samedi 25 septembre 2021

Une cruche bien mystérieuse L. Demetz.

 


C’est une humble cruche de grès, une cruche qui fait jaser tout le village de Vaux.

Il y a bien des mystères à Vaux, celui de la Tour du Diable, une tour en ruines toute couverte de lierre, où nul ne pénètre la nuit ; et puis il y a surtout le mystère de la cruche, celui dont tout le monde parle.

Oh ! cette cruche bleue et grise, qui trône en place d’honneur sur la cheminée de maître Pierre, juste en dessous du crucifix, comme tout le monde la regarde !

Il est certain qu’elle a dû avoir une carrière tourmentée car elle n’est plus qu’un assemblage de morceaux savamment recollés.

Il paraît que certains soirs, maître Pierre, le sympathique fermier, vient seul devant sa cruche : il la regarde très longuement… bien soucieux.

Oh ! mystère. Après un certain temps, tout à coup, la figure du fermier s’illumine, il s’en va…

Sa femme qui respecte la dite cruche ne laisse à personne le soin de l’épousseter ; aucune autre main que la sienne n’y touche.

Cette cruche de grès contient, au dire de maître Pierre, un grand secret.

Lequel ? Nul ne le sait.

***

En ce soir de juillet, des paysans vont et viennent d’un air accablé sur les chemins des champs ; ils se regardent quand ils se rencontrent et n’ont qu’un mot à se dire :

« Tout est perdu ! »

Oui, tout est perdu. Il a grêlé.

En fin d’après-midi, après des heures suffocantes, l’orage a éclaté, le ciel s’est nappe d’un nuage cuivré, et la grêle, ce terrible fléau, est tombée.

Elle est tombée brutalement, frappant sans pitié les pauvres plantes alanguies. Maintenant les blés et les avoines sont couchés sur la terre, dans un ruissellement d’eau ; les feuilles de betteraves sont déchiquetées, les fruits perforés.

Il monte du sol détrempé une odeur pénétrante de sève, de sève perdue, hélas !

Comme les autres, maître Pierre est venu voir ses champs saccagés, ses beaux blés qui gisent dans la boue.

Comme les autres aussi, il est reparti, le front lourd de soucis. En rentrant, il est allé droit vers sa cruche, l’a regardée longuement encore… puis, relevant la tête, a murmuré pour lui seul : « Je recommencerai ! »

« Papa, je suis grand maintenant ; veux-tu me dire le secret de la cruche ? »

Pierre regarde son aîné qui a eu 11 ans. Il est déjà sérieux son Raymond ! Digne de savoir le secret.

Aujourd’hui, il a réalisé l’étendue de la catastrophe qui attristait son papa, il a bien vu aussi sa réaction énergique de tout à l’heure et c’est pourquoi il veut à tout prix savoir enfin le secret ; le fameux secret qui rend toujours le sourire aux heures terribles.

« Eh bien ! tu vas le savoir, mon fils ! »

L’enfant ravi s’apprête à écouter religieusement ce secret dont tout le monde parle à Vaux.

Maitre Pierre parle maintenant avec émotion.

« Il y a quarante ans, j’avais ton âge. Tu sais que j’étais l’aîné de six enfants.

Nos parents étaient pauvres ; le père qui était cantonnier, travaillait beaucoup et gagnait peu. Jamais nous n’avions aucune friandise, la vie était dure.

Un jour que j’étais allé à la ville voisine avec maman, je la vis tout à coup s’arrêter en admiration devant une cruche en grès, celle que tu vois sur la cheminée.

- Voilà, me dit-elle, ce qu’il me faudrait pour mettre le lait de la chèvre !

Elle entra avec moi et demanda le prix au marchand… mais ne put acheter la cruche car elle n’avait pas assez d’argent. .

Ce jour-là, Raymond, devant la tristesse de maman qui ne pouvait remporter la cruche tant convoitée, je me suis juré de l’acheter coûte que coûte.

Je n’avais pas un sou à moi ; que m’importait puisque j’avais de la vaillance plein le cœur !

A dater de ce jour, on ne me vit plus courir les champs avec les autres.

Tous les soirs, en sortant de l’école, j’allais faire des petits travaux tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre.

Je cassais du petit bois pour la voisine, désherbais les carrés de légumes du maraîcher, allais cueillir des corbeilles de fraises des bois ou des bouquets de muguet que je vendais à la ville en secret.

Peu à peu, les quelques sous que je gagnais laborieusement finirent par remplir la boîte où je les cachais précieusement.

Au bout de longs mois d’efforts, il y eut assez pour acheter enfin la cruche tant désirée de maman.

