samedi 28 août 2021

Conte – La princesse de cœur et l’acacia

 

Auteure : Corine Demany

Il était une fois un acacia, haut, superbe, touffu, majestueux. Il vivait dans le jardin du royaume de cœur.

Le roi et la reine de cœur étaient aimés de leur peuple, car ils étaient justes et bons.
L’or n’avait pas plus de valeur qu’autre chose en ce royaume. Il servait uniquement pour l’ornement des tissus ou pour la fabrication de bijoux. Il n’y avait ni riche ni pauvre, on échangeait tout.

Le dimanche, sur la grande place, s’organisait une foire où chacun exposait ses œuvres. C’était aussi une belle occasion de se parler ou d’écouter jouer de la harpe ou du violon.

Ainsi, les jardiniers proposaient de superbes fruits et légumes aux couleurs éclatantes, gorgés de soleil. Les boulangers chantaient les mérites de leurs pains, étalés sous toutes leurs formes, dorés et croustillants – une légende racontait que, chaque matin, des larmes de joie étaient versées dans la pâte afin de la saler, mais cela, on ne pouvait l’affirmer ! Les fermiers faisaient tâter les cuisses de leurs volailles bien grasses et à la crête rouge sang en riant, cassaient un œuf dans un plat pour en extraire un jaune éclatant, versaient du lait bien crémeux dans des jarres…

On vivait dans le royaume de cœur en grande harmonie, le superflu n’existait pas.

Le roi et la reine de cœur avaient une fille de quinze ans, très belle et sensible. Elle brodait magnifiquement et suscitait l’amitié de tous par sa gentillesse. Elle échangeait ses créations et les commandes affluaient de loin car elle était réputée pour son talent d’artiste, un talent très contemporain.

La princesse, qui aimait faire partager son enthousiasme, avait dit un jour à qui voulait l’entendre qu’elle avait pour muse le magnifique acacia de son jardin. Chaque fois qu’elle en avait l’occasion, elle posait ses mains sur le tronc de l’arbre afin d’y puiser le meilleur d’elle-même.

À cinq grands fleuves de distance du royaume, vivait seule la reine de pique. On la disait fort méchante et elle était détestée de son peuple qui croulait sous les taxes. Elle jalousait le royaume de cœur, et en particulier la princesse.

Un jour qu’elle était très en colère, elle décida, avec l’aide d’une sorcière, de jeter un mauvais sort à l’acacia afin qu’il disparaisse. Elle espérait ainsi tourmenter la princesse et la voir échouer dans tout ce qu’elle entreprendrait pour assouvir sa passion.

Cette dernière, qui brodait dans sa chambre et se tenait comme à l’accoutumée tout près de la fenêtre ouverte, vit l’acacia disparaître sous ses yeux en un instant. Bien sûr, elle était très étonnée et triste pour lui, mais son esprit se détourna vite vers un très bel arbre en fleurs mauves, faisant un gros bouquet et dont les feuilles bien vertes semblaient danser sous le vent.

Un ruisseau serpentait également dans le parc en clapotant et une odeur suave enchantait les narines immédiatement.

La princesse se sentit tout de suite plus inspirée que jamais et se pressa de retourner à son ouvrage. Elle devint encore plus célèbre et son cœur déborda de bonheur.

Peu de temps après cette histoire, elle épousa en grandes noces un beau prince venu des mers lointaines. Ils vécurent heureux au royaume de cœur et eurent beaucoup d’enfants.

Pendant ce temps, la reine de pique continuait de se lamenter sur son sort, seule dans son triste château…

Tout vient à point à celui qui sait voir…

Fin

https://anim-bafa.com/conte-la-princesse-de-coeur-et-lacacia/

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 7, 1-8, 14-15-21-23

En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus, et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats. Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » Jésus leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. »

Appelant de nouveau la foule, il lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien.

Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »

Le cœur sur la main

 Le Seigneur se fait proche de chacun et chacune de nous. Il nous parle au cœur en semant sa parole de vérité, qui nous recrée et nous fait porter des fruits.

 ALIMENTS POUR L’ÂME: « Chaque dimanche, la Parole et le Pain sont offerts. Les deux sont nourriture. Les deux sont lumière. Les deux sont sources de vie. L’un et l’autre sont inépuisables de richesse. À nous de nous en nourrir abondamment. »

 (AU FIL DES JOURS 2021) « À chaque eucharistie, Dieu dresse une table gratuite et ouverte à tous. C’est la fête des pauvres enrichis de son amour, des boiteux guéris, des endettés de la grâce. La seule honorabilité qui donne des droits est celle d’être un pécheur pardonné.» (AU FIL DES JOURS 2021)

 https://d2y1pz2y630308.cloudfront.net/28171/documents/2021/8/Bulletin%20du%2022%20ao%C3%BBt%20au%205%20septembre%202021%20ann%C3%A9e%20B%20Notre-Dame.pdf

Piste réflexion

 Et moi? Suis-je un chrétien en apparence de l’extérieur? Ou suis-je un chrétien véritablement, avec le cœur?

Quelle est votre attitude du cœur ? Est-ce par amour que vous adorez et servez Dieu ? Ou accordez-vous plus d’importance au fait de respecter un certain nombre de règles et de faire ce qui est `` correcte `` ? Que désire Jésus ?

Les Pharisiens s’étaient trompés de priorités. Réfléchissez à vos propres priorités. Des changements sont-ils nécessaires ?

 Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons Jésus et  écoutons-le.

Où se trouve Jésus ? Avec qui est-il ?

Les pharisiens : Qui sont-ils ?

Quels reproches font-ils à Jésus ?

Quelle réponse leur fait Jésus ?

Jésus s’adresse à la foule : 

Qu’est-ce qu’il lui dit d’important ?

Jésus s’adresse à ses disciples :

Quelle est l’importance son enseignement ?

Où est la racine du mal pour Jésus ? 

 

dimanche 22 août 2021

Histoire d'amour triste : ne rejette jamais ceux qui t'aiment

 


Un garçon avait une copine. Il commençait à en avoir marre d'elle car elle lui envoyait des messages toutes les heures qui disait: "tu me manques" ou "je t'aime". Un soir, avant de se coucher il a reçu un message, ...mais plutôt que de le lire il est allé dormir.

Le matin il a été réveillé par un appel. C’était la mère de sa copine, en pleure pour lui dire que sa copine était morte la nuit dernière. Il a raccroché, en état de choque, est allé lire le message: "mon cœur, viens vite! Je crois que quelqu'un est en train de me suivre!".

Morale de l'histoire : ne rejette jamais ceux qui t'aiment et qui s’inquiètent pour toi, parce qu'un jour tu te rendras compte que tu as perdu la lune pendant que tu comptais les étoiles!

Gouille et météo

 


26 mai 2021 Marina A

Il pleuvait, cet après-midi de mai… Il pleuvait, mais qu’importe ? Elles avaient envie de prendre l’air. Les filles enfilèrent les pantalons de pluie, les bottes de pluie et les vestes de pluie. Maman aussi. Ainsi équipées, elles sortirent de l’immeuble, prirent le petit chemin derrière chez elles et se dirigèrent vers le Bois Cornard. La route qui y menait était certainement peu fréquentée en ce moment. Par beau temps, c’était un chemin privilégié pour les promeneurs et les cyclistes, mais là, elles l’auraient pour elles toutes seules, maman en était presque certaine.

Plus que quelques pas et au détour d’une haie, le chemin de campagne apparut enfin. Oui ! Il était bien à moitié inondé, comme espéré. Une gouille de trente mètres de long s’étendait devant elles ! Waouh ! Trop beau ! Oui, oui, les filles, vous avez le droit de sauter dedans ! Et splatch ! Qui éclaboussera le plus loin ? Le plus haut ? Maman les regardait d’un œil attendri et amusé à l’abri de son parapluie.

Au-dessus de leurs têtes, le ciel charriait de gros nuages. Maman les observa un instant et bientôt se perdit dans un souvenir lointain. C’était du temps où elle travaillait encore dans un bureau d’une entreprise de maçonnerie. Par la fenêtre, elle voyait la forêt toute proche et devant, le dépôt avec sa grue démontée, les contre-poids, les immenses tuyaux de béton et tant et tant de matériaux de construction. Il ne pleuvait pas ce jour-là, mais le ciel était chargé de lourds nuages. Tout était terne, gris, plat et sans vie, jusqu’au moment où le soleil était passé sous les nuages. En un instant, tout avait changé. Les rayons du soleil avaient habillé d’or le paysage tout entier et semblait lui donner une quatrième dimension. Les troncs des arbres, auparavant mornes et morts étaient devenus vibrants de vie. Même les gros tuyaux de béton, la grue et les contre-poids semblaient devenus beaux et vivants.

