lundi 30 septembre 2013

Les accommodements raisonnables de Jésus

Comme chrétiens de tradition catholique, nous sommes au cœur du débat soulevé par la charte des valeurs québécoises. Pour nous aider à nous forger une opinion, je vous invite à méditer ce texte qui fixe notre regard sur Jésus, celui qui nous invite
À sa suite, c’est-à-dire à sa manière! E.T.

Jamais homme n'a respecté les autres comme cet homme !
Auteur : Mgr Albert Decourtray

Pour lui, l'autre est toujours plus et mieux que ce à quoi les idées reçues, même des sages et des docteurs de la Loi, tendent à le réduire. Il voit toujours en celui ou celle qu'il rencontre un lieu d'espérance, une promesse vivante, un extraordinaire possible, un être appelé, par delà ses limites, ses péchés, et parfois ses crimes, à un avenir tout neuf.
Il lui arrive même d'y discerner quelque merveille secrète dont la contemplation le plonge dans l'action de grâce !

Il ne dit pas : ''Cette femme est volage, légère, sotte,… ce n'est qu'une femme''.
Il lui demande un verre d'eau et il engage la conversation.

Il ne dit pas : ''Voilà une pécheresse publique, une prostituée à tout jamais enlisée dans son vice''.
Il dit : ''Elle a plus de chance pour le Royaume des Cieux que ceux qui tiennent à leurs richesses ou se drapent dans leurs vertus et leur savoir''.

Il ne dit pas : ''Celle-ci n'est qu'une adultère''.
Il dit : ''Je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus''.

Il ne dit pas : ''Cette vieille qui met son obole dans le tronc sur les oeuvres du Temple est une superstitieuse''.
Il dit qu'elle est extraordinaire et qu'on ferait biend'imiter son désintéressement.

Il ne dit pas : ''Ces enfants ne sont que des gosses''.
Il dit : ''Laissez-les venir à moi, et tâchez de leur ressembler''.

Il ne dit pas : ''Cet homme n'est qu'un fonctionnaire véreux qui s'enrichit en flattant le pouvoir et en saignant les pauvres''.
Il s'invite à sa table et assure que sa maison a reçu le salut.

Il ne dit pas : ''Le centurion n'est qu'un occupant''.
Il dit : ''Je n'ai jamais vu pareille foi en Israël''.

Il ne dit pas : ''Ce savant n'est qu'un intellectuel''.
Il lui ouvre la voie vers la renaissance spirituelle.

Il ne dit pas : ''Cet individu est un hors la loi''.
Il lui dit : ''Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis''.

Il ne dit pas : ''Ce Judas n'est qu'un traître''.
Il accepte son baiser et lui dit : ''Mon ami''.

Jésus n'a jamais dit : ''Il n'y a rien de bon dans celui-ci, dans celle-là, dans ce milieu-ci...''.
De nos jours, il n'aurait jamais dit :''Ce n'est qu'un intégriste, un moderniste, un gauchiste, …
Pour lui, les autres, quels qu'ils soient, quels que soient leur statut, leur réputation, sont toujours des êtres aimés de Dieu.

Jamais homme n'a respecté les hommes comme cet homme!


Feuillet Paroissial Baie Saint-Paul

samedi 28 septembre 2013

 Petit conte

Hervé va à l'éveil de la foi avec sa maman. En passant devant l'église, il remarque un mendiant, près de la porte. Il a l'air malheureux, les gens passent sans même le regarder tant il est sale. Hervé demande "on lui donne quelque chose ?" Maman ne veut pas : "après il va aller boire et il sera encore pire". Pendant la célébration, une animatrice raconte l'histoire d'un mendiant qui était couché à la porte d'un homme riche. L'image du mendiant le poursuit pendant toute la célébration.
En sortant de la salle paroissiale, comme tous les dimanches, maman envoie Hervé à la boulangerie. Pour rentrer chez lui, il passe devant l'église. Le mendiant y est toujours. Hervé a envie de lui parler mais il ne sait pas comment faire. Il s'approche et demande "Tu t'appelles Lazare ?" L'homme répond "Ah non, je m'appelle Maurice, pourquoi tu me demandes ça ?" Hervé lui répond : "ça ne fait rien, je ne peux pas t'expliquer". En même temps, il casse un morceau de la baguette de pain et le lui tend : "Je ne peux pas te donner plus, c'est à mes parents, mais je te donne ma part. Je n'en mangerai pas à midi en pensant à toi." Puis il fouille dans sa poche, trouve un bonbon et le lui donne aussi. L'homme semble touché : "Merci, mon bonhomme ! Tu ne pouvais pas me donner plus, tu m'as donné ton cœur, je ne t'oublierai jamais !"

