mercredi 29 novembre 2017

UN CONTE POUR SE PREPARER AU TEMPS DE NOEL…

Une ville dans la nuit.

II  était  une  fois  une  ville où régnait la nuit. Il  y  avait  des  nuits  de  pleine  lune et des nuits remplies d'étoiles. Et quand la nuit était trop noire, on allumait des lampes. Mais c'était toujours la nuit. Et puis voilà qu'un voyageur arrive.

Il  raconte  qu'il  vient  de  loin et qu'ailleurs il y a des villes où après les heures de nuit viennent des heures de jour. Il  raconte  que  le  jour  est  si  clair qu'on n'a même pas besoin de lampes. Les gens emmènent aussitôt le voyageur chez Monsieur le Maire. Ils veulent tous que l'on fasse venir le jour dans leur ville.

Le maire se met à bougonner : - Le jour, le jour ! Et où voulez-vous que j'aille le chercher, moi, le jour ? Et puis d'abord, combien ça coûte ? Le voyageur répond : - mais, le jour ne s'achète pas, il vient ! Le maire fait :-ah ? Et pourquoi donc n'est-il jamais venu chez nous ? Le voyageur répond : - Comment le jour viendrait-il si personne ne l'attend ? Le maire et tous les habitants en restent la bouche ouverte. Ils n'avaient jamais pensé à ça ! Puis le maire dit : -Attendre, attendre l Mais... comment fait-on pour attendre le jour ? Alors une petite jeune fille blonde s'écrie en rougissant : - moi, je sais ! Quand j'attends une lettre de mon amoureux, je cours à la boîte aux lettres dix fois, vingt fois, jusqu'à ce qu'elle arrive. C'est sûrement comme ça qu'il faut attendre le jour, comme une lettre d'amour ! Le poète lève son doigt taché d'encre et il dit:- moi, je sais ! Quand j'attends un vers, une rime, la musique d'une chanson, je m'assieds, je ferme les yeux et j'écoute dans ma tête. C'est sûrement comme ça qu'il faut attendre le jour, comme un poème, comme une chanson ! Et puis la boulangère secoue son tablier plein de farine et elle dit : - moi, je sais ! Quand mes pains sont au four et que j'attends qu'ils cuisent, je fronce le nez jusqu'à ce que je sente la bonne odeur du pain doré.

C'est sûrement comme ça qu'il faut attendre le jour, comme du bon pain ! Et tous, le jardinier et le maçon, la couturière, le pêcheur et l'épicier, le peintre et la maîtresse d'école,  tous s'aperçoivent qu'ils savent comment attendre le jour. Mais le maire bougonne encore ;  - C'est bien joli, tout ça, mais ça prendra combien de temps d'attendre ?

Alors les gens s'écrient : - On va commencer tout de suite ! Et la petite jeune fille blonde se met à courir dix fois, vingt fois, jusqu'aux portes de la ville pour voir si le jour arrive. Et le poète reste les yeux fermés, à écouter dans sa tête si le jour arrive. Et la boulangère fronce son nez pour sentir si le jour arrive. Et tous, le jardinier et le maçon, la couturière, le pêcheur et l'épicier le peintre et la maîtresse d'école, tous se mettent à attendre le jour.

Et bientôt, là-bas, au bord des toits,  une minuscule ligne rosé grandît, grandit, et brusquement, un éblouissant rayon d'or saute par-dessus les toits et il éclabousse la ville de lumière.

Tout le monde crie en même temps : -Aaaaaah !

Comme au feu d'artifice. Mais c'est encore plus beau que le feu d'artifice. C'est le jour qui est venu ! Alors, pendant tout le jour, la ville entière est en fête. Et puis, quand la nuit revient, le maire se racle la gorge et il dit : - Bon, eh bien voilà, demain, vous élirez un autre maire. Il  faut  que  désormais,  sur  notre  ville, le jour revienne sans cesse après la nuit Alors moi, maintenant, je serai veilleur de nuit et je passerai mes nuits à attendre le jour. Et depuis ce temps-là, sur la ville, il  y  a  des jours  et des  nuits. Parfois, le soir, la boulangère, le maçon, la couturière ou le jardinier vont faire un petit tour dans le noir. Et quand ils rencontrent le veilleur qui marche dans les rues avec sa lanterne, ils lui disent :


- Eh bien, veilleur, quelle nuit noire ! On dirait qu'elle ne finira pas. Et le veilleur répond avec un petit sourire : - Oh, elle finira, mes amis, elle finira ! Allez dormir. Le jour vient, je l'attends…

Quelques questions pour avancer ….