Fou de joie, je partis un jeudi chez le marchand de poterie et alignai sur son comptoir mes piles de petits sous qui m’avaient coûté tant de labeurs.

Il prit la cruche qui me semblait si belle avec ses veines de peinture bleue.

Je sortis ravi, portant à pleins bras ma cruche. Au bord du chemin, je m’arrêtai tout seul et, avec mon mouchoir, me mis à la frotter pour ôter la poussière et la rendre plus belle encore pour l’offrir à maman. Comme elle allait être heureuse d’avoir une si belle cruche !

De plus en plus joyeux, je me mis à courir en apercevant les toits du village… Je n’avais pas vu une grosse pierre sur la route, qui me fit durement tomber.

Hélas ! ma cruche, ma pauvre cruche gisait en morceaux autour de moi. C’en était trop ! Je me mis à pleurer, à pleurer désespérément sur les débris.

Dire que tous ces mois d’efforts, de sacrifices, étaient perdus pour toujours ! je pleurai longtemps… et puis, subitement, il me vint une idée qui redressa mon courage ; je décidai de recommencer.

En souvenir de la générosité de son petit gars, maman voulut coller pieusement les morceaux et garder la cruche.

Depuis, elle a toujours été pour moi une source de bonheur. Aux heures difficiles de ma vie, je la regarde comme tout à l’heure, je me rappelle l’effondrement de mon rêve d’enfant, mon redressement de volonté d’alors et, comme autrefois, je répète : je recommencerai.

C’est grâce à elle que j’ai aujourd’hui ma ferme, mes terres et surtout l’énergie. »

Et Raymond a compris le secret de la cruche de son papa, secret tout simple, secret de vaillance.

https://www.maintenantunehistoire.fr/une-cruche-bien-mysterieuse/

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (9, 38- 43- 45- 47-48)

 Celui qui n'est pas contre nous est pour nous :

En ce temps-là, Jean, l'un des Douze, disait à Jésus: "Maître, nous avons vu quelqu'un expulser les démons en ton nom; nous l'en avons empêché, car il n'est pas de ceux qui nous suivent." Jésus répondit: "Ne l'en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi; celui qui n'est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d'eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu'on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu'on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-là. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t'en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s'éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t'en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t'en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas."

Petit commentaire

 L’Esprit souffle sur qui il veut

 Le Seigneur est libre et maître de ses dons. Il fait reposer son Esprit sur qui il veut. Jésus nous invite aujourd’hui à résister à la tentation d’exclure quelqu’un et de vouloir tout maîtriser.

 L'Esprit souffle où il veut et son action est parfois discrète, personnalisée, et parfois elle touche plusieurs personnes à la fois. Quoi qu'il en soit, on sait que l'Esprit agit souvent à travers nous sans trop que nous le sachions. Il se fait de bien belles choses dans nos paroisses par beaucoup de gens. Plusieurs sont impliqués en Église dans les divers champs de la pastorale, en l'occurrence la formation à la vie chrétienne des jeunes et des adultes, la prière et la célébration, la fraternité et l'engagement; d'autres sont engagés socialement et ce qu'ils font s'avère très utile à la communauté et véhicule de belles valeurs évangéliques. Il faut donc reconnaître tout ce qui se fait de bien dans nos milieux et l'encourager. À travers tous ceux et celles qui font du bien, Dieu agit et réalise son œuvre, car comme le dit Jésus : celui qui n'est pas contre nous est pour nous.

 Comment peut-on faire du mal si l’on évoque le nom de Jésus ? La question paraît banale, mais il n’en est rien. Aimer Jésus, parler de Jésus, tout faire pour Lui, c’est bien la plus belle et noble chose qui soit. Les disciples ne comprennent pas qu’un homme fasse des miracles en expulsant des démons. Mais Jésus remet les choses en place. Nous avons à veiller aussi sur nos comportements afin de ne pas finir dans la géhenne de feu. Nous avons besoin de nous attacher fermement à Jésus pour Lui correspondre de plus en plus par tout notre être.

 Jésus nous invite, à ne pas rejeter, ni à marginaliser ceux qui en son Nom apporte leur soutien aux personnes en difficulté. Il est vrai nous devons être très vigilant, le loup sait se déguiser en agneau. C’est pourquoi la méditation de la parole, les enseignements de nos églises, la sainte eucharistie, sont essentiels à notre épanouissement spirituel. Comment reconnaitre ce qui vient de Dieu, de ce qui vient des hommes ? D’abord l’amour de Dieu et du prochain, la vie spirituelle, la gratuité du temps accordée, l’assiduité aux rassemblements eucharistique, être artisan de paix, celui qui sert Dieu, ne prédit pas l’avenir, n’a aucun don de voyance, ne fait pas de magnétisme, il prie juste Jésus, qui se chargera d’accorder la grâce de la guérison.

