CHEMIN
DE CONFIANCE
UN CONTE SAINT
FRANÇOIS D’ASSISE ET LE LOUP
Saint François d’Assise et le loup - Publié par
Jardinier de Dieu Il était une fois un gros loup noir qui terrorisait la
ville...» Non, non, il ne s’agit pas d’un conte de Charles Perrault, mais bien
de la légende du loup de Gubbio, telle qu’elle est racontée dans le chant XXI
des Fioretti di San Francesco. Ce texte, rédigé à l’origine en latin,
probablement par Ugolino da Montegiorgio entre 1327 et 1340 puis traduit en
langue vulgaire quelque temps plus tard, raconte les différents épisodes de la
vie de saint François d’Assise, déclaré par le Vatican saint patron de l’Italie
en 1939, saint patron des écologistes en 1979 et généralement considéré comme
le protecteur des animaux. La scène se passe aux environs de l’an 1220. Alors
qu’il séjourne à Gubbio, saint François apprend qu’un loup, énorme et féroce,
erre dans la campagne environnante, dévorant non seulement les animaux mais
s’attaquant aussi aux humains. Les habitants sont effrayés car la terrible bête
s’aventure souvent jusqu’aux abords de la commune. Ils n’ont plus le courage de
quitter la ville et lorsqu’ils doivent se rendre dans les champs, ils s’arment
de pied en cape. Mais rien n’y fait et il arrive toujours qu’un malheureux
finisse entre les crocs de l’animal. Saint François décide alors de partir à la
rencontre du monstre. À son approche, celui-ci s’apprête à bondir, la gueule
béante, mais l’homme de Dieu fait un signe de croix et lui dit : « Viens ici,
frère loup, je t’ordonne au nom de Jésus-Christ de ne faire aucun mal, ni à moi
ni à personne.» Le loup obtempère sur-le-champ et s’allonge aux pieds du saint.
L’homme continue de parler à l’animal qui, touché par tant de grâce et de
bonté, remue la queue et baisse les yeux en signe d’assentiment. Puis saint
François promet à la bête qu’elle ne souffrira plus jamais de la faim, car il
sait que seule cette raison la pousse à commettre ses méfaits. À une condition
: qu’elle renonce à s’attaquer aux créatures de Dieu, hommes ou bêtes. Et saint
François de lui demander un signe pour sceller sa promesse. À ces mots, le loup
soulève la patte et la pose délicatement dans la main de l’homme. Un geste
qu’il fera une seconde fois lorsque saint François prêchera la cause de
l’animal devant la population rassemblée, avant de leur faire promettre de le
nourrir jusqu’à la fin de sa vie. À compter de ce jour, on vit le loup entrer
et sortir librement de toutes les maisons de Gubbio, où jamais il ne commit le
moindre mal ni ne reçut de coups. Il mourut de vieillesse deux années plus tard
et sa disparition causa un profond chagrin aux habitants, car chaque fois
qu’ils le voyaient déambuler dans les rues, ils se souvenaient du message
d’amour et de paix du saint homme. […]
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