samedi 27 juin 2020

Histoire inspirante : un verre d'eau dans la main


Un jour, un professeur de chimie a décidé d'enseigner à ses élèves une leçon différente de celles qu’il avait l’habitude de donner.

Tenant un verre d'eau à la main, il a demandé aux élèves:

« Selon vous, combien peut bien peser ce verre d’eau ? »
« 500 grammes ! » s’exclama une voix au fond de la classe.
« 600 ! » a déclaré un autre étudiant.
« Je ne le sais pas vraiment. » répliqua le professeur, le verre dans sa main bien en évidence pour s'assurer que tout le monde pouvait le voir.
« Si nous ne le pesons pas, nous ne le saurons pas. Peu importe le poids, ce qui compte, c’est de savoir que ce n’est pas bien lourd. »
Avec le verre toujours dans sa main, le bras tendu, le professeur poursuivi :
«Qu'est-ce qui se passera si je le tiens comme ça pendant quelques minutes ? »
«  Rien! » rétorqua une étudiante.
« Bon, et si je le tiens pendant une heure comme ça, ce qui pourrait arriver ? »
«  Votre bras va commencer à faire mal », a déclaré un autre étudiant.
« En effet. Et que se passerait-il si je tenais le verre dans ma main comme ça pendant une heure, quatre heures, une journée entière ? »
« Vous risquez d’avoir de plus en plus mal ! », scanda une étudiante.
« Votre main va s’engourdir », dit un autre.
« Votre bras risque de se paralyser et on devra vous amener à l’hôpital ! » cria un jeune du fond de la classe.
« C'est vrai » dit le professeur.
« Mais notez que, pendant tout ce temps, le poids du verre d’eau n’a pas changé. Quelles sont alors les causes des douleurs ? »

Pendant un long moment les élèves se turent. Ils semblaient perplexes.

« Que dois-je faire pour éviter la douleur ? » enchaîna le professeur.

« Ben, posez le verre... » murmura un étudiant timidement.

« Exactement ! » s'écria le professeur.

« C'est une leçon que je veux que vous reteniez : les problèmes et les soucis de la vie sont comme ce verre d'eau. Pensez à eux pendant un court moment, rien ne se passera. Mais pensez-y un peu plus longtemps et ils commenceront à faire mal. Et si vous y pensez toute la journée, vous vous sentirez paralysé, incapable de faire quoi que ce soit. Il est important de se rappeler de laisser aller vos problèmes. N'oubliez pas de déposer le verre ! »

Sachez poser votre verre d’eau.
Et ce verre ne représente pas que les problèmes ou les soucis, il peut aussi représenter les blessures, les peurs et les trahisons. En le gardant, elles grandissent et nous provoquent angoisse et douleur. Apprendre à pardonner n'est pas seulement bon pour les autres, c’est avant tout libérateur pour vous, c’est vous faire un cadeau à vous-même.

Quelqu'un peut vous avoir donné un « verre d’eau » à tenir quand nous étions enfants. Et beaucoup d’entre nous continuent à le porter avec loyauté.
« Je ne peux pas » devient alors une pensée qui persiste dans l’esprit pour devenir une conviction.
Il est temps de déposer votre verre. Il n’est pas si lourd que ça, mais cela fait trop longtemps que vous le portez à bout de bras...

Merveilleuse journée positive à vous !

Michel POULAERT.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10, 37-42.

Qui vous accueille, m’accueille
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;  celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.  Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera. Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé.  Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste.  Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »

Commentaire « CELUI QUI NE PREND PAS SA CROIX N’EST PAS DIGNE DE MOI. QUI VOUS ACCUEILLE M’ACCUEILLE » (MT 10, 37-42)


Ce que Jésus nous demande, au début de cet Évangile, peut paraître démesuré surtout si nous croyons qu’il nous demande de moins aimer notre père, notre mère, notre fils et notre fille pour plus l’aimer Lui.
Mais aimer Dieu et aimer les membres de sa famille n’est pas du même ordre.
Nous devons aimer Dieu d’un amour réservé à Dieu, un amour total en pensée, en parole et en action. Le premier des dix commandements nous dit : « tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force »
L’amour porté à nos parents, nos amis vient de l’amour de Dieu : Il nous aime tellement que nous sommes capables d’aimer à notre tour.
Et de plus nos parents et nos enfants ne sont pas des dieux !
Dans la suite de ce passage de l’Évangile, Jésus continue en nous disant que, pour le suivre, il faut porter sa croix. Les disciples avaient de quoi être scandalisés. « Porter sa croix » voulait dire marcher à la mort, comme un esclave.
Mais porter sa croix, c’est renoncer à être le seul maître de notre existence, c’est aussi accepter de prendre la place de l’esclave, du serviteur et de marcher vers la mort de notre égoïsme.
Porter sa croix …, oui, mais la porter avec Jésus.
Porter sa croix pour accueillir notre frère et ainsi accueillir le Christ envoyé du Père:  “Qui vous accueille m’accueille”,
Accueillir c’est tout simplement « donner à boire, même un simple verre d’eau fraîche », en reconnaissant dans notre frère un envoyé de Dieu.

Questions

Qu’est-ce qui me questionne, me surprend, ou m’émerveille dans ce texte ?
Et nous, quelle place voulons-nous donner à Dieu, à nos frères dans notre vie ? une place fluctuante au grès de nos humeurs ou la première place ?
Quelle est la croix que nous portons avec Jésus ?
Comment accueillir nos frères avec bienveillance et les aider à porter leur croix comme Simon de Cyrène a aidé Jésus à porter la sienne ?
Qu’est-ce que je retiens pour cette semaine ?

https://www.amiens.catholique.fr/dossiers/361197-les-fmp-partagent-la-parole-de-dieu-du-dimanche-28-juin/

Autre Façon D'exprimer cette parole
«Celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits, amen, je vous le dis: non, il ne perdra pas sa récompense.
Un verre d'eau fraîche à l'un de ces tout petits a une signification éternelle. Cette vérité met en évidence la dignité de chaque être humain, Jésus montre qu’il ne nous appelle pas à un amour de Dieu excluant les autres. Donner un verre d’eau au moindre de nos frères et sœurs sera récompensé et dès lors reconnu.
Il ne s’agit pas forcément de faire de grandes choses, mais d’accueillir l’autre comme si j’accueillais le Seigneur lui-même. Je cherche quel «verre d’eau» je peux offrir aujourd’hui à ceux     qui m’entourent! Seigneur, que mon cœur sache accueillir comme tu as accueilli.
Pistes de réflexion

1- Est-ce qu'on accepte facilement les personnes qui sont différentes de nous?
Les personnes qui n'ont pas les mêmes opinions que nous?
Les personnes qui n'ont pas la même culture que nous?
2- Est-ce que Jésus nous a parlent de l'accueil des uns et des autres?
3- Comment pouvons-nous accueillir l'autre?

jeudi 25 juin 2020

Un jour de vacances


Julie et Mariette se réveillent dans la maison de tante Annie à la campagne. Mariette regarde par la fenêtre: Lève-toi vite, Julie ! Il fait beau, et c'est aujourd'hui que nous allons pique-niquer.
François, lui, est déjà descendu sans faire de bruit pour ne pas réveiller les filles. Il boit son café au lait dans la cuisine, près du chat qui se lèche les moustaches. Tante Annie va nous préparer un panier bien rempli et c'est moi qui le porterai, dit-il.
Nous mangerons du saucisson et du poulet, dit Mariette, des oeufs durs, de la tarte aux prunes, du bon pain blanc, des tomates, de la salade, du pâté, de la confiture de fraises, du fromage, des bananes et des cerises. Ouf ! ! ! J'ai rempli la cruche de limonade et d'eau fraîche, ajoute tante Annie.
 Voyez ! Le chien nous a suivis. Gentil Doogie, va ! Si nous allions dans les bois ? dit Mariette. Plutôt vers la rivière..... Je crois que c'est dans un pré que nous serons le mieux, dit François.
Heureusement que Doogie est là pour nous aider à tout manger ! dit Julie en mettant le couvert. J'espère qu'il ne viendra pas de vache, ni de chèvre, ajoute Mariette. Ni de mouches, ni de courants d'air, poule mouillée.
Après le déjeuner sur l'herbe, une sieste à l'ombre des arbres paraît bien bonne. Comme c'est joli, les ronds de lumière que fait le soleil au travers des branches ! François, lui, n'a pas envie de dormir : J'ai trouvé un trèfle à quatre feuilles ! crie-t-il.
 La sieste finie, on cueille de jolies fleurs, marguerites, boutons d'or, coquelicots, violettes. Voyez, les miennes sont les plus belles ! Je me ferai une couronne...... Et moi, une guirlande.
Avec ma couronne sur la tête, c'est moi la reine...... Vive Mariette la reine des champs!
Au secours, crie Mariette, je vois une énorme vache ! Sauvons-nous vite !
N'ayez pas peur ! Je prends la nappe et je suis toréador. Heureusement, une clôture électrique empêche François d'aller taquiner la vache de plus près.
 Oh ! La jolie petite chèvre !
Elle a l'air aussi gentille que celle de Monsieur Seguin.
Comme elle doit s'ennuyer, attachée à un pieu toute la journée !
Si nous la détachions ? propose Mariette.
Ah ! Tu as eu vraiment une bonne idée ! crie Julie.
J'ai pris un coup de soleil, dit Julie sur le chemin du retour et mes fleurs sont fanées.
Les fourmis rouges m'ont piqué, dit François. Je suis fatiguée, dit Mariette.
Moi aussi, je suis fatigué, ............pense Doogie ..... Mais nous sommes bien contents et prêts à repartir pique-niquer dès demain........

