samedi 25 février 2023

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 4,1-11

Dans le désert, pendant quarante jours, Jésus fut mis à l’épreuve du démon.

En ce temps-là, Jésus, fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : “Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains.” Mais Jésus répondit : “Il est écrit : l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.” Alors le diable l’emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple et lui dit : “Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre.” Jésus lui déclara : “Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.” Le diable  l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire. Il lui dit : “Tout cela, je te le donnerai, si tombant à pieds, tu tec prosternes devant moi. `` Alors, Jésus lui dit : “Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est  le Seigneur ton Dieu que tu  adoreras, à lui seul te rendras un culte. ” Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.

26 février 2023

1er dimanche du Carême A

Revoir nos priorités

Durant le Carême, temps de conversion, nous sommes invités à nous situer devant Dieu et à réviser nos priorités.

Nous ne sommes jamais à l'abri de la tentation; c'est réel. Mais la tentation apporte toujours choix, décision et meilleure connaissance de soi. Dans le cas du Fils de Dieu, son choix était également entre Dieu et Satan, sa décision était d'être fidèle à la loi et à la révélation de Dieu, et sa plus grande connaissance de lui l'a conduit hors du désert pour commencer son ministère public. Dans notre vie quotidienne, nous devons placer nos tentations et nos choix dans le contexte du commandement d'aimer Dieu et le prochain. C'est le défi et l'invitation du Carême. (Liturgie vivante, p. 64)

 La première tentation que nous rencontrons vient de la faim, de la peur de manquer. Elle consiste à se jeter sur la nourriture de manière impulsive. Manger, consommer, gagner toujours plus, satisfaire à tout prix et au plus vite ses besoins immédiats.  Nous  voulons toujours plus : nous élever, devenir plus importants que les autres, posséder toujours davantage. Mais les gens qui choisissent cette voie sont-ils toujours les plus heureux?

La deuxième tentation est celle de l'apparence, de la vantardise par tous les moyens. Se croire maître de la vie. Continuer à polluer la planète sans songer aux générations futures, se lancer sans réserve dans des expérimentations sur le génome humain… L'enjeu de cette deuxième tentation, c'est se reconnaître fils et fille de Dieu recevant gracieusement la vie comme un don, un cadeau précieux. Le carême est le moment tout désigné pour revisiter nos priorités et les ajuster à celles su Seigneur : l’amour, le pardon, l’accueil, la Parole, la fidélité à la volonté divine et à notre être profond. Renonçons à vouloir être comme des dieux, nous qui sommes des créatures, les enfants du Père. Autrement dit, suivons l’exemple du Christ. <<En Jésus, nous entrons dans le monde de la grâce et de la gratuité, dans le monde de la réconciliation.>>

 La troisième tentation est celle de la puissance…« domine les autres ». L'enjeu de cette tentation c'est de vivre en frère, en alliance, sans esprit de domination. Agissons, nous aussi comme des filles et des fils de Dieu. Il nous offre sa parole : qu’elle soit notre force. (Josée Desmeules)

Matthieu 4: 1-11 Questions de discussion

 Lisez Matthieu 4: 1-11

 1. Quelle est la signification de Jésus testé dans le désert pendant 40 jours? Quel autre une partie importante de l'histoire du salut fait-elle écho?

2. Lorsque Jésus répond à Satan, il le fait en citant les Écritures, et en particulier parties du Deutéronome. Le Deutéronome est le dernier sermon de Moïse à la nouvelle génération de Les Israélites après que le peuple a erré dans la nature sauvage pendant 40 ans. Comment cela nous aide à comprendre ce que fait Jésus?

3. Dans chaque tentation, Satan a mis Jésus au défi d'utiliser ses capacités, sa volonté et ses ressources pour son propre bénéfice, au lieu de simplement faire confiance au plan et au calendrier du Père.  êtes-vous actuellement tenté d'utiliser vos capacités, votre volonté et vos ressources pour vos fins souhaitées sans faire confiance au plan et au calendrier de Dieu?

4. Jésus est le Fils divin, la sagesse et la puissance de Dieu, et pourtant face à tentation, il fait appel à l'Écriture, la parole écrite de Dieu. Qu'est-ce que cela révèle sur la nature de l'Écriture?

5. Quelle est la différence entre la parole de Dieu et la parole de l'homme? Pourquoi sommes-nous si tenté de compter sur les paroles des hommes - surtout les nôtres - par opposition à celles de Dieu?

6. Que signifie être «centré sur les mots»? Comment fait-on cela pratiquement?

 Que pouvez-vous faire pour vivre une vie plus «centrée sur les mots»?

7. Quelles sont certaines des faiblesses ou des défauts que nous trouvons dans l'église aujourd'hui? Comment sont-ils le résultat de ne pas être centrés sur les mots?

8. Quelles faiblesses ou défauts dans votre propre vie sont le résultat de ne pas être centré sur les mots?

QUIZ Premier dimanche de carême

 Satan tente Jésus Quiz Matthieu 4: 1-11

 Choisissez la bonne réponse à chaque question.

 1- Le diable est aussi appelé? (Matthieu 10: 1, 10)

 A)  Dieu
B)  Satan
C) Bon
D) pharaon

 2- Le diable est aussi le père de quoi? (Jean 8:44)

A)  L'amour 
B) Vérité 
C) Le mensonge 
D) Princes 

3- Que signifie jeûner? (Matthieu 4: 2) 

 A) Va sans nourriture  
B)  Pour courir vite
C) Manger beaucoup              
D) Pour économiser de la nourriture

4- Combien de temps Jésus a-t-il jeûné? (Matthieu 4: 2)

 A) 40 heures
B)  2 jours 
C) 40 jours et nuits     
D) Un jour

5- Quel autre événement dans l'histoire de la Bible a duré 40 jours et nuits? (Genèse 7:12)

A)  La grande inondation (pluie)
B)  Création
C)  Pâque   
D)  Destruction de Sodome et Gomorrhe                                                              

6- Qu'est-ce que le diable a demandé à Jésus de faire avec des pierres? (Matthieu 4: 3)

 A) Jette-les
B) Faire un autel
C)  Mange-les   
D) Transformez-les en pain

7- Jésus a-t-il obéi au diable? (Matthieu 4: 3-4)

A)  Oui
B)  Non

8- Qu'est-ce que Jésus a utilisé contre le diable? (Matthieu 4: 4)

 A) Écriture 
B) Des pierres

9- Quand le diable a emmené Jésus au sommet d'un temple, que voulait-il qu'il fasse? (Matthieu 4: 5-6)

 A) Espionner la ville
B)  Se jeter en bas
C)  Chanter
D) Crier 

10- Jésus a-t-il fait ce que le diable lui a dit de faire? (Matthieu 4: 7)

 A)  Oui
B) Non

 11- Que signifie tenter quelqu'un? (Matthieu 4: 7)

A) Essayez de leur faire faire quelque chose que Dieu ne veut pas qu'ils fassent
B)  Pour leur montrer de l'amour
C)  Pour les rendre grands
D)  Pour leur apporter du bonheur

12- Qu'est-ce que le diable voulait que Jésus fasse quand il l'a élevé sur une haute montagne? (Matthieu 4: 8-9)

 A)  Inclinez-vous et adorez le diable
B) Parlez-lui des Écritures

 13- Qu'est-ce que Jésus a dit au diable? (Matthieu 4:10)

 A) Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est  le Seigneur ton Dieu que tu  adoreras, à lui seul te rendras un culte.
B)  Reste ici et je t'adorerai
C)  Les dix Commandements

 14- Que devons-nous faire lorsque le diable nous tente de faire quelque chose de mal? (Matthieu 4:10)

 A)  Dites une Écriture
B)  Faites ce qu'il dit
C)  Dites les dix commandements

  

vendredi 24 février 2023

10 phrases du Pape François pour réfléchir sur le Carême

 


Avec le mercredi des Cendres, le Carême a commencé ; un temps de jeûne, de prière et d'aumône, en préparation de la Semaine Sainte.
Voici 10 phrases du Pape François pour réfléchir au sens du Carême.

1. Le Carême est un temps pour croire, c’est-à-dire pour recevoir Dieu dans notre vie et pour le laisser « établir sa demeure » en nous (cf. Jn 14, 23).
2. Le jeûne, vécu comme expérience du manque, conduit ceux et celles qui le vivent dans la simplicité du cœur à redécouvrir le don de Dieu et à comprendre notre réalité de créatures à son image et ressemblance qui trouvent en lui leur accomplissement.
3. Vivre un Carême d’espérance, c’est percevoir que nous sommes, en Jésus-Christ, les témoins d’un temps nouveau, dans lequel Dieu veut « faire toutes choses nouvelles » (cf. Ap 21, 1-6).
4. Dans la vie nous aurons toujours des choses à faire et nous aurons des excuses à présenter, mais, frères et sœurs, aujourd’hui c’est le temps de revenir à Dieu.
5. Le Carême est un voyage qui implique toute notre vie, tout notre être. C’est le temps pour vérifier les chemins que nous sommes en train de parcourir, pour retrouver la voie qui nous ramène à la maison, pour redécouvrir le lien fondamental avec Dieu, de qui dépend toute chose.
6. Le voyage de retour à Dieu est entravé par nos attachements malsains, il est retenu par les liens séduisants des vices, par les fausses sécurités de l’argent et du paraître, par la lamentation d’être victime, qui paralyse. Pour marcher, il faut démasquer ces illusions.
7. Le Carême est une descente humble au-dedans de nous-mêmes et vers les autres.
8. La cendre sur la tête nous rappelle que nous sommes poussière et que nous retournerons en poussière. Mais sur notre poussière, Dieu a soufflé son Esprit de vie.
9. Notre voyage de retour à Dieu est possible seulement parce que son voyage aller vers nous a eu lieu. Autrement il n’aurait pas été possible. Avant que nous n’allions à lui, lui est descendu vers nous.
10. Le Père qui nous appelle à revenir est Celui qui sort de la maison pour venir nous rechercher ; le Seigneur qui nous guérit est Celui qui s’est laissé blesser en croix ; l’Esprit qui nous fait changer de vie est Celui qui souffle avec force et douceur sur notre poussière.

Source : Boletim Salesiano Brasil 

mardi 21 février 2023

Carême 2023 du 22 février au 9 avril 2023

En ce mercredi des Cendres, ce 22 février 2023, les catholiques du monde entier entrent en Carême. Ces 40 jours, à l'image des 40 jours de Jésus dans le désert, est un appel à la conversion pour se préparer à la Semaine sainte et à Pâques.

Symbole de pénitence dans le rite de l’imposition des cendres, le mercredi des cendres (premier mercredi du carême). Il nous rappelle notre condition humaine : sur cette terre nous ne sommes que de passage et il exprime que nous sommes pécheurs, appelés à nous convertir. En traçant une croix sur le front du chrétien, le prêtre dit : “Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.” (Marc 1, 15). Les cendres que l’on utilise pour la célébration sont faites en brûlant les rameaux bénis au dimanche des rameaux de l’année précédente. Le feu qui brûle le rameau évoque le feu de l’amour qui doit réduire en cendre tout ce qui est péché.

Qu’est-ce que le Carême ?

« Carême » comme « quarante »

Seigneur, avec toi nous irons au désert !

Le Carême est une période de quarante jours qui précède la fête de Pâques. C’est un temps qui nous est donné pour nous rapprocher de Dieu, et ouvrir notre cœur aux autres pour nous préparer à commémorer la mort de Jésus et sa résurrection.

Pourquoi quarante jours ?

Quarante comme :

• les quarante jours que Jésus a passés dans le désert pour prier, avant de commencer à enseigner ;

• les quarante ans pendant lesquels le peuple d’Israël a autrefois vécu en plein désert sous la conduite de Moïse.

