samedi 2 mai 2020

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10, 1-10


Jésus est la porte et le bon berger



En ce temps-là, Jésus déclara : “Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos  des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers.” Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : “Amen, amen, je vous le dis : Moi je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis  aient la vie en abondance.”



Jésus le bon berger

L’image de Jésus le bon berger touche, apaise, rassure, réconforte et réjouit les chrétiens de tous les âges. Mais les images de la brebis et du troupeau qui lui sont reliées, prêtent à équivoque. Elles semblent véhiculer l’idée que les chrétiens sont des gens qui se laissent facilement mener et berner. Des gens qui renoncent aisément à leur liberté de pensée et de conscience pour suivre le troupeau et obéir aveuglément même si cela va contre leurs intérêts.
Or, l’évangile de Jean dissipe cette ambiguïté en nous rappelant que Jésus ne veut pas que nous soyons ses serviteurs mais que nous soyons ses amis (Jean 15, 15). Qui demanderait à un ami de renoncer à sa liberté et d’agir contre son intérêt ? La présentation de Jésus comme le bon berger au chapitre 10 de l’évangile de Jean nous montre plutôt que Jésus notre bon berger souhaite que nous soyons pleinement libres et pleinement épanouis.
En effet, le chapitre 10 de l’évangile de Jean nous révèle que Jésus est un bon berger qui aime infiniment ses brebis. Il appelle chacune d’elles par son nom. Et il établit avec elles une connaissance réciproque semblable à la connaissance d’amour qui unit le Père et le Fils (Jean 10, 3-13). Avec Jésus, les brebis peuvent aller et venir à leur guise. Et elles trouvent de l’excellente nourriture car Jésus est venu pour que les humains aient la vie en abondance (Jean 10, 9-10).
Jésus est la porte qui nous met en contact avec notre être profond. En Jésus, nous avons accès à notre être complet et à la plénitude de la vie. Il nous permet d’expérimenter que nous participons à la nature divine. Il nous donne la force de vivre librement l’amour de Dieu, des autres et de soi. Jésus est le bon berger qui nous donne son amour, sa paix et sa force pour guérir les blessures que la vie nous inflige et pour que nous puissions déployer ce que nous portons en nous de meilleur selon nos possibilités.
Jésus est le bon berger qui nous aime jusqu’à donner sa vie pour nous afin que l’amour soit plus fort que toutes nos difficultés et nous permette de nous réaliser (Jean 10, 11). Jésus est le bon berger qui donne à ses brebis la vie éternelle et qui leur affirme que personne ne pourra les arracher de sa main (Jean 10, 28).
Accepter que Jésus soit notre berger, c’est choisir de suivre le chemin de vie en abondance qu’il nous propose. Un chemin qui passe par l’amour de Dieu, des autres et de soi. Un chemin qui passe par la solidarité avec les affligés, les appauvris et les opprimés. Un chemin qui passe par l’engagement pour bâtir un monde plus juste qui favorise l’épanouissement de toutes et de tous !

Abbé Pierre Major




Questions de discussion:

1. De quoi s'occupe un berger? 
2. Un bon berger donne-t-il (ou donne-t-il) sa vie aux brebis? 
3. Que pensez-vous que cela signifie? 
4. Que fait une main engagée lorsqu'elle voit le loup arriver? 
5. Qu'arrive-t-il à un troupeau de moutons s'il n'y a pas de berger?
6. Dans notre histoire biblique, le bon berger connaît-il ses brebis?
7. Les brebis connaissent-elles le bon berger?
8. Comment sommes-nous comme des moutons? 
9. Avons-nous un bon berger?  Qui est notre bon berger?

Aucun commentaire: