Un cadeau ne se demande pas, on l’offre gratuitement
pour faire plaisir à quelqu’un. Même s’il ne plait pas, on le garde car il
traduit l’amour, la reconnaissance. Et, en contrepartie, celui qui a reçu
manifeste ses remerciements. Est-ce encore vrai aujourd’hui ? Pas si sûr. Dans
sa lettre au Père Noël, l’enfant détaille ce qu’il souhaite laissant peu de
place à la surprise. Et quand le cadeau ne convient pas, on le retrouve parfois
sur un site internet pour une revente ou un échange.
La vie peut aussi être un cadeau, comme le montre le
texte ci-dessous, même si ce n’est malheureusement pas vrai pour tous. Pour
beaucoup d’entre nous, il est possible de dire « je suis un cadeau pour
quelqu’un ou telle personne est un cadeau pour moi ». Avant d’attendre un
cadeau de l’autre, je dois me persuader que je suis déjà un cadeau pour
moi-même. J’accepte le cadeau que je suis. Que fais-je de ce cadeau ?
Qu’est-
ce que j’attends vraiment de Noël ?
Est-ce l’objet que je veux recevoir ou l’amour qui
est derrière, les efforts que la personne a mis en œuvre pour trouver le cadeau
qui me convienne ?
Et en tant que chrétien, qu’est-ce que j’attends de
Noël ?
Dieu nous fait cadeau de Jésus, son Fils. Un enfant
fragile. Le paquet n’est pas très joli, il a peu de place dans la société de
l’époque, puisqu’il doit trouver refuge dans une étable. Pourtant, c’est un
cadeau précieux, un cadeau d’amour que Marie et Joseph ont le souci de
présenter aux bergers, emmailloté dans la crèche.
Aujourd’hui, 2000 ans après, ce cadeau interroge
toujours.
Est-ce
que je continue de déballer le cadeau qu’est Jésus, de découvrir qui il est ?
Est-ce
qu’il me stimule pour donner un sens à ma vie ?
Le verset 25 de l’Évangile de Matthieu montre la
voie à suivre : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger. J’avais soif, et
vous m’avez donné à boire. J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli.
J’étais nu, et vous m’avez habillé. J’étais malade, et vous m’avez visité.
J’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! ».
Un cadeau comme Jésus n’a de sens que s’il se
partage. Personne n’en est propriétaire. Jésus se donne mais chacun reste libre
de l’accueillir ou non, de mettre en pratique ou non ses préceptes résumés dans
cette phrase de Matthieu « Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de
tout son esprit » et « Aimer son prochain comme soi- même » (Mt 22,37-39).
Les
autres sont des cadeaux.
" Les gens sont des cadeaux que Dieu a
enveloppés pour nous les envoyer. Certains sont magnifiquement enveloppés. Ils
sont attrayants au premier abord. D’autres sont enveloppés de papier très ordinaire.
D’autres ont été malmenés par la poste. Certains sont des cadeaux dont
l’emballage laisse à désirer. D’autres dont l’emballage est bien fait. Mais
l’emballage n’est pas le cadeau ! C’est si facile de faire une erreur. Et nous
rions quand les enfants prennent l’un pour l’autre…
Je suis une personne et donc moi, je suis d’abord un
cadeau pour moi-même. Dieu m’a donné à moi-même. Ai-je regardé à l’intérieur de
l’emballage ? Ai-je peur de le faire ? Peut-être n’ai-je jamais accepté le
cadeau que je suis ? Y-a-t-il à l’intérieur quelque chose de différent de ce
que j’imagine ? Je n’ai peut-être jamais vu le cadeau merveilleux que je suis.
Les cadeaux de Dieu pourraient-ils être autre chose que magnifiques ? J’aime
les cadeaux que je reçois de ceux qui m’aiment. Pourquoi pas les cadeaux de
Dieu, mon Père ? Je suis un cadeau pour les autres. Les gens sont des cadeaux
reçus ou donnés…. comme Jésus, le fils du Père, donné par amour pour la vie et
la joie du monde ".
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