mercredi 24 juin 2020

La tête de saint Jean-Baptiste. Légende pour nos arrières-petits-neveux, en 1980


RÉSUMÉ : Un grand-père du futur (1980) raconte la visite sur Terre du vrai saint Jean-Baptiste lors de la célébration de la fête nationale le 24 juin 1880. [1] SUR L’ŒUVRE : [2], [3] ÉDITIONS : Le Vingt-quatre juin 1880, publication spéciale à l'occasion de la Saint-Jean-Baptiste, L.J. Demers & frère, imprimeurs-éditeurs, p. 7. ; Le Monde illustré, volume 14, numéro 685 (19 juin 1897), p. 116[4]. ; Imagine, volume 5, numéro 19 (octobre-novembre 1983), p. 9-12.
— Grand-père, diront les futurs petits-fils d'un de nos futurs arrière-neveux, contez-nous donc quelque chose.
— Je le veux bien, mes enfants, répondra le bonhomme en bourrant sa pipe. Qu’est-ce que vous désirez entendre ?
— Un conte ! s'écrieront les plus jeunes.
— Des aventures de Sauvages ! Renchériront les petits hommes de quinze ans.
— Non pas, grand-père, une histoire instructive, quelque légende du bon vieux temps ! demanderont les sages, les moustaches naissantes.
— Soit ! fera le vieillard, s'adressant à ces derniers.
La scène se passera le soir du 24 juin 1980, dans une de ces grandes paroisses formées sur les riches terrains d'alluvion que recouvre aujourd'hui le lac Saint-Jean.
Après que le conteur aura soigneusement allumé sa pipe et que le cercle se sera rétréci autour de sa chaise, il commencera ainsi :
— Mes enfants, il y a de ça aujourd'hui juste cent ans, nos ancêtres célébraient, eux aussi, la Saint Jean-Baptiste dans la ville de Québec. — Il faut vous dire, entre parenthèses, que Québec était loin d'être alors ce qu'il est aujourd'hui. C'était une humble ville qui n'avait pas même cent mille âmes et dont le commerce était encore à l'état d'enfance. On y passait le temps à se chamailler à propos de politique, au lieu de travailler à la colonisation, comme cela s'est fait plus tard. Deux beaux grands ponts ne reliaient pas, comme aujourd’hui, la rive sud à la rive nord ; le chemin de fer du Lac n'était qu'en projet ; ceux de Québec à Tadoussac et de Tadoussac à Chicoutimi n'avaient pas la plus petite chance d'être construits. Tout annonçait la misère dans notre pauvre pays. On laissait les choses aller au hasard, sous l'œil de Dieu. Croiriez-vous, mes enfants, qu'à l'endroit même où nous sommes, il y avait autrefois un grand lac vaseux de plus de cent milles de tour et qu'on n'avait pas même songé à l'assécher en creusant le canal de la Grande Décharge ? C'est pourtant comme je vous le dis. Pour me résumer en deux mots, le pays tout entier — je parle du pays français — ne comptait guère plus d'un million de Canadiens, tandis qu'aujourd'hui la province du Saguenay seule en donne trois millions et qu'il y a au moins sept millions de nos gens dans ce que nous appelons la Vieille Province.
À cette révélation surprenante, les petits-fils du conteur ouvriront les yeux et se diront que nous, leurs ancêtres, nous étions de fiers crétins. Avouons modestement que nous n'aurons pas volé cette épithète.
Le grand-père futur reprendra :
— La misère était donc grande chez nos ancêtres d'il y a cent ans. Cela ne les empêcha pourtant pas de célébrer magnifiquement notre fête nationale, en 1880. On avait invité tous les Canadiens de l'Amérique, et il en arriva plus qu'on ne l'espérait même, — si bien que la ville de Québec parut, ce jour-là, un immense camp de pèlerins, tout comme La Mecque, la ville sainte des Musulmans.
Saint Jean-Baptiste, du haut du ciel, contemplait avec amour ce spectacle de tout un peuple réuni pour le célébrer. Il souriait doucement, le bon saint, mais il y avait une pointe de tristesse dans son sourire. Il se disait que ses amis canadiens se mettaient là pour lui en bien grands frais, et il cherchait le moyen de faire tourner à leur profit cette générosité un peu forte pour leur bourse. Une idée lui vint tout à coup, et il se dirigea de suite vers le trône du bon Dieu. Là se tenaient une foule de saints de sa connaissance : saint Pierre, saint Joseph, saint Mathieu, et bien d’autres. Voyant la mine renfrognée de saint Jean-Baptiste, le propre jour de sa fête, ceux-ci se doutèrent bien que leur camarade avait quelque chose à demander.
Ils ne se trompaient pas. Le bon Dieu, lui, souriait paternellement.
Saint Jean-Baptiste se prosterna et dit :
— Père-Éternel, accordez une faveur à votre pauvre Jean.
— Que veux-tu, mon bon Jean? Je ne te refuserai rien aujourd'hui.
— Père-Éternel, je voudrais aller sur la Terre.
— Vas-y. Qui t'en empêche ?
— C'est que...
— Parle sans crainte.
— Je voudrais y aller avec mon corps terrestre.

— Mais ta tête a été coupée, tu le sais bien !
— Père-Éternel, vous m'en prêterez une autre semblable.
— C’est facile.
— Et j'apporterai ma vieille tête sous mon bras.
— Accordées les deux têtes.
— Seulement, je voudrais que cette dernière fut convertie en diamant.
— Vaniteux ! fit en souriant le Père-Éternel. Accordée aussi la tête de diamant.
Saint Jean-Baptiste se prosterna de nouveau et partit aussitôt pour notre planète. Les saints, ses amis, le croyant toqué, souriaient dans leur barbe en le voyant ainsi agrémenté d'une tête de rechange. Mais saint Jean, qui avait son projet, les laissa rire et fila vers la Terre avec la vitesse du regard de Dieu.
Il arriva à Québec en moins d'une seconde.
Tout y était en émoi. L'immense procession s‘organisait ; les chars allégoriques de toutes sortes se mouvaient ci et là ; les bannières, les banderoles et les drapeaux flottaient au vent... C’était beau, c’était grand... pour l’époque.
Soudain, une étrange rumeur circule : le personnage principal de la procession, le petit saint Jean-Baptiste, a disparu !... On l'a cherché en vain... Il s'est évanoui comme une fumée, comme un brouillard... Il faut le remplacer ; mais le temps presse, la foule s'impatiente, et les lourds chariots sont déjà partout en mouvement.
Le président — il s'appelait Jacques Rhéaume — est au désespoir ; il s'arrache les cheveux... Peut-être va-t-il se dépouiller lui-même, revêtir une peau de bête et remplacer le personnage manquant.
Mais, à ce moment même, un homme jeune encore se présente, arrivant on ne sait d'où. Il ressemble « comme deux gouttes d'eau » au vrai saint Jean-Baptiste des Écritures et est revêtu comme lui « de poils de chameau ». Une ceinture de cuir entoure ses reins, et il cache sous son étrange vêtement un objet assez volumineux.
Sans mot dire, l'inconnu saute dans le char principal, et fouette, cocher ! La procession s’ébranle.
Le président, tout ébahi, n'en revenait pas ; il croyait rêver... Mais la foule se mit à crier : vivat ! Et le char triomphal disparut sous les arches de verdure, entre les décorations de toutes sortes, au son des fanfares éclatantes et escorte de plus de cinquante mille personnes.
Ce fut un beau jour pour notre peuple, mes enfants. Bien des cœurs forts battirent à l'unisson et bien de douces larmes coulèrent pendant cette grande exaltation du précurseur de Jésus-Christ.
Le remplaçant du petit saint Jean-Baptiste surtout paraissait ému ; et, quand la procession fut finie, son visage était radieux et sa tête semblait entourée d‘une auréole...
Le président, venu pour le complimenter et le remercier, se troubla à son aspect...
Une inspiration d'En-Haut fut pour lui une révélation, et il tomba à genoux, s’écriant :
— Vous êtes saint Jean-Baptiste, le vrai saint Jean-Baptiste !
— Je le suis, en effet, répondit le saint. J'ai vu mon peuple pauvre, mais toujours croyant... J'ai voulu venir moi-même le récompenser.
Puis, entrouvrant son manteau rustique :
— Voici ma tête, qui fut coupée à la prière d'Hérodiade... Dieu l'a convertie en diamant... Je la donne à mon peuple, à ce peuple qui m'est demeuré fidèle... Faites-en usage pour la plus grande gloire de Dieu et le plus grand avantage de ceux qui aiment saint Jean-Baptiste !
Ces paroles prononcées, une grande lumière se fit, qui aveugla tout le monde, et le saint remonta au ciel ...........
Et voilà comment il se fait, mes enfants, que, grâce à la générosité de notre céleste patron, la population canadienne s'est décuplée et tout le pays s’est colonisé en moins d'un siècle .........
Le vieillard secouera sur son pouce la cendre de sa pipe... Et nos arrière-petits-neveux sentiront redoubler leur amour pour saint Jean-Baptiste, patron des Canadiens français !
Catégories : Conte19e siècle1880

samedi 20 juin 2020

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu 10, 26-33.



En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.  Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.  Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.  Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.  Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.  Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.  Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.  Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

Petit commentaire ne craignez pas

Jésus nous dit aujourd’hui “ne craignez pas”; “Soyez donc sans crainte”. Pourquoi le répéter? Probablement parce que nous sommes craintifs, que la crainte n’est jamais loin de nos coeurs. Les raisons ne manquent pas de craindre, comme les médias nous le rappellent sans cesse. Pourtant, ce n’est pas la crainte qui nous rassemble. L’Esprit du Christ Jésus entretient en nous le désir de nous retrouver pour écouter la Parole de Dieu. Sans crainte, assuré de la bonté de son Père, Jésus proclame qu’il est possible de vaincre la peur. Il a affronté la mort pour que nous vivions de la grâce de Dieu, débarrassés de la crainte qui fait naître toutes sortes de violences…

Dans l'évangile d'aujourd'hui, Jésus encourage ses disciples à ne pas avoir peur parce que Dieu est avec eux. Les paroles de Jésus reconnaissent la réalité que beaucoup de ses disciples seront confrontés à la souffrance et à la mort parce qu'ils sont ses disciples. Jésus utilise l'image réconfortante des moineaux surveillés pour assurer à ses disciples que Dieu veille sur eux. Ils sont si précieux pour le Père que chaque cheveu sur leur tête a été compté.

Témoigner de notre foi peut nous valoir des réactions négatives. Souvent, la Bonne Nouvelle dérange, interpelle, suscite des remises en question. En tout cela, le Seigneur nous assure de sa présence et de son soutien.
En suivant Jésus, en vivant à sa manière, en nous conformant à ses appels, nous sommes assurés de choisir le chemin du bonheur et de notre véritable accomplissement.
Jésus nous encourage!
Il nous assure qu'il y a pire que la mort du corps: être séparé de lui pour toujours.
Jésus nous donne l'espérance!
Il répète que la mort de notre corps n'est pas la fin de notre vie!
Jésus nous donne une assurance!
Si nous restons unis à lui, nous ressusciterons avec lui et pour toujours!

Piste de réflexion.

1- Êtes-vous prêts à dire votre foi publiquement? Êtes-vous prêts à déclarer votre foi publiquement? Vous ne me semblez pas très convaincus.
2- Est-ce que vous aimez Jésus? Aimez-vous Jésus?
3- A ton avis, est-ce que « se prononcer pour Jésus », c’est seulement le connaître et parler de lui ?

Petit débat pour ceux qui aiment chercher :« se prononcer pour Jésus », pour vous, ce serait :
¨ le connaître et parler de lui ?
¨ le connaître, parler de lui et faire des choses qu’il a demandées, des choses qui remettent les hommes debout ?
¨ faire des choses qu’il a demandées, des choses qui remettent les hommes debout ?
¨ faire des choses qui remettent les hommes debout sans savoir que Jésus en a parlé ?

Petits jeux

Voici le début de l’évangile d’aujourd’hui. Certains mots ont été croqués par un lion échappé de sa cage. Complète-les :
tout ce qui est voilé sera dé - - - - -,  tout ce qui est   - ac - -    sera connu. Ce que je vous   - i -   dans l'ombre,   - - tes-le  au grand jour ;  ce que vous   e - - - - dez   dans le creux de l'oreille,   p - - c - - mez-le   sur les toits.

Complète les phrases où il le dit :
Ne …………………… pas les ……………………
Ne …………………… pas ceux qui tuent le …………
………………   donc sans ………………
Est-ce que Jésus radote en disant exactement 3 fois la même chose   OUI / NON
Est-ce que Jésus dit que c’est mal d’avoir peur   OUI / NON
En écoutant ce que dit Jésus dans cet évangile, que faut-il faire quand on a peur ?
¨ demander à Dieu de nous protéger
¨ dire les choses tout haut, à tout le monde
¨ prier
¨ savoir qu’on a du prix aux yeux de Dieu, qu’on est important pour Lui.

(Tu peux choisir plusieurs réponses en même temps)

mercredi 17 juin 2020

La rose

Un certain homme planta une rose et l'arrosa fidèlement,
et avant qu'elle ne fleurisse Il l'examina.
Il vit le bouton qui fleurirait bientôt et aussi les épines.
Et il pensa, "Comment est-il possible qu'une fleur si magnifique provienne
d'une plante chargée d'autant d'épines pointues ?"

Attristé par cette pensée, il négligea d'arroser la rose
et avant qu'elle ne fût prête à fleurir elle mourut.

Il en est ainsi pour beaucoup.
A l'intérieur de chaque âme il y a une rose.
Les qualités divines plantées en nous à la naissance grandissent
parmi les épines de nos erreurs.
Beaucoup d'entre nous se regardent eux-mêmes et
voient seulement leurs épines leurs défauts.

Nous désespérons, en pensant peut-être
que rien de bon ne peut sortir de nous.
Nous négligeons d'arroser le bien qui est en nous,
et finalement, il meurt.

Nous ne réalisons jamais notre potentiel.
Quelques personnes ne voient pas la rose à l'intérieur d'elles-mêmes
quelqu'un d'autre doit la leur montrer.
Un des dons les plus extraordinaires qu'une personne puisse posséder
est d'être capable de passer à travers les épines
et de trouver la rose à l'intérieur des autres.

C'est la caractéristique de l'amour, de regarder une personne
et connaissant ses erreurs, de reconnaître la noblesse dans son âme.
Et de l'aider à réaliser qu'elle peut dépasser ses erreurs.
Si nous lui montrons la rose, elle fera la conquête des épines.
Alors elle fleurira, et plus loin fleuriront trente, soixante
une centaine de plants comme celui qui lui a été donné.

Notre devoir en ce monde est d'aider les autres
en leur montrant leurs roses et non leurs épines.
Alors seulement nous atteindrons l'amour
que nous devrions ressentir pour chacun
alors seulement nous fleurirons dans notre propre jardin.


Auteur inconnu


samedi 13 juin 2020

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,51-58

Le Pain de Vie.


En ce temps-là, Jésus disait aux foules des Juifs : ``Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »

Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.
 Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.

 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.  De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.

Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

Petit commentaire

« Jésus, Pain de la vie éternelle ».

