mercredi 16 mai 2018

Pentecôte et souffle.


Avez-vous remarqué que la Pentecôte est une histoire à couper le souffle ? Elle est tellement extraordinaire que je manque de souffle pour vous la raconter au risque même de m’essouffler sans pour autant craindre de rendre souffle. La vie vaut trop la peine d’être vécue. Reprenant cependant mon souffle, je me dis que c’est époustouflant ce qui est arrivé il y a deux mille ans.

En effet, la Pentecôte est l’histoire de la vie puisque l’absence de souffle est synonyme de mort. Notre souffle est notre respiration. Mais avoir du souffle va bien au-delà de cette métaphore, avoir du souffle c’est pousser jusqu’aux limites les forces de vie et d’amour que nous portons en nous, écrit Charles Singer. C’est repousser les limites qui empêchent d’aimer jusqu’au bout. C’est tout simplement laisser fleurir jusqu’à l’épanouissement la vie qui habite en chacune et chacun de nous.

En ce sens, le souffle divin est une folie, la folie de Dieu. Un nouveau concept est ainsi né : celui de la folie de Dieu. Notre regard sur la vie passe par ce prisme qui donne à cette dernière une couleur arc-en-ciel. Un peu comme si Dieu attendait de nous de devenir des êtres fous à lier, mais à lier d’amour. Et cela passe par la folie du souffle de l’Esprit, cet Esprit d’Amour.

                                                                  Philippe Cochinaux, dominicain.

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