Maman émergea du passé et regarda autour d’elle. Elle repensa à ce passage de l’Apocalypse qui dit que sur la nouvelle terre, Dieu éclairerait lui-même sa création. Si le soleil passant sous les nuages était capable de telles merveilles, la lumière de Dieu ne serait-t-elle pas encore plus magnifique ? Et puisque Dieu est omniprésent, aucun nuage ne pourrait jamais le cacher. Et lorsque le temps serait nuageux, il éclairerait par en-dessous ce plafond cotonneux et tout serait si féériquement beau ! Et il ne pourrait jamais pleuvoir sans qu’il y ait de la lumière pour éclairer les gouttes de pluie ! Vous vous rendez-compte ? s’exclama maman. Sur la nouvelle terre, quand il pleuvra, il y aura peut-être des arcs-en-ciel partout ? Et quand vous sauterez dans les gouilles, elles ne seront pas grises, mais pleines de reflets multicolores !

Les filles rentrèrent trempées de leur promenade. Les affaires de pluie n’avaient pas résisté à un tel traitement. Maman prépara du thé chaud et les filles se changèrent. Quand elles se couchèrent, ce soir-là, elles s’imaginèrent sauter dans des gouilles multicolores entourées d’une danse d’arcs-en-ciel. Et depuis ce jour-là, maman avait l’occasion de penser aux promesses de Dieu chaque fois qu’elle voyait le soleil, des nuages ou de la pluie. Alors, elle aimait rêver à cette lumière chaude, vibrante et infiniment glorieuse émanant de Dieu lui-même. A quoi ressemblerait-elle ? Elle n’en savait rien, mais elle serait plus magnifique que tout ce qu’elle pouvait imaginer, c’était certain. Les tracasseries de la vie s’estompaient et les contrariétés pâlissaient devant les promesses de la vie éternelle. Ah ! si seulement maman n’oubliait jamais de voir la météo comme un petit bonheur envoyé par Dieu lui-même !

Ce texte est une réponse au défi 8 : écris un petit bonheur.

 https://plumeschretiennes.com/2021/05/26/gouille-et-meteo/

samedi 21 août 2021

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6, 60-69

 Il faut choisir avec qui on fait route,

 En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »

Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !...
C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

 Petit commentaire

 Faire un choix

 Manger la chair du Seigneur et boire son sang, c’est entrer dans l’alliance de Dieu et choisir de vivre comme le Christ a vécu. C’est vouloir aimer jusqu’au bout et vivre pleinement sa vie.

 
Croire en Jésus et en son enseignement exige de laisser aller ce que nous pensons savoir de Dieu et permettre à Dieu d'agir d'une toute nouvelle manière. Croire ou partir est un choix assez clair. Beaucoup d'entre nous font le choix de rester avec Jésus mais de vivre la nouvelle vie de soi-même avec peu d'enthousiasme. La liturgie nous invite à évaluer constamment la profondeur de notre engagement-croyance. Nous jugeons notre croyance non pas sur ce que nous disons ou pensons mais sur ce que nous faisons. Le don de soi conduit toujours à une nouvelle vie et c'est pourquoi nous sommes en mesure de faire le choix de rester avec le Maître, car nous avons appris à connaître et à croire qu'il a les paroles de la vie éternelle.  Croire, avoir la foi, ce n’est pas tout comprendre. C’est mettre sa confiance en Jésus Christ et s’engager avec lui sur des chemins inconnus, surprenants bien souvent, et obtenir ainsi la vie éternelle. Dans la foi, on arrive à toucher l’essentiel, le spirituel, l’invisible qu’on ne voit bien qu’avec le cœur, comme le disait le petit Prince de Saint-Exupéry. À nous maintenant de répondre à la suite de Pierre : « Que ta volonté soit faite ! »

lundi 16 août 2021

Conte d'août, Et le ciel recula, par Dominique Aguessy

 

