« Jésus appela ses douze disciples et les envoya en mission »
Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra. Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains. Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »
«Royaume de prêtres, nation
sainte»
Dieu a autrefois
chargé Moïse d’aller libérer les Israélites accablés en Égypte. Il a ensuite
établi une alliance avec eux, leur accordant ainsi le statut de «royaume de
prêtres [et de] nation sainte» (1re lecture). Plus tard, dans le sang de son
Fils, il a scellé une alliance éternelle avec un peuple nouveau, celui de tous
les baptisés, membres de son Église.
Pistes de méditation
- Le monde autour de moi me semble-t-il serein ou
désemparé ? Suis-je en phase avec la société qui m’entoure, ou suis-je abattu
par ses critères, ses actions, ses décisions ?
- Ai-je un référent pour mes questions, mes doutes, ma soif ? l’Église
répond-elle à ma faim ? L’homélie dominicale est-elle ma seule source
d’enseignement, de nourriture ?
- Vais-je puiser dans des lectures, des
sites chrétiens, des retraites, des enseignements, ce qui me manque ou
m’interpelle ?
- Y a-t-il d’autres personnes autour de
moi en recherche d’une spiritualité intérieure ? Mon regard est-il fraternel et
compatissant, prêt à les inclure dans ma propre recherche ?
- Le Père m’a appelé à devenir disciple,
suis-je conscient des charismes reçus lors des sacrements : expulser, guérir…
par l’amour, la charité ?
- Jésus n’envoie pas ses disciples dans des terres lointaines, mais à fleurir
là où ils sont, à parler, à témoigner, à agir… suis-je assez fort pour suivre
leur traces ?
- Suis-je une brebis perdue ou une brebis qui suit le Chemin, la Vérité en
proclamant que Christ est vivant aujourd’hui et toujours ?
- Les apôtres n’étaient que 12… et ont tenu bon, fermes dans la foi, quel
obstacle me fait peur ?
La moisson est disproportionnée à nos forces, c'est
clair ; et évidemment le Seigneur ne nous demande pas d'être présents partout à
la fois. Mais il nous demande d'être vraiment présents là où nous sommes, là où
il nous a placés pour que nous portions du fruit. Là où nous sommes, il s'agit
de vivre la solidarité du peuple de Dieu et la mission. Là où nous sommes, il
s'agit de moissonner, sans attendre que les orages fassent pourrir la moisson
sur pied.
Notez bien que Dieu demande seulement des
moissonneurs. C'est lui-même qui a fait les semailles dans le cœur des hommes ;
c'est lui qui peut faire grandir chez un homme l'espérance du salut et de la
vraie liberté ; c'est lui seul qui sauve le monde. Ce qui nous est demandé,
c'est de rentrer de bonne grâce dans le travail de Dieu, et de le prendre
tellement à cœur que nous soyons toujours à réclamer de l'aide, de nouveaux
bras, de nouveaux cœurs de missionnaires.
Dans cette immense entreprise, qui couvre tous les
pays et tous les siècles, Dieu est à la fois le maître d'œuvre et le chef du
personnel, et c'est par lui qu'il faut passer nécessairement :"Priez le
Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson !"
Quand nous prions ainsi le Maître de la moisson,
nous lui demandons surtout des ouvriers/ères à plein temps, des hommes et des
femmes dont la tâche principale sera de rassembler le peuple de Dieu, mais
aussi de réveiller en nous tous les vrais réflexes de la foi et le souci de la
moisson, de nous rendre ce cœur ouvert et généreux d’avant, de susciter en nous
la joie et l'espérance des moissonneurs.
Car Dieu veut faire de nous non pas un troupeau
anonyme, mais un peuple vivant, à la fois libre et organisé pour l'action, à la
fois spontané, structuré et efficace. Jésus, de son vivant sur terre, y a
pourvu pour l'essentiel en appelant auprès de lui douze responsables, dont la
tâche est poursuivie maintenant par l'ensemble des évêques des cinq parties du
monde, et par des dizaines de milliers de prêtres, confrontés à une tâche de
plus en plus difficile et de plus en plus passionnante.
Les premiers
apôtres étaient des hommes bien différents les uns des autres, mais Jésus
n'avait pas peur de la diversité. Il y avait Simon, chef d'une petite pêcherie
sur le lac ; Matthieu, collecteur d'impôts, compromis malgré lui avec le
pouvoir des occupants ; Judas, bon économe, mais près de ses sous ; Simon le
Zélote, c'est-à-dire le résistant, l'homme des commandos anti-romains.
Une seule chose les réunissait, une chose
essentielle, ils avaient tout quitté pour suivre Jésus. Et c'est à ces
hommes-là, ni pires ni meilleurs que nous, que Jésus a confié sa mission.
Après la Pentecôte, leur mission ne connaîtra plus
de frontières, et leur mission, c'est la nôtre : comme eux, nous sommes entrés
dans le secret du plan de Dieu, comme eux nous savons que le Règne de Dieu est
là, force de salut pour le monde, comme eux nous avons reçu gratuitement. (Père
Ludovic)
https://www.paroissedefuveau.fr/fraternites/feuillehebdo.pdf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire