lundi 8 juin 2020

L’échelle du bonheur, qui veut y grimper? PAR MARANATHA JESUS


Une foule immense piétinait la terre y travaillant sans cesse, elle était de toute race et couleur, aimant l’argent, l’or, les plaisirs, les fêtes, les divertissements, ramassant des trésors, voyageant de tous côtés, bâtissant d’immenses immeubles, les plus hauts, pour atteindre le ciel. Elle s’occupait à faire pousser plus que des légumes et des fruits, polluant, gaspillant, tuant, blasphémant, volant, se droguant, s’engouffrant.  Moi, petite créature, je les regardais me demandant, mais pourquoi suis-je sur la terre, avec ce monde si bizarre, personne ne s’aime vraiment?  C’est alors que mes pieds sur terre ne voulaient plus y demeurer, CAR j’en souffrais trop. En grimpant la montagne, j’entendis l’écho qui chuchotait : « Viens plus haut, ne descends pas plus bas, c’est atroce, tu vas t’y brûler.  Tiens, je te prête mon échelle, viens-voir de plus près, n’aie pas peur.  N’hésite surtout pas à y déposer tes jolis pieds sur la première marche, et regarde, tu es sauvée.  Je te tiens la main, je peux te porter maintenant dans mes bras, ne pleure plus.  Aie confiance, je suis là, ne sens-tu pas que je t’aime.   Voyant mon soulagement, il me dit : viens et suis-moi!  Veux-tu encore monter les marches avec moi, une à la fois tranquillement?  Je me suis dit : je n’ai rien à perdre.  Alors, je montais, une, deux, trois, quatre, cinq marches de plus.  J’ai pris le temps, de me retourner, de respirer et de regarder en bas vers cette terre connue et l’odeur qui y montait me déplaisait.  Ah!  Toute cette fumée nauséabonde, que je voyais au loin, quel brouillard, quelle noirceur, me disais-je.!  Que de lourds souvenirs!  Que de tristes événements, que je voulais tant oublier. Comme Je désirais, respirer de l’air frais et pur, alors, j’ai continué à monter quelques marches rapidement.  Enfin!   Un peu de paix, je me disais.  Puis, me retournant, mon regard se posa sur le monde d’en bas, et, il commença à changer.  Je me suis mise à prendre en pitié ce troupeau, me disant s’il savait, ce pauvre monde, comment on est aux anges en grimpant, là-haut. Puis, soudain, un jour quelqu’un que j’aimais sur la terre, me fit signe en s’écriant : Reviens sur terre, tu montes trop vite.  Descends, voyons, remets tes pieds sur terre, m’as-tu oublié!  Prenant pitié, je suis redescendue, pour lui rappeler que je l’aimais, mais chaque pas vers le bas, ne me rassurait guerre. Les humains, transpiraient tellement la violence en méprisant le prochain, qu’elle en était devenue démesurée et incontrôlable.  Quelle pollution, me disais-je, une fois les pieds revenus au sol!  Je ne pouvais à peine respirer cet air malsain, mais je voulais…enfin vivre. Pour un temps, J’avais fait plaisir à cette personne tout en me cherchant un refuge de paix et d’amour en revenant sur terre; cependant, que de déceptions m’attendaient.  Ne trouvant pas sur la terre, le havre de paix à la mesure des besoins que j’espérais,  l’écho se fit entendre disant de nouveau : viens, je t’attends!  C’est alors, que mes pieds, par la force du vent, retrouvèrent la première marche de l’échelle, le temps d’un soupir.  Ce monde, si ignoble, me semblait tant étranger en quelques sortes, dans ses misères et ses labeurs, il me troublait trop.  C’est alors, que toute heureuse et rassurée, je répondais oui, avec tout mon cœur, à cet appel plein de douceur.  Ah!  L’écho, comme je l’aimais, il était si bon pour moi. Puis, fréquemment ne cherchant que l’amour et le réconfort, je repartais, souvent à la hâte, afin de retrouver le chemin étroit, où était située cette immense échelle avec des centaines et des centaines de marches.  Je ne voyais pas la fin des marches, tant c’était haut, et si haut, oui si haut!  Mais, plus je montais, plus c’était beau, plus il y avait une étincelante lumière radieuse émanant des rayons de paix, d’amour et de joie intérieure qui me ravissaient.  Alors, encore, on m’appelait sur la terre en bas de l’échelle, disant : tu vas trop vite pour nous, attends-nous, nous ne sommes pas prêts à aller te voir!  En plus, on ne connaît pas cette route, comme toi, pour trouver le chemin et l’échelle!  Nous craignons d’y monter, on a peur des hauteurs et de l’inconnu!  Des voix suppliantes insistaient en disant : Non, ne nous abandonne pas, reviens!   Alors, je pris courage à nouveau, déambulant les marches lentement, en me disant : mais quand seront-ils assez rassurés pour monter, au moins, sur la première marche, seulement la première marche. De plus, les jours, les mois, les années passaient.  Hélas!  On refusait, la découverte de l’amour, du véritable amour, qui me comblait tant.  Alors, ne supportant plus les odeurs nauséabondes de cette pollution, de plus en plus terrible, je repris le chemin étroit, la mine déçue mais avec courage, pour gravir l’échelle entre ciel et terre.  Sur la route, j’y rencontrais des gens heureux, souriants, et remplis d’amour, qui m’aimaient même sans me connaître…quelle joie!  Quel émerveillement!  C’était comme si on se connaissait depuis toujours.   L’amour transperçait nos cœurs, d’une joie commune, tant d’affinité sans aucun effort.  Nous partagions ensemble dans une charité pure sous le vent d’une brise légère, où l’on entendit, une musique si douce et angélique que nous étions… comme au paradis.  Puis, les gens de la terre, nous criaient : vous êtes devenus fous ou quoi?  Cessez de monter si haut, nous allons vous perdre!  Si vous nous aimez, vous resterez sur la terre. Ici, il y a tout ce qu’il vous faut pour profiter de la vie en abondance et vous amuser sans cesse; restez donc avec nous Alors, ayant pitié d’eux, plusieurs redescendaient le cœur en peine, sachant bien que la vie sur terre, n’était pas rose.  Comment y respirer se disaient-ils, sans le véritable amour du prochain, on ne peut pas y survivre, tant il y fait froid. Mais, ils reprirent à nouveau courage, s’encourageant les uns les autres, se consolant sur les épaules de leurs amis.  Mais, pour faire la fête, entre amis, ils se disaient : retournons sur le chemin étroit, on est trop malheureux ici avec cette pollution, qui nous étouffent.  Alors, ils repartirent encore, laissant derrière eux, tout ceux qui avaient crié : êtes-vous fous ou quoi!   Mais, plus ils remontaient les marches, plus ils étaient heureux ensemble sous la brise d’un vent léger qui les caressait.   Puis, on criait fortement vers eux, à nouveau de la terre : revenez…revenez….revenez….
En percevant, à nouveau, cette musique barbare et tous ces cris délirants, tout le tapage de ces bruits qui gênaient trop nos oreilles; alors un vif dégoût nous envahissait tout en essayant de redescendre du haut de l’échelle de la vie.  Ne pouvant résister au bien-être du véritable amour, nous avons donc rebroussé chemin, pour y trouver la véritable paix de l’âme.