La dernière partie du discours de Jésus sur le pain de vie prend des accents eucharistiques. Jean, qui ne raconte pas la Cène dans son évangile, en donne ici l’équivalent. L’Eucharistie permet aux disciples de rester unis au Ressuscité, de «demeurer » en lui. Elle donne de se nourrir de la vie de Dieu qui anime le Ressuscité : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ». Chaque eucharistie permet au Christ de demeurer en nous, il vient faire sa demeure chez nous.
Communier au Corps et au Sang du Christ, c’est participer au don que le Père, dans son amour, a fait de son Fils au monde afin que nous vivions par lui. Communier, c’est laisser le Seigneur demeurer en nous et nous en Lui. Quelle merveilleuse relation d’amour !



Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus,  pour le don que tu nous as fait de ton corps et de ton sang.  Par l'eucharistie tu viens demeurer en nous.  Fais-nous aussi demeurer en toi, et persévérer dans la prière.  Que ton Esprit nous donne d'avoir part à ton amour pour tous nos frères. Alors nous serons vraiment tes disciples,  et nous vivrons en enfants de Dieu aujourd'hui pour l'être dans les siècles des siècles.
Amen !
Voici un quiz sur le thème de la messe.

1- Vase sacré dans lequel sont déposées les hosties consacrées :
A) la custode
B) le manuterge
C) le ciboire
D) le calice

2- Lieux de la célébration eucharistique :
A) l’ambon
B) l’autel
C) le tabernacle
D) le baptistère

3- Lieu où l’on lit les lectures de la messe :
A) l’abside
B) l’ambon
C) le parvis
D) le chœur

4- Le vin le représente :
A) la joie de vivre
B) le sang du Christ
C) la passion
D) le baptême

5- Elle représente le corps du Christ :
A) la chasuble
B) l’hostie
C) la croix
D) l’aube

6- Lieu où l’on dépose les hosties consacrées après la communion :
A) la crédence
B) le tabernacle
C) l’autel
D) le calice

7- Mot qui exprime la joie de croire en Jésus Ressuscité et vivant :
A) Alléluia
B) Notre Père
C) Amen
D) Kyrie

8- C’est la dernière partie de la messe quand le prêtre dit : « allez dans la paix du Christ !» :
A) la prière universelle
B) la prière eucharistique
C) l’homélie
D) l’envoi

9- C’est une prière au début de la messe pour demander le pardon de Dieu :
A) la prière pénitentielle
B) la prière de consécration
C) la prière du notre Père

10- On les apporte en procession à l’offertoire.
A) la paix du Christ
B) les offrandes
C) la communion
D) l’envoi

11- Petit mot que l’on prononce souvent pendant une messe et qui veut dire « oui, je suis d’accord, je le crois ».
A) Notre Père
B) Gloria
C) Alléluia
D) Amen

12- C’est le dernier repas de Jésus avec ses apôtres :
A) la Cène
B) Noël
C) la communion
D) l’épiphanie

13- Prière que l’on chante pour louer et acclamer Dieu :
A) Kyrie
B) Alléluia
C) Gloria
D) Sanctus

14- Vêtement blanc, symbole de pureté, que porte le prêtre :
A) l’aube
B) la calotte
C) la chasuble
D) l’étole

15- Moment de la messe où les fidèles viennent en procession vers l’autel :
A) la prière universelle
B) la consécration
C) la communion
D) l’envoi

16- C’est l’explication des lectures par le prêtre :
A) l’homélie
B) la consécration
C) l’envoi
D) la prière pénitentielle

17- La messe nous rappelle cet événement fondamental pour les chrétiens :
A) l’Assomption
B) la Résurrection
C) la Pentecôte
D) Noël

18- Vase sacré dans lequel sont déposées les hosties consacrées :
A) le manuterge
B) la custode
C) le calice
D) le ciboire