Vite, Hervé repart. Comme il s'en doutait, sa maman n'est pas contente en voyant le pain entamé : "C'est pour ça que tu as traîné, tu ne pouvais pas attendre ?" Hervé baisse la tête et répond : "J'ai donné ma part au mendiant de l'église". Sa maman l'embrasse et lui dit "Tu as bien fait, on partagera tous avec toi à table, tu l'as bien mérité !"

SOURCE:WEB

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 16, 19-31

Parabole du riche et du pauvre Lazare


Jésus disait cette parabole : `` Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux. Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies. Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi, et on l'enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui. Alors il cria : `` Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. — Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir. De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous `` Le riche répliqua : `` Eh bien ! Père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père. J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture ! `` Abraham lui dit : ``Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent !  Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront. `` Abraham répondit : `` S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus. ``

Quelques questions :

1- Pourquoi le riche laisse–t-il le pauvre mourir de faim devant sa porte ? Qu’est-ce qui  l’empêche de le voir ?
2-  Qui avait pitié de Lazare ?
3- Lazare et le riche se retrouvent-ils après leur mort ?
4- Abraham a-t-il pitié du riche ? Pourquoi ? Que dit-il ?
5-  A quel moment le riche commence-t-il à faire attention aux autres, à penser à eux ?
6- Où et comment trouve-t-on Moïse et les Prophètes ?
7-  De qui parle Abraham ?
8-  Pourquoi Jésus raconte-il cette histoire ? Que veut-il nous faire comprendre ?

Commentaire

Le riche de cette histoire que Jésus nous conte, ne croit pas à la résurrection. Il pense qu'il n'y a de vie qu'ici bas et donc qu'il est bon d'en profiter, même si c'est au détriment des autres. Le plus important c'est la richesse et l'opulence, les bénéfices qu'on peut faire et le compte en banque. Sa vie n'a pas d'autre sens. Ailleurs l'Évangile dit bien que seul celui qui croit en la Providence de Dieu peut sortir de la dépendance de l'entassement et de l'engrangement.

Nous sommes invités à voir plus loin que notre vie ici-bas. Il ne s'agit pas de vivre en ayant peur du jugement dernier. L'Évangile aujourd'hui ne parle pas de jugement dernier. Ce n'est pas Dieu qui est responsable. Le riche meurt et se retrouve en enfer, le pauvre meurt et se retrouve auprès d'Abraham. Entre les deux, pas de mention d'un jugement, peut-être pour faire mieux comprendre encore que les choses s'engendrent d'elles-mêmes : le riche a en quelque sorte préparé son enfer, le pauvre a préparé son salut. Cette parabole est comme la mise en exemple de ce que Jésus disait quelques pages plus tôt : "La mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous" (Luc 6, 38).

À toi de jouer!

La délivrance

Le riche n’aurait pas grand-chose à faire pour aider Lazare. Il suffirait qu’il lui tende la main, pour le relever et lui rendre sa dignité.

Organise ce jeu pendant la récré avec au moins 10 copains. Vous choisissez un arbre de la cour ou un mur. Désigne deux chasseurs qui vont attraper les fugitifs. Chaque fois que les chasseurs prennent un fugitif, celui-ci doit rester au contact de l’arbre ou du mur (une de ses mains touche le mur et il tend l’autre main vers l’extérieur). Chaque fois qu’un fugitif est pris, il va tenir la main du premier prisonnier et ainsi de suite. Les prisonniers forment une chaîne qui grandit de plus en plus. Pour qu’ils soient tous délivrés, il faut que la main du dernier prisonnier de la chaîne soit touchée par un fugitif libre. À ce moment-là, ils sont tous délivrés et repartent dans la course. Pour gagner, les chasseurs doivent emprisonner tout le monde!

Source: WEB

jeudi 26 septembre 2013

Prière à saint frère André

Bon frère André,
tu as bien compris
comment l’amour de Dieu
s’exprimait dans l’amour des autres.

Aide-nous à accueillir
ceux et celles qui souffrent
comme toi-même le faisais.

Apprends-nous à compatir
à leurs souffrances,

à leurs douleurs.

Apprends-nous
à les écouter avec bonté
et à leur dire la parole qui console.

Apprends-nous à leur indiquer le chemin de la confiance
en saint Joseph, en Marie, mère de Jésus
et en Dieu notre Père.

Ton amour de Dieu
se manifestait aussi
dans ta volonté de construire
un lieu de prière sur la montagne.

Avec saint Joseph,
reçois toi-même
toutes ces personnes venant à l’Oratoire.

Mets en leur cœur
la foi en notre Dieu qui les aime tant
et qui veut le bonheur de toute l’humanité.

Donne-leur de repartir
reconnaissantes pour les grâces reçues
et confiantes en l’avenir qui leur est donné.

