dimanche 28 juin 2009

Conte (petit complément de la parole de Dieu) Marc 5 : 21-43

Mais dites donc, Qui est ce Jésus ?

Appuyé sur sa canne, le forgeron d’un village avance péniblement le long du trottoir. Voici de nombreuses années déjà qu’il souffre de violents rhumatismes. Chaque pas lui arrache un cri silencieux de douleur. Ses yeux fixent le sol tandis qu’il progresse d’un pas hésitant. Soudain, une bande de gamins surgit du coin de la rue et piaille : `` Eh ! vieux croulant, tu ressembles à un squelette branlant ! `` Ces railleries enfantines … il y a longtemps qu’il les endure. Pourtant, il garde son calme. Après tout, ce ne sont que des gosses, ils ne peuvent pas comprendre, il ne faut pas trop leur en vouloir. Un jour, les enfants aperçoivent le boiteux monter péniblement les escaliers de la maison de Frédy, leur chef de clan. Frédy est embarrassé. « Que vient faire cet homme chez nous, se dit-il ? Que vont penser mes camarades ? » Alors il s’écrie : `` Eh ! vieille cloche ! Inutile de monter chez me mère, elle ne t’ouvrira pas ``. Frédy n’avait pas remarqué la fenêtre de la cuisine restée entrouverte. A l’intérieur, sa mère a tout entendu. Avec empressement, elle ouvre au boiteux et profite pour ’interpeller son fils : `` Frédy, rentre immédiatement ! ``
Très gêné et un peu bredouille, le garçon, sans presser le pas, se dirige tête basse vers sa mère. Réunis tous trois dans le salon, le quinquagénaire handicapé s’adresse à Frédy : ``Tu te moques de moi, tu me lances des quolibets. Je vais t’expliquer la cause de mon infirmité. Tu étais encore un bébé. Ta nurse t’avait emmené dans une poussette, histoire de te faire prendre l’air et de sortir le chien. Elle s’arrêta près du banc, au bord du fleuve et y laissa ton landau. Puis elle s’amusa avec 2 le chien, lui lançant au loin un bout de bois qu’il lui rapportait. Absorbée par le jeu, elle ne remarqua pas que la poussette, entraînée par la légère déclivité du terrain, s’était mise en mouvement. Le landau prit de la vitesse et se mit à rouler de plus en plus vite en direction de la berge. A toute allure, la poussette plongea dans l’eau qui l’entraîna aussitôt. Je me trouvais à quelque distance. J’entendis les cris de la jeune nurse. J’accourus et, voyant la scène, je me jetai dans l’eau glaciale. J’eus mille peines d’en retirer le landau, le courant étant très fort. Il me fallut lutter avec acharnement. Finalement, j’y parvins. Depuis ce jour, pour être resté trop longtemps dans cette eau glaciale, mes problèmes de rhumatisme se sont multipliés. Voilà, Frédy, la cause de ma démarche insolite ``. Frédy fond en larmes. Il est saisi de remords et de honte. Est-il possible qu’il ait été capable de railler son bienfaiteur, celui qui a risqué sa vie pour le sauver ? `` Je suis navré, murmure-t-il finalement. Je ne savais pas ce que vous aviez fait pour moi. Merci de m’avoir sauvé la vie. Je vous en prie, pardonnez mes moqueries ``. Frédy n’avait pas connu son bienfaiteur, son sauveur sur ce monde. Les disciples de Jésus n’avaient pas compris non plus qui Il était, le Sauveur de ce monde. Ils n’avaient pas encore compris ce que cela implique, être le Sauveur de monde.

Source : Web

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