dimanche 31 janvier 2016

La prière des Familles Églises domestiques

Lettre Bénédiction 2016

Le ciel et la terre sont en fête! Un premier couple canonisé : saints Louis et Zélie Martin! Bénédiction spéciale de Dieu pour nous tous! Les parents s’en réjouissent ainsi que tous les membres de la famille chrétienne! Merci Seigneur! Enveloppé quotidiennement de la Présence eucharistique, ce couple a su, par la grâce de Dieu, être docile à l’Esprit-Saint.

Père en incorporant à la profondeur de Ton amour leur volonté propre, ils ont vécu Ton ardeur et Ta force dans toutes épreuves familiales. Ils ont accordé leur tempérament à Ta sagesse. Ainsi uni à Toi, ce couple a rendu fécondes toutes leurs actions. Ils étaient avant tout préoccupés de Toi, avaient une existence éprise de Ta volonté et aspiraient à la vie éternelle. Ils s’aimaient en chrétiens et la charité était l’âme de leur foyer. En vivant cela dans la maisonnée, leur conduite fut inspirée selon Ton désir de Père miséricordieux. L’Église a reconnu leur sainteté et ils sont maintenant, pour nous tous, témoins de Ta relation avec nous. Comme pour saints louis et Zélie Martin, Père incorpore-moi à Ta Personne et deviens vraiment la source de tout ce que je fais, source de bénédiction durant toute ma vie.

``Revêtez l’homme nouveau créé saint eu juste, à l’image de Dieu!`` (Éphésiens 4, 24) C’est notre souhait pour vous, chers lecteurs et lectrices, en ce Jubilé de la Miséricorde!

Fraternellement en prière, Lise et Paul, artisans de la Fraternité de prière


Le Messager de Saint-Antoine Janvier/Février 2016

samedi 30 janvier 2016

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc, 4, 21-30

Nul n'est prophète en son pays –

Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d’Isaïe, Jésus déclara : `` Cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. ``

Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche.  Ils se demandaient : `` N'est-ce pas là le fils de Joseph ? `` Mais il leur dit : `` Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !' ``

Puis il ajouta : `` Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.  Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. ``  A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.  Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.  Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

Pour approfondir la lecture

 Qu’est-ce qui vous paraît étrange dans ce texte ? Repérer les contrastes.Que révèle Jésus de lui-même ? Que voient les gens en Jésus ?Qu’est-ce que sous-entendent les paroles de Jésus ? Pourquoi veut-on le faire mourir ?Je suis à la synagogue au milieu de la communauté de Jésus. J'entends Jésus me dire: ``C'est aujourd'hui que cette Parole s'accomplit``. Quelle est ma réaction?   Est-ce que Jésus est ``hors`` de mes décisions, mes relations ou autres?

 Pour entendre la Parole dans nos vies

 Quel regard portons-nous sur les signes de Dieu donnés aux autres, à nous-mêmes ? Pourquoi ?`` Jésus passant au milieu d’eux allait son chemin `` : avons-nous pu faire une fois ou l’autre l’expérience d’une liberté semblable au cœur d’une situation difficile ?Jésus, pleinement homme, pleinement Dieu. Cela vous étonne t- il, comme les gens de Nazareth ?

 Petit commentaire

Nul n'est prophète en son pays

Il est plus difficile d'être apprécié ou reconnu chez soi qu'à l'étranger. Les talents de quelqu'un ne sont jamais assez reconnus par les siens.

L'expression ''nul n'est prophète en son pays'' veut dire qu'en général les personnes sont moins appréciées dans leur milieu d'origine qu'ailleurs ou à l'étranger. On utilise aussi cette locution pour dire d'un artiste que ses proches lui reconnaissent moins de talent qu'à l'extérieur.

L'origine de cette expression vient des évangiles de Luc et Matthieu lorsqu'ils expliquent que Jésus revient à Nazareth, le lieu où il avait grandi, Jésus fut l'objet de sarcasmes et moqueries de la part des habitants, de ceux qui l'avaient connu comme le simple fils d'un charpentier et qui ne pouvaient l'imaginer en Messie fils de Dieu. Depuis le XVIIème siècle la locution est utilisée en faisant référence au passage de ces saintes écritures.

Nul n'est prophète en son pays

Lorsque l’on accueille un étranger dans sa maison, on se prépare : on fait de l’ordre, on imagine comment le séjour pourrait lui être le plus agréable possible, le plus confortable. Et puis l’on dégage du temps aussi pour le recevoir, pour l’écouter. Il faut faire un peu de vide pour se rendre disponible à l’autre. Il ou elle arrive, nous échangeons, nous l’écoutons, il nous fait part de son expérience de sa manière de vivre, de voir les choses. C’est intéressant, c’est… différent, cela peut-être dérangeant.

Être bousculé, bien sûr, cela n’est pas très confortable. C’est ce qui est arrivé aux personnes qui se réjouissaient d’entendre, ce matin-là à la synagogue, l’enfant du pays, le fils de Joseph. Jésus choque en soulignant la foi sincère de gens considérés comme des étrangers, des païens. Alors que son propos avait d’abord suscité l’admiration, il finit par provoquer la colère, la violence. La parole de Jésus n’est pas entendue, il n’est pas accueilli. Il part. La foi n’est pas compatible avec la contrainte, on ne l’impose pas. Elle relève d’une liberté, celle de choisir d’accueillir le don que Dieu nous fait. On ne peut forcer personne à faire confiance.

Jésus passe au milieu d’eux. Parfois, nous sommes si bien aveuglés, enchaînés par nos intérêts, nos cultures, nos connaissances que nous pouvons laisser passer Celui qui vient à nous avec amour, Celui qui vient pour nous. Dans ce récit Jésus se rend `` étranger ``, `` dérangeant `` en contestant, de l’intérieur du milieu qu’il connaît bien et qui croit le connaître, ses convictions et ses préjugés.

 `` Nul n’est prophète en son pays ``. Oui, changer de lieu, surprendre, casser les habitudes favorisent l’écoute. Peut-être pourrions-nous, quand nous ouvrons la Bible, accueillir cette Parole en lui faisant de la place, en la laissant grandir, mûrir en nous, nous déranger dans nos certitudes, nous bousculer dans nos illusions… Parfois, on croit le message de l’Évangile si familier que l’on n’y prête qu’une oreille distraite. Le Christ ne peut être reçu favorablement que comme un étranger, c’est-à-dire comme quelqu’un qui nous surprend, nous met en route, nous appelle à `` sortir de notre pays ``. Et cela est bien sûr, moins une question de géographie que d’existence…

Laurence Flachon


vendredi 29 janvier 2016

``Pars donc`` du bon pied en ce début d’année! Le pardon… quel grand mot

Lorsque mentionné, il fait souvent réagir
Et provoque bien des soupirs!
On entend les mots : jamais, incapable,
La souffrance étant trop insupportable
Parce qu’il y a eu blessure notable
Et que c’est impardonnable!
Ce petit mot qui se veut universel
Possède une force exceptionnelle!
Ce petit mot rempli de grandeur
Se doit de passer par le cœur,
Là où s’est logée la profonde douleur,
Pour prendre toute sa valeur…

Mais encore que veut-il dire?
Que j’accepte que l’autre ait raison,
Que c’est une affaire d’émotions.
Que j’ai de moins en moins mal,
Qu’au fond, c’était banal.
Qu’enfin j’arriverai à oublier tout.
Que ma mémoire effacera tout.
Oui. On peut se dire tout cela…
Qu’il me faudra attendre que ça passe,
Que ce n’Est qu’une impasse.
Que je fais un choix, je vais vers toi!
Que je crois encore en toi.
Oui, on ne peut se dire tout cela, et plus encore!

Qu’il est l’avenue qui m’amènera à la paix.
Que je cheminerai vers de paisibles lendemains.
Que je désire retrouver une sérénité en moi.
Certes, je peux me redire tout cela…Je crois!

Pardonner n’est pas aussi simple que cela…
IL existe des voies, mais aussi des choix.
On peut pardonner.
On peut aussi refuser de pardonner.
On peut se pardonner.
On peut aussi refuser de se pardonner.
On peut demander le Pardon.
On peut accepter de recevoir le Pardon.

Refuser de dire Oui au pardon :
Est-ce une bonne option?
Il me semble que
C’est risquer de perdre sa qualité de vie.
C’est tristement perdre beaucoup d’énergie.
C’est ralentir, voire freiner une guérison.
C’est s’alimenter d’un certain poison.
C’est se diriger soi-même vers un repli.
C’est briser graduellement sa vie.
C’est malmener son état d’esprit.
C’est alors que tout l’être dépérit!

Quand l’erreur ne s’avoue pas,
Que le regret ne s’affiche pas,
On s’expose à notre propre misère ainsi!
Qui n’a jamais été blessé dans la vie?
Parfois si le cœur semble dur,
C’est souvent qu’il s’est revêtu d’une armure
Pour masquer à son tour ses blessures
Et dissimuler ses douloureuses égratignures,
Tôt ou tard il faudra le reconnaître :
Envisager le Pardon, c’est commencer à renaître!

Choisir de dire OUI au pardon, sage option
Qui permettra de goûter à nouveau le bonheur,
Permettant l’ouverture des écluses du cœur
Et laver ainsi son intérieur,
Pour enfin cicatriser et redevenir meilleur.
Le OUI met en marche vers la guérison,
Le cœur et la raison s’y mettant à contribution.
Apparaîtront alors de véritables solutions
Évitant de se bâtir une énorme prison.

En ce début d’une nouvelle année
Sachons pardonner et nous pardonner.
Laissons monter en nous le Pardon.
Les larmes aussi monteront et ce sera bon!
À chacun et chacune, je souhaite et redis :
Du bon pied mon ami ``Pars donc!``

Le pape François de dire :``Le Seigneur ne se lasse jamais de nous pardonner, c’est nous qui nous lassons de demander pardon. Le pardon est une force qui ressuscite en vie nouvelle et donne le courage pour regarder l’avenir avec espérance.``

Anny B. Audet

Le Messager de Saint-Antoine Janvier/Février 2016



jeudi 28 janvier 2016

Prière à Sainte Anne Réal Gingras. C.Ss.R

Le Paradis à la fin de nos jours

(Je te souhaite une Bonne Année, de la santé et le Paradis à la fin de tes jours.)

Bonne Sainte Anne, nous nous confions à toi en ce début d’année. Nous avons échangé des vœux à l’occasion des Fêtes de la Nouvelle Année. Parmi ces vœux, plusieurs d’entre nous osent dire cette formule traditionnelle :`` Je te souhaite une Bonne Année, de la santé et le Paradis à la fin de tes jours.!``

Cette formule, bonne sainte Anne, nous touche profondément parce qu’elle vient nous chercher dans tout le débat sur la ``fin de vie``. Dans la tête de bien des gens, ce n’est qu’une question de lois et de modalités d’application. Pourtant, bonne sainte Anne, nous croyons que la vie est un don de Dieu, et que nous sommes entre les mains de Dieu du début de notre conception jusqu’à notre dernier souffle.
Nous te prions pour toutes les personnes qui ont à faire les lois. Elles ne doivent pas se laisser prendre par les sentiments de compassion qui faussent les perspectives. Oui, bonne sainte Anne, il est pénible de voir souffrir les gens qui sont en fin de vie. Il est grand aussi d’accompagner celui ou celle qui se prépare à rencontrer son Dieu. La science peut provoquer la mort tout comme elle peut offrir tout le support humain, psychologique et médical dans les soins palliatifs. Bonne sainte Anne, aide-nous à garder le grand amour et le grand respect de la vie.