Tout vient de notre cœur qui parfois nous invite à mal agir. Jésus utilise ici un langage imagé. « Si ta main t’entraîne au péché, coupe-la. » Il est clair que nos membres ne sont pas responsables de nos déviances, mais quand notre main tendue, est toujours prête à recevoir et non à donner, elle reflète bien souvent notre manière d’agir. Notre pied c’est l’homme debout, le pouvoir, mais aussi les chemins de la perversion, et de la corruption. Nos yeux, nous nous servons de notre vision pour évaluer les situations, les évènements, nous parlons aussi avec nos yeux, un malheur les rend ternes, un bonheur les fait briller, la beauté leur donne envie, les fait désirer, convoiter. Toutes ses choses arrivent à cause de notre cœur. Si notre cœur est mauvais, tous nos membres même les plus petits agiront à l’encontre de Dieu. Si nous sommes doux et humble de cœur, alors notre être tout entier sera don de lui-même, à l’image et à la ressemblance de notre Seigneur et Maître Jésus Christ.

 Voici quelques questions pour l’Évangile de ce dimanche :

 - Que m’arrive-t-il de faire au nom de Jésus?

- Peut-on dire de moi que je suis pour le Christ ?

- Qui pourrait-il m’arriver de mépriser parce que ses façons de faire ne correspondent pas à ma manière de suivre Jésus? Comment est-ce que je regarde ceux qui agissent pour le bien commun et qui ne sont pas chrétiens?

- Comment puis-je ne pas empêcher, mais encourager ceux qui font des miracles à travers leur écoute, leur parole de confiance et d’encouragement, voire leur geste de sympathie?

- Quelle activité, quelle personne, risque(nt) de me faire chuter et dont il vaudrait mieux que je me coupe?

-  Comment j’agis ou je réagis devant les gens qui sont différents de moi; suis-je quelqu’un qui a de nombreux préjugés ou qui sait voir ce qu’il y a de bons dans les autres cultures, religions, etc?

- Dans quel groupe, dans quelle ‘gang’ je me sens bien? Ce groupe favorise-t-il la paix et l’harmonie ou plutôt les rivalités et l’exclusion?

- Suis-je capable d’identifier des attitudes, des comportements qui, chez moi, m’entraînent ou entraînent d’autres au mal? Suis-je capable de dépasser et de vaincre ces comportements non évangéliques?

 

samedi 18 septembre 2021

La merveilleuse visite à la Salette

 


Auteur : Filloux, H. | Ouvrage : Au Cœur des Grandes Alpes. Dauphiné et Savoie.

Au bord du lac

Qu’elle est belle, cette route Napoléon ! Elle longe le beau lac de Laffrey, aux reflets d’azur… Voici maintenant le lac de Pétichet moiré d’argent, plus loin, le lac de Pierre-Châtel plein de mystère, parmi le chuchotement des roseaux. N’est-ce pas une bonne grand -mère, qui rentre, chargée de bois mort, dans le soir tombant ?

— Grand’mère, il doit en passer des autos sur la route !

GRAND-MÈRE. — L’été, ça ne cesse pas. Si vous aviez été ici, l’autre année, en septembre, vous en auriez compté des mille. C’était le Centenaire de la Salette.

FRANÇOISE. — Qu’est-ce que la Salette ?

GRAND-MÈRE. — Une haute montagne, à près de deux mille mètres et bien sauvage. Quelques prairies avec beaucoup de pierres et de rochers. Pas un arbre, pas un buisson. Et tout là-haut, une magnifique église où l’on vient de partout prier Notre-Dame. Ah ! J’y suis allée tant de fois quand j’étais jeune. On se mettait en route, avant le soleil, à pied, par les sentiers de la montagne, en chantant des cantiques. Ces veillées en plein air, ces processions aux flambeaux, c’était très beau !

ANNE-MARIE. — Pourquoi a‑t-on bâti une église si haut ?

GRAND-MÈRE. — C’est une merveilleuse histoire. Rentrez donc. Mon fourneau est « éclairé ». Nous serons mieux au chaud. Et je m’en vais « puis » vous faire une – « pogne » 1. Vous goûterez ça !

La merveilleuse visite

19 septembre 1846. — Une claire journée de soleil. Près du ruisseau, deux petits bergers gardent leurs troupeaux : Maximin et Mélanie. Ils descendent la pente en courant.

