il le leur dit aussi avant son ascension, tu te souviens
Il le leur dit aussi avant son ascension, tu te souviens ? « Convertissez toutes les nations, baptisez-les… » Sa venue est vraiment comme un soleil qui s’est levé pour chacun de nous. Et pourtant, Saint Pierre se posera la question, et il faudra l’intervention de Jésus, dans une vision, pour qu’il se décide à baptiser des romains, des étrangers à sa religion…
 Tu as souvent vu le prêtre, les bras grands ouverts, à la messe
Tu as souvent vu le prêtre, les bras grands ouverts, à la messe ! Personne n’est exclu, l’invitation est pour tout le monde. Seuls restent dehors ceux qui refusent délibérément d’entrer. Mais, même ceux-là, Dieu les invite. Il ne veut forcer personne, mais espère toujours qu’un jour ils se décideront…
Et après la bénédiction finale, que nous dit le prêtre ?
« Allez dans la paix du Christ ! » répond Teva sans hésitation. Et ça veut dire quoi ? Qu’on peut partir, c’est fini !!! Eh bien, tu te trompes ! Oui, cela veut dire qu’on peut partir, mais pour vivre dans la paix du Christ, et cela veut dire pour vivre comme il aime que nous vivions ! En portant sa paix et son amour à tous ceux qui nous entourent ! Mais nous sommes trop petits, nous ! Nous ne savons pas !
 - Le prêtre nous a bénis « au nom du Père, du Fils et du Saint- Esprit ». Et c’est le Saint-Esprit qui nous soufflera comment aimer Dieu dans nos actes de tous les jours. En jouant aux boules sans tricher, en invitant dans vos jeux le petit nouveau qui semble perdu, en allant voir le camarade malade, en aidant Maman à la maison, en tenant votre chambre propre… Tous ces petits riens font plaisir à Dieu ! 
 Ce n’est pas répéter des formules comme un perroquet qui fait plaisir à Dieu ! C’est d’aller vers les autres et de nous faire de tous des amis, sans distinction de couleur de peau, de niveau social ou de religion ! Car tous sont ses enfants, donc nos frères ! Et si le prêtre nous « envoie » à la fin de la messe, c’est justement pour qu’on aille vers les autres ! En somme, à la messe, Jésus nous confie son amour pour qu’on le distribue… 
 - Merci, maman, dit Teva en l’embrassant
- Merci, maman, dit Teva en l’embrassant. Je ne vais pas tout retenir, mais je vais essayer de mettre sur mon cahier de caté ce dont je me souviens, et comme ça, c’est moi qui expliquerais à ma catéchiste !!!


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