Bonne sainte Anne, nous te présentons toutes les personnes qui sont en fin de vie. Qu’elles trouvent un entourage plein d’attentions pour les accompagner. Bonne sainte Anne, sois proche de ces personnes et de tous ceux et celles qui les entourent.
 Amen
 Le Revue Sainte Anne/Janvier-Février 2016 

lundi 25 janvier 2016

Semaine unité prière chrétienne 2016 Huitième jour | Des coeurs brûlants d’amour pour l’unité

Es 52.7-9 | Ps 30 | Col 1.27-29 | Lc 24.13-36

Commentaire

Plusieurs Églises de la Lettonie ont pu travailler ensemble à l’évangélisation par l’intermédiaire de l’Alpha Course, conçu par L’Église anglicane de la Trinité de Brompton, Londres. Les Lettons qui embrassé la foi grâce à ce programme demeurent prêts à apprendre et à être enrichis grâce aux dons d’autres communautés chrétiennes. Cette expérience a inspiré les réflexions suivantes.

• Les disciples déçus qui s’en vont de Jérusalem à Emmaüs ont perdu l’espoir que Jésus était le Messie et quittent leur communauté. C’est un voyage de séparation et d’isolement.

• En revanche, ils retournent à Jérusalem pleins d’espoir avec, sur les lèvres, un message évangélique. C’est ce message de la résurrection qui les ramène au coeur de la communauté, dans une communion fraternelle.

• Trop souvent, des chrétiens essaient d’évangéliser dans un esprit de compétition, espérant remplir leurs propres églises. L’ambition l’emporte sur le désir de faire entendre aux autres le message générateur de vie de l’Évangile. Le vrai évangélisme est un voyage d’Emmaüs à Jérusalem, c’est-à-dire de l’isolement à l’unité.

Questions

• Quelles sont les déceptions qui nous isolent d’autrui?
• Quels dons (initiatives, méthodes et programmes) pouvons-nous recevoir d’autres communautés chrétiennes?

Prière


Seigneur Jésus, tu as rendu nos coeurs brûlants et tu nous as renvoyés sur la route vers nos frères et soeurs porteurs du message évangélique. Aide-nous à voir que l’espoir et l’obéissance à tes commandements mènent toujours à une plus grande unité chez ton peuple. Amen.

dimanche 24 janvier 2016

Semaine de prière pour l’unité chrétienne 2016 Septième jour | L’hospitalité pour la prière

Es 62.6-7 | Ps 100 | 1 P 4.7b-10 | Jn 4.4-14

Commentaire L’expérience de prier ensemble à chacun des huit jours de la Semaine de prière pour l’unité chrétienne a aidé les habitants de la petite ville de Madona à se rassembler dans l’amitié. Un des fruits de cette initiative a consisté en l’ouverture d’une chapelle de prière au centre de la ville composée d’éléments des traditions luthérienne, catholique et orthodoxe. Ici, les chrétiens de Madona se réunissent pour une prière continuelle. C’est cette expérience qui est à la base des réflexions suivantes.

• Tant que les enfants de Dieu sont divisés et les chrétiens séparés, nous sommes, comme Jésus en Samarie, des étrangers dans une terre étrangère, sans sécurité, sans rafraîchissements et sans lieu de repos.

• Les enfants d’Israël soupiraient après un lieu sécuritaire où ils pourraient prier le Seigneur, raconte Ésaïe au sujet du haut fait de Dieu : il a posté des sentinelles sur les murs de Jérusalem, afin que son peuple puisse le prier sans crainte jour et nuit.

• Dans la semaine de prière pour l’unité chrétienne, nos églises et nos chapelles deviennent des lieux de sécurité, de repos et de rafraîchissement où se réunir dans la prière. Le défi posé par cette semaine est de créer plus de lieux et de moments protégés où prier ensemble, car prier ensemble, c’est devenir un seul peuple.

Questions

• Comment pouvons-nous promouvoir une hospitalité mutuelle dans les paroisses et les communautés de notre localité?
• Y a-t-il, dans votre voisinage, un lieu où les chrétiens de traditions diverses puissent prier ensemble? Sinon, comment pouvons-nous aider à créer un tel lieu?


Prière Seigneur Jésus, tu as demandé aux apôtres de veiller et de prier avec toi. Puissions-nous offrir au monde des moments et des espaces où trouver le rafraîchissement et la paix, afin que, priant ensemble avec d’autres chrétiens, nous puissions en venir à mieux te connaître. Amen.

samedi 23 janvier 2016

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc 1 1-4 ; 4, 14-21

Aujourd’hui, s’accomplit la Parole

Plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le début, furent les témoins oculaires et sont devenus les serviteurs de la Parole. C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après m’être informé soigneusement de tout depuis les origines, d’en écrire pour toi, cher Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des renseignements que tu as reçus.

Lorsque Jésus, avec la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues des Juifs et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.

Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : “Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit.”

Commentaire

Il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.

Saurons-nous, comme le Juifs du temps de Esdras, redécouvrir la bible, la joie de voir qu’elle peut nous rendre heureux et nous épanouir. Oui, le chrétien fait partie, en communiant, du corps du Christ : il a les pieds sur terre et la tête dans le royaume des cieux. Jésus est solidaire de chaque homme. Mais pour cela il a d’abord vécu en homme, il a découvert sa vocation et sa vraie nature progressivement en lisant, lui aussi, les écritures et en découvrant sa mission envers les pauvres. De même, nous aussi, lisons la bible en demandant à Dieu notre mission d’aujourd’hui envers nos frères.

Tiré des écrits de MGR Marcel Légaut

Cette parole c’est aujourd’hui quelle s’accomplit.

Seigneur, tu es venu chez les hommes
pour apporter la Bonne Nouvelle
aux pauvres,
aux opprimés et
aux captifs, la libération.
A ta suite, nous tentons,
à partir de nos propres pauvretés,
d'incarner un peu de
cette bonne nouvelle,

Nous t'offrons Seigneur,
le sourire de nos hôtes,
leur gentillesse, leur patience,
leur courage, leur fidélité
au rendez-vous de l'Etape.

Nous t'offrons aussi leur colère,
leur fatigue, leur désespoir parfois,
quand la vie se fait trop lourde,
trop souffrante, trop injuste.