 Nous discutions alors ensemble en disant : Qu’il est bizarre ce monde!  Que de tristes souvenirs nous gardons pour celui-ci, sur les montagnes et vallées, où l’on y frappe toujours des pieds afin d’y fouler la poussière noircie.  Ce pauvre monde y creusait un gouffre pour y être englouti.

Pourquoi ces créatures se détestent encore et s’entre-tuent sans cesse pour se noyer dans les eaux profondes des malheurs?  Ils ne savent plus ce qu’ils font, quoi!   Enfin, ils se sont regardés se disant : Pourquoi y retourner, quel cauchemar à oublier, pour toujours, après-tout. 
Là-haut, c’est notre espérance.
Retournons sur la route de la joie!  Et c’est avec le sourire aux lèvres, qu’ils s’exclamaient : ah!  Que c’est beau sur le chemin vers le ciel!  Tout est magnifique et grand à découvrir!   Enfin, respirons à fond!   Partons plus loin uniquement à la recherche de l’amour; voilà notre besoin à combler.  Vivons maintenant dans la joie de l’Amour, afin de vivre pour toujours.
Puis, vint un temps, et même si nous entendions à nouveau des cris de la terre, les forces nous manquèrent afin de redescendre, sur terre.  Nous étions épuisés à force de gravir les marches, pour y trouver la paix, l’amour, la joie dans la Lumière, dont nous avions tant rêvés.  Mais quel défit extraordinaire!   Déçus, oui, dans un sens, d’y être de plus en plus en haut, mais en même temps plus heureux ensemble, c’est ce que l’on se racontait.  Pourquoi, aurions-nous redescendu une dernière fois, disait-on, car en vain, cela n’en valait vraiment plus la peine d’y vivre, pour s’y battre à contre -courant, de toute façon.  L’impossible avait été fait à nos yeux. Nous étions désormais convaincus que plus jamais personne, ne nous aimerait assez, nous attendant sur la terre, avec une véritable joie et dans la charité.  Être heureux tous ensemble, c’est ce que l’on voulait.  Vivre d’amour, que d’amour de notre Créateur.
De plus, nous ne pouvions nous complaire dans ce monde si ingrat, violent, avide de richesses et de biens terrestres, dans des plaisirs si immoraux que les humains ressemblaient de plus en plus à des animaux.  Nous ne pouvions en supporter davantage, de ces souffrances que l’on nous infligeait par manque de respect sur cette terre.
Finalement, tous, nous préférions la vie là-haut.  L’on s’entraidait ensemble se disant : quand comprendront-ils, ne sont-t-ils pas, un peu comme des bêtes sauvages, perdus dans les forêts sans berger, qui les guident?  Hélas, ils se diront peut-être trop tard… si seulement on avait écouté ceux qui nous indiquaient avec sagesse le bon chemin à suivre et qui nous disaient avec amour : venez avec nous, suivez-nous dans l’échelle du bonheur avant qu’il ne soit trop tard, n’ayez pas peur! Venez, avant de vous y perdre dans cette noirceur, sous ces montagnes de poussière d’odeur nauséabonde, du fruit du mal et de la fureur de l’ennemi!
Ah!  S’ils savaient  le don de Dieu!  Ils viendraient vite nous rejoindre….mettant d’abord leurs pieds sur la première marche qui conduit au véritable bonheur. Puis, entendant le son d’une trompette venant du ciel, avec détermination, nous nous sommes mis à courir vers ce bonheur, bientôt à notre portée, sans ne plus jamais regarder en arrière, sur la terre.
 Ne les attendons plus… mes amis, l’heure vient d’atteindre le ciel pour nous!  Partons là-haut!
 Une voix douce, se fit alors entendre, disant :
Venez, l’heure a déjà sonné!  Nous vous attendions!
 Regardez, les portes s’ouvrent devant vous!
  C’est le Palais du Roi!
Puis, apparut une vive lumière éclatante brillante comme le diamant.
C’est alors, que des anges guidant nos pas et tenant notre Livre de Vie, nous conduisirent vers celui que nous croyions et aimions. 
Puis, tout à coup, le murmure de l’écho, tout près de nous, se fit entendre avec amour, nous disant :
« Venez, les bénis de mon Père!  Il vous attend avec joie!
Entrez au Royaume des élus de Son Cœur! ».

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