Tout à coup, Mélanie s’arrête, appelle Maximin.

— Viens vite ! Viens voir ! Une grande clarté, là !

Dans la grande lumière, plus éclatante que le soleil, une Dame vient d’apparaître. Elle est assise, vêtue comme une paysanne, mais elle porte un diadème de Reine. La tête dans ses mains, elle pleure…

Les enfants ont peur, mais voici que la Dame se lève et croise les bras. Elle est tout enveloppée de lumière et son visage rayonne. Elle regarde les petits avec tant de bonté, sa voie est si douce qu’ils se sentent rassurés.

« Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur. Je suis ici pour vous conter une Grande Nouvelle. »

Maximin et Mélanie s’approchent. La Dame parle et les enfants écoutent ses paroles, de bien graves paroles.

« Si mon peuple ne veut pas soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils… Et mon peuple va pleurer.

Des yeux de la Belle Dame, des larmes coulent…

« Je vous ai donné six jours pour travailler. Je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder… Et aussi ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils au milieu… Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils… Il viendra une grande famine.

S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé…

— Dites-moi, mes enfants, faites-vous bien votre prière ?

— Pas bien, Madame.

— Il faut bien la faire, mes enfants, soir et matin… Allons, mes enfants, faites passer mon message à tout mon peuple… »

Enveloppée de lumière, la Dame remonte le ravin, effleurant l’herbe à peine.

Les enfants la suivent, ravis de sa beauté…

Elle s’élève doucement et, bientôt disparaît laissant les enfants dans l’émerveillement.

1- Pogne, sorte de brioche.

https://www.maintenantunehistoire.fr/la-merveilleuse-visite-a-la-salette/

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9, 30-37

" Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le serviteur de tous ".

En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Petit commentaire " Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le serviteur de tous ".

Naturellement, dans toute bonne entreprise, qu’il s’agisse de faire son travail, d’aider autrui ou de pratiquer un sport, il faut viser l’excellence et la grandeur. Mais ici, Jésus donne une autre dimension à cette pensée. Si nous voulons être grands dans le royaume des cieux, nous devons embrasser l’humilité et devenir des serviteurs. Nous ne devons pas chercher à faire les gros titres, mais plutôt à donner de nous-même pour le bien des autres, pour le bien commun.

 En nous demandant d’être le serviteur de tous, Jésus nous montre la voie que doit suivre tout chrétien, sans exception. Servir notre prochain, le Christ et sa Parole, sont les fondamentaux qui sont en nous, au même titre qu’annoncer cette Parole et célébrer l’amour du Seigneur.

 Mais quelle ironie quand l’on regarde un peu autour de nous en voyant comment les choses se passent … et comment les chrétiens ont tout simplement « oublié » leur mission première de service du prochain !

 Si l’on commence par les « grands de ce monde » en citant pêle-mêle les hommes politiques, les dirigeants d’entreprise ou les gens de la finance, et si l’on continue par la foule des petits égoïstes, des hédonistes et autres matérialistes qui sont pléthore dans nos sociétés, sommes-nous vraiment capables d’entendre les cris des pauvres, des plus opprimés: les femmes et les enfants, qui sont souvent les membres les plus pauvres de la société; ceux qui sont discriminés en raison de leur race, couleur, nationalité, religion; les victimes du sida, qui sont souvent rejetées par leurs familles et par les personnes en bonne santé physique, celles qui sont «en marge de la vie», les nourrissons sans défense et les personnes âgées malades ou handicapées, sans défenses, incapables de s'exprimer  qui ont  besoin de soutien et de réconfort, la personne seule qui a besoin de présence, les laissés-pour-compte, d'où la nécessité de leur venir en aide, le jeune aux prises avec des problèmes d’adulte et qui a besoin d'être guidé, etc. Sommes-nous en alerte, "à l'écoute" des "signes des temps": le fossé croissant entre les riches et les pauvres et l'appel répété à la justice lancé par l'Église? Nous sommes loin de ce que Jésus nous a demandé. Qu’on se le dise : le « moi » prime « l’autrui » ! Servir son propre « moi » devient l’objectif unique. C’est le règne de l’individualisme, de la jouissance de tout et tout de suite. On est impatient avec soi- même, et, bien sûr, les autres attendront leur tour…On fait bombance et l’on ne jette même pas les os aux chiens !