Qu'est-ce qu'ils attendaient ?
Que fallait-il qu'ils fassent pour que la lumière revienne ?
Qu'est-ce qu'un guetteur ? Un veilleur ?                   
En Alsace, la ville de Turckheim a encore un veilleur de nuit qui passe dans les rues de la ville pour annoncer la tombée de la nuit
Et nous, qu'attendons-nous ? Est-ce facile d'attendre ?
Aimez-vous attendre ?
Comment fait-on pour attendre ?
Aimez-vous avoir de la visite ? Comment leur montrez-vous que vous les attendez ?
Que ça vous fait plaisir ! Qu'ils sont les bienvenus !

 Attendre, c'est se réjouir par avance d'une fête qui est déjà là dans le secret.

Marie- Hélène Delval (Pomme d’Api no 298) 

samedi 25 novembre 2017

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu, 25, 31-46

Christ Roi de l’univers.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples de sa venue:`` Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.  Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !'  Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? Tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? Tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? Tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? Tu étais nu, et nous t'avons habillé ? Tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?' Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.' Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité.' Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?' Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait.' Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. ``

 Petit commentaire

Nous célébrons (en effet) aujourd’hui la Solennité du Christ Roi de l’univers. Sa royauté ne réside pas dans le pouvoir, l’honneur, la richesse, mais dans la faiblesse et l’anéantissement de la croix par amour pour nous sauver.

L’Évangile nous rappelle que le Christ veut nous associer tous à sa royauté au service des plus démunis. Un jour quelqu’un avait trouvé un crucifix mutilé dans les combles d’une église après la guerre. Le sacristain s’était proposé pour lui sculpter de nouveaux bras. Mais le prêtre a répondu : « Non, nous le laisserons tel qu’il est. Il nous rappellera que ses bras et ses mains, ce sont désormais les nôtres ». C’est ainsi que le Christ a besoin de nos mains pour exercer sa Royauté. Il nous envoie vers le petit, vers celui qui manque du nécessaire pour vivre. Ils sont de plus en plus nombreux ceux et celles qui n’ont pas de quoi se nourrir, s’habiller, se loger. Nous pensons aussi aux étrangers, aux sans- papiers et aux exclus de toutes sortes. L’Évangile nous dit que c’est d’abord pour eux que le Christ est venu dans le monde. Avec lui, c’est la bonne nouvelle qui est annoncée aux pauvres. Ils sont son bien le plus précieux. L’Évangile nous demande de les aimer comme Jésus les a aimés. Il nous dit aussi que nous serons jugés sur notre amour ou notre manque d’amour. A l’heure du jugement final, nous serons tous rassemblés devant le christ berger. Tous les masques tomberont. Il n’y aura plus d’argent, de gallons ou d’uniforme pour nous protéger. Chacun apparaîtra tel qu’il est avec ce qu’il a fait de sa vie, des autres et de Dieu.

Dans l’eucharistie que nous célébrons chaque dimanche, nous apprenons à te reconnaître, Seigneur, dans la Parole et le Pain de Vie. Apprends-nous aussi à te reconnaître dans les pauvres. C’est auprès d’eux que nous sommes renvoyés si nous voulons te rencontrer. Nous te supplions : « Toi qui es Lumière, toi qui es l’amour, mets dans nos ténèbres ton Esprit d’Amour ». Amen !

WEB




























vendredi 24 novembre 2017

Mot de passe : Matthieu 25-40

La nuit était sombre et glaciale, en ce 24 décembre et une tempête de neige faisait rage.
Le petit vendeur de journaux avait si froid sous ses vêtements légers et troués qu'il se demandait avec inquiétude comment il allait supporter de passer la nuit dehors, protégé seulement par un carton et quelques journaux. Un homme lui acheta un journal puis lui dit : “Descends donc jusqu’à la maison au bout de la rue, et frappe à la porte. Quand on t’ouvrira, dis juste : Matthieu 25.40 et on te laissera entrer.” Drôle de mot de passe, se dit le petit garçon. Il hésita longtemps, mais le froid était vraiment trop prenant. Pourquoi ne pas essayer ?

Arrivé à la maison indiquée, le garçon frappa à la porte et une dame ouvrit. “ Matthieu 25.40 ? ” dit-il timidement, sans trop oser la regarder. Et voilà que la dame lui répondit:
Entre vite ” et lui ouvrit largement la porte pour le conduire devant une grande cheminée où les flammes dansaient joyeusement. Le jeune garçon se dit en lui-même: "Matthieu 25.40, je ne comprends pas ce mot de passe, mais ça réchauffe ceux qui ont froid, comme moi. "

La dame demanda alors: “ As-tu faim ? ”. Il répondit qu’il n’avait rien mangé depuis deux jours. Elle l’emmena dans la cuisine et lui proposa un vrai repas de fête. Le garçon pensa alors : " Matthieu 25.40, je ne comprends vraiment pas, mais ça nourrit ceux qui ont faim, comme moi."

La dame lui proposa ensuite de prendre un bain, et lui apporta quelques vêtements propres et chauds ainsi qu'un pyjama. Le garçon pensa encore : " Matthieu 25.40, je ne comprends pas ce que ça veut dire, mais ça habille ceux qui n'ont pas de vêtements, comme moi."

Puis la dame le coucha dans un grand lit et l’embrassa en lui souhaitant une bonne nuit avant d’éteindre la lumière. Alors qu’il était dans le noir, le jeune garçon pensa : " Matthieu 25.40, je ne comprends toujours pas, mais ça donne un toit à ceux qui sont dans la rue comme moi."

Et il s'endormit avec une pensée reconnaissante pour le monsieur qui l'avait conduit là.
Le matin, après lui avoir proposé un bon petit déjeuner, la dame l'amena à nouveau près de la cheminée sur laquelle il vit la statuette d'un bébé couché dans de la paille, avec ses parents penchés sur lui. Elle prit un gros livre posé à côté. “ Sais-tu ce que veut dire
Matthieu 25.40 ? ” Demanda-t-elle gentiment. Il répondit : “ Non, Madame, je ne sais pas du tout. La première fois que j'ai entendu ça, c’est par un monsieur qui m'a dit de venir chez vous, hier soir ! ” Elle ouvrit le gros livre sur lequel était écrit "Bible" et lui lut lentement une phrase qui vint s'inscrire dans son coeur, le remplissant de joie et de paix pendant qu'il contemplait les statuettes, car il comprit aussitôt qu'il était ce plus petit évoqué dans le beau livre. " Qui est ce roi dont on parle ? " demanda-t-il avec curiosité. Alors la dame lui raconta l'histoire vraie et merveilleuse de ce Roi d'amour qui aime tellement les hommes qu'Il a envoyé son Fils unique, Jésus, devenir un enfant petit, faible et pauvre comme lui, le petit vendeur de journaux, pour les conduire dans son Royaume de bonheur et d'amour. Et comment tous les hommes étaient enfants de Dieu, frères entre eux grâce à ce Jésus qui a donné ensuite sa vie pour eux.

Le garçon se disait : "Je dois avouer que je ne comprends pas comment Dieu a pu désirer envoyer Son Fils mourir pour moi, et pourquoi Jésus a pu consentir à faire une telle chose. Je ne comprends pas comment un Père et tous les anges dans le ciel ont pu regarder Jésus souffrir et mourir. Je ne comprends pas cet amour immense pour moi, un petit vendeur de journaux de rien du tout. Matthieu 25.40, je ne comprends toujours pas, mais ça transforme les gens tristes et seuls comme moi en frères du Fils de Dieu ! " Et là, devant la grande et vieille cheminée, fêtant Noël pour la première fois, le jeune garçon donna son coeur et sa vie à ce Dieu qu'il découvrait.


Matthieu 25.40 "Le Roi leur fit cette réponse : En vérité, tout ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits qui sont mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait."

lundi 20 novembre 2017

La soupe au caillou ou Comment partager, ça donne du goût à la vie.

La soupe au caillou est un conte populaire qui parle de solidarité, partage et accueil de l’étranger.

La Soupe au caillou est un repas synonyme de solidarité qui se partage entre différentes personnes de différents milieux. L’objectif est de créer des liens entre ces dernières et défaire les préjugés envers les personnes vivant la pauvreté et l’exclusion sociale.

Il était une fois… Une période de grande famine régnait à travers le pays. Chaque personne gardait jalousement le peu de denrées qu’elle pouvait trouver. Un jour, dans un petit village, arriva un soldat demandant de l’aide pour préparer un repas. On lui dit : « il n’y a rien à manger ici, tu ferais mieux de partir! » Le soldat répondit qu’il avait tout ce qu’il lui fallait pour faire une soupe au caillou et qu’il aimerait la partager avec tous les villageois. « Tout ce dont j’ai besoin, c’est d’un chaudron ». Interloqué et curieux, un homme lui apporta un chaudron. Le soldat commença par y faire chauffer de l’eau et y ajouta quelques cailloux. «Hum, c’est délicieux, dit le soldat, si seulement il pouvait y en avoir pour tout le monde! Quel dommage que nous n’ayons rien d’autre à mettre dedans! Elle serait encore meilleure cette soupe!» C’est alors qu’une petite fille arriva et lui tendit une carotte, puis petit à petit, tout le village finit par venir apporter quelque chose à mettre dans la soupe : une pomme de terre, un navet, des épices, des haricots, des choux, des oignons… Le soldat la goûta et dit : « Cette soupe est vraiment très réussie et chacun de nous aura à manger, si seulement… Si seulement on y apportait un peu de bœuf, elle serait digne d’un roi!» C’est alors qu’une vieille dame apporta sa contribution, comme tous les villageois, avec un beau morceau de viande. « La soupe est prête ! » dit le soldat, et tout le village se réunit pour déguster cette soupe au caillou, un repas chaud et inespéré pour chacun d’entre eux!