Oui, il a fallu tout ce temps pour que ce peuple comprenne combien était grand l’amour de Dieu, et qu’il soit prêt à entrer dans la Terre promise

Les quatre maîtres mots du Carême

Pendant ces quarante jours, nous sommes invités à (re) mettre Dieu au centre de nos vies par quatre moyens différents mais qui fonctionnent ensemble : la prière, le jeûne, l’aumône et le pardon.

• La prière, seul ou en communauté, c’est un temps rien que pour et avec Dieu.

• Le jeûne, ce sont les efforts que nous allons faire pour nous libérer de tout ce qui est superflu, dans nos repas ou dans nos habitudes afin de prendre du temps pour l’essentiel : se (re)découvrir enfants de Dieu.

C’est comme un guerrier ou une guerrière qui s’entraîne dur pour le combat ! C’est aussi une façon de communier avec ceux qui sont pauvres matériellement. On peut ainsi se passer de sucreries inutiles… mais aussi de jeux vidéo !

• L’aumône, ce sont les gestes de partage (argent ou autre) que nous allons accomplir en faveur des pauvres, des personnes dans le besoin. Dieu attend de tout chrétien ces actes de solidarité.

• Le pardon, c’est le plus facile à comprendre mais pas le plus simple à faire !

Le Carême, c’est l’occasion de prendre du temps pour essayer un peu plus.



lundi 20 février 2023

Fête le 20 février « Sainte Jacinthe, le petit berger de Fatima »


(11 mars 1910 – 20 février 1920)

Canonisé le 13 mai 2017

« J’aime tellement le Seigneur et la Vierge Marie que je ne me lasse pas de leur dire que je les aime »

A chaque fois qu’elle se privait de boire ou de manger ou subissait des moqueries et des mauvais traitements elle disait : « Comme ça se convertiront plus de pécheurs »

Jacinthe de Fatima

Elle s'amuse volontiers, danse, mais joue peu avec les autres enfants. Elle se met au milieu du troupeau en portant un agneau, à l'image de Notre Seigneur qu'elle aime beaucoup.

Après la première apparition, elle raconte tout le soir même chez ses parents, contrairement à la résolution prise par les trois enfants. Ce qui provoqua des moqueries, et de la méfiance de la part de leur entourage.

Jacinthe souffre beaucoup, pendant un emprisonnement, de l'absence de ses parents qui ne viennent pas les visiter. François lui suggère d'offrir à Jésus cette souffrance, pour les pécheurs. En pleurs,

Jacinthe acquiesce et récite son chapelet. Elle fait preuve d'un grand courage devant les menaces des autorités.

Un prêtre demande aux enfants de prier pour le Saint-Père. Jacinthe, qui ne le connaissait pas auparavant, offre désormais tous ses sacrifices également pour lui. Elle en est récompensée par une vision qu'elle a de lui, souffrant beaucoup. Puis une vision prophétique du pape pendant la guerre.

Après les apparitions, Jacinthe pense en permanence à la conversion des pécheurs, pour les arracher de l'enfer. Elle prie longuement. "Il faut beaucoup prier pour sauver les âmes de l'enfer. Il y en a tant qui vont là-bas, tant !" Elle se demande souvent : "Comment se fait-il que Notre Dame ne montre pas l'enfer aux pécheurs ? S'ils le voyaient, ils ne pécheraient plus, pour ne pas y aller. "

Elle pense beaucoup à la guerre qui va venir, à tous les gens qui vont mourir et iront en enfer. Après avoir suggéré à Lucie de fuir au Ciel avec elle, elle lui promet de veiller sur le Portugal de là-haut.

Jacinthe ne manque aucune occasion de faire des sacrifices. Avec Lucie et François, ils se privent de nourriture mais aussi d'eau, parfois neuf jours de suite, en été. Elle-même supporte les moqueries, le mépris, les insultes, la persécution et l'emprisonnement dans un esprit de sacrifice, avant d'offrir sa maladie pendant un an et demie.

Jacinthe a été marquée par la vision du coeur immaculé de Notre Dame, pour lequel elle éprouve un  amour. Elle aime à répéter : "Doux coeur de Marie, soyez mon salut !" Elle explique à Lucie que "C'est le coeur de notre petite maman du ciel."

En réparation des péchés contre le coeur immaculé de Marie, elle offre ce qui lui est possible : des prières et des sacrifices, et en particulier ses souffrances.

Sa plus grande souffrance est de ne pouvoir communier. Quand Lucie vient la voir après la messe, elle lui demande de se mettre tout près, "Toi qui tiens en ton coeur Jésus caché" Elle la charge souvent de messages pour Jésus caché dans le tabernacle.

Pendant sa maladie, elle s'efforce de dissimuler sa douleur, pour éviter que les autres aient de la peine.

Elle souffre beaucoup et meurt totalement seule, à l'hôpital, comme Notre Dame le lui avait annoncé.

La Sainte Vierge lui avait promis de venir la chercher pour l'emmener au ciel.

Association Notre Dame de Chrétienté


samedi 18 février 2023

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5, 38-48

Aimer à la manière de Dieu
Surmonter le mal par le bien :

« Sermon sur la montagne. Aimez vos ennemis, soyez parfaits comme votre Père céleste »

 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :`` Vous avez appris qu'il a été dit : " Œil pour œil, dent pour dent. " Eh bien! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre. Et si quelqu'un veut te poursuivre  en justice et te prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos!

Vous avez appris qu'il a été dit : " Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi." Eh bien! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.

19 février 2023

7e dimanche du temps ordinaire A

Jusqu’à l’amour des ennemis

Notre Dieu est saint et plein d’amour. Il nous invite à lui ressembler, à être saints et saintes comme lui, en aimant à sa manière.

Soyez saints…

 La sainteté est une vérité qui imprègne toute l’ancienne alliance: Dieu est saint et appelle tout le monde à la sainteté. La loi mosaïque disait: « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. » La sainteté réside en Dieu et ce n’est que de Dieu qu’elle peut se communiquer au sommet de la création de Dieu : l’être humain. Nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, et la sainteté de Dieu, son « altérité absolue » a laissé son empreinte en chacune et chacun de nous. Les êtres humains deviennent les véhicules et les instruments de la sainteté de Dieu pour le monde.  Cette sainteté est le feu de la Parole de Dieu, qui doit vivre dans nos cœurs et les embraser. C’est ce feu, ce dynamisme, qui va consumer le mal en nous et autour de nous, et faire éclater la sainteté en guérissant et en transformant la société et la culture qui nous entourent. Il n’y a que la sainteté pour éradiquer le mal ; la dureté n’y arrive pas. La sainteté inscrit dans la société une semence de guérison et de transformation. La sainteté est un mode de vie qui comporte engagement et activité. Loin de se cantonner dans la passivité, la sainteté consiste à choisir constamment d’approfondir sa relation à Dieu et à laisser ensuite cette relation privilégiée inspirer notre action dans le monde. La sainteté exige un changement radical de mentalité et d’attitude. En acceptant l’appel à la sainteté, nous faisons de Dieu l’objectif ultime de chaque aspect de notre vie. L’orientation fondamentale vers Dieu enveloppe et sous-tend notre rapport aux autres êtres humains. Soutenus par une vie de vertu et confirmés par les dons de l’Esprit Saint, nous sommes de plus en plus attirés par Dieu et par le moment où nous Le verrons face à face dans l’au-delà et où nous goûterons l’union parfaite avec Lui. Ici et maintenant, nous accédons à la sainteté en travaillant de notre mieux, en élevant patiemment nos enfants et en cultivant des relations constructives à la maison, à l’école et au travail. Si nous intégrons tout cela à notre réponse à l’amour de Dieu, nous sommes engagés sur la route de la sainteté.


Questions

1-      De nombreuses cultures enseignent un principe de vengeance comme «œil pour œil et dent pour dent». Que pensez-vous que ce dicton signifie?

2-      Que dit Jésus au sujet de la vengeance? Regardez les situations que Jésus décrit. Quelles seraient nos réactions naturelles?

3-      Qu'attend Jésus de ses disciples? Qu'accomplissons-nous en agissant comme Jésus le veut?

4-      Jésus a dit que ses disciples devraient être différents des autres. Comment? Pourquoi?

5-      Quels sont les moyens pratiques d'aimer vos ennemis?

6-      Qui sommes-nous quand nous aimons nos ennemis? Comment Dieu a-t-il démontré son amour pour tous les hommes?
7-Quelle serait votre attitude envers votre ennemi si vous viviez comme Jésus l'a décrit?
8- Selon Jésus, quels sont les critères sur lesquels Dieu nous jugera?
 Est-ce juste? Pourquoi ou pourquoi pas?
 9- Vivre comme Jésus l'a décrit  est-il  possible? Pourquoi penses-tu ça?

 

 

 

 


vendredi 17 février 2023

Aujourd’hui le 18 février c’est la fête …. Sainte Bernadette Soubirous

 HUMILITE DE SAINTE BERNADETTE

Fille aînée d’une famille de meuniers que l’arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté, Bernadette Soubirous est accueillie en janvier 1858 à l’Hospice de Lourdes, dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire afin de préparer sa première communion. En février 1858, alors qu’elle ramassait du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes. Dix- huit apparitions auront ainsi lieu entre le 11 février et le 16 juillet 1858. Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette résistera aux accusations multiples de ses contemporains. En juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers à Saint Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées. Elle meurt le 16 avril 1879. Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933. Son corps, retrouvé intact, repose depuis 1925 dans une châsse en verre dans la Chapelle du Couvent Saint Gildard. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette.


Une sœur montre à Bernadette une photographie de la grotte de Lourdes, espérant la faire parler. Bernadette interroge la religieuse :

- “Que fait-on d’un balai ?”

- “Quelle question ! On s’en sert pour balayer !”

- “Et après ?”

- “On le met à sa place, derrière la porte !”

- “Eh bien ! c’est mon histoire : la Sainte Vierge s’est servie de moi, puis on m’a mise à ma place. J’en suis heureuse, et j’y reste !”

Une sœur se plaint à Bernadette :

- “Vous, au moins, vous êtes supérieure de l’infirmerie !”

- “Moi, supérieure ? Je n’aspire qu’à être supérieure de moi-même et je ne peux y parvenir !

Les trois gestes de Marie devant sainte Bernadette Fête le 18 février

Jean-Michel Castaing - publié le 17/02/21

Avant de révéler son nom à Bernadette, la Vierge Marie fit trois gestes dont la signification fondamentale nous aide à comprendre le don de la grâce divine.

Le 2 mars 1858, à l’occasion de sa treizième apparition à Lourdes, la Vierge dit à Bernadette : « Allez dire aux prêtres que l’on construise ici une chapelle et que l’on y vienne en procession ». Le même jour, la voyante rencontre le curé de Lourdes et lui transmet la demande de la belle dame. L’abbé Peyramale dit à la bergère qu’il n’y répondra favorablement qu’à condition de connaître le nom de la personne qui lui adresse une telle requête.

Les 3 et 4 mars, soucieuse de satisfaire la volonté de l’amie qui lui manifeste un respect qu’elle n’a jamais connu auprès des autres habitants de Lourdes, Bernadette n’a rien de plus pressé que de prier la belle dame d’avoir la bonté de lui dire son nom. Mais à chaque fois, la bergère n’obtient pour toute réponse qu’un sourire. C’est ainsi que les événements de Lourdes nous mettent en présence de trois demandes insatisfaites : une demande de la Vierge, une demande du curé, une demande de Bernadette. Comment dénouer cet enchevêtrement de suppliques ? En fait, sa résolution est conditionnée à la révélation du nom de la belle dame de la grotte ! Là réside le nœud de toute l’affaire.

