vendredi 24 novembre 2017

Mot de passe : Matthieu 25-40

La nuit était sombre et glaciale, en ce 24 décembre et une tempête de neige faisait rage.
Le petit vendeur de journaux avait si froid sous ses vêtements légers et troués qu'il se demandait avec inquiétude comment il allait supporter de passer la nuit dehors, protégé seulement par un carton et quelques journaux. Un homme lui acheta un journal puis lui dit : “Descends donc jusqu’à la maison au bout de la rue, et frappe à la porte. Quand on t’ouvrira, dis juste : Matthieu 25.40 et on te laissera entrer.” Drôle de mot de passe, se dit le petit garçon. Il hésita longtemps, mais le froid était vraiment trop prenant. Pourquoi ne pas essayer ?

Arrivé à la maison indiquée, le garçon frappa à la porte et une dame ouvrit. “ Matthieu 25.40 ? ” dit-il timidement, sans trop oser la regarder. Et voilà que la dame lui répondit:
Entre vite ” et lui ouvrit largement la porte pour le conduire devant une grande cheminée où les flammes dansaient joyeusement. Le jeune garçon se dit en lui-même: "Matthieu 25.40, je ne comprends pas ce mot de passe, mais ça réchauffe ceux qui ont froid, comme moi. "

La dame demanda alors: “ As-tu faim ? ”. Il répondit qu’il n’avait rien mangé depuis deux jours. Elle l’emmena dans la cuisine et lui proposa un vrai repas de fête. Le garçon pensa alors : " Matthieu 25.40, je ne comprends vraiment pas, mais ça nourrit ceux qui ont faim, comme moi."

La dame lui proposa ensuite de prendre un bain, et lui apporta quelques vêtements propres et chauds ainsi qu'un pyjama. Le garçon pensa encore : " Matthieu 25.40, je ne comprends pas ce que ça veut dire, mais ça habille ceux qui n'ont pas de vêtements, comme moi."

Puis la dame le coucha dans un grand lit et l’embrassa en lui souhaitant une bonne nuit avant d’éteindre la lumière. Alors qu’il était dans le noir, le jeune garçon pensa : " Matthieu 25.40, je ne comprends toujours pas, mais ça donne un toit à ceux qui sont dans la rue comme moi."

Et il s'endormit avec une pensée reconnaissante pour le monsieur qui l'avait conduit là.
Le matin, après lui avoir proposé un bon petit déjeuner, la dame l'amena à nouveau près de la cheminée sur laquelle il vit la statuette d'un bébé couché dans de la paille, avec ses parents penchés sur lui. Elle prit un gros livre posé à côté. “ Sais-tu ce que veut dire
Matthieu 25.40 ? ” Demanda-t-elle gentiment. Il répondit : “ Non, Madame, je ne sais pas du tout. La première fois que j'ai entendu ça, c’est par un monsieur qui m'a dit de venir chez vous, hier soir ! ” Elle ouvrit le gros livre sur lequel était écrit "Bible" et lui lut lentement une phrase qui vint s'inscrire dans son coeur, le remplissant de joie et de paix pendant qu'il contemplait les statuettes, car il comprit aussitôt qu'il était ce plus petit évoqué dans le beau livre. " Qui est ce roi dont on parle ? " demanda-t-il avec curiosité. Alors la dame lui raconta l'histoire vraie et merveilleuse de ce Roi d'amour qui aime tellement les hommes qu'Il a envoyé son Fils unique, Jésus, devenir un enfant petit, faible et pauvre comme lui, le petit vendeur de journaux, pour les conduire dans son Royaume de bonheur et d'amour. Et comment tous les hommes étaient enfants de Dieu, frères entre eux grâce à ce Jésus qui a donné ensuite sa vie pour eux.

Le garçon se disait : "Je dois avouer que je ne comprends pas comment Dieu a pu désirer envoyer Son Fils mourir pour moi, et pourquoi Jésus a pu consentir à faire une telle chose. Je ne comprends pas comment un Père et tous les anges dans le ciel ont pu regarder Jésus souffrir et mourir. Je ne comprends pas cet amour immense pour moi, un petit vendeur de journaux de rien du tout. Matthieu 25.40, je ne comprends toujours pas, mais ça transforme les gens tristes et seuls comme moi en frères du Fils de Dieu ! " Et là, devant la grande et vieille cheminée, fêtant Noël pour la première fois, le jeune garçon donna son coeur et sa vie à ce Dieu qu'il découvrait.


Matthieu 25.40 "Le Roi leur fit cette réponse : En vérité, tout ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits qui sont mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait."

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