Morale de l’histoire? Ce que l’on ne peut pas faire seul, on peut le réaliser à plusieurs.

Et en participant, en partageant ce qu’on a avec les autres, loin de s’appauvrir, on s’enrichit.


samedi 18 novembre 2017

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu, 25, 14-30

Parabole des talents

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens.  À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.

Aussitôt,  celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres.  De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.  Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.

Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.
Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.”  Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”  Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.”  Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”  

Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.  J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”


Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.  Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.  Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.  À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.  Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

Voici quelques questions pour vous aider à partager :

1- Dans ce texte d’évangile, quels sont les personnages ?
2- Quelles sont les attitudes et les paroles des trois serviteurs ? Celles du maître ?
3- Quelles images nous donnent les serviteurs de ce maître ?
4- Qu’est-ce qui m’interroge ? Qu’est-ce qui me touche ?
5- Comment ces attitudes rejoignent ma propre expérience de vie ?
6- Quelles sont les capacités, les talents que l’on me reconnait ?
7- Quelles sont les capacités et les talents que je reconnais  aux autres, particulièrement des personnes les plus fragiles, les plus pauvres que je côtoie ?
8- Ai-je donné l’opportunité ou pris l’initiative de les mettre au service des autres ?
9- Quels appels j’entends ?
10- Qu’est-ce que cela nous dit des fragilités dans notre vie, pour moi, pour les autres ?
11- Quelles sont les solidarités, les attentions fraternelles vécues ?

Petit commentaire

On n’a tous des talents

Quelle chance…! Dieu donne à chacun quelque chose de merveilleux. Nous pouvons lui faire confiance et aller de l’avant.

Nous avons tous des capacités et des talents différents. Il est important pour nous de les découvrir, de les cultiver et de les mettre à profit des autres. Nous devons développer et partager avec les autres les talents que Dieu nous a confiés. L’utilisation de nos talents sera bénéfique pour nos semblables et contribuera à notre bien-être. Lorsque vous êtes au service de vos semblables, vous êtes simplement au service de votre Dieu.

Comme les serviteurs de l’histoire, savons-nous accueillir le Don de Dieu ? Ce que nous avons reçu (l’Amour, les trésors de patience, d’écoute, la bonté, la persévérance, le don de paix, la force du pardon,…) ne doit pas rester enfermé, caché en nous. Essayons-nous de le semer autour de nous ?



jeudi 16 novembre 2017

CONFIER SES BIENS PRÉCIEUX

Lucie et Marc partent habiter à l'étranger pendant plusieurs années. Étant généreux de cœur, ils confient gratuitement leurs biens de grande valeur à quelques amis.
La maison sera occupée par Charles qui justement cherche un logis.
Le jardin sera confié à Claire, l'amie à la main verte.
Le verger ira à Martin, l'amoureux des fruits.
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Charles est heureux dans son nouveau logis et c'est avec beaucoup d'amour qu'il repeint les murs défraîchis, remplace les moquettes vieillies, entretient le matériel... Il sait aussi y inviter de nombreux amis et la maison devient vite la maison du bonheur et de l'amitié.
Après quelques années, les voyageurs reviennent et c'est avec une immense joie que Charles leur fait faire le tour du propriétaire!
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Claire a été comblée en recevant le jardin; elle y passe une grande partie de son temps libre. Et ce temps n'est que bonheur! Elle retourne la terre, sème les fleurs multicolores, plante de belles variétés bien résistantes, crée un petit étang où les oiseaux du ciel pourront venir s'abreuver,...
Elle sait aussi offrir aux passants des petits bouquets pleins de fraîcheur.
Lorsque Lucie et Marc rentrent, c'est un jardin aux couleurs du paradis qu'ils retrouvent!
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Martin, quant à lui, a accepté le verger confié. Mais très vite, il a eu peur de mal faire. Aussi a-t-il décidé de ne rien toucher et de laisser le verger se développer tout seul.
Très vite, le lierre a grimpé le long des troncs, les ronces ont envahi la terre, les arbres les plus jeunes sont morts par manque d'eau... Le verger, peu à peu, est devenu méconnaissable; il a dépéri.
Au retour, les voyageurs n'ont rien retrouvé de la beauté initiale et leur ami Martin tout attristé n'a plus eu qu'une envie, celle de se cacher.
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Avant leur départ, les voyageurs ont confié généreusement, gratuitement leurs biens précieux à leurs amis, en donnant à chacun selon ses capacités, à chacun selon ce qu'il aimait. Les voyageurs sont ensuite partis, le cœur léger, sans peur, pleinement confiant. Leurs "trésors" étaient en bonnes mains...
Au retour, maison et jardin les comblent de bonheur! Pour le verger, c'est une autre histoire... La peur ayant paralysé l'ami amoureux des fruits, tout est aujourd'hui à reprendre, tout est à recommencer.