 Réponses : 1- C) le ciboire, 2- B) l’autel, 3- B) l’ambon, 4- B) le sang du Christ, 5- B) l’hostie, 6- B) le tabernacle, 7- A) Alléluia, 8- D) l’envoi, 9- A) la prière pénitentielle, 10- B) les offrandes, 11- D) Amen, 12- A) la Cène, 13- C) Gloria, 14- A) l’aube, 15- C) la communion, 16- A) l’homélie, 17- B) la Résurrection, 18- D) le ciboire

mercredi 10 juin 2020


Le pain des autres

Rémi parle
avec sa grand-mère. Rémi aime bien l’écouter parler du temps où elle était une petite fille.
     — Dans mon village, en Provence, pour la nouvelle année, le 1er janvier, tout le monde offrait toujours un cadeau à tout le monde. Devine un peu ce que cela pouvait être ?
     Rémi cherche :
     — Acheter des cadeaux pour tout un village… Il faut beaucoup d’argent. Les gens étaient donc riches ?
     Mémé dit en riant :
     — Mais non, en ce temps-là, nous avions bien peu d’argent et personne dans le village n’achetait de cadeaux. Il n’y avait même pas de magasins, comme aujourd’hui.
     — Alors, vous les fabriquiez, les cadeaux ?
     — Pas vraiment !
     — Alors, comment faisiez-vous ?
     — C’était très simple. Écoute…
     Autrefois chaque famille faisait son pain. Il n’y avait pas d’eau courante dans les maisons. Alors on allait en chercher à la fontaine sur la place du village. Et le 1er janvier tôt le matin, à peine la nuit finie, la première personne qui sortait de chez elle posait un pain frais sur le rebord de la fontaine, pendant que sa cruche se remplissait d’eau. Celle qui arrivait après prenait le pain et en déposait un autre à la place pour la suivante et ainsi de suite… Comme cela, dans chaque maison, on mangeait un pain offert par quelqu’un d’autre. On ne savait pas toujours par qui, mais je t’assure que le pain nous semblait bien bon parce que c’était comme un cadeau de l’amitié. Les gens qui étaient fâchés pensaient qu’ils mangeaient peut-être le pain de leur ennemi et c’était un peu comme une réconciliation…
     Durant quelques jours, cette histoire a trotté dans la tête de Rémi.
     Un matin, Rémi eut une idée. Il a glissé dans sa poche une tranche de pain de campagne. C’est le pain qu’on mange dans la maison de Rémi. Et à l’école, juste avant la récréation, Rémi a posé le pain, bien en vue sur le bureau de Philippe, son voisin. Philippe a toujours faim et il répète sans cesse à Rémi :
     — Ah ! ce que j’ai faim, mon vieux, ce que j’ai faim ! Je mangerais bien un petit quelque chose !
     Quand Philippe a vu la tranche de pain, quelle bonne surprise ! Il savait bien qui la lui avait donnée, mais il a fait semblant de rien savoir.
     À la récréation, tout content, il a mangé le pain sans rien dire à Rémi, mais… …mais le lendemain, qu’a trouvé Rémi sur sa table, juste avant la récréation ?
     …un morceau de baguette ! Un gros morceau bien croustillant ! Un vrai régal ! 
     Philippe riait. Et ils ont continué, comme ça, à se faire des cadeaux de pain.
     En classe, Charlotte et Sylvie sont assises juste derrière Philippe et Rémi. Elles ont, bien sûr, très vite appris l’histoire du pain, et ont voulu participer aux surprises.
     Le lendemain, Sylvie a apporté un morceau de pain ficelle et Charlotte une tranche de pain de seigle.
     D’autres enfants ont voulu participer aux cadeaux de pain. Il y a eu du gros pain, du pain bâtard, du pain au son, du pain de mie, du pain de ménage, du pain de gruau, du pain russe, noir et un peu aigre, que Vladimir a apporté, et des morceaux de galette que la maman d’Ahmed a cuite dans son four, et encore bien d’autres pains.
     Ainsi, presque toute la classe, pendant la récréation, s’est mise à échanger des morceaux de pain.
     La maîtresse a remarqué les échanges et a demandé :
     — Mais, que faites-vous là ?
     Charlotte et Rémi lui ont raconté toute l’histoire du pain des autres.
     Et juste après la récréation, qu’y avait-il sur le bureau de la maîtresse ?
     …un morceau de pain !
     Toute la classe regardait la maîtresse. Elle a souri puis elle a mangé le pain.
 Et le dimanche suivant, quand Rémi a vu Mémé, c’est lui qui avait une histoire à lui raconter. 
     — Tu sais Mémé ? Et bien, dans ma classe…

Michèle Lochak
Le pain des autres
Paris, Flammarion, 1980