 Nous t'offrons notre accueil
et notre service,
ce temps prélevé
sur la fatigue de nos semaines,
que nous partageons
avec nos limites humaines :
dans la chaleur, l'écoute
et l'amitié souvent,
dans la tension
et l'énervement parfois.

Nous t'offrons la joie du service,
et de vivre simplement,
en épluchant des pommes de terre
ou en apportant un peu de pain,
cette fraternité
qui nous unit les uns aux autres,
bénévoles et hôtes de passage,
retraités et amis de la rue.

Tous ensemble,
tous pauvres et tous captifs,
nous nous apportons
les uns aux autres
la Bonne Nouvelle.

Merci Seigneur.
I . L. D

Semaine unité chrétienne 2016 Sixième jour | Écoutez ce songe

Gen 37.5-8 | Ps 126 | Rom 12.9-13 | Jn 21.25

Commentaire La désunion chez les chrétiens blesse. Les Églises souffrent de leur inaptitude à s’unir comme une famille à la Table du Seigneur; ils souffrent de rivalité et d’épisodes de luttes. Il s’est manifesté une réponse individuelle à la désunion en 2005 sous la forme d’un journal oecuménique : Kas Mus Vieno? (`` Qu’est-ce qui nous unit? ``). C’est l’expérience de la production de ce journal qui a inspiré la présente réflexion.

• Joseph a un songe, qui est un message de Dieu. Lorsqu’il le partage cependant avec ses frères, ils réagissent avec colère, car le songe implique qu’il leur faut s’incliner devant lui. La famine finit par chasser ses frères en Égypte, où ils s’inclinent devant lui, mais le moment d’abaissement et de déshonneur qu’ils craignent de vivre alors fait plutôt place à un moment de réconciliation et de grâce.

• Jésus, comme Joseph, nous dévoile une vision, un message sur la vie du royaume de son Père. C’est une vision d’unité. Comme les frères de Joseph, cependant, nous sommes souvent ébranlés et fâchés, craignant la vision et ce qu’elle implique. Elle exige que nous nous inclinons devant la volonté de
Dieu. Nous avons peur à cause de ce que nous pourrions perdre. La vision n’a rien à faire avec la perte : il s’agit plutôt de regagner les frères et les sœurs perdus, de réunir une famille.

• Nous avons écrit bon nombre de textes oecuméniques, mais la vision de l’unité chrétienne ne se révèle pas uniquement par le truchement de déclarations convenues, si importantes qu’elles soient. L’unité que veut Dieu pour nous, la vision qu’il nous présente, dépasse tout ce qu’on peut exprimer par la parole ou par l’écrit. La vision doit s’incarner dans nos vies et dans la prière et la mission que nous partageons avec nos frères et soeurs. Elle se réalise, avant tout, dans l’amour mutuel que nous montrons.

Questions

• Que veut dire poser aux pieds du Christ nos rêves d’unité chrétienne?
• De quelles façons la vision d’unité de Dieu appelle-t-elle aujourd’hui les
Églises au renouveau et au changement?

Prière Dieu de sagesse, accorde-nous l’humilité d’entendre ta voix, d’entendre ton appel et de partager ton rêve de l’unité de l’Église. Aide-nous à être éveillés à la douleur de la désunion. Là où la division nous a laissé un coeur de pierre, que le feu de ton Esprit Saint enflamme nos coeurs et inspire en nous la vision d’être un dans le Christ, comme il est un avec toi, afin que nous croyions que tu l’as envoyé. Nous t’en prions au nom de Jésus



vendredi 22 janvier 2016

Semaine unité de prière chrétienne 2016 Cinquième jour | La fraternité des apôtres

Es 56.6-8 | Ps 24 | Ac 2.37-42 | Jn 13.34-35

Commentaire C’est la fraternité des dirigeants chrétiens qui donne forme à l’expression visible de la vie en Lettonie. Ils se rassemblent régulièrement à Gaizins, la plus haute montagne du pays, et à d’autres endroits, pour une période de 40 heures de prière et de simples échanges fraternels autour d’une table. Tout au long de ces réunions, ils sont constamment soutenus par les prières et les célébrations des fidèles. Ces rencontres ravivent chez les dirigeants leur rôle de soeurs et de frères ouvriers dans le Christ. La présente réflexion s’inspire de l’expérience du fondateur de la maison de prière Gaizins.

• Le commandement de Jésus de nous aimer les uns les autres n’est pas pure théorie. Notre communion dans l’amour mutuel se concrétise lorsque nous nous réunissons intentionnellement, en tant que disciples du Christ, pour partager notre fraternité et nos prières dans le souffle de l’Esprit.

• Plus les chrétiens, particulièrement leurs dirigeants, rencontrent ensemble le Christ dans l’humilité et la patience, plus nous découvrons le Christ chez l’autre et plus nous devenons d’authentiques témoins du royaume de Dieu.

• Il arrive que l’oecuménisme semble bien compliqué. Pourtant, une joyeuse fraternité, un repas partagé, une prière et une louange communes sont des moyens d’une simplicité toute apostolique. C’est en effet par eux que nous obéissons au commandement de nous aimer les uns les autres et que nous proclamons notre Amen à la prière du Christ pour l’unité.

Questions

• Quelle expérience possédons-nous de nos rencontres comme frères et sœurs dans le Christ par la fraternité chrétienne, le partage du repas et la prière commune?
• Qu’attendons-nous des évêques et des autres dirigeants ecclésiastiques sur le chemin qui mène à l’unité visible de l’Église? Comment pouvons-nous les soutenir et les encourager?