Il y a longtemps, bien longtemps, avant que nos ancêtres ne viennent s’établir dans cette contrée, le Ciel et la Terre, non seulement vivaient en bonne compagnie, mais résidaient à proximité l’un de l’autre. Ils pouvaient ainsi se concerter lors de décisions importantes à prendre qui concernaient la survie de l’humanité aussi bien que des animaux, des plantes, des roches et minéraux dont le rayonnement apportait tant de bienfaits. Le Ciel penchait bien souvent son regard bienveillant vers les êtres vivant juste en dessous de lui. Il se courbait si fort qu’il lui arrivait de frôler la cime des manguiers et des fromagers. Parfois même, des vieux très grands de taille, comme ceux qui habitent les bords du fleuve, sentaient un frisson parcourir leur crâne aux cheveux soigneusement rasés. Ils savaient alors que le ciel leur témoignait une attention toute spéciale. Ils en retiraient un sentiment encore plus aigu de leur importance et de leurs responsabilités. Un jour, une jeune femme, saisit une jarre de terre cuite et la plaça sur les trois pierres qui constituaient le foyer. Le bois avait déjà donné de hautes flammes. A présent, les braises rougeoyaient en sifflant harmonieusement, comme pour donner le maximum de leur chaleur. La femme s’activait, maniant avec dextérité la longue spatule de bois qui servait à remuer le mélange d’eau et de farine fermentée dans l’eau, afin d’obtenir une pâte homogène, à la surface bien lisse. Elle réalisait toutes ces opérations en silence. Car la concentration était nécessaire à une pleine réussite de cet art demeurant délicat même s’il se répétait quotidiennement. Après avoir fini de cuire la pâte de maïs qui constituait l’essentiel du repas familial, la jeune femme racla soigneusement le fond de la marmite pour la débarrasser des morceaux qui y restaient attachés. Elle y versa deux ou trois calebasses d’eau qu’elle prit d’un énorme récipient, de terre cuite également, placé près du puits pour contenir la réserve pour la journée. Malencontreusement, elle remua la marmite en tout sens, puis, d’un geste distrait, elle lança le contenu bien haut, de toutes ses forces. Malheur ! L’eau s’éleva si haut qu’elle s’en vint cogner la voûte céleste. Le Ciel, bien entendu, se mit en colère. Il gronda de plusieurs coups de tonnerre sans qu’il fasse réellement de l’orage. Mais cela ne suffit point à l’apaiser.

- Que ferais-je pour manifester mon mécontentement ? dit-il à nouveau, dans un roulement sourd.

Tomber de toute ma puissance sur cette femme et l’écraser ? Cela ne convient pas à ma grandeur. Je ferais mieux tout simplement de me mettre désormais hors de la portée des humains. Depuis ce jour, le Ciel se retira loin, bien loin de la Terre. Il ne consentit plus jamais à descendre jusqu’à une distance de contact avec les humains. Quelques morceaux de pâte de maïs flottaient dans l’eau qui le toucha. Ils y restèrent collés et forment aujourd’hui les étoiles.

C’est ainsi que par l’inadvertance d’une femme la face du monde fut irrémédiablement changée.

Extraits du "Caméléon bavard" de Dominique Aguessy, éditions Lharmattan (Bénin et Sénegal)

http://conteursdelalouvree.over-blog.com/conte-du-mois-d-aout.html

 

 

 

 

samedi 14 août 2021

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 39- 56

 


Fête de l’Assomption de la Vierge Marie

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

 " Marie dit alors : " Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa descendance  à jamais. " Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.

Assomption de la Vierge Marie

 Sa victoire est notre promesse

 La Vierge Marie participe pleinement à la résurrection de son Fils. Sa victoire est notre promesse.

 Marie, parfaite servante du Seigneur, Mère de Dieu, première des sauvés, a été la première associée à la gloire de son Fils.

Première rachetée, immaculée dès le moment de sa conception, incomparable demeure de l'Esprit, habitacle très pur du Rédempteur des hommes, elle est en même temps la Fille bien-aimée de Dieu et, dans le Christ, la Mère universelle. Elle est le symbole parfait de l'Église terrestre et glorifiée …dans l'ordre de la foi, de la charité et de l’union parfaite au Christ. En effet, dans le mystère de l'Église, qui reçoit elle aussi à juste titre le nom de Mère et de Vierge, la bienheureuse Vierge Marie occupe la première place, offrant, à un titre éminent et singulier, le modèle de la vierge et de la mère.

Questions

1. Où est-ce que Marie est allée immédiatement après avoir parlé à Gabriel?

2. Comment Marie a-t-elle été accueillie lorsqu'elle est arrivée chez Zacharie et Élisabeth?

3. Élisabeth savait que Marie allait être la «mère de mon Seigneur»; comment était-ce possible?

4. Pourquoi pensez-vous que Marie est allée voir Elizabeth? Où iriez-vous si l'incroyable arrivait à toi?

5. Que pouvez-vous commencer ou continuer à faire qui fera de vous quelqu'un de confiance en quoi venir quand l'incroyable leur arrive?

6. Comment transmettez-vous joie et émerveillement lorsque quelqu'un vous apporte de manière inattendue, mais merveilleuse nouvelles?

 Petit jeu

 Bonne fête Marie!

 Le 15 août, nous fêtons toutes les Marie en l’honneur de la mère de Jésus.

 Remets dans l’ordre les étapes de la vie de Marie en leur donnant un numéro de 1à 7.

 A-    Marie perd son Fils bien-aimé. Elle se tient au pied de la croix. _______________
 B-    Lors des noces à Cana, Marie demande à Jésus d’agir pour que la fête continue.___________
 C-    Marie est enlevée au ciel. C’est l’assomption, que nous fêtons le 15 août. ______________
 D-    Jésus vient de naître. Marie le couche dans une mangeoire. ___________
 E-     Jésus a 12 ans. Ses parents le cherchent partout à Jérusalem. ______________
 F-     L’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle sera la mère du Messie. __________
G-    Marie rend visite à sa cousine Élisabeth qui attend aussi un bébé. ____________

 Solution jeu : 1-F L’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle sera la mère du Messie. 2- G Marie rend visite à sa cousine Élisabeth qui attend aussi un bébé. 3- D Jésus vient de naître. Marie le couche dans une mangeoire. 4-  E Jésus a 12 ans. Ses parents le cherchent partout à Jérusalem. 5- B Lors des noces à Cana, Marie demande à Jésus d’agir pour que la fête continue. 6- A  Marie perd son Fils bien-aimé. Elle se tient au pied de la croix. 7- C Marie est enlevée au ciel. C’est l’assomption, que nous fêtons le 15 août.

https://www.youtube.com/watch?v=IybVOpg1eoY&t=106s

 Marie Mère de Dieu


vendredi 13 août 2021

SOLENNITÉ DE L'ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE

 


Elle sera célébrée ce dimanche 15 août 2021.

Une croyance, une fête, un dogme

Malgré la discrétion des Évangiles, les premiers chrétiens n’ont pas mis longtemps à réfléchir à la place de Marie dans leur foi. Ils ont rapidement voulu célébrer ses derniers moments, comme ils le faisaient pour honorer leurs saints. À cause du caractère unique de sa coopération, une croyance se répand : son « endormissement » – sa Dormition – consiste en réalité en son élévation, corps et âme, au ciel par Dieu.

La fête exprime cette croyance : chaque 15 août, les chrétiens célèbrent à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie.

En 1950, le pape Pie XII * estime utile de proposer une définition plus précise : « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ». La définition fait partie des dogmes de l’Église.

* Pie XII : Né Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli (1876 – 1958) - Élu le 2 mars 1939.

L’Assomption de Marie dans le sillage de l’Ascension du Christ

On associe souvent l’Assomption de Marie avec l’Ascension du Christ ; de fait, les mots se ressemblent et il y a dans les deux cas une montée mystérieuse au ciel dans la gloire de Dieu.

Pourtant, « assomption » ne vient pas du verbe latin « ascendere » (monter, s’élever), qui a donné « Ascension », mais d’« assumere » (assumer, enlever). L’étymologie souligne l’initiative divine : Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, c’est Dieu qui fait le choix de l’« assumer », corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre.

Dans le sillage de l’Ascension, Marie inaugure le destin ouvert aux hommes par la résurrection de son Fils et anticipe ce qui deviendra la condition des sauvés à la fin des temps.

La fête de l’Assomption entretient l’espérance

La liturgie de l’Assomption célèbre Marie comme la « transfigurée » : elle est auprès de Lui avec son corps glorieux et pas seulement avec son âme ; en elle, le Christ confirme sa propre victoire sur la mort.

Marie réalise ainsi le but pour lequel Dieu a créé et sauvé les hommes. En la fêtant, les croyants contemplent le gage de leur propre destin, s’ils font le choix de s’unir à leur tour au Christ.

Cette contemplation renforce enfin la confiance dans l’intercession de Marie : la voilà toute disponible pour « guider et soutenir l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin » (préface). Ils aiment alors demander à Dieu : « Fais que, nous demeurions attentifs aux choses d’en-haut pour obtenir de partager sa gloire » (collecte).

