Autrefois, on entendait les expressions suivantes : La
mère est l’âme du foyer. Derrière chaque grand homme, il y a une femme. Ces
dictons sont maintenant désuets. Et pourtant...

Dieu, dans son plan de création a comblé le cœur de
la femme du don de la tendresse. La maternitude, pour moi, inclut bien sûr de
mettre au monde physique ment des enfants de Dieu. Mais en son donné de
création, est déposé par Dieu, en chaque femme, un mouvement impératif à mettre
au monde, à mettre debout, donc à faire se lever des hommes, des femmes, des
enfants dans toute la beauté et la richesse de leur cœur; à faire se mettre debout
des sociétés plus harmonieuses et plus humaines. `` La femme a mission de
mettre au monde des hommes1 ``, c’est-à-dire de révéler chaque homme, chaque
femme à son être d’homme, son être de femme, à ce plus divin déposé par le Père
au moment de la conception et qui en fait un être à son image, `` un peu moindre
qu’un dieu ``, dit le Psaume. La femme, en collaborant à mettre au monde des humains
dans leur humanité, `` contribue à les mettre aussi au monde de Dieu1 ``
puisque devenir un fils ou une fille de Dieu exige d’entrer loin dans sa beauté
humaine.
Regardons les femmes de l’Évangile :
• C’est Marie, sa mère, aux noces de Cana, qui
invite Jésus à inaugurer sa mission.
• C’est la Samaritaine qui est la première à qui
Jésus révèle sa mission de Messie.
• C’est la Cananéenne qui révèle à Jésus
l’universalité de sa mission.
• Ce sont des femmes qui, au pied de la croix,
portent Jésus dans sa souffrance et sa solitude.
• C’est à une femme qu’il se montre d’abord en son corps
de ressuscité.
• Ce sont des femmes qui, en premier, ont cru.

Au début de l’année, un audacieux jésuite écrivait
dans la revue Études: `` La seule appartenance au sexe faible – ainsi que le
dénomme une tradition fièrement machiste – pourrait-elle être un motif de discrimination
et d’élimination dans une Église qui tire sa fierté et sa force de la faiblesse
d’une croix? Introduire dans l’Église un peu de féminité, ce sera y verser la
part d’humanité trop réduite ou masquée par un pouvoir exclusivement masculin
et sacré, c’est-à-dire intolérant.
La femme est et sera l’avenir de l’Église.
Monique Bourgeois
1. Georgette Blaquière, Femmes selon le cœur de
Dieu, Éd. Saint-Paul, Bar-le-Duc, 1999, p. 31.
2. Joseph Moingt, « La femme et l’avenir de l’Église
», publié dans Études, janvier 2011.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire