L’Ascension
En
ce temps-là, les onze disciples s'en allèrent en Galilée, à la montagne où
Jésus leur avait ordonné de se
rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des
doutes. Jésus s'approcha d'eux et leur adressa ces paroles : ``Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la
terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples,
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et
apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je
suis avec vous, tous les jours jusqu'à la fin du monde. ``
L’Ascension du Seigneur
Questions pour une réflexion personnelle
puis un partage en groupe
1.
Évangile signifie « bonne nouvelle ».
Quelle
est pour moi la « bonne nouvelle » que j'ai envie d'annoncer aux autres ?
2.
Les disciples « virent Jésus et se prosternèrent » et en même temps « certains
eurent des doutes ».
Cela
me paraît normal ? Quelle est mon expérience ? La foi, est-ce tout voir, tout
comprendre ? Le chemin du croyant passe-t-il par des remises en questions ?
3. «
Allez donc ! » Comment
je comprends cette parole de Jésus ?
Est-ce
que je me sens « disciple » ? « missionnaire » ? « témoin » ? « envoyé »?
4.
Jésus nous dit « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde ».
Je me
laisse toucher par cette parole. Je
nomme les lieux où le Christ se révèle présent dans ma vie, hier comme aujourd'hui.
Quel est celui que je désire partager aux autres ?
Petit commentaire
Nous
fêtons l'ascension du Seigneur. Soyons dans la joie, car Jésus nous précède
auprès de notre Père dans le sanctuaire du ciel. Soyons dans la joie, car il
nous appelle à devenir ses témoins jusqu'aux extrémités de la terre. Soyons
dans la joie, car il nous a promis de nous revêtir de la force d'en haut,
l'Esprit-Saint. Telle est l'espérance chrétienne qu'il nous est donné de vivre
aujourd'hui au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit...
« Ils
retournèrent à Jérusalem avec une grande joie ». N‘est-ce pas un peu étrange
d‘éprouver un tel sentiment au moment où l‘on quitte un être aimé pour un temps
illimité ? Certes, il semble bien, d‘après le premier chapitre des Actes que
les disciples aient eu le cœur serré en assistant au départ de leur Maître.
Deux anges doivent les arracher à leur contemplation en leur rappelant que la
séparation n‘est pas définitive : ne vous laissez pas aller à la tristesse. «
Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous viendra de la même manière
que vous l‘avez vu allant au ciel »; à ces mots, les disciples se rappellent
les nombreuses promesses de leur Seigneur les conversations qu‘ils ont eu avec
lui après la résurrection, la mission qu‘Il leur a confiée… Tout joyeux à
l‘idée de ce beau travail qui les attend, ils reprennent le chemin de
Jérusalem.
Et ce
qui fait la joie des disciples doit aussi faire notre joie, car leur mission
est aussi notre mission, les promesses sur lesquelles ils s‘appuient sont aussi
nos promesses. « Je vais vous préparer une place, dit Jésus, et lorsque je m‘en
serai allé... Je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je
suis, vous y soyez aussi... Il est avantageux que je m‘en aille, car si je ne
m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous, mais si je m‘en vais,
je vous l‘enverrai... Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant
sur vous, et vous serez mes témoins jusqu‘aux extrémités de la terre… Allez,
faites de toutes les nations des disciples… et enseignez-leur à observer tout
ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à
la fin du monde ! »
L’Ascension
nous apprend à ne pas mettre la main sur Jésus. Le Christ échappe aux
disciples. Il nous oblige à croire en sa nouvelle manière d’être présent.
L’Ascension nous dit le sens profond de l’Eucharistie : Jésus n’a plus à être à
nos côtés : il veut être en nous. Il n’a plus à être notre compagnon de route :
il est notre force pour marcher. Il n’a plus à être vu : il devient notre
regard. Il n’a plus à être notre ami : il est devenu notre force d’aimer. Nous
sommes désormais sa présence près de nos frères. Jésus, par nos mains, nos
yeux, nos lèvres, nos pieds et notre cœur, veut continuer sans cesse à aimer, à
rencontrer et à sauver tous les hommes. Le pape saint Léon disait tout ça d’une
courte phrase : “L’Ascension du Christ est notre promotion.”
Une mission. Compléter
Jésus leur donne aussi une mission. Lisez Mt 28,19-20 dans la Bible ou
dans le missel de l’année A.
Complétez : « Allez donc ! De toutes les n..................,
faites des d..............................., b..........................-les au n......... du P.........., du F............ et du S..............
- E................... ;
et apprenez-leur à garder tous les c...................................
que je vous ai d.................»
Aujourd’hui encore cette mission se poursuit : chaque baptisé est
invité à annoncer l’Évangile.
L’Ascension du latin ascendere ; monter,
s’élever
L’Ascension célèbre l’entrée du Christ dans
la gloire de Dieu, c’est-à-dire la fin de Sa présence visible sur terre elle
préfigure notre vie dans l’Éternité et Son entrée dans le royaume de Dieu. Son
départ symbolise un nouveau mode de présence, à la fois tout intérieure,
universelle et hors du temps, car le Christ reste présent dans les sacrements
et tout particulièrement celui de l’Eucharistie. Croire que le Christ
ressuscité est entré dans la gloire est un acte de foi.
Ce quarantième jour après Pâques, le Christ
apparaît une dernière fois à ses apôtres. Il renouvelle sa promesse : « Vous
allez recevoir une force, celle du Saint- Esprit qui viendra sur vous. Alors
vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et
jusqu’aux extrémités de la terre. Après ces paroles, ils le virent s’élever et
disparaître à leurs yeux dans une nuée » (Actes des Apôtres I, 8-9).
Ainsi s’achève le temps des rencontres du
Ressuscité avec ses disciples. Cependant, selon sa promesse, Il sera toujours
avec eux, mais d’une présence intérieure : ils ne le verront plus de leurs
yeux.
Le Christ ne cesse pas d’inviter les hommes
à Le suivre : dans la foi, ils doivent apprendre à lire les signes de Sa
présence et de Son action, en particulier dans la célébration de l’Eucharistie.
La fête de l’Ascension, l’une des plus importantes
du calendrier, complète celle de Pâques et prélude à la Pentecôte, célébrée dix
jours plus tard.