samedi 11 novembre 2017

LE PAIN DU BOULANGER Par Catherine DARRIET VANDAMME

Il était une fois, il y a bien longtemps, dans un pays très lointain, vivait un boulanger.

Il pétrissait sa pâte chaque jour mettant beaucoup de coeur à cet ouvrage. Il travaillait en développant de nombreuses qualités d’attention et d’émerveillement.

Les gens de ce pays venaient de très loin pour chercher ce pain qui restait délicieux des lunes durant.

Un jour, un berger se présenta et lui annonça que son père le demandait ; connaissant ce dernier, il ne pouvait s’agir que d’une histoire sérieuse, aussi décida- t-il immédiatement de se rendre à son chevet. Il prit la route et entreprit ce long voyage à la grande insatisfaction des villageois qui n’avaient jamais imaginer devoir un jour ne plus avoir leur boulanger et surtout leur bon pain !

Le boulanger prévoyant se munit de nombreuses miches pour des hommes et des femmes qu’ils pourraient rencontrer sur son chemin ; malgré la lourdeur des pains, c’était le cœur léger et heureux qu’il avançait tant son bonheur était grand de revoir son père.

Il s’était couvert d’une longue pèlerine car il faisait très froid dans la montagne et avait pris un bâton pour le soutenir dans sa marche.

Il marcha, marcha essayant de retrouver avec précision le chemin parcouru de si lointaines années auparavant dans l’autre sens quand il avait décidé, il ne savait plus comment, de partir loin de son père pour s’installer dans la plaine.

Alors qu’il marchait, il pensait à tout cela ; la nuit était tombée et ses yeux ne percevaient plus grand-chose aussi il s’arrêta près d’un ruisseau d’une eau claire et limpide, serpentant avec fluidité et vivacité. Il s’installa pour la nuit en ayant pris bien soin de mettre son précieux chargement à l’abri.

Il s’endormit et fut réveillé en sursaut par des grognements. Des bêtes attirés et séduits par la délicieuse odeur du pain essayait de s’emparer du sac, le mordant et le déchirant avec leurs crocs. Quand le valeureux boulanger réussit à les faire fuir, ils s’étaient bien servis et il ne restait qu’une petite boule de pain dorée. Le boulanger la serra contre lui et comme le jour commençait à poindre, il se remit en route et se hâta, traversant des zones arides et escarpées pour arriver au plus vite.

Tout à coup, il se sentit très abattu. Il ne reconnaissait plus le chemin, les larmes lui montèrent aux yeux car il sentait que les heures étaient comptées…
A cet instant, un oiseau, un superbe rossignol par son chant mélodieux attira son attention ; il chantait sur un arbre dont les branches formaient une échelle. Il grimpa aussitôt au sommet de l’arbre et avec cette nouvelle vision, il reconnut sa route. Il arriva à la nuit tombée près de la maison de son père. Il vit qu’il n’y avait pas de fumée qui passait par la cheminée, lui-même avait mis 2 jours pour parvenir à cet endroit si isolé où son père avait choisi de vivre seul méditant et soignant ceux qui arrivaient jusqu’à lui pour le solliciter pour sa grande sagesse. Au moment où il rentrait dans la cabane, son regard se porta dans un coin de la pièce ; son père était allongé sur une fine natte. Il s’accroupit immédiatement auprès de lui, le recouvrit de sa pèlerine, pris sa gourde d’eau et fit boire son père délicatement. Son père sourit avant même d’avoir ouvert les yeux car il savait qui se tenait là. La bonne odeur du pain, de la miche rescapée, de ces tout petits morceaux que son fils lui portait à la bouche avec précaution le firent sourire une nouvelle fois.

Le boulanger alla chercher du bois et il alluma un bon feu pour son père. La pièce commença à tiédir et le boulanger sortit quelque nourriture de sa besace pour préparer un repas simple à son père. Il lui donna quelques bouchées accompagnées de gorgées d’eau. Son père avait le regard qui brillait de joie et de bonheur malgré son état très faible ; le boulanger était heureux, il retrouvait son père et son pain le nourrissait. Son père parvint à lui murmurer à l’oreille : « C’est la vie ». Le boulanger ne savait pas si son père parlait de son pain, de sa venue ou de son issue qui paraissait inéluctable. Ils parlèrent un peu en se tenant la main avec pudeur puis s’endormirent.

Au matin, le visage du père radieux affichait un sourire et lui faisait un clin d’oeil. Les yeux du boulanger se remplirent de larmes d’avoir eu un père si bon.
Sur le chemin du retour, les paroles de son père lui trottaient dans la tête : c’est la vie, c’est la vie ; il savait qu’il rentrait avec un cadeau inestimable.


Il comprit qu’à sa façon de pétrir la pâte, d’attendre qu’elle se lève, de le cuire avec attention, bienveillance et émerveillement, il sût à compter de ce jour que son pain donnait la Vie, l’Énergie et l’Amour autour de lui.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu, 25, 1-13

La parabole des dix vierges

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux.
Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes :
les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile.
Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.
Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.
Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.”
Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”
Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !”
Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.”
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure.

Je réfléchis !

1- A quoi Jésus compare-t-il le Royaume des Cieux ?
2- Te rappelles-tu d'autres passages d'Évangile où il est question de noces ?
3- A quoi te fait penser cette image des noces ?
4- Qu'est-ce qui t'étonne, dans ce texte ?
5- Toutes ces jeunes filles se ressemblent-elles ? Pourquoi ?
6- Qu'est-ce qui montre que 5 jeunes filles sont insensées ?
7- A quoi reconnaît-on les jeunes filles sages ?
8- Que font-elles toutes, après avoir beaucoup attendu ?
9- Qu'entend-on au milieu de la nuit ?
10- Comment l'arrivée surprise de l'époux est-elle annoncée  au milieu de la nuit ?
11- Que font alors les jeunes filles ? Quel est le problème ?
12- Que peut bien représenter cette huile ?
13- Que se passe-t-il lorsque l'époux arrive ?
14- Qui est représenté par ces 10 jeunes filles ?
15- Pourquoi Jésus nous demande-t-il de veiller ?
 16- Qu'est-ce qui est un peu difficile dans cette attente ?
17- Comment pouvons-nous garder nos lampes allumées et veiller, pour être prêts à recevoir Jésus?

Petit commentaire

La parabole de Matthieu 25,1-13 (Vierges sages, et folles) soutient que l’attente ne consiste pas à avoir quelque chose, mais à rencontrer quelqu’un que l’on attend. Le texte, on s’en souvient, dit que la différence entre les dix jeunes filles qui attendent l’époux réside dans le fait que certaines ont pris de l’huile, avec leurs lampes, et que les autres n’ont pas eu cette précaution. Lorsque l’époux arrive au milieu de la nuit, celles qui n’ont pas d’huile retournent en acheter et arrivent alors trop tard. La porte de la salle des noces est fermée, et le seigneur des lieux déclare ne pas les connaître. La question qui m’intéresse est de savoir ce que représente cette fameuse huile. On a donné de nombreuses explications dans l’histoire de l’Église : la vigilance, la piété, les bonnes œuvres, la foi… que sais-je encore. Or Matthieu n’éprouve pas le besoin de donner le sens de la métaphore. Est-ce parce que c’est évident pour ses auditeurs ou parce qu’il n’est pas important de savoir ce que l’huile désigne ? C’est cette seconde hypothèse que je choisis parce qu’il me semble que la question centrale n’est pas d’avoir ou de ne pas avoir de l’huile, mais simplement d’être là au moment où « il vient ». On peut supposer, il est vrai, que ne pas avoir d’huile interdit d’entrer dans la salle de noces. C’est souvent de cette manière qu’on interprète la parabole. Mais est-ce aussi certain ? À lire attentivement la parabole, on constate en effet que si la porte est fermée devant les jeunes filles, dites insensées, ce n’est en aucune manière parce qu’elles n’ont pas d’huile. C’est uniquement parce qu’elles ne sont pas présentes au moment où l’époux arrive. À l’inverse, ce n’est pas parce qu’elles ont de l’huile que les jeunes filles « avisées » sont accueillies dans la salle de noces. C’est simplement parce qu’elles sont présentes au moment où l’époux arrive. De telle manière que, dans cette histoire, l’essentiel n’est pas d’avoir de l’huile, mais bien d’être là au bon moment. La véritable « folie » des cinq jeunes filles sans huile est d’avoir voulu être sages en allant acheter de l’huile alors qu’il fallait faire le pari de rester. Et la véritable sagesse de celles qui avaient de l’huile n’est pas là où on la met habituellement : dans une prévoyance que l’on louange comme une vertu chrétienne. La véritable « sagesse » de ces jeunes filles est une sagesse folle, celle de n’avoir eu qu’une seule et unique préoccupation : attendre l’époux jusqu’à éloigner les importunes qui voulaient les distraire de cette joie suscitée en elles par l’annonce de son arrivée. On est là, au-delà du bien et du mal, au-delà de la morale. On est dans la rencontre amoureuse où plus rien d’autre ne compte que l’attente de la venue de l’être aimé.

