Le mois septembre est arrivé et tout est remis en question. Pour
la plupart d’entre nous, les vacances sont terminées et la vie reprend avec ses
travaux, ses activités et, tranquillement, on s’achemine vers l’automne, cette
belle saison revêtue de mille couleurs. Mais, à la fin de l’automne, souvent
une triste réalité apparaît : la perte d’une être cher. Certains acceptent
cette situation, d’autres pas. La mort leur répugne et, instinctivement, leur
première attitude est la révolte ou le refus. Il est difficile, j’en conviens,
d’affronter la mort, mais, pour ceux qui ont la foi, la mort est vécue différemment.
C’est la rupture apparente de toutes nos relations avec le monde, avec les
autres, avec ceux que nous aimons. Alors qu’elle semble nous arracher à la vie,
la mort ne nous livre pas au néant, mais au Seigneur. Car Dieu a ressuscité
Jésus et il a vaincu la mort. Ce passage difficile vers nouvelle naissance, le
Christ nous en a déjà ouvert la voie,
pour lui-même et pour nous tous. Passer d’ici-bas vers la lumière, la vérité et
la vie au moment de notre dernier souffle, telle doit être l’espérance pour les
croyants. La mort n’est pas une fin, mais une nouvelle naissance, la vraie :
une entrée dans la vraie vie. À tous ceux et celles qui ont perdu un être cher,
j’aimerais dédier ce beau texte en nous rappelant que la vie ne nous est pas donnée, elle nous est prêtée.
Je suis moi, tu es toi.
Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas un ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie, souris, pense à moi, prie avec moi.
Que ton nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre.
La vie signifie toujours ce qu’elle a signifié.
Elle est ce qu’elle a toujours été; le fil n’est pas coupé
Pourtant serais-je hors de ta pensée?
Simplement parce que je suis hors de ta vue?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien.
Tu retrouveras mon cœur, tu en retrouveras les tendresses épurées.
Essuie tes larmes et ne pleure pas si tu m’aimes. La mort n’est pas un
mur,
Mais une porte qui s’ouvre sur la vraie vie.
Voilà plusieurs années que j’ai reçu le don de la vie,
jalonnée de peines et de joies. Je ne sais ce qui se passe de l’autre côté,
mais je crois seulement que le vrai bonheur est dans ce royaume de gloire où un
grand amour m’attend… Oui, je crois vraiment qu’un grand amour m’attend.
Bernadette Girouard
Le messager de Saint-Antoine Septembre 2014
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