lundi 27 juin 2022

L’âne et le tigre

 


Là où il y a la volonté…il y a le chemin

Ce conte philosophique de  » L’âne et le tigre » est une Intéressante philosophie de la vie. 

Là, vous verrez; on sait de quoi on parle.
Qui n’a pas dans son entourage quelques phénomènes de ce style..?

L’âne et le tigre est une fable … qui, comme bien d’autres, en dit bien plus que ce qui est écrit :

À méditer......Un âne dit au tigre :
- L'herbe est bleue.
Le tigre rétorque :
- Non, l'herbe est verte.
La dispute s'envenime et tous deux décident de la soumettre à l'arbitrage du lion, "le roi" de la jungle. Bien avant d'atteindre la clairière où le lion se reposait, l’âne se met à crier :
- Votre Altesse, n'est-ce pas que l'herbe est bleue ?
Le lion lui répond :
- Effectivement, l'herbe est bleue.
L’âne se précipite et insiste :
- Le tigre n'est pas d'accord avec moi, il me contredit et cela m'ennuie. S'il vous plaît, punissez-le !
Le lion déclare alors :
- Le tigre sera puni de 5 ans de silence.
L’âne se met à sauter joyeusement et continue son chemin, heureux et répétant :
- L'herbe est bleue... l'herbe est bleue...
Le tigre accepte sa punition, mais demande une explication au lion :
- Votre Altesse, pourquoi m'avoir puni ? Après tout, l'herbe n'est-elle pas verte ?
Le lion lui dit :
- En effet, l'herbe est verte.
Le tigre, surpris, lui demande :
- Alors pourquoi me punissez-vous ???
Le lion lui explique :
- Cela n'a rien à voir avec la question de savoir si l'herbe est bleue ou verte. Ta punition vient du fait qu'il n'est pas possible qu'une créature courageuse et intelligente comme toi ait pu perdre son temps à discuter avec un fou et un fanatique qui ne se soucie pas de la vérité ou de la réalité, mais seulement de la victoire de ses croyances et de ses illusions. Ne perds jamais de temps avec des arguments qui n'ont aucun sens... Il y a des gens qui, quelles que soient les preuves qu'on leur présente, ne sont pas en mesure de comprendre. Et d'autres, aveuglés par leur ego, leur haine et leur ressentiment, ne souhaiteront jamais qu'une seule chose : avoir raison même s'ils ont tort.

Or quand l'ignorance crie, l'intelligence se tait.
🙏Ta paix et ta tranquillité n'ont pas de prix...

samedi 25 juin 2022

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 51-62

Aujourd'hui le Seigneur nous appelle. Suivons-le sur le chemin de l'Évangile

Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
Il envoya, en avant de lui, des messagers ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
Puis ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

26 juin 2022

 13e dimanche du temps ordinaire C : Libre de le suivre


 Suivre le Christ est une décision qui doit être prise en toute liberté, mais pas nécessairement en toute connaissance de cause. Tout quitter pour le suivre est exigeant et nous expose à nos vulnérabilités. Mais c’est aussi le chemin qui mène à la pleine liberté.


Suivre Jésus c’est donc se libérer de toutes nos entraves mais le problème est que nous aimons nos entraves et nous ne les vivons pas comme des restrictions à la liberté.

 Suivre Jésus sans condition sur la route de la croix

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » « Je te suivrai partout où tu iras »

Homélie de Père Jean-François Baudoz

À l’homme qui dit : « Je te suivrai partout où tu iras », Jésus dit les exigences qu’entraîne son choix en lui décrivant ce qu’il vit lui-même : « Le Fils de l’homme n’a pas où reposer la tête ! ».

À celui qui dit : « Je te suivrai… mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison », Jésus oppose une fin de non-recevoir : « Celui qui met la main à la charrue et qui regarde en arrière n’est pas digne de moi ! ».

Il y a aussi celui que Jésus appelle : «Suis-moi ! » Et cet appel ne souffre aucun délai : « Laisse les morts enterrer leurs morts ! »

Ces paroles de Jésus ont toutes un point commun : elles nous interdisent de nous réfugier dans le passé. Leur rudesse est en réalité au service de la vie, car le passé est fait -non pour être nié- mais pour être dépassé. Se tourner vers le passé pour ne regarder que lui revient à mourir, alors que la vie est ce qui nous tire vers l’avant. Et pour nous qui sommes disciples de Jésus, l’avenir n’est rien d’autre que la vie en Dieu, la vie éternelle.

L’espérance est cette force qui nous tire en avant et sur laquelle nous pouvons mettre un nom parce que nous sommes chrétiens.

« Celui qui regarde en arrière n’est pas digne de moi ! » : ces paroles dures et radicales de Jésus ne sont pas des exigences qu’il imposerait arbitrairement mais elles sont les conditions mêmes de toute vie humaine et donc de toute vie chrétienne.

Il peut sembler plus confortable et il est sans doute plus rassurant de regarder vers le passé plutôt que vers l’avenir parce que le passé est un lieu connu et sans surprise. Mais il est plus humain et plus chrétien de nous laisser emporter par l’espérance, quels que soient nos raisons de douter et même de nous décourager, parce que Dieu est toujours en avant de nous.

 https://abbaye-igny.fr/spiritualite/au-fil-de-la-liturgie

PAROLES DU SAINT PÈRE

 À partir de ce moment-là, après cette « ferme décision », Jésus va droit au but, et aux personnes qu’il rencontre, et qui lui demandent de le suivre, il dit aussi clairement quelles sont les conditions : ne pas avoir de demeure stable ; savoir se détacher des liens d’affection humains ; ne pas céder à la nostalgie du passé. Mais Jésus dit aussi à ses disciples chargés de le précéder sur la route de Jérusalem, pour annoncer son passage, de ne rien imposer : s’ils ne trouvent pas la disponibilité pour l’accueillir, qu’ils poursuivent leur chemin, qu’ils avancent. Jésus n’impose jamais, Jésus est humble, Jésus invite. Si tu veux, viens. L’humilité de Jésus est ainsi : Il nous invite toujours. Il n’impose pas. (Angélus, 30 juin 2013)

Questions

 - Quel est le plus difficile d'être chrétien, disciple de Jésus?
- Qu'est-ce qu'un disciple de Jésus?
- Qui peut être disciple de Jésus?
- Qu'est-ce qui fait obstacle à celui qui veut être disciple de Jésus?
- Pour moi, quel a été le « coût » d’être son disciple ? Quels ont été la richesse et les dons de cette vie de disciple ?