Prière Dieu fidèle, puisses-tu donner à tous les chrétiens, et plus particulièrement à ceux à qui est confiée la direction de ton Église, l’esprit de sagesse et de révélation, afin que nous puissions voir avec les yeux du coeur l’espérance à laquelle tu nous as appelés : celle d’être un seul corps et un seul esprit, avec un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un Dieu et Père de tous, qui soit au-dessus de tout et en tout chez nous tous. Amen.


jeudi 21 janvier 2016

Semaine unité prière chrétienne 2016 Quatrième jour | Un peuple sacerdotal appelé à proclamer l’évangile

Gen 17.1-8 | Ps 145.8-12 | Rom 10.14-15 | Mt 13.3-9

Commentaire Les réflexions suivantes ont été inspirées par les auteurs de l’émission chrétienne du dimanche matin Vertikale. Le défi de maintenir cette voix chrétienne à la télévision nationale lettone a montré aux chrétiens que c’est seulement en apprenant à reconnaître les autres chrétiens comme des frères et soeurs qu’on peut oser amener le Verbe de Dieu dans l’espace public.

• Plus que jamais, dans le monde d’aujourd’hui, les mots inondent nos foyers, non seulement par nos conversations, mais par la télévision, la radio et maintenant par les médias sociaux. Ces mots possèdent le pouvoir de bâtir et d’abattre. Pour une bonne part, ils paraissent insignifiants : ils distraient plus et nourrissent moins.

• On pourrait se noyer dans un tel océan où l’on n’a rien à quoi s’agripper. Nous avons cependant un Verbe sauveur : il nous a été lancé comme une bouée. Il nous appelle à la communion et nous unit avec d’autres qui l’ont entendu, eux aussi. Il fut un temps où nous n’étions pas un peuple, mais nous sommes maintenant le peuple de Dieu.

• Plus encore, nous sommes un peuple sacerdotal. Unis à d’autres, nous ne sommes plus de simples gouttes perdues dans l’océan. Nous avons un Verbe puissant pour parler. Unis, nous pouvons parler avec force : Yeshua – Dieu sauve.

Questions

• Quels sont les ambitions personnelles, les esprits de compétition, les fausses hypothèses au sujet des autres chrétiens, les ressentiments qui portent ombrage à notre proclamation de l’évangile?
• Qui entend de notre part un message de vie?


Prière Seigneur Jésus, tu as dit que tous sauront que nous sommes tes disciples s’il y a de l’amour chez nous. Puissions-nous, stimulés par ta grâce, travailler inlassablement pour l’unité visible de ton Église, afin que la Bonne Nouvelle que nous sommes appelés à proclamer soit perçue dans tous nos actes et paroles. Amen.

mercredi 20 janvier 2016

Semaine unité chrétienne 2016 Troisième jour | Témoins dans la fraternité

Jer 31.10-13 | Ps 122 | 1 Jn 4.16b-21 | Jn 17.20-23

Commentaire Depuis une décennie, il vit en Lettonie une communauté catholique internationale à vocation oecuménique qui a des membres catholiques tout comme luthériens. Ils vivent ensemble la joie de la fraternité dans le Christ, tout comme la douleur de la désunion. En signe de cette dernière, ils posent une patène et un calice vides (une assiette et une coupe eucharistiques) sur l’autel lors de la prière du soir. Telle est la situation qui a inspiré la réflexion suivante.

• La division chez les chrétiens est un obstacle à l’évangélisation. Le monde ne peut croire, en effet, que nous soyons les disciples de Jésus, alors que notre amour réciproque est incomplet. Nous ressentons la douleur de cette division lorsque nous ne pouvons recevoir ensemble le corps et le sang du Christ par l’eucharistie, sacrement de l’unité.

• La source de notre joie, c’est notre vie commune dans le Christ. Vivre tous les jours notre vie de fraternité, c’est accueillir, aimer, prier et témoigner avec les chrétiens de traditions diverses. C’est la perle de grande valeur qui nous est donnée par l’Esprit Saint.

• La veille de sa mort, Jésus a prié pour notre unité et notre amour mutuel.
Aujourd’hui, nous levons les mains pour prier avec Jésus pour l’unité des chrétiens. Nous prions pour les évêques, les ministres et les membres de toutes les Églises. Nous prions pour que le Saint-Esprit nous mène tous dans cette voie de l’unité.

Questions

• Sous quel jour voyons-nous les chrétiens des autres Églises et sommes-nous prêts à demander pardon pour nos préjugés à leur égard?
• Que peut faire chacun de nous pour abattre le mur entre chrétiens?

Prière Seigneur Jésus, toi qui as prié pour que nous soyons un, nous te prions pour l’unité des chrétiens que tu as voulue. Que ton Esprit nous permette de connaître la souffrance de la division, de voir notre faute et d’espérer au-delà de toute espérance. Amen.


mardi 19 janvier 2016

Semaine Unité de prière chrétienne 2016 Deuxième jour | Appelés à être des messagers de joie

Es 61.1-4 | Ps 133 | Phil 2.1-5 | Jn 15.9-12

Commentaire Durant l’ère soviétique, la présence chrétienne dans les médias était impensable en Lettonie. Après l’indépendance, la radio d’État lettone commença à diffuser des émissions axées sur l’unité et la mission, offrant ainsi un lieu de rencontre où dirigeants d’Églises différentes puissent se rencontrer. Ce témoignage public de respect et d’amour mutuels contribua à l’esprit de la vie œcuménique lettone. C’est l’expérience des créateurs de la programmation chrétienne de la Radio d’État lettone qui a inspiré la présente réflexion.

• La joie de l’évangile appelle les chrétiens à vivre la prophétie d’Ésaïe :`` L’esprit du Seigneur est sur moi. Le Seigneur, en effet, a fait de moi un messie. Il m’a envoyé porter un joyeux message aux humiliés ``. Nous soupirons après le jour où la Bonne Nouvelle guérira nos coeurs brisés et nous libérera de tout ce qui nous entrave et nous tient captifs.

• Quand notre propre souffrance nous attriste, il se peut que nous n’ayons pas assez de vigueur pour proclamer la joie qui nous vient de Jésus. En revanche, même lorsque nous nous sentons incapables de donner quoi que ce soit à quelqu’un, en rendant témoignage du peu que nous avons, Jésus le multiplie en nous et dans notre entourage.

