«
Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne
raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit
ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette
parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter
d’entre les morts ».
Petit commentaire
«
Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »
Si nous
voulions tracer un plan de carême, nous pourrions avancer celui-ci : Prenons le
temps de nous mettre à l’écart de nos activités habituelles et prions, en
demandant que notre existence se convertisse dans ses modes de vie, que nous
nous allégions pour nous attacher davantage à la personne du Christ. Menons un
combat qui nous ouvre à Dieu et à autrui ; marchons vers la Résurrection. Le
Carême ouvre la porte du chemin vers le Bonheur.
Dans la
solitude notre chambre contemplons Jésus transfiguré, Jésus métamorphosé,
Jésus, miroir de Dieu. Il est totalement différent dans son être alors que son
physique demeure. Son apparence, son visage changent. Ses vêtements deviennent
d’une blancheur éclatante. Par ces mots, les évangélistes ont tenté de traduire
l’expérience vécue par Pierre, Jacques et Jean. La blancheur éclatante, les
vêtements resplendissants sont un des signes de la gloire céleste accordée aux
élus. Cette lumière du transfiguré est un des signes, une anticipation de la
résurrection glorieuse du Christ à laquelle nous sommes tous appelés. Y
croyons-nous vraiment ?
Pour Pierre,
Jacques et Jean, il fallait que tout cela soit vécu pour pouvoir affronter
l’atroce condamnation, Passion et mort à Jérusalem. Dépassés, les disciples
gardèrent le silence. Extrait (Michel Durand)
Entrer en Carême
[…]
Entrer
en Carême, c'est aussi se mettre à l'écoute
de la Parole, celle qui, au milieu des bavardages,
nous touche au cœur et nous arrache
non une larme, un billet de banque ou un chèque,
mais un geste de pardon, d'amour ou de paix.
Entrer
en Carême, c'est se mettre à l'écoute
de la réussite de Dieu, celle qui accepte la blessure,
celle qui ne profite pas de l'échec du faible,
celle qui n'exploite pas la naïveté
ou la sueur du faible.
Entrer
en Carême, c'est se mettre à l'écoute
de l'amour de Dieu.
Pas un amour maquignon qui ne tient compte
que du tour de taille, de la beauté des yeux
ou du regard.
Un amour qui vous apprend à lire autrement,
à parler, à partager, à se rencontrer autrement.
Robert Riber
Vivre le Carême
Vivre le Carême, c’est gravir la montagne et se mettre à l’écoute de Jésus. On n’y parvient pas tout de suite. Il faut de la patience et du courage. Il faut monter pour contempler les choses. Gravir la montagne c’est prendre le temps de l’écoute, c’est se réserver chaque jour du temps pour la prière. Si nous ne gravissons pas cette montagne avec Jésus, nous manquerons quelque chose d’absolument essentiel. Comme pour les trois disciples, Jésus veut nous libérer du sommeil de l’individualisme et de la tristesse. Il est urgent que nous mettions le Christ au centre de notre vie.
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