Donne-leur de faire place à la prière en leur vie
et d’être pour les autres
des personnes sur qui on peut toujours compter.

Bon frère André,
tu es maintenant dans la gloire
avec les saints et saintes.
Tu as pouvoir sur le cœur de Dieu.

Poursuis l’œuvre que tu as accomplie
alors que tu étais sur la terre.
Obtiens la guérison des corps et des cœurs
aux personnes malades.
Donne la sérénité aux personnes aînées,
la joie du travail aux adultes.

Suscite, chez les jeunes, le désir de vocations chrétiennes
dans le mariage,
dans la vie consacrée,
dans la vie presbytérale.
Apprends à tous et à toutes
comment vivre à la manière de Jésus.


Amen.

samedi 21 septembre 2013

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 16, 1-13

Dieu et l’argent

Jésus disait encore à ses disciples : `` Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens Il le convoqua et lui dit : `` Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires. `` Le gérant pensa : `` Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force. Mendier ? J'aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyée de ma gérance, je trouve des gens pour m'accueillir. `` Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : `` Combien dois-tu à mon maître ? – Cent barils d'huile. `` Le gérant lui dit : `` Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante. `` Puis il demanda à un autre : `` Et toi, combien dois-tu ? - Cent sacs de blé. `` Le gérant lui dit : `` Voici ton reçu, écris quatre-vingts. `` Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s'était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande. Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. ``

Pistes de réflexion

Jésus aujourd’hui nous parle d’argent, une affaire de grandes personnes a priori. Mais on peut étendre l’argent à tous les biens matériels et comme le sens de la propriété naît très tôt chez les enfants, ils ont certainement un enseignement à recevoir sur ce sujet.
`` Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent `` Tout est résumé dans la dernière phrase. Jésus nous invite à un choix radical. `` Argent `` est écrit avec une majuscule car si on le sert, on le considère comme un Dieu, c’est une idole. Or tout au long de l’ancien testament, Dieu a combattu les idoles (rappelez-vous l’histoire de Moïse dans l’épisode et le veau d’or que l’on a entendu dimanche dernier.) C’est un rappel du premier des commandements : Dieu est unique, il n’y en n’a pas d’autres comme lui. Il faut se méfier des faux dieux qui nous rendent serviles alors que notre Dieu nous veut libres. En effet, si le but de notre journée est de gagner de l’argent, on en voudra toujours plus, on ne sera jamais satisfait, on passera tout notre temps et notre énergie à amasser des biens et on ne sera plus libre de choisir notre vie. Jésus connaît ce piège et nous met en garde car il sait que l’argent ne fait pas le bonheur. L’argent n’est pas un but mais un moyen pour vivre sur terre. C’est à nous de le dominer pour ne pas qu’il nous domine. On dit que l’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître.

Jésus dresse une série d’oppositions : entre une toute petite affaire et une grande affaire, entre l’argent trompeur et le bien véritable, entre les biens étrangers et notre bien. Jésus oppose les biens de ce monde et les biens du Royaume (emploi du futur.) L’argent est trompeur de deux manières. D’abord, il nous fait croire qu’il nous assurera le bonheur or le jour de notre mort, il ne nous servira plus à rien car il n’y a pas grand intérêt à être le plus riche du cimetière. Ensuite, l’argent nous trompe quand nous croyons qu’il nous appartient pour nous tout seuls. Les biens de ce monde sont des biens étrangers, ils ne nous appartiennent pas, ils nous sont confiés pour le bonheur de tous, pour qu’ils soient partagés.

Le choix radical que Jésus nous propose ne se fait pas en un jour mais est une succession de petits choix qui remettent à chaque fois chaque chose à sa place. C’est une attitude du cœur qui nous ouvre au don : don de nos trésors, don de notre temps, don de tout ce que Dieu nous a confié et que l’on peut partager. Il est plus facile de donner quand on sait que tout est cadeau : notre vie, la création que Dieu a fait pour nous, tout ce que nous possédons.

Source : `` L’intelligence des Ecritures ``, MN Thabut, ed. Soceval


À toi de jouer!

Ah! Si j’étais riche!

Suppose que tu viennes de gagner un million d’euros en jouant au  loto. Essai d’imaginer ce que tu ferais de tout cet argent…

Choisis trois choses que tu ferais en priorité, tout seul, ou avec d’autres, pour toi, ou pour d’autres.

1-……………………………………..
2- ………………………………………
3- ………………………………………

Prions en Église Junior Septembre 2013

samedi 14 septembre 2013

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (15,1-32) (lectures brève : 15,1-10)

Un Père plein de miséricorde

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : ``Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! ``
Alors Jésus leur dit cette parabole : ``Si l’un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit: “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit.``....

