dimanche 4 février 2018

Une histoire de pardon

Michel est un bon garçon, il est admiré à cause de ses belles qualités. Il est poli, gentil, généreux, comique, empathique. En fait, il est heureux et apporte le bonheur aux autres.

Un jour, tout a changé pour lui. Sa mère a trouvé un nouvel emploi. Sa famille devait déménager dans une nouvelle ville. Ceci voulait dire changer de maison, d’école, d’amis. Michel était triste, car il devait dire au revoir à tout ce qu’il connaissait et aimait. Comme si ce n’était pas déjà assez grave, sa mère devait travailler de longues heures. Il ne la voyait presque plus. À cause de son âge, la situation n’aurait pas dû le déranger. Mais en réalité, elle lui manquait beaucoup. Peu à peu, sa tristesse s’est transformée en colère. À cause de tous ces changements qu’il avait de la difficulté à accepter, il est devenu insupportable. Il en voulait beaucoup à sa mère. Elle ne le reconnaissait plus. Il est devenu manipulateur et mentait pour obtenir ce qu’il voulait.

Il était désormais un monstre du sarcasme. Son attitude et son ton de voix blessaient les autres.

Très compétitif aux sports, il était arrogant et exigeant pour les autres membres de l’équipe.
Ses paroles étaient très blessantes. Il ne se souciait aucunement de la peine éprouvée par ceux qui essayaient de s’approcher de lui.

Son attitude dominatrice envers les autres a fini par faire le vide autour de lui.

Il a réussi à même détruire la relation la plus précieuse de sa vie : celle entre lui et sa mère

Avec le temps, son cœur s’était vraiment endurci. Un jour, de retour de l’école, à sa grande surprise, sa tante l’a accueilli. Il avait été tellement rempli de lui-même et convaincu qu’il était malheureux qu’il ne s’était pas rendu compte de la détérioration de la santé de sa mère. Pire encore, il n’avait même pas remarqué qu’elle avait passé la semaine au lit. Il s’est mis à réfléchir. À vrai dire, il n’aimait pas ce qu’il était devenu et la belle amitié qu’il avait déjà eue avec sa mère lui manquait. Le cœur de Michel, autrefois nourri par de belles valeurs comme la politesse, la gentillesse, la générosité, l’empathie, avait été noirci par sa colère devenue méchanceté. Il s’est rendu au chevet de sa mère, enveloppée de draps blancs, les yeux fermés et le teint pâle, elle avait l’air tellement fragile. Il s’est assis près d’elle et lui a pris la main délicatement pour ne pas la réveiller. Des larmes coulaient sur ses joues. Que s’était-il passé ? Que lui était-il arrivé ? Il reconnaissait à peine celle qui lui avait donné la vie, qui avait toujours été là pour lui. Il se souvenait d’avoir déjà été capable de jaser de tout et de rien avec elle. Comment réparer tout le tort qu’il avait fait ? Il réalisait à ce moment qu’il aurait pu avoir été plus proactif. Il aurait pu avoir fait des choix différents. Il n’était pas nécessaire d’être aussi méchant avec tous ceux qui voulaient s’approcher de lui. Même si elle dormait, il lui a demandé de le pardonner du mal qu’il avait causé par son refus d’accepter son changement de carrière. Il comprenait que ce n’était pas nécessaire de mentir, d’être sarcastique, d’être arrogant, d’être méchant et de dire des paroles blessantes. Tout doucement, sa mère a ouvert ses yeux. « Je t’aime et je t’aimerai toujours. Le pardon, tu l’avais avant même de le demander », elle a chuchoté. Il l’a serré très fort dans ses bras.

À ce moment, son cœur se transforma.

Michel sentit toute son agressivité fondre et disparaître. C’est comme s’il sortait de la noirceur ! Quel soulagement et quelle libération que de se savoir pardonné! Il prit donc la décision de faire des choix différents et de réparer les torts qu’il avait causés. Il redevint la personne qui se faisait facilement des amis à cause de sa gentillesse.


1-.Parfois, nous vivons les conséquences des choix des autres. Par exemple, Michel devait déménager à cause du nouvel emploi que sa mère avait accepté.
2. Parfois, nous vivons les conséquences de nos propres choix. Par exemple, Michel était seul parce qu’il avait fait des choix qui rendaient les autres malheureux.
3. Le pardon vient guérir ce qui fait mal à l’intérieur. Sans effacer le souvenir, il efface toutefois la peine. Le pardon enlève la pesanteur, la « noirceur » dans le cœur. Il apporte le bonheur et la joie.


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