Prier est un art qui s’apprend!
Transmettre l’amour de Dieu à travers les icônes 3/10
L’iconographie n’est ni un métier, ni une profession, mais
bien une vocation, un ministère d’Église. La personne qui écrit une icône est
initiée par une autre iconographe, un professeur. Ils sont choisis, appelés par
le Maître Jésus, à son école de vie, de
foi et de prière. Confiance et abandon en Lui à cette dure école, ils sont
soutenus par sa grâce. C’est ce qui prépare le mieux l’iconographe, où
l’artiste rencontre continuellement épreuves sur épreuves, ascèse et foi pure.
Continuellement, l’esprit et le cœur sont fixés sur le Maître-Iconographe,
Jésus, qui forge l’intérieur de leur être à cet art sacré et à ce ministère
d’amour et de beauté.
La prière contemplative est indissociable de l’iconographie
afin de mieux transmettre l’amour de Dieu à travers les icônes. Autrefois Dieu
ne pouvait pas être représenté par une image. Mais maintenant qu’il s’est fait voir
dans la chair et qu’il a vécu avec les hommes, je peux faire une image de ce
que j’ai vu de Dieu. `` Le Fils est la
représentation exacte de ce que Dieu
est. `` (Hébreux 1, 3) Nous
contemplons dans l’icône la gloire du Seigneur.
L’iconographie chrétienne transcrit par l’image le message
évangélique que l’Écriture Sainte transcrit par la parole. Image et paroles
s’éclairent mutuellement.
Les images sacrées de la sainte Mère de Dieu et des saints
signifient le Christ qui est glorifié en eux. Elles manifestent ``la nuée de
témoins`` (Hébreux 12, 1) qui continuent de participer au salut du monde et
auxquels nous sommes unis. À travers leurs icônes, c’est l’homme et la femme
``à l’image de Dieu``, enfin transfigurés ``à sa ressemblance`` qui se révèle à
notre foi. La beauté et la couleur des images stimulent ma prière. C’est une
fête pour mes yeux autant que le spectacle de la campagne stimule mon cœur pour
rendre gloire à Dieu. La contemplation des icônes saintes, unie à la méditation
de la Parole de Dieu et au chant des hymnes liturgiques, s’imprime dans la
mémoire du cœur et s’exprime ensuite dans ma vie. (CEC 1150-1162)
Lorsque nous connaissons mieux l’histoire de l’iconographie
comme vocation donnée par Dieu, il devient plus facile de prier devant une
icône. Les épreuves de l’iconographe, ses prières, ses abandons, nous font goûter
par grâce la présence de Dieu en
contemplant l’icône.
Le Messager de Saint-Antoine Avril 2012
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