Les trois gestes de Notre Dame

Aussi, le 25 mars 1858, solennité de l’Annonciation, Bernadette est-elle plus déterminée que jamais à obtenir une réponse de la part de la belle personne qui lui fait la grâce de converser avec elle à la grotte. Et c’est bien ce qui arriva. Ce jour-là, point culminant des apparitions de Notre Dame à Lourdes, Marie fit ce qu’elle n’avait jamais réalisé dans aucune de ses apparitions sur la terre : révéler son nom. « Je suis l’Immaculée Conception » dit-elle à la petite bergère. Cependant, avant de livrer cette révélation bouleversante, la Vierge accomplit trois gestes significatifs qui constituent une brève et stupéfiante catéchèse sur les trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité.

D’abord, elle joint les mains : par-là, elle nous enseigne que la foi se renforce par la prière.

Ensuite, elle écarte les mains et étend ses bras vers la Terre. Elle nous montre ainsi qu’elle se soucie du sort de ses enfants en butte aux difficultés de toute sorte ici-bas et qu’elle écoute leurs prières en les recueillant dans ses mains. Ce second geste représente un motif d’espérance.

Par ce troisième geste solennel, Marie nous révèle combien elle est aimée de Dieu

Enfin, avant de prononcer les paroles décisives et de briser le silence qui oppressait Bernadette, la Sainte Vierge ramène, en les joignant de nouveau l’une à l’autre, ses deux mains à la hauteur de son cœur et lève les yeux au ciel. Par ce troisième geste solennel, Marie nous révèle combien elle est aimée de Dieu — comme si, sentant que son cœur va éclater sous l’effet de l’amour que le Père lui porte, elle désire contenir son bonheur. Surtout, avec ce double et ultime mouvement, Marie nous dit que nous aussi sommes aimés par Dieu du même amour qu’Il porte à Sa fille de prédilection.

Le don de la grâce

Ainsi, les trois gestes de la Vierge qui précèdent la révélation de son nom à Lourdes constituent-ils une pédagogie saisissante, par le corps, de la spiritualité chrétienne. Muni du don des trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité, le disciple de Jésus est bien armé pour franchir les épreuves de l’existence et mener à bien ses projets au service de ses frères et de l’évangélisation.

https://fr.aleteia.org/2021/02/17/les-trois-gestes-de-marie-devant-sainte-bernadette/



lundi 13 février 2023

L’amour…toujours l’amour

 


Ouf janvier, il fait froid! Ça fait chaud au cœur de se sentir aimé. Nous sommes tous nés avec cette capacité et ce désir d’aimer et d’être aimés. À chaque année avec le mois de février revient la fête de la Saint-Valentin aussi connue sous l’expression <<fête des amoureux>>. Les magasins regorgent alors de produits : chocolats, fleurs, bijoux, petites peluches, carte de souhaits et bien des objets.

Certains choisissent plutôt de faire plaisir à leurs proches en leur offrant un souper au restaurant ou un séjour à l’hôtel. La liste peut bien sûr s’allonger. Mais l’amour n’est-il que cela, du chocolat, des fleurs et des babioles?

L’amour est un sentiment profond, complexe et universel. Déjà, les Grecs anciens le définissaient comme un sentiment responsable d’un grand nombre de nos actions, décisions et états d’esprit. Ils faisaient la distinction entre quatre types d’amour :

Eros représente l’amour passionné et érotique comme Roméo et Juliette. Il peut devenir le premier pas vers un amour profond et durable à condition d’en canaliser l’intensité.

Phila équivaut quant à lui à l’amour du prochain. Respect, solidarité, camaraderie et coopération l’accompagnent.

Agapé est l’amour le plus pur et le plus inconditionnel qui existe. Un amour qui nourrit, généreux, conscient de ses devoirs. Un amour spirituel et profond dont la priorité est le bien-être des autres.

Storgé est un amour fraternel, amical et engagé. Il grandit avec le temps et est lié aux relations familiales et amicales. Il se caractérise par un amour loyal et même protecteur.

La bible fait souvent référence à l’amour et la citation suivante est particulièrement pertinente :<<L’amour est patient, il est plein de bonté; l’amour n’est pas envieux; l’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas mal.>> (1Cor13,4-5)

L’amour est un sentiment profond, complexe et universel.

Bonne Saint-valentin et pour souligner, voici quelques vers :

Au fil des jours
Un courant de vie
Nous parcourt
Nous laisse ravis

Puis au détour
 Allume l’envie
D’être là toujours
En vis-à-vis

Explorer aux alentours
Des relations amies
Investir à son tour
Pour en préserver l’esprit

Il y a mes amours
Il y a mes amis
Pour moi tout autour
C’est le paradis

Aimer dire bonjour
Au petit matin gris
ans profit de retour
L’illuminer d’un lavis (dessin)

Puis par humour
Taquiner celui-ci
Celle-là des calembours
Gentiment servis

Ah l’amour
Du dimanche au samedi
Toujours l’amour
Tel un défi…

De tous les jours
C’est ça la vie
Et pour toujours
Pas la survie.

En ce jour
L’amour adoucit
Comme un velours
Nos relations et notre vie.

(Annette Huot)

Source Le Messager de Saint-Antoine de Janvier-Février 2023

samedi 11 février 2023

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,17-37

 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :``Ne pensez pas  je ne sois venu abolir, la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux.

Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre,  il devra passer en jugement. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu'un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu'un le traite de fou, il sera passible de la  géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.  Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.

 Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras pas d'adultère. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise  a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi : car mieux vaut pour toi  perdre un de tes membres, et d’avoir  ton corps tout entier jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-là et jette-la loin de toi : car mieux vaut pour toi  perdre un de tes membres, et d’avoir  ton corps tout entier ne s'en aille  dans la géhenne.

 Il a été dit  également : Si quelqu'un renvoie sa femme, qu'il lui donne un acte de répudiation. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d'union illégitime, la pousse à l'adultère ; et si quelqu'un épouse une femme renvoyée, il est adultère.

Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien moi, je vous dis de ne jurer du tout, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi. Et  ne jures  pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Que votre parole  soit 'oui', si c’est 'oui', 'non',  si c’est  'non'. Ce qui est en plus vient du Mauvais.

