Patron du Commissariat
Saint Martin (environ 316 - 397) naquit en Pannonie
(Hongrie actuelle) où son père, sans doute originaire de la vallée du Pô, était
en garnison. Il dut s'enrôler dans l'armée selon la loi alors qu'il rêvait de
vie érémitique. Il devint officier de la garde impériale. En garnison à Amiens,
un soir d'hiver, au cours d'une ronde, il rencontre un malheureux sans
vêtements pour se prémunir du froid. Martin partage alors son manteau malgré
les moqueries de ses camarades. La nuit suivante, le Christ lui apparaît en
songe couvert du manteau, actualisant la promesse rapportée par saint Mathieu :
" ce que vous aurez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que
vous l'aurez fait " (Mt 25,40).
Martin reçoit à cette période le baptême, mais ne
quitta l'armée que plus tard, en 356. Attiré par la renommée de sainteté de
l'évêque Hilaire, il se rendit alors à Poitiers, sa ville épiscopale.
Après un temps d'exil qui lui permet de visiter ses
parents, Martin, revenu en Gaule, fonde un monastère d'où sortiront nombre de
saints missionnaires en Gaule. Contre son gré, il est choisi comme évêque de
Tours et va déployer une intense activité missionnaire et d'évangélisation de
la Gaule et de ses campagnes. Il reste aussi un artisan infatigable de
réconciliation et de pais jusqu'auprès de l'empereur.
Martin, déjà de son vivant, eût un rayonnement
immense qui se poursuit dans son culte après sa mort. De tous ses hauts faits,
l'épisode du manteau donné au pauvre reste le plus éclatant, les membres du
commissariat chargé de soutenir les militaires (nourriture, vêtement...) ne
pouvaient trouver meilleur saint protecteur pour accomplir jusqu'au bout leur
mission y compris en faveur du plus humble des soldats, comme s'il s'agissait
du Christ.
La Prière à Saint Martin du Bienheureux Charles de
Foucauld « Grand saint Martin » :
« Grand saint Martin, patron des moines, patron de
ceux qui ont aimé jusqu’à l’adoration la pauvreté évangélique, patron de ceux
qui ont vu Jésus dans leur prochain et se sont dépouillés de leurs propres
vêtements pour l’en couvrir dans ses pauvres ; ô bon pasteur, qui avez gardé et
soigné et votre troupeau monastique et les ouailles de votre diocèse avec tant
d’amour ! Ô grand apôtre qui avez évangélisé tant de provinces et converti à
Jésus tant de païens ; ô bon soldat qui vous êtes présenté sans armes au
premier rang de l’armée un premier jour de bataille pour être fidèle à la loi
divine, vous dont j’ai vu à Candes le lieu mortuaire, priez pour moi,
protégez-moi, apprenez-moi à pratiquer vos vertus, à imiter Jésus, à aimer le
prochain, et à faire dans mon obscurité, dans l’obscurité de Nazareth, ce que
vous fîtes avec tant d’éclat : passer sur la terre en faisant le bien, vivre et
mourir avec vos derniers mots sur les lèvres et dans le cœur : « Mon Dieu, je
soupire après Vous, je voudrais quitter la vie pour Vous être réuni, cependant,
si je suis encore utile ici-bas, je ne refuse pas le travail... Mon Dieu, que
Votre volonté se fasse » Ainsi soit-il. »
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