Prière

 Seigneur Jésus, je veux te suivre

 Tu allais sur les routes où tu rencontrais des enfants ;

entraîne-moi vers les enfants qui ont besoin de mon aide.

Tu allais sur les chemins où tu guérissais les malades ;

conduis-moi vers les blessés de la vie qui espèrent une présence.

Tu allais sur les sentiers annonçant la Bonne Nouvelle et partageant le pain ;

guide-moi vers ceux et celles qui ont faim de toi et de ta parole.

Tu allais visiter des amis et ta seule présence les interpellait ;

mène-moi chez des gens qui ont le cœur ouvert à la compassion.

Tu allais te reposer et prier en des lieux retirés ;

montre-moi la voie du silence qui pacifie et ouvre à la sagesse.

Seigneur Jésus, je veux te suivre;

je mets ma main dans ta main,

mes pas dans tes pas,

mon cœur dans ton cœur.

Amen

Denise Lamarche

 

jeudi 23 juin 2022

La tradition de la Saint-Jean-Baptiste Par J.-Louis Vallée

Votre capsule historique hebdomadaire : la tradition de la Saint-Jean-Baptiste !

Selon le calendrier liturgique catholique, deux dates sont associées à saint Jean. L’une l’est à saint Jean l’apôtre et évangéliste (le 27 décembre), l’autre à saint Jean le Baptiste (24 juin). En fait, les deux sont associés aux solstices, universellement célébrés en Occident depuis l’Antiquité. Selon les Évangiles, tous deux sont cousins de Jésus. Mais c’est saint Jean le Baptiste qui attire aujourd’hui notre attention.

Les fêtes du solstice d’été sont déjà présentes à l’époque du néolithique, tel que l’archéologie l’a démontré à Stonehenge (comté du Wiltshire, sud de l’Angleterre). Là, le peuple qui y vivait a construit il y a plus de 4 000 ans une première enceinte circulaire constituée d’un remblai de terre qui a servi à la construction d’un talus en son centre. Plus tard fut ajoutée une première enceinte de pierres levées, remplacées ensuite par 75 mégalithes de pierre bleue, puis par 30 cromlechs qui forment un cercle. Habituellement, cet ensemble est considéré comme ayant un lien avec le solstice.

À l’Antiquité, les fêtes du solstice d’été sont liées à la fertilité. La symbolique du feu visait soit à soutenir l’action du soleil qui passe de son apogée au déclin, mais est aussi une réponse terrestre (les feux allumés) au feu céleste (le soleil). Cette fête de la fertilité s’appliquait autant à la terre (agriculture) qu’à l’élevage et au couple.

Lorsque le christianisme s’installe en Europe, elle doit subir la concurrence des religions païennes. La meilleure façon d’y parvenir consiste à intégrer dans ses rites ceux de ses concurrentes. Ce syncrétisme permet une transition facile entre les anciens cultes et les nouveaux. En instituant la Saint-Jean-Baptiste et ses feux aux rituels chrétiens, l’Église permet une intégration facile à la nouvelle religion. En associant le feu du soleil à l’eau du baptême, les premiers chrétiens vont faire une association par opposition.

Jean le Baptiste, selon les Évangiles, est le cousin de Jésus puisque sa mère, Élisabeth est une parente de Marie. L’Islam, qui reconnaît Marie (Myriam), Jean (Yahiâ) et Jésus (Issa), fait de Marie la sœur (ou demi-sœur) d’Élisabeth. Son existence est attestée dans Les antiquités juives de Flavius Josèphe. Selon les sources (l’évangile selon saint Jean et Flavius Josèphe), saint Jean le Baptiste serait lié aux mouvements baptistes du premier siècle, sans être lié aux disciples de Qumrân (manuscrits de la mer Morte) et aurait exercé une grande influence sur différents mouvements judaïques de l’époque. Par son père Zacharie, il serait lié à la caste sacerdotale du judaïsme (Cohen). Certains écrits apocryphes semblent indiquer que Jésus et certains de ses premiers disciples (André, Simon-Pierre, Philippe et Nathanaël) auraient d’abord été des disciples du Baptiste. Selon l’évangile selon saint Marc, Jean le Baptiste, emprisonné par Hérode Antipas est décapité à la demande de Salomé. La tradition aurait voulu qu’il soit fêté le jour de sa mort, mais comme Marie et Jésus, il est principalement fêté le jour de sa naissance.

Au début du christianisme, l’Église cherche à interdire les feux du solstice, considérés comme païens. Jusqu’au VIIIe siècle, elle a donc combattu, sans succès, la construction de feux lors du solstice d’été. Cependant, afin d’aider à la conversion des peuples européens, elle finit par l’accepter et à l’intégrer. À partir de ce siècle, le rite païen est intégré à la fête chrétienne, au point que jusqu’au concile de Trente (1545 – 1553) cette fête était précédée d’une période de jeûne. Le feu de la Saint-Jean et la messe qui suivait vers minuit mettent, dans la nuit du 23 au 24 juin, fin à ce jeûne. Les jeunes couples sautent les braises du feu qui s’assoupit avec le lever du jour afin de se promettre amour et mariage. Dans certains pays, ces fêtes symbolisent la lutte entre le bien et le mal (le feu purificateur), l’opposition entre le jour et la nuit : les feux allumés essayant de repousser l’arrivée de la nuit. Dans certaines traditions orales, les herbes cueillies la nuit de la Saint-Jean ont des vertus particulières, dont de se garder « tout l’an » ou même de protéger ses possesseurs : pour certains c’est de la foudre et des voleurs, pour d’autres de la stérilité (des femmes), pour d’autres des maladies. Selon une vieille tradition québécoise, récolter les spores de certaines fougères comme l’osmonde royale (osmunda regalis) à minuit la nuit de la Saint-Jean, permettait « de connaître le présent et l’avenir », de trouver des trésors cachés.

En Europe, ces festivités vont se perpétuer jusqu’au XVIIIe siècle pour tranquillement s’estomper. Chez nous, fêter la Saint-Jean-Baptiste arrête d’être fêtée avec la Conquête. Pour des raisons inconnues, les Canadiens finissent par oublier les fêtes de la Saint-Jean. Ce n’est que dans les années 1830 que renaît cette tradition. Ludger Duvernay, dans une volonté de donner une fête nationale aux Canadiens (lire ici les habitants du Bas-Canada, donc du Québec), organise à Montréal un grand banquet le jour de la Saint-Jean-Baptiste où se côtoient les personnalités les plus en vue de Montréal, quelle que soit leur origine. Un an après, les journaux encouragent les Canadiens à fêter ensemble et à reprendre la tradition qui existait lors du Régime français. Quelques années plus tard, la Rébellion des Patriotes met les festivités sur pause. Ce n’est que partie remise puisqu’en 1843, dès son retour d’exil, Duvernay remet en marche le journal La Minerve et fonde la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et organise le premier défilé de la Saint-Jean. La tradition se rétablit dans les villes et campagnes. Si Montréal a son défilé, le 24 juin, Québec remet en pratique la tradition du feu dans la nuit du 23 au 24 juin. Une nouvelle tradition, celle de la fête nationale est née. Si elle naît en 1842 avec le premier défilé de la Saint-Jean, ce n’est que plus d’un siècle plus tard que naît la « Fête nationale du Québec », lorsque le Gouvernement de René Lévesque en vote la transformation en journée nationale fériée en 1977.

En fait, le milieu du XIXe siècle correspond à un renouveau des fêtes du solstice d’été (le 21 juin est depuis 1996 la journée nationale des Peuples autochtones) et au retour des traditions millénaires : Pays scandinaves, slaves et baltes, la France, la Belgique, l’Espagne et l’Italie participent maintenant à ce renouveau. Chez certains les feux sont allumés la veille, chez d’autres on organise de grands banquets.

 https://www.histoiresillery.org/la-tradition-de-la-saint-jean-baptiste/

dimanche 19 juin 2022

Fête du Corps et du Sang du Christ

 


Quel est le sens de la Fête du Corps et du Sang du Christ ?

Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête Dieu est appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ ». La Fête du Corps et du Sang du Christ commémore l’institution du sacrement de l’eucharistie. Elle est un appel à approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Le sens de la fête du corps et du sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ.

Source : eglise.catholique.fr.

 « Ô Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous et protège-nous… »

 💭 Sion, célèbre ton Sauveur, chante ton Chef et ton Pasteur par des hymnes et des chants. C’est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution. Ce que fit le Christ à la Cène, il ordonna qu’en sa mémoire nous le fassions après lui. Instruits par son précepte saint, nous consacrons le pain, le vin, en victime de salut. Ce qu’on ne peut comprendre et voir, notre foi ose l’affirmer, hors des lois de la nature. Sa chair nourrit, son sang abreuve, mais le Christ tout entier demeure sous chacune des espèces. On le reçoit sans le briser, le rompre ni le diviser ; il est reçu tout entier. Il nourrit sans disparaître. Bons et mauvais le consomment, mais pour un sort bien différent : Mort des pécheurs, vie pour les justes. Si l’on divise les espèces, souviens-toi qu’il est présent dans un fragment aussi bien que dans le tout.
Ô bon Pasteur, notre vrai Pain, ô Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous et protège-nous, fais-nous voir les biens éternels dans la terre des vivants. Toi qui sais tout et qui peux tout, toi qui sur terre nous nourris, conduis-nous au banquet du ciel et donne-nous ton héritage, en compagnie de tes saints. Amen. (Séquence Lauda Sion de la fête du Saint-Sacrement)

🙏 Cette semaine, préparons-nous pour vivre l’Eucharistie autrement. En ayant un cœur rempli d’amour pour Dieu mais aussi pour nos frères.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 11b-17

FETE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST


En ce temps-là, Jésus parlait aux foules du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin.

Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. »

Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. » Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. » Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.

Questions pour le partage d’Évangile sur la multiplication des pains : Luc 9, 11-17

 Si vous deviez expliquer cet évangile en quelques mots à l’un de vos amis, que diriez-vous?

Pouvez-vous dire la phrase (ou les mots) qui vous a le plus frappé dans cet évangile? Et pouvez-vous dire en quelques mots pourquoi c’est important pour vous?

« En ce temps-là, Jésus parlait aux foules du règne de Dieu » : pouvez-vous voir s’il y a un lien entre le « règne de Dieu » et le miracle de la multiplication des pains?

« Donnez-leur vous-mêmes à manger » : pouvez-vous expliquer pourquoi Jésus donne cette réponse aux apôtres?

« Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons » : pouvez-vous donner la signification spirituelle de cette phrase?

Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. » : Pouvez-vous donner une raison pour laquelle Jésus demande cela? Quelle signification cela peut-il avoir par rapport à l’Église?

En vous rapportant au texte de l’Évangile, pouvez-vous expliquer pourquoi l’Église a toujours considéré la multiplication des pains comme une annonce de l’Eucharistie?

Auriez-vous une autre question à propos de cet évangile? 

19 juin 2022

 Le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ C

À partir de peu

Avec cinq pains et deux poissons, distribués par les Douze, Jésus nourrit une foule nombreuse et affamée.