 6e dimanche du temps ordinaire A

L’exigence de l’amour

Jésus n’est pas venu abolir la Loi. De fait, il ne remet pas en cause ce pilier de la foi juive, mais l’usage qu’on en fait. Il nous révèle ainsi que la Loi est un appel à prendre soin d’autrui, une exigence d’amour, de justice et de paix.

 PAROLES DU SAINT PÈRE

 Jésus ne veut donc pas supprimer les commandements que le Seigneur a donnés par Moïse, mais il veut les porter à leur plénitude… Jésus propose à celui qui le suit la perfection de l’amour: un amour dont l’unique mesure est de ne pas avoir de mesure, d’aller au-delà des calculs. L’amour du prochain est une attitude tellement fondamentale que Jésus va jusqu’à affirmer que notre rapport avec Dieu ne peut être sincère si nous ne voulons pas faire la paix avec le prochain… De tout cela, on comprend que Jésus ne donne pas d’importance à l’observance disciplinaire et à la conduite extérieure seules. Il va à la racine de la Loi, visant surtout l’intention, c’est-à-dire le cœur de l’homme, où prennent leurs origines nos actions bonnes ou mauvaises… À la lumière de cet enseignement, chaque précepte révèle sa pleine signification comme exigence d’amour, et tous se rejoignent dans le plus grand commandement: aime Dieu de tout ton cœur et aime ton prochain comme toi-même. (Angélus, 16 février 2014)

 Voici quelques questions pour l’Évangile de ce dimanche :

- Comment est-ce que j’accueille la Loi de Moïse et les prophètes?

- Quand me suis-je mis(e) en colère ? Contre qui ? A quel sujet?

- Quand ai-je insulté quelqu’un? Qui? Pourquoi?

- Quand est-ce que mon œil a pu m’entraîner à pécher?

- Quand est-ce que mon « oui » n’a pas été un vrai « oui » ensuite? Quand est-ce que mon « non » n’a pas été un vrai « non » ensuite?

 

 

jeudi 9 février 2023

Le 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes

Le 18 février 1858 : des paroles extraordinaires

Lors de la troisième apparition, le 18 février, la Vierge parle pour la première fois : « Ce que j’ai à vous dire, ce n’est pas nécessaire de le mettre par écrit ». Cela veut dire que Marie veut entrer avec Bernadette dans une relation qui est de l’ordre de l’amour, qui se situe au niveau du cœur. Bernadette est d’emblée invitée à ouvrir les profondeurs de son cœur à ce message d’Amour.

A la deuxième parole de la Vierge : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ? », Bernadette est bouleversée. C’est la première fois qu’on lui dit « vous ». Bernadette, se sentant ainsi respectée et aimée, fait l’expérience d’être elle- même une personne. Nous sommes tous dignes aux yeux de Dieu. Parce que chacun est aimé par Dieu.

Troisième parole de la Vierge : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l’autre ». Quand Jésus, dans l’Évangile, nous invite à découvrir le Royaume des cieux, il nous invite à découvrir, dans le monde tel qu’il est, un « autre monde ». Là où il y a l’Amour, Dieu est présent. La Vierge Marie transmet à Bernadette la certitude d’une terre promise qui ne pourra être atteinte que par- delà la mort.

 Dieu est Amour

Malgré sa misère, sa maladie, son inculture, Bernadette a toujours été profondément heureuse. C’est cela le Royaume de Dieu, le monde du vrai Amour. Pendant les sept premières apparitions de Marie, Bernadette a montré un visage rayonnant de joie, de bonheur, de lumière. Mais, entre la huitième et la douzième apparition, tout change : le visage de Bernadette devient dur, triste, douloureux et surtout elle accomplit des gestes incompréhensibles… Marcher à genoux jusqu’au fond de la Grotte; embrasser le sol sale et dégoûtant de cette Grotte; manger quelques herbes amères ; gratter le sol et essayer de boire de l’eau boueuse ; se barbouiller le visage avec de la boue. Puis, Bernadette regarde la foule, tous disent : « Elle est folle ». Pendant quatre apparitions, Bernadette reproduira les mêmes gestes. Qu’est-ce que cela signifie ? Personne n’a rien compris ! Nous sommes pourtant au cœur du « Message de Lourdes ».

Le sens biblique des apparitions

Les gestes de Bernadette sont des gestes bibliques. Bernadette exprimera l’Incarnation, la Passion et la Mort du Christ. Marcher à genoux jusqu’au fond de la Grotte: c’est le geste de l’Incarnation, de l’abaissement de Dieu fait homme. Manger les herbes amères rappelle la tradition juive que l’on trouve dans les textes anciens. Se barbouiller le visage: le prophète Isaïe, lorsqu’il parle du Christ, le montre sous les traits du Serviteur souffrant.

La Grotte cache un trésor incommensurable

A la neuvième apparition, « la Dame » demandera à Bernadette d’aller gratter le sol, en lui disant : « Allez à la source, boire et vous y laver ». Par ces gestes, nous est dévoilé le mystère même du cœur du Christ : « Un soldat, de sa lance, lui transperça le cœur et, aussitôt, jaillit du sang et de l’eau ». Le cœur de l’homme, blessé par le péché, est signifié par les herbes et la boue. Mais au fond de ce cœur, il y a la vie même de Dieu, signifiée par la source. On demande à Bernadette: « Est-ce que « la Dame » te disait quelque chose ? ». Elle répondra : « Oui, de temps à autre elle disait : « Pénitence, pénitence, pénitence. Priez pour les pécheurs ». Par « pénitence », il faut comprendre conversion. Pour l’Église, la conversion consiste, comme le Christ l’a enseigné, à tourner son cœur vers Dieu, vers ses frères.

Lors de la treizième apparition, Marie s’adresse ainsi à Bernadette : « Allez dire aux prêtres qu’on bâtisse ici une chapelle et qu’on y vienne en procession ». « Qu’on vienne en procession », signifie marcher, dans cette vie, toujours auprès de nos frères. « Qu’on bâtisse une chapelle ». A Lourdes, des chapelles ont été construites, pour accueillir la foule des pèlerins. La chapelle, c’est  » l’Église » que nous devons construire, là où nous sommes.

La dame dit son nom : « Que soy era Immaculada Councepciou »

Le 25 mars 1858, jour de la seizième apparition, Bernadette demande à « la Dame » de dire son nom. « La Dame » lui répond en patois : « Que soy era Immaculada Councepciou », ce qui veut dire en français « Je suis l’Immaculée Conception ». L’Immaculée Conception, c’est « Marie conçue sans péché, grâce aux mérites de la Croix du Christ » (définition du dogme promulgué en 1854). Bernadette se rend aussitôt chez Monsieur le Curé pour lui transmettre le nom de « la Dame ». Il comprend que c’est la Mère de Dieu qui apparaît à la Grotte. Plus tard, l’évêque de Tarbes, Mgr Laurence, authentifiera cette révélation.

https://www.lourdes-france.com/message-lourdes/

Le pape Francois

Dans son message publié à l'occasion de la prochaine Journée mondiale du malade le 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, le Pape François invite à redécouvrir la relation de confiance qui existe entre les personnes malades et celles qui les assistent, que ce soit le personnel soignant ou leurs familles.


dimanche 5 février 2023

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5, 13-16

Vous êtes le sel de la terre vous êtes la lumière du monde: alors donnons de notre sel, et éclairons ce monde de la lumière du Christ qui brille en nous.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.

Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

5e dimanche du temps ordinaire A

Donner du goût et de la lumière

Jésus qualifie ses disciples de «sel de la terre» et de «lumière du monde». Habités par sa présence et préoccupés de la venue de son royaume, nous sommes appelés, par la parole et l’action, à donner à l’humanité sa vraie valeur et son goût authentique en la mettant en relation avec lui, la source de la lumière.

Seigneur Dieu, tu nous dis que nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde. Quelle responsabilité ! Donner du goût à l’humanité et éclairer la vie de chacun … cela n’est pas facile. Mais nous savons que tu es là pour nous y aider et nous montrer la voie à suivre. Nous avons besoin de toi, de ton sel et de ta lumière pour y arriver

 Jésus, tu me dis que je suis le sel de la terre. Le sel, il donne du goût aux aliments, mais quand il a fondu, il ne se voit plus. Tu me dis aussi que je suis la lumière du monde. La lumière, elle éclaire, elle guide. Ce n'est pas elle que l’on voit, mais ce qu’elle éclaire. Jésus, comment puis-je être lumière du monde et sel de la terre dans ma vie, à ton exemple, dans la simplicité et dans l’humilité? Comment puis-je mettre en valeur la beauté du monde et la saveur de la vie des Hommes ?

 Jésus compare la mission du chrétien au sel et à la lumière. Il ne dit pas « devenez », mais bien : « Vous êtes ». Que fait le sel? Il rehausse le goût des aliments, les empêche de se corrompre, il purifie et cicatrise les blessures, il fait fondre la glace et empêche de glisser. L’équivalent chrétien serait de donner de la saveur et un idéal à la vie, d’éviter (et aider les autres à éviter) le mal, d’éviter le repli sur soi et les chemins de la facilité et de servir d’appui aux blessé(e) de la vie. Il y a différentes sortes de sel comme il y a différentes personnalités au service de l’Évangile. Et la lumière? Elle éclaire, réchauffe et guide dans la nuit. Voilà une autre réalité essentielle de notre mission de chrétiens: éclairer, réchauffer les cœurs, guider vers l’essentiel. Encore ici, il faut noter qu’il existe différentes sortes de lumière. Comme chrétien, nous sommes invités à devenir des lumières indispensables et nécessaires sans être aveuglantes. Un dernier détail important : le sel qui est utilisé et la lumière qui éclaire sont deux éléments qui ne s’apportent rien à eux-mêmes. Ils sont là pour le service des autres. C’est ainsi que servir le Christ, c’est s’oublier pour le bonheur des autres. Ce sont toutes nos petites flammes additionnées les unes aux autres qui produiront le feu de l’Amour dont notre monde a besoin, et n’oublie jamais que si tu ne brûles pas d’Amour, il y a quelqu’un autour de toi qui se meurt de froid. 

Un résumé du texte de Gilles Baril, prêtre 

vendredi 3 février 2023

Le miracle survient…

 


Seigneur, même si on ose peu en parler, tu continues de réaliser des miracles dans notre monde.

Le miracle survient quand une personne en aide une autre à  s’affranchir d’une peur ou d’une dépendance qui la paralysait.

Le miracle survient quand un agresseur s’engage dans un processus de justice réparatrice et reconnaît les souffrances qu’il a causées.

Le miracle survient quand une sorte de grand calme envahit une personne malade qui perçoit la profonde sympathie de Dieu à son égard.

Le miracle survient quand une personne trouve enfin une solution devant une situation qui lui semblait sans issue.

Le miracle survient quand des pas sont franchis vers une véritable réconciliation entre peuples, les nations et les communautés.

Aide-nous Seigneur  à percevoir les signes du Royaume et à contribuer à la transformation de notre monde.

Amen

D’après des propos d’André Myre, en conclusion du livret : Ô miracle! Jésus et les malades, Paulines, 1990

Source Le messager de Saint-Antoine de Janvier-Février 2023

mercredi 1 février 2023

L’ORIGINE DE LA CHANDELEUR

 


Chaque année, en février, on mange des crêpes pour le plaisir de tous, des petits comme des grands. Mais au fait d’où vient cette tradition, qu’est-ce que la chandeleur ?

Quelle est la définition de la Chandeleur et pourquoi mange-t-on des crêpes ce jour-là ?

Et quel est le rapport avec le mot Chandelle ?

