samedi 24 décembre 2022

Prière du Pape François : « Noël, c’est toi »

 


Noël, c’est toi
quand tu décides de renaître chaque jour
et de laisser Dieu pénétrer ton âme.
 

Le sapin de Noël, c’est toi
quand tu résistes vigoureusement
aux vents et aux obstacles de la vie.
 

Les décorations de Noël, c’est toi
quand tes vertus sont les couleurs
qui ornent ta vie.
 

La cloche qui sonne Noël, c’est toi
quand tu invites à se rassembler,
et tentes de réunir.

Tu es la lumière de Noël
quand tu éclaires de ta présence le chemin des autres
par ta bonté, ta patience, ta joie et ta générosité.

Les anges de Noël, c’est toi
quand tu chantes au monde
un message de paix, de justice et d’amour.
 

L’étoile de Noël, c’est toi
quand tu conduis quelqu’un
à la rencontre du Seigneur.
 

Tu es aussi les Rois mages,
quand tu offres ce que tu possèdes de mieux
sans tenir compte de celui à qui tu donnes.

La musique de Noël, c’est toi
quand tu conquiers l’harmonie qui est en toi.

Le cadeau de Noël, c’est toi
quand tu te comportes en véritable ami,
en frère avec tous les êtres humains.
 

Les vœux de Noël, c’est toi
quand tu pardonnes et rétablis la paix,
même si tu souffres.
 

Le réveillon de Noël, c’est toi
quand tu rassasies de pain et d’espérance
le pauvre qui est auprès de toi.
 

Tu es la nuit de Noël
quand, humble et éveillé, tu reçois
dans le silence de la nuit
le Sauveur du monde
sans bruit ni grande célébration ;
tu es le sourire confiant et tendre
de la paix intérieure d’un Noël éternel
qui instaure son royaume en toi.

Joyeux Noël à tous ceux et celles
qui se reconnaissent dans l’esprit de Noël.

 

Pape FrançoisL’Esprit de Noël (éditions Michel Lafon)

vendredi 16 décembre 2022

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1, 18-24

Joseph a-t-il douté de Marie?

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

4e dimanche de l’Avent A

Et si la nuit portait conseil?

Sur le conseil d’un ange, Joseph assume son rôle dans l’économie du salut. Il permet ainsi au plan de Dieu de suivre son cours.

 Nous rapprochant de Noël, en ce dernier dimanche de l’Avent, nous faisons connaissance avec Joseph. Son rôle ressemble à celui de Jean Baptiste et de Marie : préparer la venue de Jésus le Messie. Mais Joseph n’a pas leur panache et leur verbe. C’est un drôle de saint, du genre discret et effacé, et souvent ridiculisé ou regardé de haut : il prend comme épouse une femme enceinte, il écoute une voix qui lui parle dans ses rêves, et puis il ne parle pas, nulle part dans les Évangiles. Face au message d’un ange, en Luc, au moins Marie réagit : elle pose des questions, est bouleversée, médite, répond. En Matthieu, Joseph a droit lui aussi à son annonciation mais Matthieu ne lui laisse pas la chance de placer un mot, alors que Jean Baptiste, lui, va prêcher, dénoncer, douter. En regard de ces personnages prestigieux, Joseph a plutôt l’air d’un faire-valoir.

Par ailleurs, ce qui est dit de lui est loin d’être négligeable : Joseph, fils de David, époux de Marie, homme juste. Comme Jean Baptiste, Joseph sert de pont entre l’ancienne et la nouvelle alliance. Et surtout, c’est lui qui assure à Jésus sa descendance de David, trait essentiel pour un Messie; c’est lui qui donne à Jésus le chapeau de David. Ce Joseph est un homme juste, expression forte dans les Écritures, qui indique une personne qui vit pleinement l’alliance avec le Dieu vivant, comme Abraham le juste. Et si Joseph ne parle pas, son rapport à la Parole est pourtant très signifiant : il agit! Il fait ce que le messager de Dieu lui demande (v.24). Dans ce passage et dans la suite du chapitre 2, il met en pratique la parole qui vient de Dieu. Il ne se dit pas: bon, je vais y penser, c’est une possibilité, ou je vais mettre sur pied un comité d’étude des propositions célestes. Non, il réagit autrement : il décide, il prend des risques, il s’engage.