 Mais, au milieu de ce paysage plutôt sombre, certains ouvrent les yeux, ils comprennent que cela n’aura qu’un temps et que l’amour et le service de l’Autre produira plus de richesses que tout ce déballage d’égoïsmes de tous ordres. Oui, certains se lèvent. Ils sont fiers d’être debout au milieu de cette foule à genoux devant tous ces veaux d’or et abrutie par cette course au succès à tout crin et à l’argent pour l’argent.

 Oui, ces hommes et ces femmes debout, par tout ce qu’ils donnent de leur temps, de leur cœur et de leur énergie sont les Serviteurs que Jésus nous demande d’être. Soyons ces serviteurs, ces diacres qui soulagent, aident, accompagnent, rassurent, aiment et protègent les plus démunis, les paumés et les laissés-pour-compte. En cela nous ferons acte de vrais chrétiens.

 Discussion

  De quelle manière êtes-vous mis au défi d'être un "serviteur de tous" en recevant le "moindre de tous" ... dont les cris sont les plus difficiles à entendre?

dimanche 12 septembre 2021

Conte des 4 saisons

 IL y a bien longtemps, régnait sur la terre un personnage nommé "le Temps"

Le Temps avait quatre filles.

La première se nommait Printanelle. Elle avait de longs cheveux bouclés. Elle était toujours souriante, parlait aux oiseaux et adorait les fleurs. Chaque matin, elle revenait des prés et des bois les bras chargés de toutes sortes de fleurs. Printanelle aimait boire l'eau des sources de la montagne.

La seconde des quatre filles avait pour nom Estivelle. Ses cheveux d'un blond doré étaient magnifiques. Estivelle chantait tout au long du jour, gambadait parmi les arbres et les plantes et croquait les fruits, puis grignotait les baies des petits arbustes.

Automnelle était la troisième. Elle avait l’air un peu triste. Elle aimait à rêver la nuit, sous un clair de lune. Elle écrivait des poèmes et aimait la peinture car elle créait de nouvelles couleurs?

La dernière des quatre filles Hivernelle était sans doute la plus belle. Ses yeux étaient si clairs qu'ils reflétaient même le clair de lune. Ses cheveux étaient blanc comme la neige.

Elle ne s'habillait qu'en blanc.

Pendant des années et des années, le Temps vivait en maître absolu sur les pierres et les rochers, sur la terre et le sable, sur les plantes et les arbres, sur les insectes et les oiseaux. Les grands animaux n’osaient pas le mettre en colère. Ses quatre filles lui obéissaient toujours.

Cependant, une jalousie profonde existait entre les quatre soeurs. Elles se haissaient derrière le dos de leur père pour lequel elles n'avaient qu'amour et respect. Elles cachaient leur jalousie si bien qu'il ne vit jamais que ses filles n’aimaient que lui et personne d’autre. S’il venait à apprendre que ses filles se détestai, sa colère aurait été immense. Personne pas même ses propres filles ne devaient contredire le temps, ni lui tenir tête.

Pourtant, même les êtres bons et généreux, même les êtres les plus puissants de l'univers, viennent à mourir. Le Temps s'éteignit ainsi un beau jour.

Ses quatre filles eurent un chagrin immense jusqu'à ce qu'il fallut lui succéder. Le Temps aimait tellement ses filles d'un amour égal qu'il n'avait pas pu choisir celle qui prendrait sa place.

Alors, la jalousie entre les quatre soeurs éclata au grand jour. Le ciel se couvrit d'ombres menaçantes. Chacune voulu régner sur la terre.

Hivernelle, la plus belle mais aussi la plus froide, la plus dure, imposa son autorité par sa force. Dès lors, une épaisse couche de neige recouvrit tous les mondes, le froid régna en maître dans le ciel.

Tous les animaux furent enchantés. Jamais ils n'avaient vu de telle beauté. La blancheur s'étendait partout. Les ruisseaux s'étaient changés en sculpture de glace. Partout n'était que beauté éclatante, le soleil brillait et se reflétait sur toute la terre.

Les animaux jouaient et riaient. Cela dura des jours et des lunes. Puis, ils commencèrent à se lasser de n'avoir pas d'eau à boire; le froid s'intensifiait et même les plus épaisses fourrures ne pouvaient plus les protéger, les paysages leur parurent de plus en plus monotones. Ils allèrent tous ensemble trouver Printanelle afin qu'elle puisse changer ce monde silencieux, froid et figé.

