Il était une magicienne, qui du désert était
gardienne. Mais, ironie ou bien malheur, elle avait comme petite sœur, une
fée de neige et de glace qui, bien qu’elle ne manquât de grâce, passait ses
mois, ses jours, ses heures au fond d’un grand congélateur.
« C’en est assez ! C’est
insensé ! » Dit la magicienne excédée. « J’aimerais avoir le
bonheur de partager avec ma sœur des chansons, des rires et des
jeux sans qu’elle ne fonde sous mes yeux ! Mais comment faire venir
l’hiver dans ce gigantesque désert ? »
Elle avait entendu parler de neiges qui jamais ne
mourraient. Mais ce qu’elle ignorait encore c’était où trouver ce trésor. Elle
ouvrit chacun de ses livres. De phrases, de mots elle était ivre ! A mesure
que tournaient les pages se dessinait un long voyage.
♥Everest
dans l’Himalaya, Mont-Blanc ou bien Aconcagua, Annapurna,
Chimborazo, mythique Kilimandjaro… Autant de
sommets enneigés sur lesquels elle pourrait trouver
ces neiges rares et immortelles que l’on appelait éternelles.
♥Elle
choisit sa destination avec la plus grande attention,
puis dans son grand jardin secret elle ramassa un beau bouquet : roses de Noël et fleurs d’hiver pour qu’enfin la
magie opère. Elle se saisit de sa baguette
et prononça d’une voix nette :
Hamamélis,
fleurs de bruyère, camélias blancs et primevères,
Que mille pétales sur mon costume d’oiseau royal deviennent plumes.
Que je déploie mes grandes ailes, jusqu’à vous neiges éternelles !
Que mille pétales sur mon costume d’oiseau royal deviennent plumes.
Que je déploie mes grandes ailes, jusqu’à vous neiges éternelles !
Des ailes poussèrent dans son dos, elle s’envola
presqu’aussitôt. Juste le temps de prendre une chose : un grand bocal de
verre rose. Un nuage de poussière dorée l’entoura comme pour la guider. A la
vitesse de la lumière elle quitta son brûlant désert.
♥Tout
devint blanc, tout devint froid, un vent glacé la pétrifia. Puis elle sentit sur ses épaules comme un manteau
poilu très drôle. Le Yéti qui habitait là
d’une main velue la réchauffa. « Que
fais-tu là ? » demanda-t-il « tu es si petite et
fragile ! »
La magicienne lui raconta qu’elle habitait au
Sahara, et que pour libérer sa sœur d’un tiroir de congélateur, elle avait
quitté son Afrique grâce à une formule magique et voulait ramener chez
elle un bocal de neiges éternelles.
♥C’était
une surprenante histoire que le Yéti peinait à croire. Qui a déjà vu une fée rangée à côté des
sorbets ? Pourtant l’animal imposant
proposa son aide sur-le-champ. Contrairement
à ce qu’on dit les Yétis sont doux et gentils.
Il ramena de sa tanière sa pelle et des bocaux en
verre, les remplit de neige pérenne, les donna à la magicienne. Elle avait au
fond de ses poches du sable d’or et une broche qu’elle offrit à son bon ami
pour lui dire un très grand merci !
Hamamélis,
fleurs de bruyère, camélias blancs et primevères,
Que mille pétales sur mon costume d’oiseau royal deviennent plumes.
Que je déploie mes grandes ailes, jusqu’à vous neiges éternelles !
Que mille pétales sur mon costume d’oiseau royal deviennent plumes.
Que je déploie mes grandes ailes, jusqu’à vous neiges éternelles !
De retour dans le Sahara, la magicienne vérifia que la
neige de l’Himalaya même au soleil ne fondait pas. Puis elle sortit sa petite
sœur de cet affreux congélateur pour lui offrir un coin d’hiver dans un immense bocal
en verre.
Sous une cloche transparente la fée était enfin contente. Au milieu des flocons légers, on la voyait rire et danser ! C’est donc ainsi qu’il y a longtemps, après un voyage étonnant, Au beau milieu d’un désert beige, furent créées les boules à neige !
Sous une cloche transparente la fée était enfin contente. Au milieu des flocons légers, on la voyait rire et danser ! C’est donc ainsi qu’il y a longtemps, après un voyage étonnant, Au beau milieu d’un désert beige, furent créées les boules à neige !
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