• `` Comme mon Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour » et `` aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ``, nous dit Jésus. C’est ainsi que nous découvrons sa joie en nous, afin que notre joie soit parfaite. Cette joie et cet amour mutuels sont au coeur de notre prière pour l’unité. Pour reprendre les paroles du psalmiste : `` Quel plaisir, quel bonheur de se trouver entre frères! ``

Questions

• Qu’est-ce qui étouffe la joie dans le monde et dans les Églises?
• Qu’est-ce que nous pouvons recevoir, de la part des autres chrétiens, pour que la joie de Jésus soit en nous, faisant de nous des témoins de la Bonne Nouvelle?

Prière Dieu d’amour, vois notre désir de te servir malgré notre pauvreté spirituelle et nos capacités limitées. Remplis de ta présence les plus grands désirs de nos coeurs. Remplis de ton amour guérisseur nos coeurs brisés, afin que nous puissions t’aimer comme tu nous as aimés. Accorde-nous le don de l’unité, pour que nous puissions te servir avec joie et partager ton amour pour tous. Nous t’en prions au nom de ton Fils Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.




lundi 18 janvier 2016

Semaine pour l'unité chrétienne 2016 Appelés à proclamer les hauts faits de Dieu

Premier jour | Qu’on roule la pierre

Ez 37.12-14 | Ps 71.18b -23 | Rom 8.15-21 | Mt 28.1-10

Commentaire Les réflexions pour aujourd’hui ont été préparées par le Centre de la jeunesse catholique de l’archidiocèse de Riga; elles sont le fruit de l’expérience de l’organisation d’un Chemin de la croix oecuménique, célébration œcuménique annuelle très influente dans la vie de la Lettonie. Cette expérience suscite une réflexion sur ce que signifient la passion et la résurrection dans le contexte letton et sur la nature des hauts faits que les chrétiens baptisés sont appelés à proclamer.

• L’histoire soviétique de la Lettonie jette toujours une ombre sur son peuple. Il subsiste encore beaucoup de chagrin et de douleur, de blessures difficiles à pardonner. Tout cela ressemble à la grosse pierre qui fermait l’entrée du tombeau de Jésus. Des blessures de cette nature nous emprisonnent dans un tombeau spirituel.

• Si, en revanche, nos souffrances et nos peines sont unies à sa douleur, l’histoire ne nous laisse pas enfermés dans nos tombeaux. Le tremblement de terre de la résurrection du Seigneur est l’événement qui rouvre nos tombeaux et nous libère de la douleur et de l’amertume qui nous isolent les uns des autres.

• Le puissant haut fait de l’amour de Dieu, c’est l’amour qui fait trembler la terre, qui roule les pierres, qui nous libère et nous appelle au matin d’un jour nouveau. Ici, en cette aube nouvelle, nous sommes unis à nos frères et sœurs emprisonnés et souffrants. Tout comme Marie Madeleine, il faut vite quitter ce grand moment de joie pour dire aux autres ce qu’a fait Dieu.

Questions

• Quels sont les événements et les situations de notre vie, quelles sont les circonstances qui nous amènent à nous enfermer dans notre tombeau, sous le fardeau de la tristesse, du chagrin, de l’angoisse et du désespoir? Qu’est-ce qui nous empêche d’accepter la promesse et la joie de la résurrection du Christ?
• À quel point sommes-nous prêts à partager l’expérience de Dieu avec ceux que nous rencontrons?

Prière Seigneur Jésus, tu nous aimes depuis le début et tu nous as montré la profondeur de ton amour en mourant pour nous sur la croix, partageant ainsi nos souffrances et nos blessures. Nous déposons au pied de ta croix tous les obstacles qui nous séparent de ton amour. Roule la pierre qui nous emprisonne.

Éveille-nous au matin de ta résurrection. Puissions-nous y rencontrer les frères et soeurs dont nous sommes séparés. Amen.


Élargis ton cœur

Élargis ton cœur
Ouvre tes frontières
À d’autres racines
À d’autres couleurs
Élargis ton cœur
Ouvre tes frontières
Agrandis ta terre,
Et tu auras trouvé
La joie de partager.

L’avenir ouvre ses bras
Au métissage
Il saura mélanger
Les hommes et les idées
L’avenir fera chanter
Nos différences
Comme une symphonie
Aux milliers d’harmonies!

Des migrants de tous les pays
Frappent à nos portes
Ils n’ont plus qu’un désir:
Leur vie à rebâtir!
Avec eux nous deviendrons
Un nouveau peuple
Faiseur de lendemains
Plus justes et plus humains.


Notre Dieu nous fait cadeau
De sa tendresse
Pour délier nos mains,
Pour apaiser la faim
Notre Dieu nous donne envie
De vivre ensemble
Et d’être au fil des jours
Des éveilleurs d’Amour!

samedi 16 janvier 2016

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,1-11



Les Noces de CANA Premier miracle

Il  y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples.

Or, on manqua de vin; la mère de Jésus lui dit: "Ils n'ont plus de vin." Jésus lui répond: "Femme, que me veux-tu? Mon heure n'est pas encore venue." Sa mère dit aux serviteurs: "Faites tout ce qu'il vous dira." Or, il y avait là six cuves de pierre pour les ablutions rituelles des Juifs; chacune contenait environ cent litres. Jésus dit aux serviteurs: "Remplissez d'eau les cuves." Et ils les remplirent jusqu'au bord. Il leur dit: "Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas." Ils lui en portèrent. Le maître du repas goûta l'eau changée en vin. Il ne savait pas d'où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l'eau. Alors le maître du repas interpelle le marié et lui dit: "Tout le monde sert le bon vin en premier, et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant."

Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C'était à Cana en Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. Après cela, il descendit à Capharnaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils y restèrent quelques jours.