Hivernelle rejetée, Printanelle prit le pouvoir sur les éléments. Aussitôt, les couleurs réapparurent. Des milliers de fleurs de toutes les couleurs s'ouvrirent, les oiseaux sortirent enfin de leurs nids. Une douceur remplaça le terrible froid, beaucoup d'animaux endormis se réveillèrent. L'eau coula à nouveau dans les ruisseaux, les rivières, toutes les plantes se déplièrent, offrant leurs vertes feuilles au soleil. Tous les animaux avaient retrouvé leur joie et leur bonheur. Tous gambadaient parmi les herbes et les plantes. Les arbres étaient fiers d'avoir à nouveau de jolies feuilles à leurs branches si longtemps nues. Les animaux jouaient et riaient.

Mais à nouveau, ils commencèrent à se lasser de la beauté des fleurs qui ne donnaient jamais de fruit à manger.

Ils allèrent trouver Estivelle pour se plaindre.

Ainsi, Estivelle remplaça Printanelle. Très vite, les fleurs laissèrent place à de somptueux fruits, tous plus délicieux les uns que les autres. Les fruits juteux et sucrés faisaient le bonheur de tous. La chaleur augmenta également et les derniers animaux les plus frileux purent se réveiller.

Tout le monde gambadait, jouait et chantait. Ils n'avaient jamais vu un aussi beau monde. Chacun était heureux.

La chaleur était de plus en plus lourde et bientôt quelques uns commencèrent à se lasser. De plus en plus souvent, le soir, des éclairs déchiraient le ciel.

Très vite, les animaux furent fatigués de trop de chaleur, de la peur de l'orage. Ils allèrent trouver Automnelle pour lui demander d'intervenir.

Ainsi, Automnelle remplaça Estivelle. Et le monde fut enchanté. Jamais ils n'avaient vu autant de magie dans les paysages, autant de mélange de couleurs. La chaleur décrut et chacun put dormir sans peur de l'orage dans le ciel. Les fruits furent plus délicieux.. Le monde n'était plus que beauté. Tout le monde était enfin rassuré: ils avaient trouvé un monde idéal où il ferait bon passer le reste de ses jours. Un monde paisible et beau. Les animaux jouaient et riaient.

Puis quelques-uns commencèrent à trouver cela un peu triste. Toutes ces nuages de gris, de brun, de marron, cela manquait de couleur, cela manquait de fleurs, de ruisseaux légers murmurants, cela manquait de fruits sucrés et juteux,

Les animaux éternels insatisfaits allèrent trouver les trois autres soeurs et chacun parla. Les animaux à fourrure se rangeaient derrière Hivernelle: avec elle uniquement ils n'avaient pas trop chaud.

Les oiseaux se trouvaient en compagnie de Printanelle

Les animaux un peu tristes demandaient à Automnelle d'être de leur côté.

Les plus gourmands voulaient qu'Estivelle soit leur reine.

Cependant, toute cette assemblée se mit d'accord.

Puisque chaque soeur avait d'agréables moments, il suffisait de se les partager. Les quatre héritières et le monde entier inventèrent alors les saisons. L'année allait être séparée en quatre parts égales où règneraient, à leur tour, les quatre filles.

Hivernelle serait la reine de la neige et du froid. Printanelle serait celle des fleurs. Estivelle règnerait sur la chaleur et les fruits. Enfin Automnelle serait la reine de la beauté et des couleurs.

Ainsi, se déroulent, chaque règne des quatre soeurs, des quatre saisons.

samedi 11 septembre 2021

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 8, 27-35

Jésus nous demande encore aujourd’hui : `` Pour toi, qui suis-je ? ``

 En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne. Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.

Petit commentaire

 Brûlante question « Pour vous, qui suis-je ? » Incontournable question, qui nous révèle à quel point le Christ a besoin d’être « quelqu’un » pour nous : à quel point notre engagement personnel à son égard compte pour lui. Pour toi, qui suis-je ? D’une manière ou d’une autre, dans les évènements et les rencontres, à travers les épreuves et les joies, et même au cœur de nos doutes et de nos reniements, il nous invite sans cesse à reformuler notre foi et répondre à sa brûlante question : Pour toi, qui suis-je ? Est-ce que je compte pour toi ?

 Qui est Jésus pour moi ? Quelle est ma foi ? Jusqu’où suis-je prêt à aller pour suivre Jésus ?
Que veut dire pour moi porter sa croix? Renoncer à soi-même? Suivre Jésus?
Comment s’y est-il pris pour se faire connaître à nous ?

 Pour répondre à cette question,  je vais prendre le temps de te connaître, te suivre, t'écouter, partager des moments de ta vie.

 Et c'est ainsi que je pourrai répondre à ta question.

 Tu seras celui, ou celle, pour qui j'aurai pris du temps. Celui, ou celle, rencontré(e) sur le chemin de la vie, et de qui je pourrai dire, sans doute, "quelle chance !"