 Réflexion:

Il n’y a peut-être pas de spectacle plus déchirant que celui qui souffre de malnutrition et de faim. Ces vues exigent une réponse de notre part. Nous savons qu'il y a de la nourriture en abondance; nous savons que nous sommes une nation qui mange généralement trop. Nous savons que le problème de la faim dans le monde est souvent lié à la politique. Nous connaissons tous ces faits. Et donc, lorsque nous célébrons cette fête particulière et entendons ces lectures, nous sommes une fois de plus incités à réagir. Notre propre part dans les dons abondants de Dieu à nous exige que ceux-ci soient destinés aux personnes dans le besoin. L’évangile passe du niveau concret et tangible au mystère de l’abondance et des excès de Dieu; de notre contrôle à notre abandon afin que Dieu fournisse tout ce dont nous avons besoin. (Liturgie vivante, p.150)

Méditation Vincentienne:

Jésus était non seulement compatissant avec son cœur, mais aussi avec ses mains, et il souhaitait que la compassion atteigne les gens jusqu'à la fin des temps. Des millions de personnes regardent des images de la pauvreté sur nos écrans de télévision et se sentent généreuses envers les pauvres. Leur réaction, si souvent, ne va pas plus loin que le sentiment. Les Vincentiens, cependant, imitent Jésus en ce sens qu'ils ne se contentent pas de se sentir généreux, ils manifestent leur générosité en étant un signe de l'amour de Dieu, un signe de la générosité de Dieu et un signe du service de Dieu, de son service spécial aux pauvres. Les personnes les plus malheureuses de la société sont celles qui n'ont pas eu l'expérience d'être aimées. Avant d'aimer les autres, nous devons réaliser que nous sommes aimés de Dieu à chaque moment de notre vie. (McCullen, Des Choses Profondes, p. 669)

 PAROLES DU SAINT PÈRE

 Jésus peut rassasier tout le monde. C’est un grand enseignement pour nous. Il nous dit que le Seigneur peut faire beaucoup avec le peu que nous mettons à sa disposition. Il serait beau de nous demander chaque jour: «Aujourd’hui qu’est-ce que j’apporte à Jésus?». Il peut faire beaucoup avec notre prière, avec notre geste de charité pour les autres, même avec notre misère remise à sa miséricorde. Apporter nos petitesses à Jésus, et Lui fait des miracles. Dieu aime agir ainsi: il fait de grandes choses à partir des petites, de celles qui sont gratuites. (Angélus, 25 juillet 2021)


Prière

 Pouvoir partager...

 Notre Père, qui nous donnez aujourd'hui,
Notre pain quotidien
Tournez nos regards vers nos frères
Qui, dans le monde entier,
Sont privés de nourriture,
D'instruction et de soins...
Pardonnez-nous,
De ne vouloir manquer de rien
Alors que tant d'autres manquent de tout.
Purifiez notre cœur
De la hantise de l'argent.
Aidez-nous, Seigneur, à vivre sobrement...
À retrancher sur nos dépenses exagérées
Et nos besoins factices... et à nous priver,
Pour pouvoir partager...
Ainsi... nous serons...
Enfants de votre Église...
Et le dernier jour nous trouvera tous unis...
Dans ta joie...

 Amen 


vendredi 17 juin 2022

Jésus, je Te donne mon cœur

 


Mère Julienne du Rosaire, O.P. (1911-1985)
Cause de béatification ouverte à Rome

Jésus, je te donne mon coeur
pour que tu y mettes le tien à la place et que, par conséquent,
J'aime comme Toi Dieu Notre Père;
J'aime comme Toi tous mes frères et soeurs.

Que ce ne soit plus moi qui vive, mais Toi;
plus moi qui prie, qui adore mais Toi;
que ce ne soit plus moi qui travaille, mais Toi;

Plus moi qui souffre, mais toi.
Que ce ne soit plus moi qui aime mais Toi.

Que Ton regard transfigure mes yeux
pour que je voie mes semblables
comme toi, Tu les vois avec bonté et bienveillance.

Que Ta lumière remplisse mon esprit;
qu'à travers moi elle rayonne et éclaire ceux que je rencontre.

Que Ton Amour brûle mon cœur et passe dans des paroles
et des gestes pleins de ta douceur, de ta bonté,
de ton humilité, de ta tendresse.

Que ma vie soit une incessante louange d'adoration et d'amour
à Dieu Notre Père, par un oui sincère
à ta volonté de tous les instants.

AMEN

Centre missionnaire Sainte-Thérèse
Missionnaire ensemble Printemps 2022
Être fort avec Toi

jeudi 16 juin 2022

Fêté le 15 Juin voici sont histoire La violette de Pibrac

 

Auteur : Daniel-Rops | Ouvrage : Légende dorée de mes filleuls.

Que se passe-t-il donc à Pibrac ? Pourquoi cette animation à laquelle l’humble village gascon n’est guère accoutumé ? Pourquoi ces arcs de fleurs et de feuillages, et ces draps tendus aux fenêtres tout de rosés parsemés ? Regardez donc, sur la route de Toulouse — qui n’est longue, que de trois lieues, — gravissant la colline s’avance un grand cortège, carrosses, cavaliers et soldats. C’est la reine-mère, Catherine de Médicis, de noir vêtue, en robe à collerette empesée, le jeune roi Henri III tout rutilant de passementerie d’or et le duc de Montpensier et la petite princesse de Lorraine et l’on ne saurait dire combien de courtisans et de nobles seigneurs. Où va donc tout ce beau monde ? Rencontrer les chefs des protestants, avec qui la Roi est en guerre, et tâcher, une fois de plus, de faire la paix.

On est alors au cœur des guerres de religion. Depuis bien des années la France souffre et saigne de ces luttes fratricides entre chrétiens. Le souvenir des massacres affreux de la Saint-Barthélemy, depuis plus de dix ans, demeure vif dans les mémoires, comme une plaie. Tout le monde est inquiet du lendemain. Et puis a‑t-on confiance dans cette reine violente, dans ce jeune prince frivole qui ne songe qu’à s’amuser ? Il n’a même pas d’enfants ! Et son héritier, son cousin Henri de Navarre est protestant et ne veut pas abjurer la religion de Calvin ; que se passera-t-il s’il devient un jour Henri IV ?