Questions de révision et exercices:

1) Jésus est invité à des noces et y assiste. Quelles leçons peut-on en tirer?
2) Pensez-vous qu'il était important qu'il procure du vin aux convives?
3) Il le fit en accomplissant un miracle. Quelle définition donne-vous de ce mot?
4) En quoi ce miracle était-il un signe?
5) Une question confidentielle à laquelle vous n'avez pas besoin de répondre par écrit, mais à laquelle ce texte vous convie à réfléchir: Avez-vous invité Jésus à votre mariage et l'invitez-vous chaque jour dans votre maison? Si oui, comment vous y prenez-vous? Faites un bilan honnête du rôle que vous lui demandez et permettez de jouer dans votre foyer et votre famille.

Petit commentaire

Or, on manqua de vin; la mère de Jésus lui dit: "Ils n'ont plus de vin." Jésus lui répond: "Femme, que me veux-tu? Mon heure n'est pas encore venue." Sa mère dit aux serviteurs: "Faites tout ce qu'il vous dira."

Dans cet évangile, Marie nous montre comment être un  disciple  chrétien. D’abord, avoir un regard avisé aux soucis et à la vie des autres, même non chrétiens. Elle remarque qu’ils n’ont plus de vin, alors qu’un mariage dure trois jours… Ensuite, elle dérange Jésus plus tôt qu’il ne l’a prévu. Elle croit qu’il peut faire quelque chose car il est le fils de Dieu. Elle fait confiance aux serviteurs et leur demande de lui obéir :``Faites tout ce qu’il vous dira.`` Et Jésus, avec générosité, fait un gros miracle en remplissant les jarres de vin. Mais qui  connaît le miracle de Jésus ? Les petits, les serviteurs,… Jésus ne dit rien ni aux mariés ni aux maîtres de cérémonie. Ne connaissent le miracle que les disciples et les petits ! Il ne recherche pas la gloire. Mettons-nous dans la vie de Marie ouverte aux autres et, par la prière, poussons Dieu aux miracles et vivons comme les petits pour voir la gloire de Dieu.

Tiré des écrits de MGR Marcel Légaut 

Les noces de Cana

 
En ce début du temps ordinaire pour la liturgie, l’évangile nous raconte de l’extraordinaire: les noces de Cana, l’eau changée en vin. C’est un signe qui nous est donné pour notre foi.

Dieu est en amour avec nous
Nous venons de le fêter, Dieu nous aime au point qu’il s’est fait l’un de nous. On le voit à Cana, à des noces. Oui, il s’intéresse à nous, à ce que nous vivons, à nos joies et à nos peines. Il sait bien ce qui nous manque pour être vraiment heureux, heureuses. Il s’offre à nous pour faire du neuf dans nos vies, pour étancher nos soifs de bonheur les plus profondes, pour y verser un vin nouveau, meilleur que l’ancien.
Ce que Jésus nous propose, ce ne sont pas seulement des joies passagères, mais des noces éternelles avec lui.

Un modèle de foi
Jésus nous offre sa mère comme modèle de foi. «Faites tout ce qu’il vous dira», demande-t-elle. La foi de Marie est ouverture et confiance en Dieu. Ce que nous dit Jésus, aujourd’hui, c’est de puiser. Puiser dans sa Parole, dans les sacrements, dans les dons de l’Esprit pour recevoir en surabondance. La modération n’a pas meilleur goût ici: le Seigneur garde même le meilleur pour la fin.

Bonne Nouvelle
Notre Église traverse des moments difficiles. On ferme des églises, on manque de prêtres, on manque  de relève chez nos bénévoles, on manque de moyens. On manque… comme à Cana ! Mais comme à Cana, le Christ est là. Il nous invite à faire du neuf, à faire Église autrement. Allons puiser parmi les dons que l’Esprit a répandus dans l’Église. Chaque baptisé a ses dons, ses charismes, son rôle à jouer. Allons puiser, c’est la condition pour goûter au vin nouveau.

Notre eucharistie
Nous célébrons déjà les noces de Dieu et de son peuple, du Christ et de l’Église. Heureuses, heureux les invités au festin des noces de l’Agneau, les invités au repas du Seigneur !   
    
Yves Chamberland, prêtre

Le quiz des Noces de Cana

1. Pourquoi Marie va-t-elle trouver Jésus ?
a. Pour lui demander du vin
b. Pour lui signaler que l’on manque de vin
c. Pour lui demander la permission de boire du vin

2. Comment Jésus appelle-t-il sa mère ?
a. Maman
b. Mère
c. Femme

3. Que lui répond Jésus ?
a. Femme que me veux-tu ? Mon heure n’est pas venue
b. Femme que me veux-tu ? Je m’en occupe tout de suite
c. Femme que me veux-tu ? Ce n’est pas à moi de le faire.

4. Combien y-a-t-il de cuves ?
a. 3
b. 6
c. 9

5. Combien peuvent-elles contenir de litres de vin ?
a. 50
b. 70
c. 100

6. Normalement à quoi servaient les cuves ?
a. A stocker de l’eau pour la vaisselle
b. A stocker de l’eau pour prendre un bain
c. A stocker de l’eau pour faire ses ablutions

7. Quel ordre Jésus donne-t-il aux serviteurs ?
a. Remplissez les cuves d’eau
b. Nettoyez les cuves
c. Remplissez les cuves d’huile.

8. Que fait le maître de maison ?
a. Il se lave les mains
b. Il se sert un verre d’eau
c. Il goûte le vin

9. Le maître de maison interpelle le marié, pourquoi ?
a. Il lui demande de fermer la porte, car il y a des courants d’air.
b. Il lui demande pourquoi il sert le bon vin en fin de repas
c. Il s’inquiète car son verre est vide.

