Qui est sainte Anne ?
Si l'on dit un peu partout dans les écritures
saintes que les parents de Marie, cette jeune fille de Nazareth fiancée à
Joseph, est la fille de Sainte Anne et Saint Joachim, on n'a guère plus de
détails sur la vie de Sainte Anne dans les évangiles. Pourtant le culte de la
grand-mère de Jésus apparaît dès le 6ème siècle dans certaines liturgies
orientales. D'ailleurs, Constantinople et Jérusalem avaient chacune une église
dédiée à Sainte Anne à cette époque.
C'est en Bretagne que le culte de
Sainte Anne est le plus développé depuis la découverte d'une statue miraculeuse
et les apparitions de Sainte Anne à Yvon Nicolazic, près d'Auray dans le
Morbihan. Une basilique fut construite et devint le premier lieu de pèlerinage
breton. En 1914, le pape Pie X déclara officiellement Sainte Anne patronne des
Bretons. Et comme les Bretons vénèrent particulièrement Sainte Anne… de très
nombreux marins originaires de Bretagne l'ont aussi choisie comme sainte
patronne. Ce sont d'ailleurs des marins bretons sauvés d'un naufrage sur les
côtes canadiennes qui bâtirent la première chapelle à Sainte Anne en 1658 dans
la province de Québec. Le lieu, dénommé Sainte Anne de Beaupré est aujourd'hui
l'un des cinq sanctuaires nationaux du Canada.
L'histoire de Joachim et d'Anne
apparaît dans l'Évangile apocryphe de Jacques.
Joachim est décrit comme un homme riche et pieux qui donne régulièrement aux pauvres et au temple. Cependant, le couple est sans enfants et s'en désole. Lorsque Joachim se rend à une fête religieuse à Jérusalem, le Grand Prêtre refuse à Joachim de déposer ses offrandes, son infertilité étant le signe qu'il était sous la malédiction de la Loi. Joachim, tout couvert de honte, n'ose pas rentrer chez lui et se retire dans le désert auprès de ses bergers. Un jour, un ange apparaît à Joachim et Anne pour leur promettre un enfant. Joachim revient à Jérusalem ; de même Anne part à sa rencontre, et ils se retrouvent à la Porte dorée, l'une des portes de l'enceinte de la ville. Joachim et Anne « se serrent dans les bras ».