Ils parlent de tout cela, les paysans de Pibrac, tout en attendant le cortège royal. Bien sûr, on acclamera le jeune Roi, la Reine et Messieurs les Seigneurs, parce qu’il faut être poli envers des hôtes illustres, qui passeront tout au long de la grande rue et même qui s’arrêteront pour déjeuner au château chez Messire Guy du Faur ; on est très poli en ce temps-là, et quand même, c’est un honneur pour le village que cette visite de la cour, un honneur qui le rendra illustre ! Mais on n’en pensera pas moins…

Ce qu’ils ne savent pas, les paysans de Pibrac, ce qu’ils ne peuvent pas deviner, c’est qu’en effet leur village demeurera célèbre dans les siècles futurs, mais que ce ne sera pas du tout parce que des rois, des reines et des riches courtisans y auront fait halte ! Dans la foule qui se masse devant les maisons et sur la place de l’église, qui prend garde à une minuscule fillette dont une servante tient ferme la petite main ? Chacun la connaît, la Germaine, la dernière fille du « consul » de la paroisse, — nous dirions aujourd’hui du maire, — une pauvre gamine de cinq ans, toute menue, toute chétive, qui n’inspire que la pitié. Ah, elle ne fait guère honneur à son père ! Regardez son bras tordu, déformé par la paralysie. Voyez son cou gonflé sans cesse de gros furoncles qui coulent et l’obligent à l’envelopper de pansements. Pauvre infirme ! Non, personne, en cette fin du XVIe siècle, ne saurait imaginer cette chose stupéfiante : que trois cents ans plus tard les deux syllabes de Pibrac retentiront dans la Chrétienté entière, à cause de cette débile fillette, qu’elle aura sa statue sur une place de Toulouse et son portrait dans le palais du Pape, au Vatican ; qu’on l’implorera en Indochine comme au Dahomey ou dans d’obscures paroisses du Brésil… Mais le Christ n’a-t-il pas dit que son amour va droit, de préférence, aux petits, aux doux, aux humbles de cœur ? Et plus que quiconque sainte Germaine de Pibrac fut tout cela.

M. le Consul, donc Maître Laurent Cousin, à peine salués le Roi et la Reine, s’en est retourné en hâte vers sa ferme, au hameau du Gaïné. Durant toutes les cérémonies, il a eu le cœur inquiet. C’est que sa femme — il n’a vraiment pas de chance ! — est en train de mourir. Quoi d’étonnant que la petite Germaine soit souffreteuse, avec une mère malade dès avant sa naissance ? Maître Laurent est découragé. A quoi lui sert d’avoir rassemblé quarante arpents de bonne terre, de gagner tant d’argent en vendant bois et charbon, et même d’avoir acquis, à Toulouse, une si belle boutique d’habits et chaussures en tous genres ? Pour qu’hérite de lui son fils aîné, pauvre garçon si faible, que mène par le bout du nez sa femme l’acariâtre, la coléreuse Armande ?

Aussi quand Maître Laurent a accompagné au cimetière le cercueil de sa troisième épouse, il abandonne tout, et la mairie du village et la direction de la ferme. Qui commande désormais ? Armande, la terrible Armande…

Quelle femme ! On entend d’ici ses cris ! Que toute la maisonnée lui obéisse, ou sinon… Mari, beau-père, valets, servantes et même ses propres enfants, que tout file droit devant elle ! Armande a la main leste et le bâton prompt. Il y a surtout un être qu’elle déteste plus que quiconque : Germaine, la malheureuse petite Germaine, l’innocente enfant sur qui s’acharne sa méchanceté. Sous prétexte que la fillette a ses tristes maladies, qui lui font honte, Armande l’enferme, la tient à l’écart, lui interdit de s’approcher des autres enfants. Pas de chambre pour elle ! Un réduit sous l’escalier sera bien suffisant pour ce misérable déchet, avec une paillasse de maïs. Et, l’été, qu’elle aille dormir dehors ! Pas droit non plus à la nourriture des autres, aux « millia » craquants, aux crêpes de blé noir, à la garbure, la bonne soupe aux choux de Gascogne : un morceau de pain jeté de temps en temps sera son lot.

Le village bientôt apprend tout cela et s’indigne. Pourquoi Armande n’envoie-t-elle pas à l’hospice sa petite belle-sœur ? Là, du moins les religieuses la soigneraient. Mais non ; la mégère est orgueilleuse, par surcroît ; elle n’acceptera pas qu’une fille de sa famille vive de la charité publique ; elle aime mieux la torturer chez elle… Et vous croyez que le vieux Maître Laurent défend sa pitoyable enfant ? Ou que le mari d’Armande implore pitié pour sa petite sœur ? Nullement. C’est à peine croyable, mais c’est vrai : ces hommes tremblent devant l’affreuse femme et nul n’ose lui arracher son souffre-douleur.

Que serait devenue Germaine avec de tels traitements, si le Bon Dieu qui veillait sur elle n’avait placé à ses côtés une âme généreuse et compatissante ? C’est Jeanne Aubier, la vieille servante, une humble paysanne qui ne parle que patois, qui vit pieds nus, toute l’année, en tablier gris et le mouchoir de couleur serré au front. Elle seule a le courage de désobéir à Armande, de porter à l’innocente un bol de lait chaud, une couverture, d’aller soigner ses plaies. Et c’est elle qui, à l’abandonnée, apprend qu’il est au ciel une Mère qui consolera ceux qui souffrent, qui lui répète ses premières prières, et qui en fait une chrétienne…

C’est ainsi que grandit Germaine Cousin, enfant martyre, qui, de tout ce que l’enfance a de joyeux, ne connaîtra jamais rien. Mais ce qui est extraordinaire, c’est que de tant de souffrances, jamais elle ne montre rancœur ni tristesse. Jamais on ne l’entend récriminer contre la triste marâtre qui a remplacé sa mère. Une douceur exquise, une gentillesse que rien ne rebute, et quelle patience ! « Celle d’un ange de Dieu » murmure la bonne servante Jeanne, avec émerveillement.

Chaque jour, elle récite ses prières, passe ses longues heures de solitude à penser à Jésus, à la Sainte Vierge, à tout ce que Jeanne lui a enseigné et cela lui est merveilleusement consolant. On mûrit vite quand on souffre, et à huit ans, Germaine est déjà grave comme une femme, réfléchissant à bien plus de choses que n’ont coutume de faire les fillettes de cet âge ; déjà elle est tout près de Dieu.