L’HISTOIRE DE LA CHANDELEUR

La Chandeleur est fêtée le 02 Février 2023, soit 40 jours très précisément après Noël. Son nom tire son origine du mot « chandelle ».

 La Chandeleur est une fête populaire d'origine païenne liée à la lumière, elle correspond aussi à une fête religieuse chrétienne autrement appelée la Présentation du Christ au Temple. On disait aussi autrefois Hypapante. Elle est actuellement fixée au 2 février. Le nom de cette fête, Chandeleur, ou fête des chandelles, a une origine latine et païenne : la festa candelarum. La festa candelarum tire son nom d'une coutume consistant à allumer des cierges à minuit en symbole de purification. Ce texte est tiré de www.chouette-calendrier.com .

Le saviez-vous ? La Chandeleur

Respectant la coutume juive, Marie et Joseph présentent Jésus au Temple 40 jours après sa naissance. Dans le Temple, vivait le prophète Siméon qui savait que Jésus n’était pas un enfant comme les autres. Il aurait dit que Jésus était  « la lumière qui se révèle aux nations ».

Célébrée d'abord en Orient, la présentation de Jésus au Temple a été commémorée à Rome à la fin du Ve siècle. On organisait alors une procession à travers la ville avec des chandelles allumées. La Chandeleur vient de l’expression latine « festa candelarum » qui signifie « fête des chandelles », car la bénédiction des cierges se déroulait ce jour- là. La tradition rapporte que pour récompenser les pèlerins venus à Rome pour la Chandeleur, le pape Gélase Ier fit distribuer des crêpes.

Populaires sur l'ensemble du territoire français, les crêpes ont différents noms selon les régions : "Roussettes" en Anjou, "Tantimolles" en Champagne ou "Crupets" en Gascogne.

La superstition voulait qu'autrefois on fasse sauter la première crêpe de la main droite tout en serrant un louis d'or dans la main gauche. La pièce était ensuite enroulée dans la crêpe et portée en procession dans la chambre à coucher des parents où elle était déposée en haut de l'armoire jusqu'à l'année suivante. La pièce assurait alors une bonne récolte ou une prospérité tout au long de l'année.

A l’époque Romaine, il s’agissait d’une fête en l’honneur du Dieu Pan. Toute la nuit, les gens parcouraient les rues de la ville de Rome avec des flambeaux.

Au Ve siècle, en 472, le pape la remplace par la Présentation de Jésus au temple. La tradition voulait que l’on fasse des crêpes avec la farine de l’année précédente, symbole de prospérité. Des processions aux chandelles sont organisées le jour de la Chandeleur, selon une technique très précise : chaque croyant doit récupérer un cierge à l’église et le ramener chez lui en faisant bien attention à le garder allumé !

Un dicton de Franche-Comté dit d’ailleurs :

Celui qui la rapporte chez lui allumée

Pour sûr ne mourra pas dans l’année

Ce cierge béni est censé avoir d’autres pouvoirs. On dit que quelques gouttes de sa cire versée sur des œufs à couver en assurent une bonne éclosion. Et également que sa flamme protège de la foudre si on l’allume pendant l’orage.

Entre temps une autre tradition a vu le jour : celle des crêpes ! Cette tradition se rapporte à un mythe lointain selon lequel si on ne faisait pas de crêpes le jour de la chandeleur, le blé serait carié pour l’année.

On dit d’ailleurs :

Si point ne veut de blé charbonneux,

Mange des crêpes à la Chandeleur.

Il y a aussi une autre coutume à respecter lorsque nous faisons des crêpes, celle de la pièce d’or. Les paysans faisaient sauter la première crêpe avec la main droite tout en tenant une pièce d’or dans la main gauche. Ensuite, la pièce d’or était enroulée dans la crêpe avant d’être portée en procession par toute la famille jusque dans la chambre où on la déposait en haut de l’armoire jusqu’à l’année suivante. On récupérait alors les débris de la crêpe de l’an passé pour donner la pièce d’or au premier pauvre venu.

D’après la coutume, les paysans parcouraient les champs en portant des flambeaux pour purifier la terre avant de semer.

Si tous ces rites étaient respectés, la famille était assurée d’avoir de l’argent toute l’année. Celui qui retourne sa crêpe avec adresse, qui ne la laisse pas tomber à terre ou qui ne la rattrape pas sous la forme navrante de quelque linge fripé, celui-là aura du bonheur jusqu’à la Chandeleur prochaine. Aujourd’hui, les processions aux chandelles et autres rites n’existent plus mais on a conservé la tradition des crêpes et on a bien raison, car qu’est-ce que c’est bon ! Et d’ailleurs voici quelques délicieuses recettes de pâte à crêpes !  sur assiettedechef.com

ENFIN, N’OUBLIONS PAS LES CROYANCES LIÉES À LA MÉTÉO

En de nombreux pays, on croit que le jour de la Chandeleur, un ours sort de sa tanière. Si la température est douce et qu’il voit le soleil, il retourne vite reprendre son hibernation, car il sait que le beau temps ne durera pas. Un proverbe dans le Calendrier des bons laboureurs en 1628 disait :

Si fait beau et luit Chandeleur
Six semaines se cache l’ours

Un autre proverbe français dit :

Si le deuxième de février

Le soleil apparaît entier

L’ours étonné de sa lumière

Se va mettre en sa tanière

Et l’homme ménager prend soin

De faire resserrer son foin

Car l’hiver tout ainsi que l’ours

Séjourne encore quarante jours

Dans certains pays c’est la marmotte qui sort. Si elle voit son ombre, cela signifie qu’il y a du soleil, alors elle retourne vite continuer à hiberner car elle sait que l’hiver va encore durer.

En effet : Soleil de la Chandeleur Annonce hiver et malheur Mais quoi qu’il arrive : qu’en ce 2 février il fasse beau, froid, pluvieux ou neigeux, n’hésitez surtout pas à faire des crêpes !

En dépit des proverbes et dictons, vous passerez un agréable moment autant à faire les crêpes qu’à les déguster !

Source :www.regal.fr