Je regarde le texte :

1- Qui écoute Jésus ? Qui récrimine contre Lui, en quels termes ?
2- Quels sont les personnages de la parabole ? Que font-ils ? Quelles relations ont-ils entre eux ?
Je contemple Jésus
3- En quels termes parle-t il du Père : quels sont les gestes du Père envers le fils aîné, envers le plus jeune ?
4-  Quel lien entre la parabole et le début du texte d’évangile ?
Je regarde ma vie à la lumière de l’évangile
5- Comment ce passage résonne-t-il dans ma vie aujourd’hui ?
6- Avec qui, comment j'accepte d'entrer dans la fête de Dieu?

Petit commentaire

1. Parabole de la brebis perdue et retrouvée (Lc 15,3-7) : Dans cette  parabole où le berger a cent brebis, comment peut-il abandonner 99 d’entre elles pour retrouver celle qui s’est perdue? Transposée dans le contexte de l’époque de Jésus, les justes et les bien-pensants sont les 99 brebis que le Christ abandonne pour aller chercher l’exclus, la brebis qu’on dit perdue. Ce qui signifie que cette brebis a toute son importance; elle vaut les 99 autres. Au fond, le message de cette parabole évangélique, c’est de dire qu’on est sauvé, non pas parce qu’on est parfait; on est sauvé par gratuité, parce qu’on se laisse convertir par le Christ, et c’est ce qui procure la joie pascale : `` Je vous le dis : c’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion » (Lc 15,7). Ce qui faisait dire à l’exégète français Jean Debruynne : `` On n’entre pas au ciel parce qu’on est en règle. Être  juste ne donne aucun droit, sinon le droit de se convertir. Juste ou non, on n’aura jamais fini de se convertir à l’Amour qui restera toujours la gratuité de Dieu ``

2. Parabole de la drachme perdue et retrouvée (Lc 15,8-10) : Cette  parabole contient un sens identique à la première. Mais, comme il s’agit d’une pièce de monnaie, on peut y voir aussi toute la valeur de la pièce perdue; elle vaut autant que les 9 autres. Transposée à l’époque de Jésus, la prostituée ou l’exclus valent autant que le juste et le parfait.

 3- Parabole du père et des 2 fils (Lc 15,11-32) : Cette parabole contient 2 séquences : la 1ère décrit l’attitude du père à l’égard du cadet (Lc 15,11-24) et la 2è parle de son comportement vis-à-vis de l’aîné (Lc 15,25-32). Chacun des fils a une image fausse du père. Le plus jeune pense qu’après les erreurs qu’il a faites, son père n’acceptera plus de le reconnaître comme son fils, et qu’il doit s’estimer heureux si son père l’accepte comme un serviteur. L’aîné lui, s’est comporté toute sa vie en serviteur et non pas comme un fils. Il le déclare lui-même à son père : `` Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis `` (Lc 15,29). Manifestement, au plan de la relation avec leur père, les deux fils ne valent pas mieux l’un que l’autre. À l’époque de Jésus, le cadet représente le blessé de la vie; l’aîné, le juste et le parfait.

Contrairement aux deux paraboles précédentes, le père ne cherche pas d’abord à trouver ses fils qui sont tous les deux perdus. Il respecte leur liberté. Par ailleurs, il les attend, et lorsque le cadet revient vers lui, le père court à sa rencontre pour l’accueillir inconditionnellement, de telle sorte que quand le fils cadet arrive devant son père et veut lui avouer sa faute : ``Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils… `` (Lc 15,21), le père ne le laisse même pas finir sa formule de repentir. Son pardon est tellement grand et gratuit que le simple retour du fils cadet lui redonne sa dignité de fils et le fait entrer dans la joie de la fête :`` Mais le père dit à ses domestiques : Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le; mangeons et festoyons. Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent la fête `` (Lc 15,22-24).

Mais il en est tout autrement pour l’aîné, le parfait, le juste. À son retour des champs, où il a travaillé comme un serviteur, il refuse d’entrer dans la fête, même si son père le supplie. Il refuse de se convertir : `` Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer.  Son père qui était sorti le suppliait. Mais il répliqua : Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est arrivé, après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras! ``
(Lc 15,28-30). L’exégète Alain Marchadour écrit : `` Lorsque le père a la joie de retrouver celui qui était perdu, il prend le risque de perdre le second ``. Et c’est ce qui arrive. Marchadour continue : `` L’aîné a perdu quelque chose que jamais il ne retrouvera, ce qui a été donné à son frère. Il lui faut à sont tour faire l’expérience de la paternité véritable, lui qui, face à son père, se comporte comme s’il n’était lui-même qu’un employé ``.