Comme la terrible Armande a trouvé que le pain noir dont on la gratifie est encore trop pour elle, il faut que Germaine gagne cette pitance : elle ira donc garder les moutons. Et, comme par hasard, à elle, la petite infirme, on donne des pâtures éloignées, où les loups de la forêt de Bouconne ont bien souvent enlevé leurs proies. Germaine ne se soucie guère de ce danger. Tandis que ses bêtes broutent l’herbe sauvage, elle passe son temps à prier. Levée avant l’aube, couchée à la nuit close, elle a de longues heures pour parler au Seigneur de cœur à cœur. Et le Christ souvent lui répond…

Peu à peu des bruits courent dans le village. On commence à raconter des choses très étranges sur le compte de la petite Germaine, de la ferme de Gaïné. Par exemple, on observe que depuis plus de quatre ans qu’elle garde les moutons, — elle atteint ses treize ans, — jamais une seule de ses bêtes n’a été enlevée par les loups. Et ce n’est pas que les carnassiers aient disparu de la forêt de Bouconne ; on en aperçoit toujours qui rôdent en lisière des grands bois. Seulement quand ils arrivent près des pâtures des Cousin, ils s’arrêtent ; on dirait qu’une force mystérieuse les empêche d’approcher, de se jeter sur les agneaux qui, à portée de leurs crocs, paissent, paisibles… Et bien des gens de prétendre que ce qui les tient en respect, ce n’est rien de moins qu’un ange de Dieu.

Puis voici une autre histoire. Chaque dimanche, la petite Germaine vient, très régulièrement, à la messe, et M. Le Curé Guillaume Carné, un très saint prêtre, pauvre et vieux, a souvent déclaré qu’il n’a jamais vu enfant si exemplaire, si docile à étudier le catéchisme, si bonne et si charitable à tous. Mais de la ferme du Gaïné à l’église, il faut traverser la rivière, le Courbet : l’été, c’est simple, car il est presque à sec, mais l’hiver, tout gonflé par les pluies, le pont, les gués noyés, c’est un obstacle infranchissable. Et ce qu’on raconte, c’est ceci… Des paysans l’ont vu ; ils l’assurent. Lorsque Germaine arrive au bord du torrent tout bouillonnant, les eaux sales et violentes s’écartent, elles se séparent en deux parties comme coupées par des vannes invisibles, exactement comme il est dit, dans la Bible, qu’il advint aux Hébreux conduits par Moïse à travers la Mer Rouge. Et que l’enfant traverse à pied sec.

Tout ce qu’on raconte d’elle, bien sûr, Germaine l’ignore. Elle vit dans une sorte de rêve merveilleux, où elle parle avec le divin Maître, où il lui semble déjà connaître la Sainte Vierge, et les Saints, et les Anges, comme il en sera au Paradis. Mais sa douceur même, son calme à supporter toutes ses misères, ne font qu’exaspérer encore l’affreuse Armande. Et tous ces racontars qu’on fait au village sur cette misérable, sur cet avorton ! Aussi guette-t-elle une occasion pour lui faire voir de quel bois elle se chauffe.

Dans un hameau voisin vit une très pauvre femme, seule et dont nul ne se soucie. Germaine s’arrange pour mettre de côté une part de la chiche nourriture qu’on lui donne, afin de la porter à sa vieille voisine. Chaque matin, très tôt, dans son tablier serré contre elle, elle entasse ce qu’elle a pu garder. « Qu’as-tu là, voleuse ? » Armande a surgi devant elle dans la cour ; elle s’est levée de bonne heure pour la surprendre. Elle tient un bâton à la main, prête à s’en servir. Germaine s’est arrêtée et la regarde. Elle ne fait pas un mouvement de défense : d’ailleurs, comment pourrait-elle se défendre, avec son pauvre bras tordu ? Violemment la belle-sœur arrache le pan du tablier relevé. Et les témoins de la scène que les cris d’Armande ont attirés, voient tomber à terre une pluie de fleurs champêtres, qui coule pendant plusieurs minutes, et s’entassent au pied de la fillette.

Un miracle… Dieu a fait un miracle pour la plus humble de ses servantes ! Armande s’enfuit, épouvantée.

Désormais, personne n’osera plus toucher à Germaine.

« Reviens donc parmi nous, lui a dit la marâtre. Tu auras une bonne chambre, tu mangeras comme nous tous. Et puis, il faut bien qu’on te soigne. »

Avec douceur, Germaine refuse. Elle tient à sa soupente sous l’escalier : n’est-ce pas dans ce triste réduit que le Christ, bien souvent, est venu lui rendre visite et lui a donné sa consolation ? Et pourquoi accepterait-elle la nourriture des autres ? Le pain noir est un régal, quand c’est par amour de Dieu qu’on l’accepte, et n’y a‑t-il pas encore cette plus merveilleuse nourriture, celle d’une petite hostie blanche, que, le dimanche, le prêtre vous pose entre les lèvres ? Rien ne sera donc changé à sa vie. Elle continuera à garder ses moutons. Elle restera la fille toute simple, toute modeste, qui ne veut même pas savoir que bien des gens, déjà, la considèrent comme une petite sainte. Et une chanson populaire commence à courir dans la contrée, dont elle est l’héroïne ; on l’y appelle « la violette de Pibrac ».

Or, en l’année 1601, deux saints religieux qui étaient en voyage, à travers le pays de Gascogne, se trouvèrent égarés au milieu de grands bois. C’était la forêt de Bouconne, ce qu’ils ignoraient. Ils tâtonnaient donc, cherchant leur chemin, se heurtant aux arbres. Soudain, une lueur extraordinaire éclata. Ils virent qu’ils étaient dans une clairière, que la lumière étrange leur permettait de bien distinguer. Des futaies sortirent douze formes blanches, des jeunes filles, sans doute, qui, lentement, en procession, passèrent devant eux, puis disparurent, semblant suivre un chemin qui sortait de la forêt. Les deux religieux s’élancèrent à leur suite, et, de loin, aperçurent une maison isolée, sur laquelle la lumière semblait s’être posée. Au même moment, la troupe mystérieuse reparut, mais elle comprenait une treizième jeune fille qui était couronnée de fleurs fraîchement coupées. Ensemble, toutes chantaient un hymne joyeux. Comme ils restaient là, stupéfaits, les douze prirent sur leurs mains unies leur nouvelle compagne ; il y eut comme un grand bruit d’ailes et tout le groupe s’envola au ciel.