Un autre aspect important de Joseph, c'est son rôle par rapport à Jésus, son fils. D’abord, il lui donne son nom, Jésus. Puis, dans la Galilée du premier siècle, après la petite enfance, un garçon reste avec son père. C’est auprès de son père qu’il est initié à la vie sociale, qu’il apprend un métier. C’est son père qui a le rôle premier pour lui transmettre l’héritage moral et religieux. Ce qui veut dire que Jésus a été marqué par Joseph beaucoup plus qu’on ne le pense, dans ses valeurs, son rôle social, son approche religieuse, soit à travers l’apprentissage, l’opposition et l’intégration, pour forger son identité. La fidélité de Jésus à ses options, jusqu’au bout, ce mélange de sagesse et de courage dans sa mission, son attention aux exclus et aux faibles, sont-elles le seul fruit de sa personnalité propre ou de sa filiation divine? Il serait surprenant que Joseph n’ait pas eu un rôle dans tout cela. De plus, les Évangiles nous présentent l’expérience religieuse de Jésus comme une relation intime et unique avec Dieu, que Jésus appelle Père avec affection et grande confiance. Il y a une intensité et une profondeur dans cette relation de Jésus, fils de Dieu, à son Père des cieux. Est-ce que cela lui est venu directement du ciel? Peut-être que Jésus a d’abord développé cette confiance, en a fait l’expérience, dans sa relation première avec cet homme discret, Joseph, dont on sait seulement qu’il était juste, qu’il était attentif à la révélation de Dieu dans les Écritures et dans les songes, et qu’il mettait en pratique la Parole.

Questions pour la réflexion :

Dans quels visages, qui m'ont transmis un héritage, je reconnais celui de Joseph?

Quelle attention j'accorde, nous accordons, à l'écoute de songes, à des intuitions qui ouvrent un avenir?

Comment pourrais-je davantage mettre en pratique la Parole?

Daniel Cadrin, o.p.

https://officedecatechese.qc.ca/sens/evangile/echos_DCadrin/echos_a/a_avent_04.html

 

dimanche 11 décembre 2022

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11, 2-11

 Es-tu Celui qui doit venir ?

 En ce temps-là,  Jean le Baptiste  entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisés par le Christ. Il lui envoya ses disciples  et, par eux, lui demanda: `` Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? `` Jésus leur répondit :``Allez  annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et  les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent  la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute! `` Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : ``Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? Un roseau agité par le vent ?…Alors qu’êtes-vous allés voir ? Un homme habillé de façon raffinée? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi’. Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont né d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que  Jean le Baptiste;  et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. ``

 Piste Réflexion

 1. Jean-Baptiste témoigne de l’attente du peuple d’Israël depuis des siècles.

`` Devons-nous en attendre un autre ? `` Devons-nous attendre un autre Messie que Jésus ? Qu’attendons-nous au fond de nous –mêmes ?

2. `` Qui êtes-vous allés voir ? ``

Une curiosité ? Quelqu’un qui attire par son comportement et ses paroles ? Un témoin qui indique un chemin à notre attente ? Qui allons-nous voir et pour quoi ?

3. `` Le plus petit dans le Royaume des cieux… ``

Là où Dieu est roi, le plus grand des hommes devient encore plus grand ! Quel est ce mystère ? Comment cela se fait-il ?

3e dimanche de l’Avent A

Quel autre attendons-nous?

Les signes accompagnant la venue du Messie sont si beaux et si simples que nous avons du mal à les reconnaître: un malade guéri, un pauvre nourri, un étranger accueilli, un cœur apaisé. Là où nous attendions un juge implacable, nous découvrons un Messie déroutant de miséricorde.

 Commentaire Matthieu 11, 2-11: «Es-tu celui qui doit venir

Jean Baptiste s’inquiète parce que l’idée que les gens se faisaient du Messie qui allait venir ne correspondait pas tout à fait à l’image que son cousin Jésus vient donner au monde de son temps.

Jésus va permettre aux disciples de Jean de réaliser qu’il vient justement accomplir les œuvres que l’on attribuait au Messie attendu. «Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez: Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres

Jésus continue de revenir aujourd’hui encore chaque fois qu’un aveugle est guidé par un voyant, chaque fois qu’un malade est visité par un bien portant, chaque fois qu’un sourd peut entendre grâce à un langage prévu pour lui, chaque fois qu’un pauvre, un petit ou un faible est soutenu par plus fort que lui.

Jésus était celui qui devait venir. Celui que les prophètes avaient annoncé c’était bien lui, mais on avait tellement transformé son image que ses contemporains n’ont pas pu l’accepter tel qu’il se présentait. Le messie attendu en ces jours de domination par l’étranger devait les libérer du joug des romains alors que Jésus vient libérer tous les enfants de Dieu sans exception du joug que leur fait subir leur propre soumission à leur volonté de domination de l’autre.

Jésus vient comme un petit enfant totalement dépendant des adultes qui l’entourent, totalement dépendant du milieu qui l’accueille, totalement à la merci des personnes qui accepteront de le suivre ou non.

Venez, suivez-moi, et vous verrez. Certains l’ont suivi, d’autres pas. Certains l’ont suivi un temps, mais lorsque les épreuves sont arrivées, lorsque les contrariétés se sont présentées, ils l’ont abandonné.

Encore aujourd’hui, combien l’ont suivi pendant un certain temps, mais lorsque des difficultés se sont présentées, ils ont dit: non, là tu exagères, tu demandes trop, on ne peut pas te suivre jusque-là. Le Jésus des miracles, le Jésus des rameaux, c’était très bien. Mais le Jésus de l’humilité, le Jésus des souffrances, le Jésus de la croix, c’est moins intéressant.

Jésus de la crèche, oui.
Jésus de la croix, non.
Peut-on accueillir le premier et rejeter le second?

Jean Jacques Mireault prêtre

 



samedi 3 décembre 2022

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 3, 1-12

 En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée :  « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »  Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.

    Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui,  et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés.


    Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?  Produisez donc un fruit digne de la conversion. N’allez pas dire en vous-mêmes : ‘Nous avons Abraham pour père’ ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.

 2e dimanche de l’Avent A 

La tâche d’attendre

En envoyant son Fils Jésus, Dieu inaugure son règne, un règne de justice, de paix, de joie et d’accord mutuel. Notre attente du Messie est dès lors appelée à se concrétiser dans la collaboration à construire ce monde nouveau.

 L’Avent est la saison du long désir. On brûle d’attente. On s’impatiente à espérer… On désire qui au juste, on attend et on espère qui? (…) Jésus vient apporter le salut, mais pas de la façon qu’on l’attend.

 Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche, criait Jean le baptiste. Malgré cet appel, nous demeurons imparfaits, nul ne peut se dire sans péché. Heureusement, le Seigneur nous fait miséricorde, lui qui nous aime d’un amour fou.

Question

 
Quel genre d’homme est Jean, et que fait-​il ?

Pourquoi Jean baptise-​t-​il ?

Quel est le message de Jean, et pourquoi est-​il approprié ?

TEXTE A TROUS:

Complète avec les mots: un fruit, miel sauvage, leurs péchés, l’Esprit Saint, Préparez, conversion, baptiser, poils de chameau, la colère, au feu, Royaume, proclame, derrière moi.

Jean le Baptiste....................... dans le désert de Judée: «Convertissez-vous, car le ..........................des cieux est tout proche.»
Jean est celui que désignait la parole transmise par le prophète Isaïe: A travers le désert, une voix crie: ...............................le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.
Jean portait un vêtement de ........................, et une ceinture de cuir autour des reins; il se nourrissait de sauterelles et de ........................ Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain venaient à lui, et ils se faisaient...................... par lui dans le Jourdain en reconnaissant ...........................

Voyant des pharisiens et des sadducéens venir en grand nombre à ce baptême, il leur dit: «Engeance de vipères! Qui vous a appris à fuir ....................... qui vient? Produisez donc ............... qui exprime votre ................ Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres: tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté.....................

Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient ......................est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans .....................