Dans le cas de l’aîné, le père ne peut rien faire; l’aîné ne peut être rétabli comme fils, et pire encore, il perd son frère : ``Mais, quand ton fils que voilà est arrivé, après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras! `` (Lc 15,30). Par ailleurs, comme la miséricorde de Dieu est sans limite, la porte du pardon demeure ouverte : `` Le père répondit : Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait bien festoyer et se réjouir; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé! `` (Lc 15,31-32). Heureusement, la parabole finit là… Elle laisse la possibilité que l’histoire puisse se continuer et que l’aîné retrouve aussi sa dignité de fils et entre lui aussi dans la joie de la fête.

En terminant, quel beau message de pardon, d’amour et d’espérance pour nous aujourd’hui qui devons nous situer par rapport aux différents personnages ou acteurs de ces paraboles de Luc. Le français Patrick Jacquemont résume l’évangile en disant : `` Cent brebis, dix pièces, deux fils. L’insistance se précise mais le refrain reste le même : Perdu et retrouvé. C’est de l’amour de Dieu, berger, maîtresse de maison, père de famille, que Jésus veut parler à ceux qui l’entourent et que Luc veut donner écho aux premières communautés chrétiennes. Aux Juifs il est capital de dire que personne n’est exclu du Royaume. Si une brebis se perd il est prioritaire de laisser les autres, les pharisiens, pour la retrouver. Aux nouveaux convertis, il est important de faire entendre que s’il manque une pièce, il est urgent de la retrouver car chacune est précieuse et les neuf autres ne consolent pas de celle qui est perdue. À tous, il est bon de rappeler que si un fils a voulu partir pour vivre sa vie, il n’est pas possible de l’oublier auprès de celui qui reste. Tous et chacun ont, toujours et dans chaque situation, le même prix, unique, aux yeux de Dieu. Si nous jugeons l’un ou l’autre perdu, c’est que notre amour n’est pas assez passionné, perspicace et patient pour le retrouver.
Il s’agit bien d’un véritable retournement, d’une radicale conversion à faire. Les pécheurs ne sont plus ceux qui se perdent mais ceux qui les laissent se perdre et ne veulent pas se réjouir de ce qu’ils soient retrouvés. L’amour de Dieu qui sait retrouver ceux qui sont perdus doit maintenant retourner le cœur de ceux qui ne se croient pas perdus. Pour les retrouvailles du Royaume ``.

Raymond Gravel ptre Diocèse de Joliette.




À toi de jouer!

Un de perdu…….

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus raconte deux paraboles pour nous parler de son Père. Remets les éléments de la liste ci-dessous à  la bonne place.

Cherche- brebis- femme- balaie- se réjouit- berger – invite ses amies- pièce

1- Qu’est ce qui est perdu?_____________________________
2- Qui s’inquiète? ___________________________________
3- Que fait cette personne? _____________________________
4- Que fait cette personne quand l’objet est retrouvé? ________________

 Et toi, t’est-il déjà arrivé de perdre quelque chose de très précieux?
L’as-tu retrouvé? Si oui, qu’as-tu fait quand tu l’as retrouvé?

Solutions : 1- brebis, pièce; 2- berger, femme; 3- cherche, balaie; 4- se réjouit, invite ses amies

Source : WEB + Prions en Église Junior 

mardi 10 septembre 2013

Quiz Biblique : Réal Gingras C. Ss. R.

Trouver le mot à compléter
Et vérifier s’il y a plusieurs mots à trouver pour compléter la phrase

1-  ``Malheureux l’homme qui s’appuie sur un être de ___________``(Jr 7,5)
2- ``Vous ne mangerez pas la ____________ avec son âme, c’est-à-dire avec le sang`` (Gn 9,4)
3- ``L’esprit est ardent, mais la ___________ est faible`` (Mt 26,41; Mc 14,38; Lc 22,46)
4- ``Toi, Seigneur, tu es grand par ___________ et la fidélité`` (Ps 85, 15)
5- ``__________ est puissant comme la mort`` (Ct 8,6)
6- `` L’homme cruel maltraite sa propre ___________`` (Pr 11,17)
7- ``Seigneur, préserve-moi de la __________`` (Si 23,5)
8- `` Ils s’abandonnèrent à la __________ dans le désert`` (Ps 105, 14)
9- `` Ce qui est né de la _________ est chair`` (Jn 3,6)
10- ``La __________ ne sert de rien `` (Jn 6,63)


Réponses au Quiz Biblique: 1- Chair; 2- Chair; 3- Chair; 4-  Amour; 5- Amour; 6- Chair; 7- Convoitise; 8- Convoitise; 9- Chair; 10-Chair;

Revue Sainte Anne de Septembre 2013

samedi 7 septembre 2013

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 14, 25-33

Préférer le Christ

De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : ``Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple. Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par  s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ? Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui : `` Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever !``
Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ? S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.``

Je réfléchis !