Le lendemain, à l’aube, les religieux arrivaient au village. Ils demandèrent son nom : « Pibrac. » Ils allèrent trouver M. le Curé : « Ne s’était-il rien passé d’extraordinaire, dans sa paroisse, à la fin de la nuit ? » D’extraordinaire ? Non… Une jeune fille, très douce, très humble, venait d’être trouvée morte, dans le pauvre réduit où elle avait coutume de coucher. « Elle a vécu comme une sainte, ajouta le bon prêtre, et elle est morte dans la paix du Seigneur. » Alors les deux religieux rapportèrent leur vision étrange. Et les trois hommes, levant vers le ciel leurs mains, louèrent Celui qui, avec le plus humble des êtres, sait faire de si grandes choses, Celui qui a promis son royaume aux petits.

Daniel-Rops

https://www.maintenantunehistoire.fr/la-violette-de-pibrac/

lundi 13 juin 2022

L’action de Dieu

 

«Mon Père travaille toujours, et moi aussi je travaille»

Ces mots de Jésus nous disent que Dieu, Amour, est toujours en action. Il est possible et très important d’être sous sa mouvance.

Ce qui permet d’être conscient de cette action de Dieu, c’est d’abord la connaissance de sa propre misère, de son propre besoin. St-Exupéry disait : « l’humilité est le principe même de l’action», La méditation, le silence, le temps donné à Dieu permet aussi d’être présent à son action dans ma vie.

Quelle est cette action de Dieu dans ma vie?

Dieu m’aime.
Il m’accompagne : «je suis avec vous chaque jour…»
Il me guérit, comme il le faisait en Galilée.
Il me fait grandir humainement et spirituellement,
jusqu’à devenir qui je suis, son fils, sa fille.
Il augmente ma foi : «Demandez et vous recevrez».
La foi est très importante puisqu’elle donne l’accès à Dieu.
Il est la Paix
le pardon, la miséricorde.
Il m’aide à vivre l’unité et la bonne entente avec chacun/e.
Il est Chemin, Vérité, Vie,
Lumière, «je suis la Lumière du Monde,
qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres»
Il est mon espérance, mon énergie,
Il est ma joie.
Par son Esprit, il est mon inspiration vers le Bien,
IL m’enseigne,
Il m’ouvre les yeux
Il étonne mon attente, «Apprenez de Moi que je suis doux et humble de cœur».
Il combat le mal, Il éloigne le Mauvais,
Il me libère de mes inquiétudes, soucis, angoisses, peurs,
car, comme Il l’a dit, Il a soin de chacun/e de nous.
Il supprime les injustices.

Père Jacques Mathieu

Sainte Thérèse a dit : tout est grâce, don de Dieu. Jésus mort et Ressuscité est une source insondable de bien pour notre vie à tous. Par la foi, laissons-lui les mains libres. Qu’il fasse ce qu’il veut dans nos vies.

Là où l’Amour, là est l’action. Qui aime sert, qui sert est dans la joie et la paix. Si l’Amour habite en nous, nous agirons, nous serons porteurs de la Bonne Nouvelle de Jésus.

« Dieu, Amour, est toujours en action. Il est possible et très important d’être sous sa mouvance.»

Source : Missionnaires ensemble Être fort avec toi. Printemps 2022

samedi 11 juin 2022

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean : 16, 12-15

 « L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière »


En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. «Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

Sainte Trinité C : Un Dieu comme personnes!

 Jésus nous a révélé le mystère du Dieu unique en trois personnes et il nous fait entrer en communion avec elles.

La Trinité est un peu comme le soleil : elle nous prodigue de la lumière, des rayons et de la chaleur. Le soleil est Dieu le Père. Sa lumière est si forte, si intense, qu'on ne peut pas la regarder en face. Le rayon est le Fils de Dieu, Jésus, qui est descendu sur terre pour nous annoncer la Bonne Nouvelle. Et la chaleur est le Saint-Esprit, qui vient réchauffer notre coeur et nous inspirer dans notre quotidien, dans nos pensées et nos actions. De même que le soleil est lumière, rayons et chaleur tout en étant une seule et même chose, Dieu est le Père, Dieu est le fils Jésus, et Dieu est le Saint-Esprit.

 « Il vous conduira dans la vérité tout entière »

Seul l’Esprit nous permet de « porter » ce que Jésus a à nous dire. Ayant tout reçu de ce dernier, il « conduira dans », il « dira », il « fera connaître » ce qui va venir, il « glorifiera » Jésus. Précédemment, il « fera se ressouvenir » de ce que Jésus a fait. N’attendons de lui que ce qui vient de Jésus. Or Jésus, aujourd’hui, a tout dit. La nouveauté n’est pas dans le contenu, elle est dans la manière de nous rapporter à ce qui a été dit, vécu, planté au cœur du monde… et que nous avons tant de peine à pénétrer. Or, c’est là-dedans, au cœur du quotidien, au coeur des réalités terrestres investies par le Christ que l’Esprit nous conduit.

QUIZ - LA SAINTE TRINITÉ

 1- Que désigne cette expression, la Sainte Trinité ?

 a) Les 3 patriarches du peuple juif : Abraham, Isaac, Jacob (Israël)
b) Les 3 membres de la sainte famille : Jésus, Marie, Joseph
c) Les 3 vertus théologales : foi, espérance, charité
d) Les 3 personnes divines : Père, Fils, Esprit Saint

 2- Qui croit à la Sainte Trinité ?

a) Les Juifs et les chrétiens
b) Les monothéistes (ceux qui croient au Dieu unique): Juifs, chrétiens et musulmans
c) Seulement les chrétiens
d) Toutes les personnes de bonne volonté

 3- C’est quoi un mystère ?

a) Une réalité totalement incompréhensible car Dieu y est impliqué
b) C’est une sorte d’énigme où il faut beaucoup réfléchir pour la résoudre
c) Une réalité spirituelle qu’on peut comprendre peu à peu mais jamais totalement
d) Une réalité bien compliquée, un vrai casse-tête frustrant

 4- En quoi la Sainte Trinité est-elle un mystère ?

a) C’est le plus grand des mystères, il s’agit de l’être même de Dieu.
b) Il y a 3 personnes divines mais il n’y a pas 3 dieux, mais bien un seul Dieu
c) 3 personnes divines tellement unies par l’Amour qu’elles forment un seul Dieu
d) Ces 3 réponses sont valables.