Elian Cuvillier – Traversée du Christianisme –

Petit jeu

LE PARABOLE DES DIX VIERGES (MATTHIEU 25:1-13)

Dictée à trou. Placez ces mots suivant au bon endroit

Seigneur - Fils - cinq  -  prirent -  assez -  vierges –
nuit   -  noces  -  Lampes  - époux -  vous – huile- folles -

Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs ­­­­­­­__________, allèrent à la rencontre de l'époux.

__________ d'entre elles étaient folles, et cinq sages.

Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'______ avec elles;

Mais les _________ prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases.

Comme l'__________ tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent.

Au milieu de la __________, on cria: Voici l'époux, allez à sa rencontre!

Alors toutes ces__________ se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes.

Les __________ dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.

Les sages répondirent: Non; il n'y en aurait pas _________ pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous.

Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des __________, et la porte fut fermée.

Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent:_____________, Seigneur, ouvre-nous.

Mais il répondit: Je ___________ le dis en vérité, je ne vous connais pas.

Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure en laquelle le ___________ de l'homme viendra.



jeudi 9 novembre 2017

SAINT MARTIN DE TOURS (11 novembre)

Patron du Commissariat

Saint Martin (environ 316 - 397) naquit en Pannonie (Hongrie actuelle) où son père, sans doute originaire de la vallée du Pô, était en garnison. Il dut s'enrôler dans l'armée selon la loi alors qu'il rêvait de vie érémitique. Il devint officier de la garde impériale. En garnison à Amiens, un soir d'hiver, au cours d'une ronde, il rencontre un malheureux sans vêtements pour se prémunir du froid. Martin partage alors son manteau malgré les moqueries de ses camarades. La nuit suivante, le Christ lui apparaît en songe couvert du manteau, actualisant la promesse rapportée par saint Mathieu : " ce que vous aurez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'aurez fait " (Mt 25,40).
Martin reçoit à cette période le baptême, mais ne quitta l'armée que plus tard, en 356. Attiré par la renommée de sainteté de l'évêque Hilaire, il se rendit alors à Poitiers, sa ville épiscopale.

Après un temps d'exil qui lui permet de visiter ses parents, Martin, revenu en Gaule, fonde un monastère d'où sortiront nombre de saints missionnaires en Gaule. Contre son gré, il est choisi comme évêque de Tours et va déployer une intense activité missionnaire et d'évangélisation de la Gaule et de ses campagnes. Il reste aussi un artisan infatigable de réconciliation et de pais jusqu'auprès de l'empereur.

Martin, déjà de son vivant, eût un rayonnement immense qui se poursuit dans son culte après sa mort. De tous ses hauts faits, l'épisode du manteau donné au pauvre reste le plus éclatant, les membres du commissariat chargé de soutenir les militaires (nourriture, vêtement...) ne pouvaient trouver meilleur saint protecteur pour accomplir jusqu'au bout leur mission y compris en faveur du plus humble des soldats, comme s'il s'agissait du Christ.

La Prière à Saint Martin du Bienheureux Charles de Foucauld « Grand saint Martin » :


« Grand saint Martin, patron des moines, patron de ceux qui ont aimé jusqu’à l’adoration la pauvreté évangélique, patron de ceux qui ont vu Jésus dans leur prochain et se sont dépouillés de leurs propres vêtements pour l’en couvrir dans ses pauvres ; ô bon pasteur, qui avez gardé et soigné et votre troupeau monastique et les ouailles de votre diocèse avec tant d’amour ! Ô grand apôtre qui avez évangélisé tant de provinces et converti à Jésus tant de païens ; ô bon soldat qui vous êtes présenté sans armes au premier rang de l’armée un premier jour de bataille pour être fidèle à la loi divine, vous dont j’ai vu à Candes le lieu mortuaire, priez pour moi, protégez-moi, apprenez-moi à pratiquer vos vertus, à imiter Jésus, à aimer le prochain, et à faire dans mon obscurité, dans l’obscurité de Nazareth, ce que vous fîtes avec tant d’éclat : passer sur la terre en faisant le bien, vivre et mourir avec vos derniers mots sur les lèvres et dans le cœur : « Mon Dieu, je soupire après Vous, je voudrais quitter la vie pour Vous être réuni, cependant, si je suis encore utile ici-bas, je ne refuse pas le travail... Mon Dieu, que Votre volonté se fasse » Ainsi soit-il. »

dimanche 5 novembre 2017

Une histoire touchante et une leçon d’humilité.

Une fille aveugle se détestait tellement à cause de son handicap. Elle  haïssait tout le monde sauf un garçon qui était son ami. Il était toujours là pour elle.  Un jour, elle lui dit « Si seulement je pouvais voir le monde, je me marierais avec toi. » Un jour,  quelqu’un lui a fait don de ses yeux, un donneur anonyme. Quand les bandages ont été enlevés, elle pouvait tout voir, ainsi que son ami.  Il lui dit, « Maintenant que tu peux voir le monde, veux-tu m’épouser? » La fille le regarda et vit qu’il était aveugle. La vue de ses paupières fermées la  bouleversa. Elle ne s’attendait pas à ça. La pensée  de le voir ainsi pour le reste de sa vie ne lui plut pas et  elle refusa de l’épouser. Son ami la quitta en pleurs. Quelques jours plus tard, il lui fit parvenir une note qui disait:
«Prends bien soin de tes yeux, ma chérie, car avant qu’ils deviennent les tiens, ils étaient miens.»  
Très peu de personnes se rappellent de leur passé, et des amis qui les ont soutenus dans les situations difficiles et douloureuses.  La vie est un cadeau. Aujourd’hui, avant de dire un mot cruel Rappelez-vous de ceux qui sont muets. Avant de vous plaindre du goût de la nourriture Pensez à ceux qui n’ont rien à manger.  Avant de vous plaindre de votre conjoint, de lui faire des infidélités, pensez à ceux qui implorent Dieu pour avoir un compagnon. Avant de vous plaindre de la vie, pensez à ceux qui sont morts trop tôt. Avant de pleurnicher sur le trajet ou vous devez conduire, pensez à ceux qui le font à pied. Quand vous êtes  fatigués et vous plaignez de votre travail, pensez à ceux qui cherchent un emploi. Quand des pensées déprimantes semblent vous  abattre faites un effort pour sourire et dites-vous : Je suis en vie, donc tout est encore possible.  A méditer profondément.

John Ocloo

samedi 4 novembre 2017

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu, 23, 1-12

Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.

En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

Je réfléchis !

1- A qui Jésus parle-t-il ?
2- Quels sont les deux groupes de personnes que Jésus critique ?
3- Leur enseignement n'est-il pas bon ? Que leur reproche Jésus, alors ?
4- Qu'est-ce qui montre que ces scribes et ces pharisiens-là ne vivent pas dans la vérité ? Dans la simplicité ? Dans la fraternité et  le service des autres ?
5- Quelles consignes Jésus donne-t-il à ses disciples, et à nous aussi ?
6- Nous arrive-t-il de dire et de ne pas faire ?
7- Nous arrive-t-il d'oublier que nous sommes tous frères ?
8- Comment comprends-tu la dernière phrase de Jésus ?
9- Puisque nous sommes tous frères, que nous n'avons qu'un seul Père, Dieu, et qu'un seul maître, le Christ, qu'est-ce que cela change dans notre vie ?
10- Quelles recommandations donne-t-il ?
11- Qu'est-ce que cela signifie, dans notre vie, que nous sommes tous frères ?
12- Nous arrive-t-il de l'oublier ?  Quand ?
13- comprends-tu la dernière phrase de Jésus ?
14- Quand voulons-nous nous élever, prendre la 1° place ?
15- Comment peut-on avoir une attitude humble, comme Jésus ?

Commentaires sur le texte biblique

Les scribes et les Pharisiens étaient très attachés à la parole de Dieu. Experts de la Bible d’Israël, ils exigeaient d’eux-mêmes comme de ceux qui les entouraient une obéissance rigoureuse à la loi divine. Dans plusieurs de ses discours, Jésus met en garde la population à leur endroit :``oui, nous pouvons nous fier à leurs paroles, mais pas les actes car ils disent et ne font pas``. Jésus rappelle de cette manière l’importance que revêt l’action pour celui qui a la foi. Avoir la foi, c’est vivre en fraternité, avoir les yeux grands ouverts sur les gens qui nous entourent, sur leurs joies et leurs peines, être à l’écoute de leurs besoins. Avoir la foi, c’est également savoir poser des gestes de partage, de réconfort, de sollicitude envers ses frères et sœurs. Gestes qui disent, bien souvent mieux que les paroles, en ce quoi nous croyons.