Jésus n'est pas accepté dans son pays
En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d'origine, et
ses disciples le suivirent. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la
synagogue. De nombreux auditeurs, frappés
d'étonnement, disaient : " D'où cela lui vient-il? Quelle est cette
sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses
mains? N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques, de José, de Jude et
de Simon?
Ses soeurs ne sont-elles pas ici chez nous? Et ils étaient
profondément choqués à son sujet.
Jésus leur disait : " Un prophète n'est méprisé que
dans son pays, sa parenté et sa maison. Et là, il ne pouvait accomplir aucun
miracle; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Et il
s'étonna de leur manque de foi.
Alors, Jésus parcourait les villages d'alentour en
enseignant.
1- Qu'est-ce que tu apprends à propos de l'endroit où Jésus est allé? Qui est allé avec lui?
Question
1- Qu'est-ce que tu apprends à propos de l'endroit où Jésus est allé? Qui est allé avec lui?
2- Quand cet
événement s'est-il produit? Qu'est-ce que les gens en ont pensé? Que
demandaient-ils à propos de Jésus?
3- Qu'apprends-tu de Jésus et de ses proches? Quelle était
la réaction du peuple à Jésus?
4- Qu'apprenez-vous? Cela arriverait-il aux gens que vous
connaissez?
5- Qu'apprenez-vous?
Qu'auriez-vous prévu?
6- Qu'est-ce que Jésus a remarqué? Qu'est-ce que Jésus a fait? Utilisez vos propres mots pour l'exprimer.
6- Qu'est-ce que Jésus a remarqué? Qu'est-ce que Jésus a fait? Utilisez vos propres mots pour l'exprimer.
Méditation de
l'évangile de Marc (6,1-6)
Il est de chez nous
Il n'est pas toujours facile de
vivre en chrétien et de témoigner de notre foi. Il nous arrive d'être découragés devant le peu d'intérêt de nos contemporains pour la foi ou pour l'Église.
L'Évangile de ce dimanche nous dira que Jésus lui-même a eu du mal à
se faire entendre dans son village natal. Comme lui, nous sommes
invités à persévérer dans
l'annonce du Royaume. Le Seigneur lui-même nous confie cette
mission et nous donne la force de l'accomplir.
Tous
reconnaissaient la sagesse de Jésus à la manière dont il parlait des choses de
Dieu. Tous constataient les guérisons qu’il accomplissait, spécialement à
Capharnaüm. Mais à Nazareth même les gens restaient en retrait. Ils se posaient
la vraie question : « D’où cela lui
vient-il ? » ; mais il butaient sur une évidence :« Il est de chez nous ! Nous connaissons
sa mère, son atelier, ces cousins et ses cousines ! ». Et Jésus s’étonnait de leur manque de foi, de les
voir s’accrocher à leurs habitudes mentales, à la routine des relations, sans
ouvrir leur cœur à ce que lui, Jésus, leur donnait à voir et entendre.
Nous
connaissons bien par expérience, nous aussi, ce conflit intérieur entre la
visée de foi et la vie quotidienne, entre notre désir de Dieu et la pesanteur
des habitudes, entre la liberté que Jésus nous apporte et l’accaparement des
choses à faire, à dire, à penser.
Et cette tension, nous la vivons parfois
avec étonnement, avec mauvaise conscience, parfois, souvent même, avec peine.
C’est pourtant la loi même de notre passage sur la terre, de notre voyage
pascal : c’est au cœur de nos tâches que nous avons à louer et servir
Dieu, c’est dans notre planning journalier qu’il nous faut garder du temps pour
lui ; notre amour du Christ sera toujours habité par tous
ceux qu’il nous donne à aimer, et notre Eucharistie lestée chaque jour des
soucis de notre témoignage.
De même
que Jésus venait de Dieu, mais qu’il était bien de Nazareth, c’est bien dans
notre Nazareth, et pas ailleurs, que nous avons à vivre l’appel de Dieu,
l’envoi par Dieu et notre conformité avec le Christ. De même que les gens de
Nazareth avaient à reconnaître l’Envoyé de Dieu, bien qu’il vécût depuis trente
ans au milieu d’eux, c’est dans notre vie concrète que nous avons à rejoindre
le Christ en acte de salut et de réconciliation.
C’est
pourquoi il est si important de nous réconcilier avec le quotidien, avec
l’ordinaire que Dieu aime. Chaque jour le moment de l’Eucharistie nous est
donné justement pour coïncider avec le projet de Dieu et pour laisser Jésus
réveiller notre enthousiasme, et notre certitude que nous pouvons l’aimer là où
nous sommes, tels que nous sommes, avec nos forces ou avec des misères du corps
et du cœur .
Jésus n’attend que notre foi pour faire
en nous, non pas des merveilles, mais, comme pour Marie, simplement,
divinement, « de grandes choses ».
De
grandes choses que peut- être il sera seul à voir, mais qui rejoindront, dans
l’humilité de notre cœur, l’immense dessein de Dieu pour le salut du monde.
De
grandes choses qui nous rendront plus pauvres encore à nos propres yeux, mais
heureux de faire tant de riches, par notre imploration, par l’offrande de nos
joies, par notre courage à repousser les tristesses.
De
grandes choses qui n’auront pas de nom sur la terre, mais que Jésus déposera
déjà, invisiblement, dans nos mains vides, comme un acompte sur la joie du ciel.
« Relevez vos mains
qui faiblissent et vos genoux qui fléchissent ; faites-vous des
sentiers droits pour y marcher » : c’est
l’appel que nous faisait entendre à l’instant l’épître aux Hébreux, un appel
assorti de trois petites consignes qui peuvent orienter notre examen de
conscience :
· Recherchez
la paix avec tous.
· Que
personne ne se dérobe à la grâce de Dieu.
· Qu’aucune
racine amère ne pousse dans les cœurs.
C’est
ainsi que notre soumission filiale au Père des esprits portera dès maintenant,
dans notre Nazareth, un fruit de paix.
Dès aujourd’hui, « rien que pour
aujourd’hui », accueillons ce don de Dieu dans le
silence, ce beau silence, qui sera jusqu’au bout le climat de notre foi et de
notre espérance.
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