 Marcher dans ses pas, prendre sa croix

 Pour se déclarer disciple du Christ, rien de plus simple: il faut agir comme lui. Pour le devenir, rien de plus difficile: il faut prendre sa croix et le suivre. Si l’on suit le Christ, on le suit par amour.

 Jésus ne nous demande pas de chercher les croix, la vie se charge de nous les présenter, une expérience tellement évidente, que nous connaissons tous. Jésus ne nous demande pas non plus de porter sa croix à Lui, il a été capable de le faire lui-même. Il ose nous dire : Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Chacun, chacune doit prendre sa croix à lui, à elle. S’il l’accepte, qu’il marche avec elle sur ses épaules, Dieu lui fera rencontrer quelqu’un qui l’aidera à la porter, comme il l’a fait pour Jésus.

Jésus nous invite à prendre conscience que cette croix, notre croix, nos croix peuvent être, sont un chemin de vie, tout comme la sienne a été ce chemin qui l’a conduit à la résurrection, à la vie pour toujours avec son Père. Jésus s’est engagé, non pas à nous éviter toute croix, mais bien plutôt à nous accompagner sur notre route, la route de notre vie quotidienne et cela jusqu’à la fin. Sa présence peut, va nous donner la force, le courage de savoir porter notre croix, nos croix, toutes celles que la vie met sur notre route.


 

 

vendredi 10 septembre 2021

Pour toi, qui suis-je? (no 138)

 Seigneur Jésus,

si tu me demandais à moi:

``Pour toi, qui suis-je?``

Qu'est-ce que j'aurais à te répondre?

Sans doute, je sais, tu n'es pas un homme ordinaire,

car si ton nom est encore bien connu après deux mille ans,

c'est certain que tu es un grand personnage historique.

 

Oui, je sais tout cela,

mais je comprends bien que lorsque tu me demandes :

``Pour toi, qui suis-je?``

tu veux savoir plus que cela :

tu veux savoir qu'elle place tu as dans ma vie;

tu veux savoir quelle sorte de chrétien (ne) je suis.

 

Et c'est là, oui, c'est bien là que tu me rejoins

avec mes hésitations, mes compromis,

mes peurs de m'engager,

ma timidité à te suivre.

 

Et c'est pourtant, Seigneur, je le sais bien,

ce que tu attends de moi,

c'est que je sois dans ton Église,

un témoin de ta lumière,

un témoin de ton amour,

un témoin de ta présence au milieu de nous.

 

Seigneur, merci de ta confiance que tu me gardes,

et aide-moi à te dire,

non seulement en paroles, mais par toute ma vie :

``Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant``.

Amen.

 
http://www.sjsh.org/35-priere-pour-toi-qui-suis-je-no-138-.html

samedi 4 septembre 2021

Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc 7, 31-37

La guérison d’un sourd-muet

En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.

Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement.

Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »

Serais-je sourd et muet?

 Le salut nous fait entrer dans le monde de l’authentique communication avec Dieu et aussi entre nous. Ce don n’est pas réservé au peuple élu; au contraire, il est offert à tous les humains. Le Seigneur Jésus ouvre les oreilles et délie la langue de tous ceux et celles qui l’accueillent.

 Jésus redonne au pauvre sourd-muet la capacité d’écouter les autres et de prendre la parole. Dieu nous a créé capable d’écouter et de parler, pour nous permettre de vivre en relation les uns avec les autres, et aussi avec lui. Comme pour le sourd muet de l’évangile, Jésus est avec nous, son amour nous aide à entendre, à oser parler … Jésus nous enseigne ici que l’important dans les relations, c’est la personne. « Tu parles plus par ce que tu es que par ce que par ce que tu dis ». Jésus veut que notre cœur et toute notre personne se mettent à l’écoute de ses paroles. Ses paroles, il nous les dit à l’écart, dans l’intime de notre cœur. Il vient guérir et sauver toute la personne, donner un sens à sa vie. Entendre et parler sont des images pour nous faire comprendre comment ouvrir nos coeurs aux paroles de Jésus et les dire autour de nous lorsque l'occasion se présente et devenirs à notre façon des témoins de l'Évangile de Jésus.

 Si nous accueillons le salut de Dieu avec Jésus, tous les miracles sont possibles. Voilà le message de l’Évangile d’aujourd’hui : Ouvrez vos cœurs à Jésus et avec lui vous verrez, dans vos vies, des changements, de belles choses.

