Jésus est la porte et le bon berger
En ce temps-là, Jésus déclara : “Amen, amen, je vous le dis : celui qui
entre dans l’enclos des brebis sans
passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un
voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger
des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à
lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé
dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent car
elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles
s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers.” Jésus
employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas
de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : “Amen, amen,
je vous le dis : Moi je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus
avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas
écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera
sauvé ; il pourra entrer ; il pourra voler, égorger, faire périr. Moi, je
suis venu pour que les brebis aient la
vie en abondance.”
Jésus le bon berger
L’image de
Jésus le bon berger touche, apaise, rassure, réconforte et réjouit les
chrétiens de tous les âges. Mais les images de la brebis et du troupeau qui lui
sont reliées, prêtent à équivoque. Elles semblent véhiculer l’idée que les
chrétiens sont des gens qui se laissent facilement mener et berner. Des gens
qui renoncent aisément à leur liberté de pensée et de conscience pour suivre le
troupeau et obéir aveuglément même si cela va contre leurs intérêts.
Or,
l’évangile de Jean dissipe cette ambiguïté en nous rappelant que Jésus ne veut
pas que nous soyons ses serviteurs mais que nous soyons ses amis (Jean 15, 15).
Qui demanderait à un ami de renoncer à sa liberté et d’agir contre son
intérêt ? La présentation de Jésus comme le bon berger au chapitre 10 de
l’évangile de Jean nous montre plutôt que Jésus notre bon berger souhaite que
nous soyons pleinement libres et pleinement épanouis.
En effet, le
chapitre 10 de l’évangile de Jean nous révèle que Jésus est un bon berger qui
aime infiniment ses brebis. Il appelle chacune d’elles par son nom. Et il
établit avec elles une connaissance réciproque semblable à la connaissance
d’amour qui unit le Père et le Fils (Jean 10, 3-13). Avec Jésus, les brebis peuvent
aller et venir à leur guise. Et elles trouvent de l’excellente nourriture car
Jésus est venu pour que les humains aient la vie en abondance (Jean 10, 9-10).
Jésus est la
porte qui nous met en contact avec notre être profond. En Jésus, nous avons
accès à notre être complet et à la plénitude de la vie. Il nous permet
d’expérimenter que nous participons à la nature divine. Il nous donne la force
de vivre librement l’amour de Dieu, des autres et de soi. Jésus est le bon
berger qui nous donne son amour, sa paix et sa force pour guérir les blessures
que la vie nous inflige et pour que nous puissions déployer ce que nous portons
en nous de meilleur selon nos possibilités.
Jésus est le
bon berger qui nous aime jusqu’à donner sa vie pour nous afin que l’amour soit
plus fort que toutes nos difficultés et nous permette de nous réaliser (Jean
10, 11). Jésus est le bon berger qui donne à ses brebis la vie éternelle et qui
leur affirme que personne ne pourra les arracher de sa main (Jean 10, 28).
Accepter que
Jésus soit notre berger, c’est choisir de suivre le chemin de vie en abondance
qu’il nous propose. Un chemin qui passe par l’amour de Dieu, des autres et de
soi. Un chemin qui passe par la solidarité avec les affligés, les appauvris et
les opprimés. Un chemin qui passe par l’engagement pour bâtir un monde plus
juste qui favorise l’épanouissement de toutes et de tous !
Abbé Pierre Major
Questions de discussion:
1. De quoi s'occupe un berger?
2. Un bon berger donne-t-il (ou donne-t-il) sa vie aux brebis?
3. Que pensez-vous que cela signifie?
4. Que fait une main engagée lorsqu'elle voit le loup arriver?
5. Qu'arrive-t-il à un troupeau de moutons s'il n'y a pas de
berger?
6. Dans notre histoire biblique, le bon berger connaît-il ses
brebis?
7. Les brebis connaissent-elles le bon berger?
8. Comment sommes-nous comme des moutons?
9. Avons-nous un bon berger? Qui est notre bon berger?
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