Marcher, c’est prier
Combien de kilomètres le Christ a-t-il marché? Impossible à
dire. Mais une chose est sûre; ses allées et venues en Palestine ont entraîné
dans leurs sillages des générations de croyants et de croyantes sur le chemin
de la foi.
L’été est un temps propice pour expérimenter en famille le
sens du pèlerinage. Pas nécessaire de faire celui de Compostelle : quelques
kilomètres près de chez soi, vers une abbaye ou une chapelle en haut d’une
colline, sont déjà l’occasion de découvrir comment Dieu nous rejoint sur la
route. À condition de convenir qu’on part en pèlerinage, pas simplement en
promenade…
Marcher, c’est renoncer aux facilités, à commencer par la
voiture- et Dieu sait si elle est utile aux familles! À pied, tout le corps
travaille, s’expose au soleil, à la pluie, au vent… dame Nature nous
décape : louée soit-elle!
En cours de route, le plus fort aura souci du plus faible.
Mais ce dernier apprendra aussi à contribuer à l’effort, par exemple en portant
son sac : prendre soin les uns des autres, c’est déjà l’Évangile. Les plus
petits, dans leur art de s’intéresser au moindre insecte, nous rappellent que
l’essentiel du pèlerinage n’est pas la destination mais la route elle-même. Le
royaume de Dieu est parmi nous. Les pas s’harmonisent, on oublie les horaires.
En nous s’ouvre un espace intérieur : chemin faisant, voici que le Christ
fait route avec nous. Notre cœur n’est-il pas brûlant?
Seigneur, viens bénir
notre marche. Donne-nous d’accueillir en famille ce que notre chemin nous
réserve, et par-dessus tout, de nous accueillir les uns les autres comme
toi-même. Que tout, sur la route, devienne action de grâce, car tout mène à
toi.
Laurent fontaine et Louise poirier Prions En Église Juillet
2013
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