1-  Pourquoi les foules suivaient-elles Jésus ?
2- Pourquoi leur demande-t-il de quitter tous ceux qu’ils aiment pour le suivre ?
3- Que reproche Jésus aux deux héros de la parabole ?
4- A quoi cela servira au roi de s’asseoir avant d’affronter l’ennemi ? Ne perd-il pas de temps ?
5- As-tu compris ce que veut dire Jésus quand il dit  “porter sa croix” ?
6- Pourquoi Jésus insiste-t-il  encore en disant qu’il fallait  “renoncer à tout ce qui nous appartient” pour être son disciple ?

Petit commentaire

L'évangile de ce jour nous invite donc à préférer le Christ. S'il a donné sa vie sur la croix c'est parce qu'il a tenu à nous racheter et à nous libérer de nos péchés car nous avons du prix à ses yeux. Il nous a aimés d'un amour fou. Et il attend de nous une réponse qui soit à la mesure de cet amour. L'homme ne peut que répondre : "C'est toi, Seigneur qui comptes." Cet amour fou aura suscité tout au long des siècles des réponses aussi folles que l'enfermement au fond d'un cloître ou encore le don de sa vie aux pauvres de Calcutta ou d'ailleurs.

Ce n'est pas facile d'admettre que Jésus passe avant tout. Nous pouvons comprendre qu'il faille lui donner la priorité sur les biens terrestres. Mais comment accepter que Jésus passe avant notre personne, avant un mari, une épouse, des enfants ? Et pourtant, ce sont les paroles de l'évangile. D'ailleurs, si nous y regardons de plus près, nous voyons des choses bien plus choquantes. On reproche aux chrétiens d'être des inconditionnels de Jésus Christ. Mais que penser de ce culte stupide rendu aux idoles et aux vedettes de notre monde ? Quand on voit des jeunes qui vont jusqu'au suicide pour imiter tel chanteur, c'est vraiment affligeant.

Nous, chrétiens, c'est à Jésus que nous donnons la priorité. Mais cet amour préférentiel que nous lui portons n'exclut pas celui que nous avons pour nos proches. Le Christ ne nous demande pas de les haïr mais de placer notre amour pour eux à sa juste place. Aimer son prochain, ce n'est pas l'idolâtrer ni en faire un dieu. C'est lui permettre de se réaliser, de devenir lui-même. Un jour, l'enfant devra quitter ses parents et vivre sa vie. Nous sommes invités à aimer les autres pour eux-mêmes et non pour nous. A travers les autres, c'est Dieu qui est là. Quand nous avons découvert cela, nous découvrons qu'il devient "chemin lumineux vers la découverte de l'infini."

Dans cet évangile, nous avons deux petites paraboles qui viennent appuyer cet appel : Quand on veut bâtir une tour, il faut calculer le prix. Dans la pensée d’Israël, vouloir bâtir une tour est le fait d’un esprit dominateur. Si on n’arrive pas au bout, ce sera vraiment une humiliation. Puis Jésus nous raconte l’histoire de ce roi qui veut partir en guerre contre un autre. Lui aussi a intérêt à évaluer ses forces et ses munitions s’il ne courir le risque de la défaite.

Celui qui choisit de suivre le Christ doit aussi faire ses comptes. Mais ce ne sont pas les mêmes. Jésus nous demande de le préférer à toutes nos richesses humaines et à toutes nos affections familiales. Lui donner la première place dans notre vie, cela n’exclut pas les membres de nos familles ; cela signifie simplement qu’ils occupent la seconde. Le premier commandement c’est l’amour de Dieu ; le deuxième c’est l’amour du prochain. L’un ne va pas sans l’autre. Quand nous mettons à leur vraie place nos affections humaines, nous pouvons nous ouvrir à l'amour total sans calcul pour le Christ. Il devient le premier aimé, le premier voulu, le premier suivi.

Suivre Jésus c'est marcher à contre courant des pratiques de notre temps. Le choix de l'évangile peut entraîner de douloureuses ruptures. En tout cas, il va nous déranger dans nos habitudes, notre confort. C'est le cas des personnes, qui, en cette période de l'année acceptent de donner de leur temps pour la catéchèse, animer un groupe de jeunes ou participer à des réunions et des engagements paroissiaux. Ce qui est premier c'est l'amour passionné de Dieu pour tous, en particulier pour les petits, les malades, les exclus. Il nous appelle tous à le suivre et à être ses témoins dans le monde d'aujourd'hui.

Si nous aimons trop Jésus, nous ne prenons qu'un risque, celui d'être comblés. Laissons-le entrer dans notre vie. Sa présence est une lumière qui vient habiter notre vie et la transformer de l'intérieur. En célébrant l'Eucharistie, nous puisons à la source pour continuer notre marche à la suite du Christ. Prions-le pour qu'il nous donne la force d'être les témoins passionnés de son amour dans notre vie de tous les jours.