 5- De la Trinité, œuvre fameuse qui comporte 15 livres, a été écrit par :

a) St-Augustin (354-430), évêque et docteur de l’Église
b) St-Benoît (480-547), moine italien, fondateur des bénédictins
c) St-Thomas d’Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l’Église
d) Ste-Thérèse d’Avila (1515-1582), religieuse espagnole, docteur de l’Église
  e) Marie de l’Incarnation (1599-1672), religieuse ursuline, grande mystique.

  6- Jésus a dit : Qui m’a vu a vu le Père. Le Père et moi, nous sommes un. (Jn 14,9;10,30) Qu’est-ce qui est identique pour les 3 personnes divines ?

a) leur puissance
b) leurs connaissances
c) leur volonté
d) leurs sentiments
e) toutes ces réponses

 7- Qu’est-ce qui distingue les personnes divines l’une de l’autre ?

a) Rien, elles sont un seul Dieu
b) la relation entre elles
c) leurs amis
d) leur âge
e) leur célébrité

 8- Si on compare la Sainte Trinité à un fleuve, quel élément représente le Père ?

a) La source
b) l’eau du fleuve
c) le courant dans le fleuve
d) la région où le fleuve coule
e) la vie possible grâce au fleuve

 9- Si on compare la Sainte Trinité à une famille, quel élément représente le Fils ?

a) Le père
b) la mère
c) les enfants
d) l’esprit de famille

 10- Dieu est lumière (1 Jn 1,5). Si on compare la Sainte Trinité au soleil, quel élément pourrait représenter l’Esprit Saint ?

a) Le soleil en tant qu’étoile
b) la lumière qui parvient jusqu’à nous
  c) la vitesse de la lumière, la puissance à laquelle la lumière se déplace.
d) la chaleur qui accompagne la lumière
e) Réponses c et d

 11- Considérant que Dieu est Esprit et que nous sommes créés à son image, où y a-t-il une image de la Sainte Trinité dans la personne humaine ?

a) Dans la liberté de choix, nous ne sommes pas soumis à un instinct animal
b) Dans la capacité d’aimer
c) Dans la capacité de penser
d) Dans l’esprit humain avec ses facultés de volonté, d’intelligence et mémoire
e) Dans notre besoin vital d’être en relation avec autrui (d’abord notre mère !)
f) Toutes ces réponses

 12- Qu’est-ce qui relie les personnes divines entre elles ?

a) l’esprit de compétition
b) l’Amour
c) la volonté de puissance
d) la gloire

13- Quelle est la réalité que seulement les 3 personnes divines ont en commun ?

a) l’éternité
b) la connaissance
c) l’amour
d) la beauté

 14- Dans quel verset de l’ancien testament trouve-t-on une allusion à la Sainte Trinité ?

a) Faisons les êtres humains; qu’ils soient comme une image de nous Gn 1, 26
b) Dieu dit alors : Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous… Gn 3,22
c) Le Seigneur apparut à Abraham près des chênes de Mamré… Soudain il vit trois hommes qui se tenaient non loin de lui. Gn 18, 1-2
d) Le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob Ex 3,16
e) Toutes ces réponses

 15- Quel verset du nouveau testament affirme fortement la Sainte Trinité ?

a) Vous avez été rendus justes devant Dieu au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu 1 Cor 6,11
b) Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit Mt 28, 19
c) Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. 2 Cor 13,13
d) Vous avez cru au Christ; alors, Dieu a mis sa marque personnelle sur vous, en vous donnant le Saint-Esprit promis. Éph 1,13


 

vendredi 10 juin 2022

La Sainte Trinité

 


Ce mot vient du chiffre 3. Il ne se trouve pas dans les textes bibliques. Il fait partie du langage de l’Église qui essaie de dire le mystère de Dieu. Jésus a mis en lumière ce qui était encore caché dans l’Ancien Testament : le Dieu unique de l’Alliance n’est pas un solitaire. Il est, en lui-même, dialogue d’amour. C’est pour cela que l’homme créé à son image est un couple, appelé à construire une unité indissoluble. Jésus révèle que Dieu est communion du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Dieu est amour. Ce Dieu trinitaire invite tous les hommes à participer à sa vie. Le Saint-Esprit leur donne un cœur de fils, semblable à celui de Jésus, pour qu’ils aiment le Père.

Source : Ta Parole est un Trésor

dimanche 5 juin 2022

Prière à Marie, Notre-Dame de Pentecôte

 


Marie, Toi qui as accompagné
les disciples confinés au Cénacle
dans l’attente de l’Esprit-Saint promis,
sois présente à nos côtés
dans nos « histoires » d’aujourd’hui.

Tu nous vois atteints et désemparés
par l’épreuve de la tragédie sanitaire
qui secoue la planète entière,
par la peur de l’épidémie pour nous
et ceux que nous aimons,
par les incertitudes de demain pour tant de personnes
plus directement menacées par la crise.

Accompagne de ta tendresse tous ceux qui soignent.
Maintiens dans la générosité tous ceux qui servent,
dans la persévérance tous ceux qui cherchent.
Redonne force et courage
à ceux qui souffrent de la solitude,
à ceux qui ont perdu un être cher,
à tous ceux qui désespèrent.

Marie, enseigne-nous à avoir confiance en Jésus
qui a promis d’être toujours avec nous.
Apprends-nous, en ce temps de Pentecôte
à « ouvrir notre porte » à la venue de l’Esprit-Saint,
puis à « sortir » vers qui Il nous enverra.
Amen !