lundi 17 avril 2017

Résurrection

Il faisait sombre au pays de Judas :
Les ténèbres jamais n’entrevoient la Lumière.
Mais déjà elle accourt, Marie de Magdala.
Le tombeau est désert. On a roulé la pierre.

Elle court prévenir l’apôtre Simon-Pierre
Et celui que Jésus aimait entre ses frères :
``Le Maître n’y est plus! Venez! Je vous supplie!
Son corps a disparu. Dieu sait où on l’a mis!``

À ce cri déchirant, les deux se précipitent.
Jean arrive en premier. Il est jeune. Il court vite.
humblement, il attend que Pierre, son aîné,
Transpirant et souffrant, puisse entrer le premier.

Le linceul gisait là et le linge béni
Qui recouvrait la tête était roulé à part.
Le tombeau est désert ainsi qu’on l’avait dit.
Lorsque Jean pénétra, dès le premier regard,

Il sentit ce jour-là dans son cœur ébloui
Qu’un infini mystère s’était accompli.
Après l’exécution, comme on nous l’a transmis,
Jésus-Christ, son Aimé, montait au paradis.

Libéré de la mort, pleinement libéré
Des entraves du monde, Il sortait délier.
Et son corps profané, son corps ressuscité,
Par le sang répandu laverait le péché.

Trop de faits encore me demeurent obscurs.
Et il en est ainsi des Saintes Écritures :
Il faut croire sans voir, comme Jean, comme Pierre,
Faire un acte de foi avant que tout s’éclaire.

Il nous appartient tous de demander la force
D’accepter dans nos vies de témoigner au monde
Des signes de l’Amour et de la foi profonde
Qui viendront transpercer l’Épaisseur de l’écorce.

Bénis soient ceux qui croient, au bord d’un tombeau vide’
Et ne savent rester muets et impavides.
Habités par l’Esprit qui vient les éclairer,
Ils perpétuent le feu dans nos communautés.

Il vit et il crut. Jean 20, 9


Extrait de son livre Prier la vie André Bisaillon

Aucun commentaire: