Elle sera célébrée ce dimanche 15 août 2021.
Une croyance, une fête, un dogme
Malgré la discrétion des Évangiles, les premiers
chrétiens n’ont pas mis longtemps à réfléchir à la place de Marie dans leur
foi. Ils ont rapidement voulu célébrer ses derniers moments, comme ils le
faisaient pour honorer leurs saints. À cause du caractère unique de sa
coopération, une croyance se répand : son « endormissement » – sa
Dormition – consiste en réalité en son élévation, corps et âme, au ciel par
Dieu.
La fête exprime cette croyance : chaque 15
août, les chrétiens célèbrent à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au
paradis et le couronnement de la Vierge Marie.
En 1950, le pape Pie XII * estime utile de proposer
une définition plus précise : « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de
toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie
terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le
Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme
à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ».
La définition fait partie des dogmes de l’Église.
* Pie XII : Né Eugenio Maria Giuseppe Giovanni
Pacelli (1876 – 1958) - Élu le 2 mars 1939.
L’Assomption de Marie dans le sillage de
l’Ascension du Christ
On associe souvent l’Assomption de Marie avec
l’Ascension du Christ ; de fait, les mots se ressemblent et il y a
dans les deux cas une montée mystérieuse au ciel dans la gloire de Dieu.
Pourtant, « assomption » ne vient pas du
verbe latin « ascendere » (monter, s’élever), qui a donné
« Ascension », mais d’« assumere » (assumer, enlever).
L’étymologie souligne l’initiative divine : Marie ne s’élève pas toute
seule vers le ciel, c’est Dieu qui fait le choix de l’« assumer »,
corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale,
tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre.
Dans le sillage de l’Ascension, Marie inaugure le
destin ouvert aux hommes par la résurrection de son Fils et anticipe ce qui
deviendra la condition des sauvés à la fin des temps.
La fête de l’Assomption entretient l’espérance
La liturgie de l’Assomption célèbre Marie comme la
« transfigurée » : elle est auprès de Lui avec son corps
glorieux et pas seulement avec son âme ; en elle, le Christ confirme sa
propre victoire sur la mort.
Marie réalise ainsi le but pour lequel Dieu a créé
et sauvé les hommes. En la fêtant, les croyants contemplent le gage de leur
propre destin, s’ils font le choix de s’unir à leur tour au Christ.
Cette contemplation renforce enfin la confiance dans
l’intercession de Marie : la voilà toute disponible pour « guider et
soutenir l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin » (préface).
Ils aiment alors demander à Dieu : « Fais que, nous demeurions
attentifs aux choses d’en-haut pour obtenir de partager sa gloire »
(collecte).
Solennité : Nom donné aux fêtes les plus
importantes de la communauté chrétienne et qui sont célébrées avec éclat.
Les fêtes solennelles sont propres soit à toute l’Église catholique, soit à un
diocèse, soit à une église locale.
Source : Site de l'Église catholique en France
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