Questions:

 

1. Qu’est-ce qui m’étonne dans le texte, sur quoi je m’arrête ?

2. Si je me mets à la place du sourd-bègue, comment je reçois les gestes de Jésus, ses doigts dans mes oreilles et sa salive sur ma langue ?

3. « Effata, ouvre-toi !» Suis-je témoin autour de moi et peut-être pour moi d’une ouverture d’esprit et de foi, d’une libération de la Parole pour témoigner et rendre compte de sa foi ?

4. La recommandation de Jésus au silence ! Quels événements heureux m’ont appris une certaine retenue provisoire pour rester dans la louange au Père ou au Christ.

5. Qu’est-ce que je retiens de cet évangile pour moi à vivre aujourd’hui ?

Fais que j’entende

 

Quand je suis sourd aux cris de détresse,

aux paroles trop discrètes,

à la beauté des chants d'oiseaux,

à l'harmonie d'une cantate, à ta Parole qui m'appelle...

ouvre mes oreilles, Seigneur.

Que j'entende les autres me parler,

que je leur permette de dire ce qu'ils ont à dire.
 

Quand Dieu me semble sourd

aux cris de ma prière qui cherche à lui parler,

quand Dieu me semble muet

sans dire un mot en réponse à mon appel,

ouvre mon coeur, Seigneur,

que je découvre Jésus qui entend ma prière,

que j'écoute Jésus qui me parle en ton nom.





jeudi 2 septembre 2021

Une tempête sur Floral

 


Il était une fois une planète nommée Floral sur laquelle poussaient des fleurs de toutes les couleurs, formes et grandeurs. Elles fleurissaient sous l’effet du soleil, mais certaines avaient de la difficulté à grandir ou à rester bien droites. Alors, des spécialistes de fleurs, nommés anges-fleuris, s’en occupaient du mieux possible. Floral était donc recouverte d’arcs-en-ciel de fleurs. C’était tout simplement magnifique !

Un jour, sans prévenir, une IMMENSE tempête de vent surgit sur la planète. Dans le souffle du vent se cachait un insecte invisible et inconnu qui se mit à se coller aux pétales des fleurs. Prises par surprise, elles essayaient autant que possible de continuer à pousser, mais certaines manquaient d’air et se fanaient. Alarmés, les anges-fleuris se mirent rapidement au travail. Ils déposèrent une cloche de verre sur la tête de chaque fleur ou de son bouquet pour les protéger. Puis ils leur donnèrent de l’eau et de l’engrais, pour les nourrir. Certains anges-fleuris durent même se protéger du moustique en enfilant une combinaison spéciale. Il n’était pas surprenant que toute la planète se retrouve avec une grosse boule de stress jusque dans les tiges !

Pour se donner du courage, les fleurs dessinèrent des arcs-en-ciel sur leur cloche. Certaines chantaient, dansaient ou appelaient les autres pour s’entraider. C’était très difficile malgré tout. La tempête continuait. Des fleurs étouffaient sous leur cloche et voulaient s’échapper. D’autres avaient besoin de compagnie, particulièrement d’une fleur aimée logée sous une autre cloche. Les anges-fleuris, eux, souhaitaient se mettre à l’abri du vent à leur tour! Pourtant, armés de courage, ils travaillaient fort pour chasser le moustique, prendre soin des fleurs ou chercher de l’engrais et tout ce qu’il fallait pour sauver la planète.

Après un certain temps, le vent se mit à souffler moins fort. Grâce à l’effort de tous, l’insecte laissa de plus en plus les fleurs tranquilles. Quel soulagement! Un matin, on retira enfin la dernière cloche de verre de la tête des fleurs. Et devinez quoi ? Un immense arc-en-ciel de fleurs colorées se forma à nouveau. Des teintes de couleurs insoupçonnées le rendaient particulièrement unique. Car à travers cette aventure, Floral s’était transformée.

Dre Sophie Leroux, psychologue

https://www.chusj.org/CORPO/files/d4/d416a525-1491-4bdb-a352-28b4533b6c56.pdf

mercredi 1 septembre 2021

1ER SEPTEMBRE JOURNÉE MONDIALE DE PRIÈRE POUR LA CRÉATION

 


Prière pour le Temps de la Création 2021

Prière pour notre Terre

Dieu Tout-Puissant, qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures, Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe, répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté. Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs sans causer de dommages à personne.

Ô Dieu des pauvres, aide-nous à secourir les abandonnés et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux. Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs, pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction. Touche les cœurs de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres. Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie.

 Merci parce que tu es avec nous tous les jours. Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix. (Extrait de l’encyclique Laudato Si)

https://eglisesvertes.ca/temps-pour-la-creation-2/