Solennité : Nom donné aux fêtes les plus importantes de la communauté chrétienne et qui sont célébrées avec éclat.
Les fêtes solennelles sont propres soit à toute l’Église catholique, soit à un diocèse, soit à une église locale.

Source : Site de l'Église catholique en France

https://www.catholique-nancy.fr/pres-de-chez-vous/etre-accueilli-en-paroisse/paroisses/nancy-est/la-sainte-trinite-au-nord-est-de-nancy/actualites/fete-de-lassomption-15-aout

dimanche 8 août 2021

Le Christ notre Trésor

 

| Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes II, I. Sous la houlette de Jésus

Rédemption et Grâce

Vous avez remarqué parfois, en vous promenant dans la campagne, de grands calvaires placés au carrefour des chemins. Près d’un petit village de l’Ouest de la France on pouvait voir, avant la guerre de 1939. un de ces vieux Christ plusieurs fois centenaire. Il était là, invitant les gens à prier… Mais hélas les passants ne s’en souciaient pas beaucoup ! Il n’y avait plus de prêtre dans la paroisse et c’est à peine si l’église s’ouvrait pour les baptêmes, les mariages et les enterrements. Autrefois cependant les habitants étaient pieux. C’étaient les ancêtres qui jadis avaient placé au bord de la route, comme une sentinelle, ce grand Christ de chêne.

Au moment de la Libération des soldats impies osèrent prendre pour cible ce calvaire. Le Christ, criblé de balles, était tombé au milieu des ronces. Chaque jour cependant un pieux vieillard passait devant ces débris et, navré, s’arrêtait pour faire une courte prière. Un-soir, comme il revenait de la ville en compagnie de sa petite-fille, il s’approcha du buisson qui envahissait le socle. C’était pitié de voir ce Christ gisant à terre, la poitrine transpercée, les bras et les jambes brisées, la tête trouée de balles ! Alors le vieillard et l’enfant se regardèrent et, sans rien dire, se comprirent. Lui prit les bras et les jambes, elle la tête et ce qui restait de la poitrine puis, sans se faire voir des paysans travaillant à l’entour, ils allèrent déposer leur précieux fardeau au milieu des fougères, sous un gros chêne. A la tombée de la nuit ils revinrent pour transporter ces pieuses reliques chez eux. Là, personne ne les profanerait plus !

Le grand-père cependant avait sont idée… Il ne voulait pas que le village restât sans calvaire. Mais où trouver un Christ aussi beau et aussi grand que celui-ci ? Un jour qu’il était de passage dans un petit bourg, flânant en attendant l’autobus, il aperçut une boutique de brocanteur et entra. « N’auriez-vous pas, par hasard, demanda-t-il à une jeune femme qui se trouvait là, un Christ en métal, grandeur naturelle ? – Non », répondit la vendeuse. Mais un vieillard qui se chauffait dans la cuisine répliqua : « Si, si… j’en ai un ! Mais il est enfoui au fond de la grange ! Il s’y trouve au moins depuis soixante-douze ans car je l’ai toujours vu là. Si vous voulez, ma fille va vous y conduire ; moi, je ne puis pas. je suis paralysé. » Muni d’une lampe électrique le voyageur se dirigea vers la grange. Il escalada des ballots de vieux draps, des piles de peaux de lapins et finalement, derrière une armoire, il aperçut, à l’endroit indiqué, un grand Christ couvert d’une épaisse couche de poussière. « Revenez dans quelques jours, lui dit la jeune fille, on vous le sortira. S’il vous plaît, vous l’emporterez. »

