Petit comme il était doux de rêver. Tout était un
prétexte pour s’évader dans un monde lointain. Un brin d’herbe, le chant d’un
oiseau, la lumière traversait la glace figée sur nos carreaux de fenêtres
ciselés par le froid et le vent sifflant. En un instant, plus vite que l’éclair,
j’étais ailleurs. Le jour s’arrêtait pour faire place à la fantaisie, au jeu, à
l’imaginaire. C’était mon enfance.
Seigneur, apprends-moi à prendre le temps de voir, d’entendre,
de goûter à la vie. Aide-moi à m’arrêter l’espace d’un instant, celui où l’éternité
se cache. Donne-moi le goût de te prier, de te rencontrer, ici et maintenant. Rappelle-moi
que tu es là, sur ma route, au moment où je m’y attends le moins.
Si souvent, sans rien voir, je passe, à côté de tant
de merveilles. Si souvent, je suis trop occupé en mille et une tâches.je fais
la sourde oreille en courant sans m’apercevoir que c’est en vain.
Sainte Anne, tu as vu grandir et s’épanouir ta
petite Marie. Tu as souris, comme une maman, aux merveilles qu’elle t’a fait
découvrir. Elle a tenu ta main et tu lui as transmis l’essentiel. Aide-moi,
aujourd’hui, à avoir un regard d’enfant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire