Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis
En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai
berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui
: s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en
empare et les disperse. Ce berger n’est
qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes
brebis, et mes brebis me connaissent, comme
le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes
brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui
ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles
écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir
de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la
donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement
que j’ai reçu de mon Père. »
JE SUIS le bon berger Jean 10: 11-18
Lisez Jean 10: 11-13
2. Pourquoi Jésus se d’écrit-il comme le bon berger?
3. Qui pourrait être le<<mercenaire>>en ce qui
concerne ce passage?
4. En quoi le mercenaire et le Bon Pasteur sont-ils
différents?
Lisez Jean 10: 14-18
5. Que pensez-vous que cela signifie que le Bon Pasteur
connaît ses brebis et que les brebis connaissent le Bon Berger? Que
signifie entendre la voix du berger?
6. En quoi cette distinction est-elle différente des autres
perspectives de foi en Dieu?
7. Lisez le Psaume 23 ... de quelles manières le Seigneur
prend-il soin des brebis dans ce passage? Énumérez les façons dont vous
voyez le Berger s'occupant des moutons…
8. Jésus dit à plusieurs reprises que le Bon Pasteur donne
sa vie pour ses brebis, qu'est-ce que cela signifie?
9. Jésus a-t-il été forcé de faire cela?
10. Qui sont les moutons d'un autre enclos?
Petit commentaire
Jésus se présente comme celui
qui, plus que tout autre, est prêt à nous écouter et même à donner sa vie pour
chacun de nous.
Dans ce passage d’évangile, le
Seigneur nous assure de sa présence dans la vie de chacun de nous, comme promis
à Israël par les prophètes 1.
Jésus est le pasteur, le guide
qui connaît et aime ses brebis, c’est-à-dire le peuple fatigué et parfois
égaré. Ce n’est pas un étranger, qui ignore les besoins du troupeau, ni un
voleur, qui vient pour emporter, ni un brigand, qui tue et disperse, ni un
mercenaire, qui n’agit que pour son propre compte.
« Je suis le bon berger : le bon berger se dessaisit de sa vie pour ses brebis »
Le troupeau que Jésus ressent comme sien, ce sont non seulement ses disciples, tous ceux qui ont reçu le baptême, mais bien d’autres encore. Il connaît chaque créature humaine, l’appelle par son nom et prend soin d’elle avec tendresse.
Il est le vrai pasteur. Non
seulement il nous guide vers la vie et vient nous chercher chaque fois que nous
nous égarons 1, mais il a déjà donné sa vie pour accomplir la volonté du Père,
c’est-à-dire la plénitude de la communion personnelle avec lui et la
reconstruction de la fraternité entre nous, alors qu’elle avait été
mortellement blessée par le péché.
Efforçons-nous de reconnaître la
voix de Dieu, d’entendre sa parole adressée à chacun, et de la suivre avec
confiance. Soyons sûrs que nous sommes aimés, compris et pardonnés sans
condition par celui nous dit :
« Je suis le bon berger : le bon berger se dessaisit de sa vie pour ses brebis »
Quand nous reconnaissons, au moins un peu, cette présence silencieuse, mais puissante, dans notre vie, nous éprouvons le désir de la partager, de faire grandir notre capacité d’accueil et d’attention aux autres. À l’exemple de Jésus, essayons alors de mieux connaître les membres de notre famille, nos collègues de travail, nos voisins, et de nous laisser bousculer par les exigences de ceux qui nous entourent.
Laissons libre cours à
l’imagination de l’amour, en impliquant autant les autres que nous-mêmes.
Contribuons ainsi à la construction de communautés fraternelles ouvertes et
accompagnons avec patience et courage le cheminement de tous.
Méditant cette phrase même de l’Évangile, Chiara Lubich écrivait : « Jésus disait : “Nul n’a d’amour plus grand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux qu’il aime” (Jn 15,13). Il a vécu son offrande jusqu’au bout. Son amour est un amour oblatif, c’est-à-dire un amour effectivement prêt à donner sa vie […]. Dieu nous demande, à nous aussi, […] des actes d’amour qui ont, au moins dans l’intention, la mesure de son amour […]. Seul cet amour est chrétien. Ce n’est pas un amour quelconque, une apparence d’amour, mais un amour si grand qu’il est prêt à donner réellement sa vie […]. En agissant ainsi, notre vie de chrétiens connaîtra un saut de qualité. Et nous verrons alors venir autour de Jésus, attirés par sa voix, des hommes et des femmes de tous les pays 2 »
1 Cf.
Lc 15,3-7 ; Mt 18,12-24.
2 D’après C. Lubich, Parole de Vie d’avril 1997, in Parole di Vita, éd. Fabio Ciardi, Città Nuova,
Rome 2017, pp. 576-577.
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