Un mois plus tard le marché était conclu et le Christ arrivait au village, bien calé dans une caisse garnie de paille. Restait à le nettoyer ! le grand-père et sa petite-fille se mirent courageusement à l’ouvrage… Plus ils frottaient, plus le Christ devenait beau ! Bientôt ils s’aperçurent que le crucifix n’était pas en métal mais en bois peint. Pour en raviver les couleurs ils prirent de l’eau mêlée de vinaigre et continuèrent de frotter. Cependant, à la place du cœur, il y avait une tache qui ne voulait pas partir. La petite fille prit un couteau et gratte la plaie faite jadis par la lance du soldat romain. Soudain la lame s’enfonce jusqu’au manche ! Surprise, l’enfant regarda et, songeant à sa tirelire, introduisit dans la fente une pièce de monnaie. Celle-ci rendit aussitôt ‑un son métallique ! Le beau Christ était-il par hasard une tirelire ? Comment faire pour le savoir ? Il n’y avait aucun tiroir visible ni aucun portillon. Le grand-père eut alors l’idée de déboulonner le Christ de la croix sur laquelle il était fixé. Aussitôt la statue se divisa en deux parties ! D’un côté se trouvaient la tête, les bras et le tronc ; de l’autre le bassin et les jambes. Ces deux tronçons s’emboîtaient admirablement dans les plis du linge qui entourait les reins de Notre-Seigneur ! Sous la poitrine on distinguait une petite trappe… Avec la lame de son couteau le grand-père l’ouvrit. Un véritable ruisseau d’or emplit sa main ! 2.862 pièces des années 1525 à 1739 y étaient cachées ! C’était une vraie fortune. Le remerciement du Christ au pieux vieillard et à sa petite-fille…

Cette histoire, absolument vraie, a été contée dans le journal « La Croix » en 1947, par le marquis du Chatenet, membre de la Société des Antiquaires de l’Ouest, qui en fut le héros. « J’avoue, dit l’auteur en terminant son récit que l’enchaînement des circonstances rend mon histoire presque miraculeuse ! Elle est cependant authentique et je n’y ai pas changé un mot. »

Si tous les Christ ne contiennent pas des réserves de pièces d’or, rappelons-nous, à l’occasion de cette histoire, que Jésus a été la rançon de nos péchés et qu’aucun trésor « de la terre n’était capable d’acquitter notre dette envers Dieu. Sachons- nous en souvenir et mettre le crucifix en bonne place chez nous.

https://www.maintenantunehistoire.fr/le-christ-notre-tresor/

samedi 7 août 2021

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6, 41-51

Le Pain de Vie descendu du ciel


En ce temps-là, les Juifs récriminaient contre Jésus parce qu’il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »

Ils disaient : « Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : “Je suis descendu du ciel” ? »

Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous.

Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.

Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.

Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.

Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.

Moi, je suis le pain de la vie.

Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;  mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas.

Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

Verbe fait chair, chair faite pain

 Grâce à Jésus, pain vivant qui est descendu du ciel, le Seigneur nous fait entrer dans sa vie. La Parole et le pain venu du ciel refont nos forces.

 Devant les récriminations de la foule qui ne comprend pas comment il peut se présenter comme le pain de Dieu qui descend du ciel, Jésus insiste sur son origine divine et sur le sens de sa mission : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ». Avoir la foi, c’est se laisser porter par un mouvement intérieur qui nous entraine vers Jésus, nous fait adhérer à sa personne et nous amène à marcher à sa suite. Adhérer au Christ et à son message, c’est d’abord reconnaître ce lien filial et intime qui l’unit à Dieu et témoigne qu’en Lui, Dieu est entré dans notre histoire, Il s’est fait l’un de nous. Tel est le mystère de l’incarnation, le mystère du Verbe fait chair. Marcher à la suite de Jésus, c’est aussi reconnaître qu’en Lui nous avons accès à la vie de Dieu, la vie plénitude. (Abbé Alain Martial Nguetsop)

 Question

 Est-ce que ce que Jésus offre est un festin si fantastique que nous partons avec l'impression de ne plus jamais avoir besoin de manger ? Est-ce un festin spirituel si étonnant que nous soyons continuellement nourris de ce don à partir de ce moment-là ? Est-ce un besoin récurrent de se reconnecter au Christ pour se sentir nourri encore et encore ? Ou cela a-t-il besoin de disparaître? À quoi cela ressemble-t-il ?

Que signifie se régaler de Jésus ? Ou bien se régaler de la parole — s'imprégner des paroles de la foi et les intégrer à sa vie quotidienne et à sa nourriture ? À quoi ressemble-t-il d'être transformé par la Parole du Seigneur ?

 


mercredi 4 août 2021

Hymne du matin

 


Seigneur mon âme t'adore
Par les clartés de l'aurore
Béni soit Dieu créateur du soleil qui luit.

Béni soit Dieu par les plaines, les bois et les monts
Et par les douces rosées
Par la chaleur des journées
Et la fraîcheur qui le soir emplit nos vallons.

Béni soit Dieu par la houle, la mer et le vent
Et par les eaux souterraines
Qui vont jaillir aux fontaines
Béni soit Dieu pour la source au filet d'argent.

Béni soit Dieu pour l'aiglon qui s'envole aux cieux
L'oiseau caché sous la feuille
Et dont la voix se recueille
Avant de dire au Seigneur un merci joyeux.

Béni soit Dieu par le cœur de tous les humains
Les cœurs des hommes qui peinent
Les cœurs meurtris, ceux qui traînent
Béni soit Dieu par l'effort et le cœur des Saints.

dimanche 1 août 2021

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean 6, 24-35


 Quand Jésus donne son pain de vie

En ce temps-là, quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif.

Petit commentaire

 La véritable quête de Dieu

 Après la multiplication des pains, Jésus appelle la foule à ne pas s’enfermer dans l’attrait du merveilleux, mais à s’ouvrir à une quête véritable de sa personne. Une telle quête implique de se mettre à sa suite. Elle comporte des défis, des remises en question et des appels à aller à l’essentiel

 L’évangile de ce jour le montre bien. La foule qui a profité de la multiplication des pains ne veut plus se séparer de Jésus et le cherche partout. Elle se donne même beaucoup de peine pour le trouver de l’autre côté du lac. Mais est-ce bien le Jésus de la foi qu’elle cherche ou un Jésus dépanneur ? Jésus met les choses au point en disant : « Vous me cherchez… parce que vous avez été rassasiés ». Cette foule cherche donc à voir les actions merveilleuses de Jésus mais n’est pas tellement intéressée à le connaître lui-même dans ses paroles et ses signes. Elle ne passe pas du pain qu’elle a mangé, à la foi en Jésus ressuscité qui est le Pain véritable. Son amour pour Jésus n’est pas désintéressé et ouvert à la grâce : elle cherche Jésus pour ce qu’il peut lui apporter de rassurant et d’utile.

 « Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme. » (Jean 6, 27) Le Christ se définit comme nourriture spirituelle pour ceux et celles qui croient en lui. Déjà, à mots couverts, il annonce le don de l’Eucharistie. Plus largement encore, il exhorte tous les disciples à suivre son exemple, à vivre de son enseignement et du témoignage qu’il donnera jusqu’au don de lui-même. Telle est la nourriture, ou même l’aventure, qu’il offre aux croyantes et aux croyants : se nourrir de son Esprit et de sa parole pour mieux marcher à sa suite. Aller jusqu’au don total de soi par amour pour Dieu et pour les autres.

 Comme la foule de l’évangile, nous sommes aussi, à notre façon, en quête de Dieu, à la recherche d’une nourriture pouvant assouvir nos faims les plus profondes. Voilà ce que nous offre Jésus, ce don de Dieu pour nous. Croire en celui que Dieu le Père a envoyé implique tout autant de croire au Pain de Vie que Jésus devient à chaque eucharistie. Cette nourriture spirituelle qui dure, Jésus nous rappelle aujourd’hui encore qu’elle est celle que nous devons rechercher.

 Puissions-nous, Seigneur, faire plus de place à l’eucharistie dans nos vies. Merci de te faire présent éternellement pour nous.

Les gens qui attendent Jésus sur la rive ont profité du pain qu’il leur a donné, mais, au fond de leur cœur, ils se doutent qu’il y a plus encore. Le pain de la Parole a fait germer en eux une question que nous portons aussi : « Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » La réponse de Jésus est claire : il suffit de croire en lui et de faire en sorte que sa vie se reflète dans la nôtre. Nous avons reçu la grâce du baptême. L’Esprit Saint nous accompagne et le Christ est avec nous à chaque instant de nos vies. Nous possédons tout ce dont nous avons besoin pour accomplir des prodiges à notre tour. Nous sommes capables de soulager la misère, de faire preuve de compassion et de témoigner de notre foi avec courage.

Comment nous donnons-nous aux autres comme du pain du ciel ... dans les œuvres, les mots et les relations?

 Prière de clôture:

 Seigneur, enflamme notre coeur de compassion pour les pauvres,
-afin que nous puissions témoigner de votre amour à travers nos œuvres.
Seigneur, remplis-nous de ton amour et de ton pardon,
-afin que nous puissions nous donner aux autres comme du pain du ciel.
Seigneur, donne-nous la grâce de créer des communautés de foi,
-afin que nous puissions être avec et travailler avec ceux qui sont pauvres. Amen