Mathilde sort dans le jardin. Elle demande
au vieux rosier tout fané :
"- Je cherche la neige, il faut de la neige
pour Noël !
- Demande au vent, petite, demande au vent, c’est lui qui apporte la neige.
- Où est le vent ?
- Il passe doucement sur mes bourgeons au printemps et caresse mes roses l’été, c’est un souffle d’amour, le vent... Je ne sais d’où il vient, demande à l’arbre...
- Merci, rosier, merci.
- Demande au vent, petite, demande au vent, c’est lui qui apporte la neige.
- Où est le vent ?
- Il passe doucement sur mes bourgeons au printemps et caresse mes roses l’été, c’est un souffle d’amour, le vent... Je ne sais d’où il vient, demande à l’arbre...
- Merci, rosier, merci.
Mathilde demande au vieux saule pleureur :
"Je cherche la neige, il faut de la neige pour Noël !
-Demande au vent, petite, demande au vent, c’est lui qui apporte la neige.
-Le vieux rosier m’a dit cela déjà, mais où est le vent ?
- Il passe dans mes branches au printemps et fait chanter mon feuillage l’été, c’est un souffle d’amour, le vent... Je ne sais d’où il vient, demande à l’eau...
- Merci, rosier, merci.
"Je cherche la neige, il faut de la neige pour Noël !
-Demande au vent, petite, demande au vent, c’est lui qui apporte la neige.
-Le vieux rosier m’a dit cela déjà, mais où est le vent ?
- Il passe dans mes branches au printemps et fait chanter mon feuillage l’été, c’est un souffle d’amour, le vent... Je ne sais d’où il vient, demande à l’eau...
- Merci, rosier, merci.
Mathilde s’approche de la mare gelée et demande
:
"Je cherche la neige, il faut de la neige pour Noël ! ... Hé, l’eau, l’eau, je cherche la neige ! ....
-Crôa croâ, elle ne te répondra pas, dit un vieux crapaud posé sur une pierre, elle est gelée, congelée, dure comme du fer, elle ne te répondra pas. Mais je sais ce qu’elle t’aurait dit : "Demande au vent, petite, demande au vent, c’est lui qui apporte la neige. "
- Oui, le vieux rosier m’a dit cela déjà, et le saule pleureur...Mais où est le vent ?
- L’eau t’aurait dit : Il m’effleure au printemps et me fait des vagues en été, il colporte les histoires du monde, c’est un souffle d’amour, le vent...Je ne sais ...
-...d’où il vient, demande au cochon qui m’enverra voir le dindon, qui me parlera du cheval.....Jamais je ne trouverai la neige ! s’exclame Mathilde, exaspérée, jamais !
-Crôa, crôa, ne te fâche pas, petite, écoute-moi plutôt, ils t’ont caché des choses sur le vent... Le vent se lève la nuit, il pousse les lourds nuages gonflés de pluie, il est terrible alors... Il passe dans les branches des arbres et leur arrache toutes leurs feuilles jaunies... Avec le tonnerre et l’éclair, ils effrayent tout ce qui vit et font trembler le ciel... Il apporte le froid qui mord, il fait claquer les portes, il gifle les passants et retourne les parapluies... C’est seulement après tout cela, petite, quand il se calme enfin et que la nuit descend c’est seulement après tout cela que tombe la NEIGE... Peut-être viendra-t-elle, peut-être pas, nul ne peut la forcer, même le vent si puissant...
- Elle est comme l’amour ?
- Oui, Mathilde, comme l’amour."
"Je cherche la neige, il faut de la neige pour Noël ! ... Hé, l’eau, l’eau, je cherche la neige ! ....
-Crôa croâ, elle ne te répondra pas, dit un vieux crapaud posé sur une pierre, elle est gelée, congelée, dure comme du fer, elle ne te répondra pas. Mais je sais ce qu’elle t’aurait dit : "Demande au vent, petite, demande au vent, c’est lui qui apporte la neige. "
- Oui, le vieux rosier m’a dit cela déjà, et le saule pleureur...Mais où est le vent ?
- L’eau t’aurait dit : Il m’effleure au printemps et me fait des vagues en été, il colporte les histoires du monde, c’est un souffle d’amour, le vent...Je ne sais ...
-...d’où il vient, demande au cochon qui m’enverra voir le dindon, qui me parlera du cheval.....Jamais je ne trouverai la neige ! s’exclame Mathilde, exaspérée, jamais !
-Crôa, crôa, ne te fâche pas, petite, écoute-moi plutôt, ils t’ont caché des choses sur le vent... Le vent se lève la nuit, il pousse les lourds nuages gonflés de pluie, il est terrible alors... Il passe dans les branches des arbres et leur arrache toutes leurs feuilles jaunies... Avec le tonnerre et l’éclair, ils effrayent tout ce qui vit et font trembler le ciel... Il apporte le froid qui mord, il fait claquer les portes, il gifle les passants et retourne les parapluies... C’est seulement après tout cela, petite, quand il se calme enfin et que la nuit descend c’est seulement après tout cela que tombe la NEIGE... Peut-être viendra-t-elle, peut-être pas, nul ne peut la forcer, même le vent si puissant...
- Elle est comme l’amour ?
- Oui, Mathilde, comme l’amour."
FIN
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