Pendant des années,
une petite graine a lutté pour gagner son indépendance.
Elle voulait créer ses propres fruits pour être enfin libre, et trouver sa
chance.
Mais, elle s’est fatiguée à cette tâche.
Parce qu’elle travaillait sans relâche.
Elle espérait secrètement que les gens aimeraient ses fruits pulpeux.
Elle voulait contribuer à nourrir le monde grâce à sa production de fruits juteux.
Elle faisait donc ce qu’on lui avait appris.
Et reproduisait les méthodes des arbres de son verger et de ses amis.
Mais, elle s’est fatiguée à cette tâche.
Parce qu’elle travaillait sans relâche.
Elle espérait secrètement que les gens aimeraient ses fruits pulpeux.
Elle voulait contribuer à nourrir le monde grâce à sa production de fruits juteux.
Elle faisait donc ce qu’on lui avait appris.
Et reproduisait les méthodes des arbres de son verger et de ses amis.
Comme, ils étaient
plus forts et plus grands ;
Ils devaient forcément savoir quelles étaient les meilleures méthodes à appliquer pour créer des fruits géants !
Ils devaient forcément savoir quelles étaient les meilleures méthodes à appliquer pour créer des fruits géants !
Cette petite graine
faisait donc tout pour leur ressembler.
Elle travaillait dur et fort avec ses petits bras musclés !
Elle travaillait dur et fort avec ses petits bras musclés !
Pourtant, elle
n’obtenait rien de tout ce qui était désiré,
Malgré son acharnement à essayer.
Malgré son acharnement à essayer.
Elle était même
devenue un échec ambulant.
Une catastrophe vraiment !
Ses fruits étaient secs, et il y en avait peu !
Elle n’arrivait même pas à se nourrir elle-même, même si elle l’appelait de ses vœux !
Une catastrophe vraiment !
Ses fruits étaient secs, et il y en avait peu !
Elle n’arrivait même pas à se nourrir elle-même, même si elle l’appelait de ses vœux !
Les arbres de son
verger étaient même obligés de lui donner leurs propres fruits ;
Pour qu’elle puisse continuer à survivre et à mener sa vie.
Elle n’aimait pas cela et n’avait plus envie…
Car elle était redevable de ces dons non gratuits.
Pour qu’elle puisse continuer à survivre et à mener sa vie.
Elle n’aimait pas cela et n’avait plus envie…
Car elle était redevable de ces dons non gratuits.
Elle sentait qu’elle
pesait à ces arbres ;
Qui avait peux peu d’émotions et restaient de marbres.
Qui avait peux peu d’émotions et restaient de marbres.
Et plus elle essayait
de se sortir de ce destin mal engagé,
Et, plus elle se « plantait ».
Elle faisait toujours plus de la même chose ;
Et elle avait vraiment sa dose.
Et, plus elle se « plantait ».
Elle faisait toujours plus de la même chose ;
Et elle avait vraiment sa dose.
Car malgré ses efforts
permanents ;
Elle continuait à échouer lamentablement.
Elle continuait à échouer lamentablement.
Pourquoi ?
Parce qu’elle n’avait
jamais pris le temps de savoir qui elle était vraiment.
Elle avait essayé de ressembler aux autres arbres de son champ ;
Sans prendre le temps de sentir sa graine pleinement.
Elle avait essayé de ressembler aux autres arbres de son champ ;
Sans prendre le temps de sentir sa graine pleinement.
Elle pensait que
c’était le seul moyen d’attirer le regard de ces ifs ! Mais le sien restait
encore complètement chétif.
Elle n’arrivait pas à grandir !
C’était toujours de pire en pire !
Elle n’arrivait pas à pousser !
Comme si quelque chose la bloquait et voulait l’en empêcher !
Elle n’arrivait pas à grandir !
C’était toujours de pire en pire !
Elle n’arrivait pas à pousser !
Comme si quelque chose la bloquait et voulait l’en empêcher !
Cette pauvre graine
luttait et continuer à croire le fait qu’elle était une moins que rien.
Puisqu’incapable de parvenir à s’autonomiser et à produire des fruits bien pleins.
Puisqu’incapable de parvenir à s’autonomiser et à produire des fruits bien pleins.
Pourtant tout son
pâturage était rempli d’arbre magnifique !
Et le sien ressemblait à un truc maléfique.
Et le sien ressemblait à un truc maléfique.
Un matin épuisée, elle
s’arrêta de lutter,
Pour juste se poser la question de savoir qui elle était.
Elle essaya de comprendre pourquoi elle échouait systématiquement,
Malgré son acharnement.
Pour juste se poser la question de savoir qui elle était.
Elle essaya de comprendre pourquoi elle échouait systématiquement,
Malgré son acharnement.
Les arbres du verger
se mirent à hurler !
« Mais dit-moi petite graine ! Tu t’arrêtes de bosser alors que nous on te donne des fruits pour t’aider ! Et que l’on travaille d’arrache pieds ! »
« Mais dit-moi petite graine ! Tu t’arrêtes de bosser alors que nous on te donne des fruits pour t’aider ! Et que l’on travaille d’arrache pieds ! »
Mais elle était
tellement épuisée, qu’elle ne pouvait faire autrement que de tout stopper !
Elle était en plein « burn-out »avéré, mais personne ne la comprenait.
Elle était en plein « burn-out »avéré, mais personne ne la comprenait.
Cette pause forcée lui
fit comprendre une chose essentielle :
Qu’elle avait essayé toutes ces années d’être une autre chose qu’elle.
Qu’elle avait essayé toutes ces années d’être une autre chose qu’elle.
Elle découvrit que «
son soi » était tellement différent de ces autres arbres géants ;
Qu’il lui avait été impossible de se déployer sans être raillée ou rejetée par son clan.
Qu’il lui avait été impossible de se déployer sans être raillée ou rejetée par son clan.
Était-elle prête à
prendre ce risque d’être vue dans son authentique ?
À vivre le rejet ? La moquerie ? Le jugement ? L’exclusion ? Ou des piques sarcastiques ?
À vivre le rejet ? La moquerie ? Le jugement ? L’exclusion ? Ou des piques sarcastiques ?
Au point où elle en
était, elle n’avait rien à perdre à essayer.
Car c’était elle finalement qui se rejetait et se jugeait à continuer à agir loin de sa vérité.
Car c’était elle finalement qui se rejetait et se jugeait à continuer à agir loin de sa vérité.
Mais, était-elle prête
à avancer seule?
À prendre le risque que les arbres de son verger ne lui donnent plus de fruits pour vivre en sécurité ?
À prendre le risque de ne pas être comprise et intégrée ?
À prendre le risque qu’on ne vienne plus à son secours dans ses échecs répétés ?
À prendre le risque que les arbres de son verger ne lui donnent plus de fruits pour vivre en sécurité ?
À prendre le risque de ne pas être comprise et intégrée ?
À prendre le risque qu’on ne vienne plus à son secours dans ses échecs répétés ?
Si elle ne jouait plus
le jeu d’être une autre et ne faisait plus semblant, comment réagiraient ceux
de son clan ?
Était-elle prête à mettre en avant ses atouts si différents ?
Était-elle prête à mettre en avant ses atouts si différents ?
Un soir de pleine
lune, elle tenta sa différence…
Elle parla avec sa vérité et tenta sa chance :
Les phrases ne manquèrent pas de fuser, et elle resta médusée :
Elle parla avec sa vérité et tenta sa chance :
Les phrases ne manquèrent pas de fuser, et elle resta médusée :
« Mais c’est vraiment
n’importe quoi ce que tu dis là. »
« Tu en es arrivé là ? »
« Tu en es arrivé là ? »
Devant tant de phrases
assassines et mesquines ;
Elle se replia vite fait et ne fit plus la maline.
Elle se replia vite fait et ne fit plus la maline.
Ben oui, c’était trop
dangereux de sentir cela dans son corps fragile…
La raillerie lui faisait trop mal dans sa chair docile.
La raillerie lui faisait trop mal dans sa chair docile.
Il ne lui restait plus
alors qu’à se te taire
Et à continuer à avoir l’air.
Le risque est bien trop grand…
La peur et les d’échec d’antan bien trop présents.
Et à continuer à avoir l’air.
Le risque est bien trop grand…
La peur et les d’échec d’antan bien trop présents.
Mais un jour, dans une
conversation, la négation d’elle-même est trop forte.
Elle ne peut plus faire la morte.
Elle ne peut plus faire la morte.
Tout explose comme un
cri de tonnerre.
Une rage indicible crépite au creux de sa terre.
Une rage indicible crépite au creux de sa terre.
Et l’on s’étonne de
cette rage …
Elle a l’air de tout sauf d’être sage…
Encore des phrases qui fusent et la jugent :
« Serais-tu une radicale extrémiste? »
« Une hystérique ?… Es-tu devenue folle ou stupide ? »
Elle a l’air de tout sauf d’être sage…
Encore des phrases qui fusent et la jugent :
« Serais-tu une radicale extrémiste? »
« Une hystérique ?… Es-tu devenue folle ou stupide ? »
Et là, tel un roseau,
elle plie, mais ne rompt pas…
Ils ne l’auront pas cette fois.
Elle est fière de continuer à être en lien avec cette rage qui gronde encore.
Car grâce à elle, elle sent enfin quelque chose qui monte au creux de son corps.
Ils ne l’auront pas cette fois.
Elle est fière de continuer à être en lien avec cette rage qui gronde encore.
Car grâce à elle, elle sent enfin quelque chose qui monte au creux de son corps.
Elle a besoin de cette
rage pour continuer à se sentir malgré les moqueries et les jugements.
Elle a besoin d’elle pour ne pas de nouveau disparaître dans sa coquille et ses fuites d’antan.
Elle a besoin d’elle pour ne pas de nouveau disparaître dans sa coquille et ses fuites d’antan.
Elle sait qu’à partir
d’aujourd’hui,
Elle est prête pour sa richesse, son autonomie…
Car malgré les autres qui pensent autrement et la grondent ;
Elle reste campée dans sa vérité profonde.
Elle est prête pour sa richesse, son autonomie…
Car malgré les autres qui pensent autrement et la grondent ;
Elle reste campée dans sa vérité profonde.
Enfin, elle sait…Elle
sent…
Elle était une graine de pommier qui avait tentée de fabriquer des figues.
Ce qui ne lui avait causée que de la fatigue.
Elle était une graine de pommier qui avait tentée de fabriquer des figues.
Ce qui ne lui avait causée que de la fatigue.
Parce qu’on lui avait
dit que les figues, c’est ce qu’il fallait produire.
Ce qui avait fini par la nuire.
Parce qu’on lui avait dit que les figues, c’était les seuls fruits qui devaient exister dans ce verger.
Ce qui l’avait épuisée.
Ce qui avait fini par la nuire.
Parce qu’on lui avait dit que les figues, c’était les seuls fruits qui devaient exister dans ce verger.
Ce qui l’avait épuisée.
Car elle était née :
POMME !!!
Elle avait donc essayé
toute sa vie de produire cette figue, ce satané fruit et de le vendre.
Mais son fruit ne pouvait être que sans sève et exsangue.
Car il n’était pas en lien avec sa terre et son eau.
Elle n’était pas un figuier, mais un pommier si beau.
Mais son fruit ne pouvait être que sans sève et exsangue.
Car il n’était pas en lien avec sa terre et son eau.
Elle n’était pas un figuier, mais un pommier si beau.
Une fois sa graine de
pomme sentie de l’intérieur.
Elle a arrêté de produire ces figues de malheurs.
Elle l’a fait au départ avec au ventre de la peur.
Elle a arrêté de produire ces figues de malheurs.
Elle l’a fait au départ avec au ventre de la peur.
Parce que bien sûr,
cela ne se faisait pas d’arrêter de produire les fruits de son clan !
Il criait tous de ne plus la voir faire comme avant !
Il criait tous de ne plus la voir faire comme avant !
Armée de courage, elle
a poursuivi cette quête vers son senti !
Elle a tout arrêté pour juste essayer de sentir sa propre sève et son élan de vie.
Il est vrai que sa graine à elle était bien profondément enfouie.
ll lui a fallu du temps pour qu’elle se montre à la surface et non restée tapie.
Elle a tout arrêté pour juste essayer de sentir sa propre sève et son élan de vie.
Il est vrai que sa graine à elle était bien profondément enfouie.
ll lui a fallu du temps pour qu’elle se montre à la surface et non restée tapie.
Elle a lors commencé à
vouloir la faire sortir de sa terre.
À la montrer à la lumière.
Mais des gens ont voulu marcher dessus.
Et elle est de nouveau rentrée dans sa grotte sans un salut.
À la montrer à la lumière.
Mais des gens ont voulu marcher dessus.
Et elle est de nouveau rentrée dans sa grotte sans un salut.
Jusqu’à ce que la
période de gestation soit suffisamment longue et dense;
Pour que cette graine reprenne de la force et de la puissance.
Pour que cette graine reprenne de la force et de la puissance.
Alors, avec ses petits
bras, elle a poussé la terre, pour aider sa graine à refaire surface.
Et on a de nouveau tenté de lui dire à quel point cette graine ne valait rien en pleine face !
Et on a de nouveau tenté de lui dire à quel point cette graine ne valait rien en pleine face !
Mais elle n’en avait
cure !
Elle a alors arrêté de se planter à côté des figuiers.
Tant qu’elle ne se sentait pas assez forte pour s’y frotter.
Elle a alors arrêté de se planter à côté des figuiers.
Tant qu’elle ne se sentait pas assez forte pour s’y frotter.
Elle a poursuivi sa
route avec la force solitaire de ses petits bras. Et a avancé un pas à la fois.
Elle a commencé alors comme par magie à croiser d’autres pommiers.
Sur sa route, ils ont complimenté sa belle graine qui commençait à pousser…
La sève de son arbre s’est petit à petit renforcée.
Elle a commencé alors comme par magie à croiser d’autres pommiers.
Sur sa route, ils ont complimenté sa belle graine qui commençait à pousser…
La sève de son arbre s’est petit à petit renforcée.
Et là à sa grande
surprise et tout cela sans un bruit ;
Elle a enfin produit un fruit.
Elle a enfin produit un fruit.
Des gens voulaient
même bien y gouter !
Ce qui ne lui était jamais arrivé.
D’autres fruits ont commencé alors à éclore !
Elle avait enfin trouvé son trésor !
Des forces invisibles contribuaient même à son propre essor !
Elle ne luttait plus jamais !
Car le soleil l’inspirait, et la pluie l’irriguait !
Ce qui ne lui était jamais arrivé.
D’autres fruits ont commencé alors à éclore !
Elle avait enfin trouvé son trésor !
Des forces invisibles contribuaient même à son propre essor !
Elle ne luttait plus jamais !
Car le soleil l’inspirait, et la pluie l’irriguait !
Ses fruits étaient
tellement gros, nourris de sa sève, de sa terre et de son eau,
Que tout le monde en voulait et grimpait jusqu’à sa cime et même plus haut !
Que tout le monde en voulait et grimpait jusqu’à sa cime et même plus haut !
Plus besoin de lutter…
Les figuiers ont un jour arrêté de causer.
Ils ont senti qu’il ne pouvait plus rien dire.
Elle n’était plus dans leur ligne de mire.
Les figuiers ont un jour arrêté de causer.
Ils ont senti qu’il ne pouvait plus rien dire.
Elle n’était plus dans leur ligne de mire.
Le pommier n’avait
plus besoin non plus de rugir pour prendre sa place.
Tout simplement , il« était ».
Et cela suffisait pour se faire respecter.
Il était maintenant prêt à donner.
Tout simplement , il« était ».
Et cela suffisait pour se faire respecter.
Il était maintenant prêt à donner.
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