Source:WEB

mercredi 4 septembre 2013

Bienheureuse Dina Bélanger

Le 20 mars 1993, le pape Jean-Paul II proclamait Dina Bélanger bienheureuse.
Elle nous a été donnée comme un chemin de lumière, un reflet de la bonté divine.

Qui est Dina Bélanger?

Dina Bélanger est née à Québec le 30 avril 1897. Enfant unique adorée de ses parents, elle a eu une enfance heureuse. Le succès l'accompagne tout au long de ses années d'études. À 19 ans, son talent musical la conduit au Conservatoire de New York pour y poursuivre, pendant deux ans, ses études en piano. À 24 ans, élégante pianiste de concert, jeune fille dévouée auprès des démunis, elle entre chez les Religieuses de Jésus-Marie, à Sillery. En communauté elle porte le nom de Marie Sainte Cécile de Rome et enseigne la musique. Elle meurt le 4 septembre 1929, à l'âge de 32 ans. La vie de Dina s'est déroulée heureuse, mais sans éclat, éloignée de ce qu'applaudit spontanément notre monde.

Au coeur de l'Amour

Très jeune encore, Dina disait: je serai sainte. Éprise de Jésus dès son plus jeune âge, initiée très tôt à la prière par ses parents, la vie de Dina est un cantique d'action de grâce, un chant d'amour. Jésus et Marie ne se séparent pas dans 1'histoire des grâces divines que j'ai constamment reçues, dit-elle. Son seul Maître intérieur, c'est Jésus. Elle n'avait que onze ans lorsque, pour la première fois, elle entend sa voix douce et mélodieuse qui l'accompagna jusqu'à sa mort. Elle est alors remplie d'un bonheur si intense que sa vie fut transfigurée. Amoureusement et fidèlement, elle s'ouvre à l'amour de Jésus un peu plus chaque jour. Il y est tellement à l'aise qu'il communique avec elle comme avec l'amie la plus intime, n'hésitant pas à l'appeler ma petite moi-même. Oui, je t'ai choisie pour me reproduire en toi (... ), lui avait-il dit, nul ne te ravira mon Coeur. Ces paroles laissent percevoir la vocation privilégiée de Dina Bélanger.
Née de l'amour des Coeurs de Jésus et de Marie, la Congrégation qui l'accueille vit d'une spiritualité centrée sur l'Eucharistie. Dans sa famille religieuse, Dina trouve réponse à ses aspirations profondes.

Pour Dina, l'expression de l'amour de Jésus atteint son sommet dans l'Eucharistie, effusion de tendresse, déversement de l'Infini dans le fini. L'Eucharistie est le foyer qui consume tout. C'est le soleil de chacun de ses jours. Sa prière est apostolique, confiante parce qu'avant tout eucharistique. Dina n'a de désir que celui de rassasier l'Infini avec les richesses mêmes de l'Infini: offrir Jésus au Père. Peut-elle utiliser offrande plus parfaite? Dans ce courant eucharistique, Dina nous a laissé une sublime prière: Voici Jésus l'Infini! Par le Coeur de l'Immaculée Marie, par le souffle enflammé de votre Esprit créateur, je vous l'offre. Riche de Jésus, l'Infini, elle a toutes les audaces: Par cette offrande, (celle de Jésus à son Père), je me sens comme toute-puis sante auprès du Père éternel. Pour Dina, Jésus est d'une extraordinaire générosité. Un jour, elle comprend qu'Il lui a donné son Coeur! Je puis faire ce que je veux de tous ses trésors inépuisables. Je suis en possession de tous ses biens éternels. Dina voudrait pouvoir parcourir l'univers et le consumer dans les flammes infinies du Coeur sacré.

La joie d'aimer

La première bienheureuse née à Québec a-t-elle encore quelque chose à dire à notre monde sou vent blessé? À l'âge de l'électronique, son langage peut-il être entendu? Oui, car son langage est universel, c'est celui de l'amour. Un langage sans frontières, sans couleurs et sans âge. Qui ne comprend le langage de l'amour? Chez Dina, l'amour est un feu qui donne relief et beauté, ardeur et fécondité à sa vie. Elle a vécu sa vie ordinaire dans un amour extraordinaire. La vie est riche, qu'on la vive dans le succès, la joie ou la lourdeur du quotidien. Dina tisse ses jours de l'intense amour qu'elle veut chanter sur la terre comme au ciel: Au ciel, je serai une petite mendiante d'amour: la voilà ma mission! Et je la commence immédiatement. Le langage de Dina est celui de l'amour, amour d'abandon confiant. Mot de passe! Aimer et laisser faire Jésus et Marie, comme l'exprime sa devise. Dans l'abandon, ce bonheur parfait sur la terre, Dina s'exerce à rayonner l'amour en souriant. Dina aurait-elle rêvé d'un amour facile, cherché un Christ sans croix? Au contraire, celle qui aspirait à l'identification la plus parfaite avec Jésus, son unique amour, pour lui ressembler davantage, voulait vivre et mourir apôtre d'amour,
victime d'amour, martyre d'amour. Elle a aimé dans la joie et dans la maladie, dans l'intimité avec son Dieu ou le silence du Bien-Aimé, dans l'angoisse de certaines nuits de douleurs, toujours dans le courage et la fidélité.

