Je vais vous conter la
belle histoire de Pirouette et l’Hiver.
« Connaissez-vous
Pirouette ? C’est une petite fille, une marionnette, aux yeux noisette, au nez
en trompette, des taches de rousseur plein les joues et de longs cheveux roux.
On l’appelle Pirouette,
car toujours elle danse et fait des pirouettes.
C’est une petite fille
très joyeuse, comme vous, et pourtant Pirouette habite un drôle de pays.
Un pays où le temps
n’existe pas. Il ne s’est jamais installé ici.
Ici, c’est un pays où il
n’y a pas de saison : pas d’automne, pas d’hiver, pas de printemps, pas d’été.
Jamais le vent ne
souffle, ni la pluie, ni la neige ne tombent. Le ciel n’a pas de couleur.
Parfois des nuages
passent, doucement dans le ciel, mais sans déranger le temps.
On peut porter tous les
jours les mêmes habits et les arbres ont toujours des fruits, beaux et bons.
Quand on cueille une pomme, hop ! Une autre pomme pousse immédiatement, comme
par enchantement, toute aussi bonne et toute aussi juteuse.
Voilà le beau pays de
Pirouette où rien ne semblait devoir changer.
Et pourtant, un jour,
Pirouette trouve un livre à la bibliothèque, et elle lit ….
« L’histoire du Papa Noël
»
Le Papa Noël habite loin,
loin, dans un pays où il fait très froid. Toute l’année, avec ses lutins, il
fabrique des jouets, pour tous les enfants du monde. Puis, le soir de Noël, il
charge tous ces jouets dans son traîneau et il les apporte aux enfants
endormis… »
Çà alors ! s’écrit
Pirouette, mais le Papa Noël n’est jamais venu ici.
Alors Pirouette se met à
rêver. Comme elle aimerait que le Papa Noël lui apporte des jouets. Mais pour
cela, il faudrait que l’hiver s’installe dans son pays et fasse tomber de la
belle neige, bien blanche.
Alors Pirouette appelle
l’Hiver : Hiver où es-tu ? Hiver que fais-tu ?
Tout d’abord, ce ne fut
qu’un nuage, une brume qui s’enroula au pied du lit de Pirouette. Puis un long
ruban couleur arc en ciel déploya des bras, noueux comme des branches. Un corps
de terre où miroitaient des feuilles, des mers et des forêt s’éleva et tout en
haut un visage rayonnait, tel un soleil.
Pirouette éberluée demande d’une voix tremblante : « mais qui es-tu ? »
Pirouette éberluée demande d’une voix tremblante : « mais qui es-tu ? »
- Tu m’as appelé, je suis
le Temps. J’ai la tête dans les étoiles et les pieds dans les profondeurs de la
terre. Tu as demandé l’Hiver, alors me voilà. C’est moi qui fait les saisons.
Je suis donc très important ; tout le monde parle de moi :
« Bonjour ! Quel temps
fait-il ?
Quel beau temps !
Je n’aurai jamais le temps !
Quel temps de chien ! »
Quel beau temps !
Je n’aurai jamais le temps !
Quel temps de chien ! »
Même à la télé, on essaie
de savoir le temps qu’il fera. Mais je suis imprévisible ! je fais ce qui me
plait. Je souffle parfois le chaud, parfois le froid. Cela dépend de mon
humeur. Bref, je fais la pluie et le beau temps !
- Mais, dit Pirouette
intimidée, j’avais demandé juste l’hiver !
- Ah, Ah, Ah ! S’esclaffe
le temps, mais l’hiver tout seul n’existe pas ! iI lui faut l’automne qui fait
tomber les feuilles des arbres. Il lui faut le printemps pour réchauffer la
terre que l’hiver a glacée, mes saisons ont besoin les unes des autres.
Ensemble, elles se donnent la main et forment une ronde éternelle.
- Mais pourquoi donc
veux-tu l’hiver ?
- Je voudrais qu’il fasse
froid pour que le Papa Noël passe cette nuit. Mais tu le connais- toi, le Papa
Noël ? ».
- Bien sûr que je le
connais ! Nous travaillons ensemble depuis bien longtemps. Je peux lui demander
de venir ici, mais je dois d’abord installer mes saisons. Et que me donneras-tu
en échange ?
- Je n’ai pas grand-
chose. Je suis une toute petite fille. Et qu’est-ce qui pourrait te faire
plaisir, à toi qui est si grand, si puissant ?
- J’aime quand les
enfants chantent des chansons qui parlent de moi, ou bien me disent des
poésies. Car vois-tu, je suis un peu poète.
Alors Pirouette réfléchit
et se met à chanter : « Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver, qui
s’en va soufflant crachant dans les grands sapins verts…. »
A la fin de chanson, le
Temps charmé lui dit : « merci Petite fille. Tu m’as fait grand plaisir.
Maintenant, tu vas aller te coucher, car il est tard. Pose tes chaussures au
pied de ton lit et ferme tes yeux. Fais de beaux rêves et si tu rêves du Papa
Noël, peut être il passera cette nuit… ».
Et le temps s’enfuit,
laissant l’hiver derrière lui. La neige se mit à tomber et au milieu de la
nuit, on entendit au loin une musique qui s’approchait. C’était les clochettes
du traîneau du Papa Noël.
Depuis ce jour -là, le
temps s’est installé au pays de Pirouette et le Papa Noël passe chaque année.
Merci Pirouette
d’avoir charmé le temps!
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