10. Pourquoi l’Évangile nous rapporte-t-il cette parabole ?
a. Pour manifester la gloire de Dieu
b. Pour montrer qu’il connaissait bien le marié
c. Pour nous expliquer comment se déroulait un repas de noces à l’époque de
Jésus

Réponses du quiz : 1b, 2c, 3a, 4b, 5c, 6c, 7a, 8c, 9b, 10a

mercredi 13 janvier 2016

FRANÇOIS

EVÊQUE  DE  ROME
SERVITEUR  DES  SERVITEURS  DE  DIEU
À  CEUX  QUI  LIRONT  CETTE  LETTRE
GRÂCE,  MISÉRICORDE  ET  PAIX

1. Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Le Père, « riche en miséricorde » (Ep 2, 4) après avoir révélé son nom à Moïse comme « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Ex 34, 6) n’a pas cessé de faire connaître sa nature divine de différentes manières et en de nombreux moments. Lorsqu’est venue la « plénitude des temps » (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de salut, il envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour. Qui le voit a vu le Père (cf. Jn 14, 9). A travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne,[1] Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu.

2. Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le coeur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son coeur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché.

3. Il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore plus pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu ce Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde, comme un temps favorable pour l’Église, afin que le témoignage rendu par les croyants soit plus fort et plus efficace.

Qu’est-ce que la miséricorde ?

La miséricorde, c’est l’amour qui sympathise avec la fragilité, avec la faiblesse de l’autre. L’amour qui se penche sur celui ou celle qui n’en peut plus et qui tombe. Dans les évangiles, nous lisons souvent que Jésus eut pitié des pécheurs. La pitié que ressent Jésus est un autre mot pour dire « miséricorde ». Qui est miséricordieux? Dieu! Et Dieu seul l’est pleinement. Toute l’Écriture, Ancien et Nouveau Testament, nous raconte comment Dieu donne son cœur à notre misère.

« La miséricorde sera toujours plus grande que le péché, et nul ne peut imposer une limite à l’amour de Dieu qui pardonne. »

Et qui peut devenir miséricordieux? Toi! Chacun de nous! Quand nous goûtons la miséricorde de Dieu pour nous, notre cœur en est bouleversé, et nous ne pouvons plus passer à côté d’un frère ou d’une sœur éprouvé sans « faire miséricorde ».

La miséricorde, c’est cet amour insondable de Dieu, inimaginable dans la pensée humaine, qui est irrésistiblement attiré par la pauvreté, la faiblesse et le péché de l’homme, sa créature bien-aimée. De même que l’aimant est attiré par la ferraille, le cœur de Dieu est séduit par la beauté de l’être humain, même et surtout lorsque cette beauté est abîmée, cachée. Notre misère humaine suscite et éveille dans le cœur de notre Dieu une profonde compassion et une miséricorde infinie.

« Votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu.» Mt 18, 14.
Ainsi Dieu s’émeut avec tendresse comme un père ou une mère à l’égard de leurs enfants.

La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours

Extraits de la Bulle :

« La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché. » Pape François, Bulle d’Indiction, N°2.

« La miséricorde de Dieu n’est pas une idée abstraite, mais une réalité concrète à travers laquelle Il révèle son amour comme celui d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux mêmes par leur fils. Il est juste de parler d’un amour « viscéral ». Il vient du coeur comme un sentiment profond, naturel, fait de tendresse et de compassion, d’indulgence et de pardon. » Pape François, Bulle d’indiction, N°6

Voici quelques exemples d’œuvres de miséricorde que nous pouvons vivre durant l’année jubilaires et qui sont tirées de la bulle du pape Misericordiae Vultus (en français: Le visage de la Miséricorde) 

·        Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera. Si l’on ne veut pas être exposé au jugement de Dieu, personne ne doit devenir juge de son frère.
·        Savoir accueillir ce qu’il y a de bon en toute personne et ne pas permettre qu’elle ait à souffrir de notre jugement partiel et de notre prétention à tout savoir.
·        Pardonner, être instruments du pardon puisque nous l’avons déjà reçu de Dieu. Être généreux à l’égard de tous en sachant que Dieu étend aussi sa bonté pour nous avec grande magnanimité.
·        Aller à la rencontre de chacun en lui offrant la bonté et la tendresse de Dieu! Qu’à tous, croyants ou loin de la foi, puisse parvenir le baume de la miséricorde comme signe du Règne de Dieu déjà présent au milieu de nous.
·        Annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’Évangile, la faire parvenir au cœur et à l’esprit de tous. De nos jours où l’Église est engagée dans la nouvelle évangélisation, le thème de la miséricorde doit être proposé avec un enthousiasme nouveau et à travers une pastorale renouvelée.
·        Faire de nos paroisses des oasis de miséricorde.
·        Devenir compatissants envers tous : faire l’expérience d’ouvrir le cœur à ceux qui vivent dans les périphéries existentielles les plus différentes, que le monde moderne a souvent créées de façon dramatique. Soigner ces blessures, à les soulager avec l’huile de la consolation, à les panser avec la miséricorde et à les soigner par la solidarité et l’attention.
·        Ouvrir nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l’aide. Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous afin qu’ils sentent la chaleur de notre présence, de l’amitié et de la fraternité. Que leur cri devienne le nôtre et qu’ensemble, nous puissions briser la barrière d’indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l’égoïsme.
·        N’oublions pas les paroles de Saint Jean de la Croix : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour ».
·        Dire une parole et faire un geste de consolation envers les pauvres, annoncer la libération de ceux qui sont esclaves dans les nouvelles prisons de la société moderne, redonner la vue à qui n’est plus capable de voir car recroquevillé sur lui-même, redonner la dignité à ceux qui en sont privés. Que la prédication de Jésus soit de nouveau visible dans les réponses de foi que les chrétiens sont amenés à donner par leur témoignage. Que les paroles de l’Apôtre nous accompagnent : « celui qui pratique la miséricorde, qu’il ait le sourire » (Rm 12, 8).
·        Favoriser la rencontre avec les autres religions et les autres nobles traditions religieuses. Qu’elle nous rende plus ouverts au dialogue pour mieux nous connaître et nous comprendre. Qu’elle chasse toute forme de fermeture et de mépris. Qu’elle repousse toute forme de violence et de discrimination.

Pierre-Alain Giffard
Directeur des services pastoraux de l’archidiocèse de Saint-Boniface

Lettre au complet sur le site