À travers ombres et lumières, Dina sent que la terre n'existe plus pour elle, tellement sont intenses sa vie dans le Coeur de Dieu et son intimité avec Lui. La vie des élus est-elle différente dans le paradis? Le chemin de grâce qui, de fidélité en fidélité, conduit Dina dans le sanctuaire de la Trinité Sainte, s'ouvre dans le Coeur des Trois, son éternel chez-nous. Là, dans la joie céleste, elle chante son cantique d'action de grâce, son chant d'amour, attentive et sensible aux besoins d'ici-bas: Au ciel, je donnerai de la joie.

 Source: WEB



mardi 3 septembre 2013

Prière à Sainte Anne

Gérard Desrochers. C. Ss.R.

Prière de jeunes gens

Sainte Anne, je pense à ton enfance et à ta jeunesse. Tu fus jeune comme moi. Je sais que tu me comprends.

Je ne puis m’empêcher de prier pour moi et tous les jeunes. Notre vie est menacée de toutes parts. Il y a de la pollution partout. Non seulement la pollution de l’air, de la terre et de l’eau, mais aussi la pollution de l’âme!... Nous sommes scandalisés par des propos mensongers et de mauvais exemples.

Je te prie, sainte Anne, pour les jeunes qui rêvent d’un noble idéal. Comme eux, je suis dans l’inquiétude, car l’avenir est incertain… Toi si bonne, prends-nous sous ta protection. Conduis-nous à Dieu qui nous aime et peut nous sauver. Remplis nos jours de bonheur.

Cette vie s’ouvre devant moi, je veux qu’elle soit belle. Je veux la réussir, ma vie. Je veux qu’elle soit heureuse, ma vie. Je ne  veux pas devenir la proie des ``marchands d’illusions``. Je veux éviter tout ce qui peut empoissonner ma vie : la drogue, la boisson, le sexe facile, l’écoute de charlatans.

Procure-moi de bonnes amitiés.

Avec toi, sainte Anne, j’irai de l’avant avec courage, fidèle à la vocation à laquelle Dieu m’appelle. Amen.


Cum permissu

Revue Sainte Anne Septembre 2013

dimanche 1 septembre 2013

Pour l’ensemble de l’Unité

Réflexion sur le dialogue

Si nous sommes isolés en nous-mêmes, nous avons seulement ce que nous possédons, nous ne pouvons grandir culturellement;  au contraire, si nous allons trouver d’autres personnes, d’autres cultures, d’autres façons de penser, d’autres religions, nous sortons de nous-mêmes et commençons cette aventure si belle qui s’appelle ``dialogue``.

Le dialogue est très important pour sa maturité personnelle, car dans la confrontation avec l’autre personne, dans la confrontation avec les autres cultures, et également dans la saine confrontation avec les autres religions, chacun croît : il grandit, il mûrit.

Certes, il y a un danger : si dans le dialogue l’un se ferme et se met en colère, on peut se disputer; c’est le danger de la dispute, et cela ne va pas parce que nous dialoguons pour nous trouver, non pas pour nous disputer.

Quelle est l’attitude la plus profonde que nous devons avoir pour dialoguer et ne pas se disputer? La douceur, la capacité de rencontrer les personnes, de rencontrer les cultures, dans la paix, la capacité de poser des questions intelligentes :`` Mais pourquoi penses-tu ainsi? Pourquoi cette culture fait-elle ainsi?`` Écouter les autres et puis parler. D’abord écouter, puis parler. Tout cela est la douceur. Et si tu ne penses pas comme moi- mais tu sais… je pense de façon différente, tu ne me convaincs pas- nous sommes quand même amis, j’ai écouté ta manière de penser et tu as écouté la mienne. Et savez-vous quelque chose d’important? Ce dialogue est celui qui construit la paix. Il ne peut pas y avoir de paix sans dialogue. Toutes les guerres, toutes les luttes, tous les problèmes qui ne résolvent pas, qui opposent, existent à cause d’un manque de dialogue. Quand il y  a problème, je dialogue : cela fait la paix.



Source feuillet paroissial : Unité pastorale Monts Et merveilles